top of page

416 éléments trouvés pour «  »

  • DUNE : DEUXIÈME PARTIE

    DUNE : DEUXIÈME PARTIE DUNE : DEUXIÈME PARTIE ❤️❤️❤️❤️❤️ Rares sont les films qui marquent à tel point le cinéma que leur impact changera littéralement la façon de concevoir des films, et je pense que le diptyque de Villeneuve rentrera clairement dans cette catégorie (ou tout du moins, je l’espère…). Car là, où depuis plusieurs années les blockbusters ont tendance à s’uniformiser en proposant toujours le même concept sans âme servie avec une bouillie numérique, DUNE sort clairement du lot. Ne serait-ce pour ce qui mettra tout le monde d’accord : le côté esthétique du film. C’est tout simplement éblouissant et le film enchaine les plans iconiques comme par magie. Tout d’abord, grâce à une utilisation des FX parfaitement intégrés à l’image. Même si c’est une œuvre de SF, tout semble palpable, crédible… C’est d’un réalisme bluffant et l’on croit à tout ce qui se passe sous nos yeux. Une qualité qu’on pourrait aussi attribuer au travail dingue sur le son. Là où le cinéma SF nous a habitué depuis des décennies à des sons électroniques pour intensifier le côté futuriste, ici le sound design est basé sur des sons réels et familier et ça change tout dans la perception du spectateur… Le tout est sublimé par une photographie grandiose, avec notamment certains contrejours de toutes beauté. D’autant plus que Villeneuve a un sens du rapport d’échelle hallucinant !!! Que ce soient les vaisseaux, les vers géants, ou tout simplement le désert, le film ne cesse de nous rappeler à quel point ses protagonistes ne sont que de simples grains de sable et il propose des plans ahurissants… Et que dire des costumes, des décors, le design des vaisseaux ou bien de la façon de filmer le désert au point d’en faire un personnage à part entière. Il y a un véritable sens du détail et visuellement... visuellement.. Le résultat est un sans-faute, et clairement une des œuvres qui m’aura le plus scotché au cinéma… Alors, on est toujours face à une œuvre assez contemplative qui risque d’en laisser certains sur le bas-côté… Mais le rythme est extrêmement bien dosé et propose même quelques moments épiques extrêmement intenses appuyés par une bande originale magistrale du maître Hans Zimmer. Mais DUNE, c’est bien plus que ça. C’est un blockbuster qui ne prend pas le spectateur pour un débile et lui propose une œuvre dense, qui lui demandera, certes, un certain investissement, mais si on rentre dans la proposition, quel bonheur !!! Alors, je n’ai pas lu le roman, et je ne comparerai pas, mais le résultat est assez dingue dans ce qu’il propose. Ce deuxième opus, nous plonge littéralement dans la vie et la culture des Fremens au point qu’on a parfois l’impression de se retrouver devant un documentaire, tant tout ce qui ce passe sous nos yeux semble crédible. Il faut dire que c’est aidé par un casting XXL, qui même si beaucoup n’ont que très peu de présence à l’écran, ils arrivent pour la plupart à exister, ne serait-ce que par leur prestance et le charisme des personnages qu’ils incarnent (je pense par exemple à un impressionnant Austin Butler). Un de mes rares bémols sur le premier opus, était d’ailleurs le manque d’impact émotionnel, qui est ici effacé, avec la trajectoire de certains personnages, et surtout une Zendaya au sommet qui, par un simple regard, arrive à te toucher en plein cœur. Et puis, il y a Timothée Chalamet… Il faut bien avouer que, même s'il a longtemps eu l’image du beau gosse qui fait craquer les adolescentes, il se construit petit à petit une filmographie impressionnante, et livre ici une prestation de haut vol, avec un personnage extrêmement ambiguë… Et puis, il y a le fond et cette façon totalement déstabilisante de faire vivre au spectateur une montée de fanatisme religieux de l’intérieur, avec des personnages auxquels il s’était attaché précédemment… Le film arrive à installer parfaitement une mythologie et des intrigues politiques cohérentes, qui font qu’on en demanderait presque plus… Car oui, je vais être honnête, il y a quelques petits détails qui m’ont gênés… Comme je le disais précédemment, l’histoire est dense, peut être trop, et on sent qu’il a fallu faire des choix, ou bien on a parfois certaines éclipses temporelles pour faire avancer l’histoire. Dans le même ordre d’idée, le personnage de Dave Bautista est anecdotique au point d’en devenir caricatural… Ou bien je pourrais parler de la planète, qui nous avait été présenté comme un véritable enfer, avec une chaleur insupportable… Alors, c’est peut-être le fait d’être immergé chez les Fremens, mais justement ce danger semble assez inexistant dans cet opus… Mais ce sont des détails, qui n’effacent en rien toutes les qualités de l’œuvre, et je pense clairement qu’on a affaire ici à un IMMENSE chef d’œuvre de science-fiction qui deviendra culte pour toute une génération… Partager

