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  • La danse, plus forte que les paroles…

    SWING GUM ❤️❤️❤️💛 La danse, plus forte que les paroles… ​ À l’origine de ce spectacle, la rencontre entre ce soldat américain et cette jeune Française, qui se sont perdus de vue pendant 75 ans, avant que le journal de France 2 leur permette de se retrouver… Pour nous raconter cette touchante histoire, la Martin’s Tap Dance Company a choisi de créer un spectacle musical, où ils préfèrent utiliser la danse et les chants, plutôt que les mots. Ils enchaînent donc les tableaux alternant les chansons, le swing et surtout les claquettes. Le spectacle monte progressivement en puissance et impressionne par ses numéros de claquettes étourdissants, même si on peut regretter que la configuration de la salle ne permette pas de profiter pleinement de leur jeu de jambes. On notera aussi que le décor a été réduit pour correspondre à l’espace scénique du théâtre des 3 Soleils. Il n’en reste pas moins qu’ils nous offrent une prestation de haut vol, avec quelques moments magiques comme la séquence des drapeaux ou ce final tout en émotion qui fait fondre le spectateur. D’autant plus que les danseurs sont admirablement accompagnés par la chanteuse qui sur fond de Piaf, Montand et autres standards, fait office de conteuse en créant un lien entre les différents tableaux. Les artistes nous offrent un show original où ils redoublent d’imagination pour nous en mettre plein les yeux. Partager

  • La famille Ortiz :

    LA FAMILLE ORTIZ ❤️❤️❤️ ​ ​ On suit l’histoire d’une famille à travers les souvenirs d’un des enfants qui avait coupé le cordon pour s’exiler au Japon. On sent d’entrer le secret de famille lourd prêt à exploser à chaque instant et pourtant on a affaire en grosse partie à une comédie à l’humour décalé et parfois potache, jusqu’à ce que le spectacle vienne piquer le public en plein cœur dans une fin qui divisera certainement le public (et qui est pour ma part le plus grand moment de la pièce). Les personnages sont attachants, le jeu des acteurs de qualité (mention spéciale à la mère) et il faut noter le gros travail sur le décor. Mais même si on passe un très bon moment et que la pièce m’a offert une des plus grosses baffes émotionnelle de cette saison, on a quand même le sentiment qu’après l’énorme succès (plus que mérité) de « Adieu Monsieur Haffmann », Daguerre n’a pas pris de risque et s’est contenté de nous proposer un spectacle efficace mais manquant de surprises à mon goût. PS : Un jour il faudra quand même apprendre le respect à tous ces gros conn**** qui quittent la salle au début des applaudissements. Certains, ne se privant même pas de passer devant la scène !!! Partager

  • RECHERCHE SERIES | Critiques d'un passionné

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  • Une Noémie bien plus maligne que sa maladie.

    MALIGNE ❤️❤️❤️💛 Une Noémie bien plus maligne que sa maladie. ​ MALIGNE est une leçon de vie que Noémie Caillault partage avec son public, en racontant son combat contre le cancer du sein avec une arme inattendue : l'humour. À travers son spectacle, elle offre un élan d’optimisme, transformant une épreuve difficile en une expérience de résilience et de positivité. Sur scène, six chaises symbolisent les lieux et les personnages. En fond de plateau, un écran est utilisé subtilement pour une scène foudroyante. Pour le reste, ce sera la créativité de l’artiste qui fera vivre ses différents espaces. Elle y incarnera tour à tour sa mère, ses amis, ainsi que le corps médical, en y apportant énormément d’humour et d’auto-dérision. La comédienne, par son magnétisme et la sincérité du texte, capte l’attention du spectateur. La légèreté qu’elle apporte à son histoire permet de prendre du recul face à la maladie sans jamais minimiser la gravité de la situation. Elle met le doigt sur ses doutes, ses traumatismes, mais aussi sur sa vie sexuelle et sur les mots maladroits que peut avoir l’entourage dans ces moments-là. Noémie Caillault a choisi la vie et nous hurle à quel point il faut profiter de chaque instant. Partager

  • Préparez-vous à une rencontre inoubliable

    VISITE À MISTER GREEN ❤️❤️❤️❤️ Préparez-vous à une rencontre inoubliable ​ Notre monsieur green est un vieil homme bourru un insociable qui, suite à la mort de sa femme, ne recherche qu'une chose : qu'on le laisse tranquille. L'arrivée de Ross, qui viendra régulièrement lui rendre visite, finira par chambouler son existence. Dès l'ouverture du rideau, on est impressionné par ce décor qui nous plonge dans cet appartement vieillot de New York plus vrai que nature. Il y a un souci du détail assez rare pour une pièce présentée au Festival. Une relation chaotique ou ces deux personnages que tout oppose vont apprendre à se connaître. Visite après visite, les moments de partage et les disputes vont s'enchaîner, les liens vont se tisser et ils finiront par se livrer. On ne voit pas le temps passer et on savoure leurs échanges, à l’écriture d’une subtilité et d’une justesse déconcertante. Il sera question de préjugés, discrimination, croyances religieuses et interdictions qu’elles impliquent, mais surtout de tolérance. La prestation de Patrick Préjean est impressionnante, jusque dans la moindre mimique. Il nous livre un Mister Green aussi attachant que détestable. Thomas Joussier apportera une tendresse particulière à son personnage. L’alchimie entre les deux fait mouche et est certainement LA réussite du spectacle. Ils nous offrent une véritable leçon d’humanité et de tolérance et surtout un moment de théâtre avec des personnages que l’on n'est pas près d’oublier… Partager

  • Elles choisissent les mots pour combattre les maux…

    LES MAUX BLEUS ❤️❤️❤️❤️ Elles choisissent les mots pour combattre les maux… ​ Sur scène, deux cordes à linge sont tendues, supportant divers vêtements. Les deux comédiennes, Chrystelle Canals et Milouchka, revêtiront ces habits un à un pour incarner leurs personnages tout au long de quinze sketches. Chacun de ces tableaux leur permet de dénoncer les violences faites aux femmes. Bien que le thème soit lourd, elles l’abordent avec une intelligence rare. En solo ou en duo, elles exposent les violences subies par les femmes sous toutes leurs formes, qu’elles soient physiques, verbales ou psychologiques. Par des textes profonds, dont elles sont à l’origine, les deux comédiennes viennent régulièrement toucher le spectateur en plein cœur. Le spectacle est parfois bouleversant, comme ce moment où Milouchka se met à nue pour aborder la grossophobie.. Cependant, elles n’hésitent pas à utiliser l’humour comme arme avec une efficacité redoutable, notamment dans cette scène où elles inversent simplement le rôle des hommes et des femmes. Les maux bleus est un spectacle aussi intense que profond, une œuvre féministe dans sa plus belle forme et surtout un hommage poignant à toutes les femmes battues… Partager

  • Ivo Livi :

    IVO LIVI ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ EX-TRA-OR-DI-NAIRE Fabuleux Magistral Exceptionnel ... Quatre comédiens, accompagnés d'un musicien, nous offrent une débauche d'énergie pour nous raconter la vie d'Yves Montand. Qu'on soit fan du personnage ou qu'on connaisse à peine son histoire (ce qui est mon cas), on ne peut qu'être transporté par le spectacle qui s'offre à nos yeux et nos oreilles. C'est vivant, drôle, émouvant. Les interludes en chanson sont fabuleux. Comme le dit Yves en ouverture de la pièce « certains rêvent les yeux ouverts, d'autres vivent les yeux fermés ». Et bien là j'ai rêvé pendant 1h30.Chose rare au théâtre, je me suis levé (comme une grande partie de la salle).10 minutes après le spectacle, en racontant ce que je venais de vivre, j'avais encore les poils dressés.Ma GROSSE BAFFE de ce festival (et pourtant j'avais déjà vu du lourd, voir du très très lourd !!!). Partager

  • Tu seras un homme papa :

    TU SERAS UN HOMME PAPA ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Il y a des fois tu as beau savoir que tu vas te prendre un uppercut, que ça va risque de faire mal, ça ne change rien tu ressors KO C'est pour ça que j'y suis allé avec mon presque-grand-frère, Lilian, car je me doutais que ça allait être une épreuve et que j'aurai besoin d'une épaule pour me soutenir (et comme souvent, avec Lilian, elle était là) TU SERAS UN HOMME PAPA Le pitch : C'est le récit des 13 jours de la trop courte vie de Roman, né prématurément, au travers de regard de son père Et c'est fait avec une telle pudeur. Il serait facile de faire dans le larmoyant, mais non, Gaël Leiblang choisit de ne rien rajouter. C'est d'une telle justesse dans les émotions que tu traverses avec ce genre d'épreuve (les doutes, l'angoisse, l'espoir, l'impuissance... jusqu'à la résilience) Souvent l'auteur utilise le sport pour nous illustrer le combat contre cette épreuve, et c'est d'une efficacité exemplaire, nous offrant des tableaux intenses... Alors oui, il est clair qu'on en ressort pas indemne, mais c'est tellement rare de voir un spectacle sur ce sujet, malheureusement tellement tabou Vous savez comment on appelle un homme qui perd sa femme? Un veuf Vous savez comment on appelle un enfant qui perd ses parents? Un orphelin Vous savez comment on appelle un parent qui perd son enfant? Aucun mot n'existe pour ça... Et ça résume tout C'est quand même dingue, dans la langue française (une des plus riche au monde) il n'y a pas un putain de mot qui a été inventé pour ça. Comme si ça ne devait pas exister. Et pourtant, quand tu le vis, je peux vous assurer qu'un simple mot fait la différence. Alors merci, Gaël Leiblang, 1000 merci, pour avoir su trouver les mots justes pour raconter ça Merci pour tous les Roman, tous les Martin T'es mon PUTAIN DE HEROS de ce festival OFF Partager

  • The primitals :