  • RECHERCHE THEATRE | Critiques d'un passionné

    Faire une recherche d'un spectacle par genre ou par note Rechercher un spectacle Rechercher par nom Note Genre Reset Spectacles suivants

  • PIECES OF A WOMAN

    PIECES OF A WOMAN PIECES OF A WOMAN ❤️❤️❤️❤️💛 Bon je vais peut-être manquer d’objectivité (ou au contraire) car le film a un arrière-goût de vécu. Même si les circonstances diffèrent, les questions abordées restes identiques… D’autant plus que n’ayant rien lu ou vu sur le film avant de le lancer, la baffe aura été d’autant plus violente (j’ai mis une semaine après avoir vu le film, pour enfin réussir à écrire un truc dessus…) Une chose est sûr, c’est un film coup de point dont on ne ressort pas indemne, à l’instar de ses personnages. Souvent, j’essaie de vous parler d’un film sans trop en dévoiler l’histoire, mais là, même si je ne vais pas rentrer dans les détails, c’est un peu compliqué de ne pas parler du sujet. Donc, si vous n’avez pas vu la bande annonce (qui en dévoile TELLEMENT trop) et que vous ne connaissez pas le synopsis, je vous invite à aller voir le film avant, en étant tout du moins prévenu que ça risque d’être un choc… Le film démarre par un plan séquence de 25 minutes qui fait l’effet d’un parpaing pris dans la gueule (qui n’est pas sans rappeler l’ouverture du FABULEUX « Madre » de Sorogoyen). Cette ouverture, immersive, frontale et oppressante, dont on ressort à bout de souffle, donne la sensation d’être un spectateur impuissant du drame qui se déroule devant nos yeux. La scène est exemplaire, que ce soit dans sa mise en scène, l’intensité dégagée et surtout les performances des acteurs, mais clairement elle est TRES difficile à voir et fera indéniablement le tri d’une partie des spectateurs, qui comme dans la vraie vie, préfèreront faire abstraction et passer à autre chose. Car le film aborde un sujet tabou : la perte d’un enfant mort-né… La plus grande force du film est de ne pas tomber dans la facilité du tire-larmes ou de l’excès dramatique. Il va au contraire se concentrer sur ses personnages, sur leurs façons d’essayer se relever après ça, sur les ravages qu’un tel drame peut faire au saint du couple (malgré l’amour que l’on se porte), sur les discours maladroits des autres… Même si le film traitera des deux parents qui prendront des chemins de reconstruction différents, il se focalisera principalement de la mère. Le film trouve une grande justesse dans sa façon d’aborder les propos. Que ce soit la colère, le déni, le besoin de solitude ou de communiquer, la recherche d’un responsable, le regard des autres… Et comment ne pas parler de la prestation de Vanessa Kirby, bouleversante, qui porte à elle seule le film. Bien sûr, il y a sa performance dans le prologue, mais aussi la complexité des émotions qu’elle dégage sur le reste du film. Même si parfois on ne la comprend pas (mais, y a-t’il réellement une bonne façon de réagir, si ce n’est réussir à sortir la tête de l’eau ?), elle offre une interprétation parfaite de cette « femme en morceaux » qui essaie de se reconstruire, malgré ce que veulent lui imposer sa mère, son mari ou le reste de son entourage… Le reste du casting n’est pas en reste, avec un Shia LeBouf que j’étais loin d’attendre dans un tel registre, mais surtout une Ellen Burstyn qui joue la grand-mère dont l’antipathie ressentie pour le personnage n’a d’égal que la performance de l’actrice. Après, je dois reconnaitre qu’il y a un ventre mou au milieu du film, que certaines métaphores sont un peu trop appuyées, ou bien cette scène finale un peu maladroite, même si elle permet au spectateur de reprendre son souffle. Partager