    THE PRIMITALS ❤️❤️❤️ ​ ​ Pour finir, cette journée ma nièce a décidé de nous emmener voir un spectacle musical qui sentait bon le cabaret. On y suis quatre autochtones nous offrent un spectacle mélangeant chants à cappella et musique beetbox en reprenant aussi bien des standards de la chanson (Queen, Eurythmics et autres...) que des morceaux musicaux issues du cinéma. Ça chante bien, le public est régulièrement mit à contribution et semble apprécier ces moments de partage. A noter aussi le joli travail concernant les maquillages et les costumes. Bref, un agréable moyen de conclure une journée de OFF Partager

  • Colères :

    COLÈRES ❤️❤️ ​ ​ COLERES ** Quand je parle du OFF, on peut parfois se demander si je ne vis pas sur un nuage au monde des bisounours tellement je vends du rêve quand j’en parle… Sauf que parfois je passe totalement à côté du spectacle proposé, ce qui a été le cas aujourd’hui. Alors oui, Vanier se mouille la chemise (c’est le cas de le dire) et oui certaines blagues font mouche. Au début le mec qui déverse sa colère, souvent disproportionnée, sur le monde qui l’entoure c’est même marrant, mais sur le long terme ça devient vite répétitif et chiant. Et rire une dizaine de fois sur un spectacle humoristique de 1h20, c’est peu et tu trouves vite le temps long… voir TRES long… D’autant plus que tu remarques qu’une bonne partie du public s’esclaffe à chaque fois que l’acteur ouvre la bouche. Et pour la petite anecdote, il a fallu que je me trompe de porte à la sortie, pour me retrouver nez à nez avec Vanier, qui m’a gentiment accompagné à la sortie des artistes en me demandant si j’avais aimé… Partager

  • Objet Théâtral Non Identifié

    1984 ❤️❤️❤️ Objet Théâtral Non Identifié ​ Adapter le roman de Georges Orwell semblait une tâche impossible. Et pourtant la compagnie collectif 8 a relevé le défi. Ce spectacle ne ressemble à aucun autre, et l'univers dystopique du roman est admirablement retranscrit. Techniquement et visuellement, c'est du grand art. On est impressionné par la mise en scène qui créer sous nos yeux ce monde futuriste et totalitaire. Les vidéos projetées envahissent la scène pour créer une apocalypse numérique dans lequel notre héros, littéralement suspendu dans cet enfer, semble piégé. Bien plus qu'un décor, cette création visuelle devient un personnage à part entière. Forcément l'histoire interroge le spectateur, tant l'imaginaire de l'auteur semble visionnaire. En effet, sur bien des points la pièce résonne avec notre monde actuel, qui semble parfois plus proche de la dystopie créée par l'écrivain, que de l'année où a été écrit le roman : 1949. Malheureusement, je n'ai jamais réussi à être totalement emporté par l'histoire, même si je ne peux que reconnaître le talent de Damien Rémy qui nous livre ici une prestation impressionnante. Malgré tout, le spectacle proposé vaut le détour, ne serait-ce que pour la claque visuelle, et incomparable à tout ce que j'avais pu voir avant. Partager

  • À la fin de l’envoi, le public est conquis

    CYRANO DE BERGERAC ❤️❤️❤️❤️💛 À la fin de l’envoi, le public est conquis ​ Redécouvrir les grands classiques avec le Grenier de Babouchka est devenu un de mes rendez-vous incontournables. Je ne suis pas un grand amateur du genre, et pourtant ils réussissent à chaque fois à m’emporter. Alors forcément, les voir adapter la plus grande œuvre du répertoire français attisait ma curiosité. Et bien évidemment, le résultat a été à la hauteur de mes espérances. Il faut dire qu’ils ont fait les choses en grand. Dès le début, on est impressionné de voir onze artistes sur scène, ce qui est assez rare au Festival. Mais surtout, on est ébloui par la qualité de ces costumes magnifiques et dignes d’une grosse production cinématographique. Le décor se limite à quelques accessoires, aidé par ce balcon, côté cour, du théâtre du Chien qui fume. Jean-Philippe Daguerre préfère utiliser le talent de ses comédiens et leur esprit de troupe pour mettre en lumière l’essence même de l’œuvre. Sa mise en scène est fluide et dynamique, avec ce sens du détail qui fait la différence. On notera aussi la qualité des chorégraphies de duel à l’épée. Et comme toujours avec le Grenier, la musique occupe une place primordiale. Chaque acte est marqué par un passage musical du violoniste qui accompagne les comédiens. Un violoniste au grand nez représente la version lyrique de Cyrano. Il souligne régulièrement ses émotions et joue un rôle primordial dans la mise en scène, comme lors de l’écriture des lettres de Cyrano. On retrouve également un chant des cadets de Gascogne qui amplifie le sentiment de troupe véhiculé par les comédiens. Il faut dire qu’ils déploient pendant ces deux heures une énergie et un panache débordants. Et forcément, quand on parle de mots, c’est toujours avec le même plaisir qu’on redécouvre ces alexandrins, pour la plupart cultes. Mais surtout, la prestation de Stéphane Dauch est impressionnante, que ce soit par son charisme ou sa facilité déconcertante à nous délivrer le sublime texte d’Edmond Rostand. Même si on connaît par cœur l’histoire, la troupe nous emporte par son dynamisme et son amour des grands classiques qu’elle nous transmet avec une générosité sans pareil. Partager

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