  • Une saison qui va alterner le chaud et le froid…

    QUAND VIENT L’AUTOMNE QUAND VIENT L’AUTOMNE ❤️❤️💛 Une saison qui va alterner le chaud et le froid… Michelle, une grand-mère sans histoire, vit paisiblement sa retraite dans un village bourguignon avec son amie Marie-Claude, dont le fils est en prison. Elle attend avec impatience son petit-fils qui doit venir pour les vacances de la Toussaint, mais rien ne va se passer comme prévu… Je ne peux pas en dire plus sur l’histoire, car le film est long à démarrer… voire très long... Alors oui, la lenteur de cette première partie est justifiée par le sentiment de solitude de notre héroïne, dont le réalisateur filme admirablement la routine, mais cela ne m’a pas empêché de m’ennuyer un peu. Le film alterne les genres, passant d’un drame empreint d’humour noir au thriller. La partie dramatique du film est d’ailleurs la plus intéressante, avec un flou moral et une zone grise qu’on aurait aimé voir davantage approfondie. Le réalisateur nous propose le portrait d’une femme mélancolique, à la fois touchant et ambigu, offrant ainsi un rôle en or à Hélène Vincent. Elle est accompagnée d’une très bonne Josiane Balasko, mais il manque tout de même quelque chose pour que leur duo emporte totalement le spectateur. Malheureusement, le personnage de Vincent, voyou au grand cœur, est assez caricatural. Ozon joue avec le spectateur en usant habilement des non-dits, des sous-entendus et des ellipses temporelles judicieuses. Le spectateur cherche donc à combler ces vides et à se faire sa propre opinion. Mais là aussi, même si un réel suspense s’installe quant aux motivations des personnages, plusieurs facilités et incohérences viennent quelque peu gâcher le tableau. Au final, à trop vouloir s’éparpiller dans les genres, comme dans les thèmes abordés, rien ne prend réellement. Et même s’il n’est pas dénué de qualités, on a finalement affaire à un film mineur dans la filmographie du réalisateur… Partager

  • Satire à balle réelle sur le cinéma français

    LE DEUXIÈME ACTE LE DEUXIÈME ACTE ❤️❤️❤️❤️ Satire à balle réelle sur le cinéma français Quentin Dupieux est un réalisateur dont les œuvres divisent à chaque fois le public, et ce sera certainement une nouvelle fois ici. Il faut dire que son cinéma est extrêmement radical, et même s’il me laisse souvent sur le côté, son univers absurde me fascine. Et parfois il me choppe, comme ce fut récemment le cas avec INCROYABLE MAIS VRAI… ou ici, LE DEUXIÈME ACTE… Comme toujours, il est difficile de parler d’un de ses films sans trop en dévoiler, car il repose énormément sur leurs côtés high concept, donc je vais me limiter au synopsis officiel. Florence veut présenter David, l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume. Mais David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy. Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part. Il nous propose ici son film le plus accessible, et peut être même le plus drôle, on rit même énormément… Avec un côté méta délirant et un cynisme assez jouissif, il va jouer avec le spectateur et critiquer le cinéma français, ainsi que ces acteurs. C’est son troisième film en un an et ce n’est peut-être pas anodin, car on a presque l’impression qu’avec celui-ci, il nous offre un triptyque sur l’art. Après le théâtre dans YANNICK et la peinture dans DAAAAAALI !, c’est donc au tour du cinéma de passer à la moulinette du réalisateur… Alors, ce n’est pas forcément toujours subtil, mais le film est souvent bien plus profond qu’il n’y parait… Tout y passera, de la cancel culture, au mouvement #metoo, en passant par l’IA ou l’ego et l’entre-soi des stars. Et c’est d’ailleurs quand les acteurs se moquent d’eux-mêmes avec une autodérision savoureuse que le film est le plus efficace. Garrel, Lindon, Quenard et Seydoux sont admirablement dirigés et prennent un véritable plaisir à jouer, dans tous les sens du terme... C’est un délice de les voir délivrer les tonnes de dialogues, car oui, le film est extrêmement bavard. Ça enchaine les joutes verbales et les dialogues ciselés… Mais, la cerise sur le gâteau, c’est la découverte de Manuel Guillot. Inconnu jusqu’alors, il n’a pas à rougir du quatuor de stars, et vient même voler la vedette en proposant sûrement les scènes les plus hilarantes du film. Et même si j’ai trouvé la fin moins aboutie, il n’en reste pas moins un grand moment de divertissement et à mon sens le meilleur film du réalisateur… Partager

  • Le film qui enterre L’AMOUR OUF

    LEURS ENFANTS APRÈS EUX LEURS ENFANTS APRÈS EUX ❤️❤️❤️💛 Le film qui enterre L’AMOUR OUF Il est difficile de ne pas comparer LEURS ENFANTS APRÈS EUX à L’AMOUR OUF, sorti il y a quelques semaines. Tous deux adaptent des romans racontant l’histoire d’amour entre deux adolescents, sur fond de violence et de vengeance. L’AMOUR OUF déroulait son intrigue dans les années 80, ici, ce sont les années 90 qui servent de toile de fond, chacune illustrant une époque différente tout en explorant la fracture sociale qui sépare les classes. Dans les deux cas, la musique joue un rôle primordial. Et comble de l’ironie, alors que Gilles Lellouche réalisait le premier, il campe ici un rôle secondaire. Mais le constat est sans appel : tout ce que Lellouche a raté dans son film, les frères Boukherma le réussissent brillamment dans LEURS ENFANTS APRÈS EUX. Ils évitent la démonstration maladroite et les excès d’effets qui plombent L’AMOUR OUF (je ne me suis toujours pas remis de ces baisers sur fond de couchers de soleil ou bien ce chewing-gum transformé en cœur battant la chamade…). Leur mise en scène reste épurée, mais n’oublie jamais de faire du vrai cinéma. Le film flirte parfois avec les codes du western. Il offre aussi de très beaux moments, comme ce plan magnifique lors d’un bal qui raconte énormément de choses par l’image. La démesure et le côté hollywoodien vont ici laisser place à plus de pudeur et de retenue. Et ça fonctionne, car même si on a plutôt affaire ici à « l’amour flou », on s’attache aux personnages et on y croit. Et on en arrive à un deuxième point qui fait toute la différence : quand tu n’écris pas tes personnages à la truelle, réussissant la prouesse de ridiculiser un casting quatre étoiles, ça fait toute la différence. Le film repose principalement sur un trio de jeunes acteurs. Et même si j’ai toujours du mal avec le jeu « effacé » de Paul Kircher, sa relation avec Angelina Woreth s’avère d’une justesse désarmante, apportant une authenticité rare à leur histoire. Ce duo est complété par un brillant Sayyid El Alami qui forme avec Paul Kircher deux faces d’une même pièce, avec la violence et l’humiliation qui vont dicter leur vie. Il livre un personnage complexe qu’il aurait d’ailleurs été intéressant de voir plus développé. On notera aussi la toile de fond du contexte social de l’est de la France dont la désindustrialisation fait des ravages. On suit ces adolescents en quête de repères, d’avenir et cherchant à échapper à leur destin. Mais forcément, le spectateur retiendra surtout un Gilles Lellouche bluffant dans un rôle sombre et ambigu. Il réussit par moments à être terrifiant pour finalement s’avérer très touchant. Après, le film aurait peut-être mérité de passer sous la barre des deux heures pour réussir à maintenir sa tension tout du long. On pourra aussi lui reprocher son côté film jukebox et c’est vrai qu’il abuse un peu des standards musicaux des années 90. Mais il le fait plutôt bien et apporte un côté nostalgique à tous ceux qui ont traversé cette époque. Puis moi, tu me mets « Where Is My Mind » dans un film, forcément je perds un peu mon objectivité… Partager

  • BELIEVERS :

    BELIEVERS ❤️❤️❤️❤️ La vie est une comédie pour ceux qui pensent, une tragédie pour ceux qui ressentent... Et quand je pense à ce que j'ai ressenti pendant ce spectacle, j'aurais tellement de choses à dire, mais ça va être compliqué, sans en dévoiler l'histoire... Je vais donc devoir faire court, beaucoup trop étant donné à quel point la pièce m'a parlé, sans me prévenir, venant toucher des choses gravées au plus profond de moi. Ça commence comme une comédie romantique. Donna et Chris ont 20 ans, ils se rencontrent et c'est un vent de légèreté qui nous emporte avec eux tellement leur complicité fonctionnent, et on rit souvent avec eux... Puis, on va suivre leurs vie sur 20 ans, sur deux temporalités, une vie qui ne va pas les épargner... Quatres comédiens vont interpréter leurs rôles à deux époques différentes. Leur jeu est d'une justesse admirable qui nous fait oublier qu'ils partagent les mêmes personnages. La scénographie astucieuse aide aussi à faire en sorte que ces quatres personnages se confondent, jusqu'à faire résonner leurs voix sur des mots savamment choisis. Sur scène ils sont bien deux, Donna et Chris, ce qui rend leur histoire encore plus authentique. Une histoire sur l'espoir qui viendra immanquablement toucher le spectateur, le faire réfléchir et pour ce qui me concerne laissera un souvenir inoubliable... Partager

  • CONCERTO POUR DEUX CLOWNS :

    CONCERTO POUR DEUX CLOWNS ❤️❤️❤️❤️ Le festival OFF, c’est aussi l’occasion de tomber sur des spectacles hors-normes. Les rois vagabonds, Julia Moa Caprez et Igor Sellem, incarnent deux clowns. Fidèle au genre, il y a Elle, clown blanc, digne et autoritaire, et Lui « L’auguste » avec ses bouffonneries, déstabilisant sa comparse. Mais même s'ils déploient énormément d’énergie pour faire rire le public, ces deux artistes sont avant tout des musiciens virtuoses, Elle armée d’un violon et Lui d’un tuba, mais aussi des grands acrobates. Les cascades impressionnantes, chutes et autres pitreries burlesques vont s’enchainer. Le tout en musique, jouée par nos deux artistes, souvent avec des postures totalement improbables. Le spectacle est quasiment muet, mais ils vont réussir à nous faire rire à gorge déployée, nous surprendre et nous émouvoir. Car cerise sur le gâteau, le spectacle finira même par prendre une dimension poétique et pleine de tendresse. Un spectacle grand public, porté de main de maitre par deux artistes complets. Utilisant le langage universel du rire, il réveillera l’enfant qui sommeille en vous. A découvrir. Partager

  • Clint Eastwood : un homme en colère

    JURÉ N°2 JURÉ N°2 ❤️❤️❤️ Clint Eastwood : un homme en colère Voici donc le nouveau, et potentiellement dernier film de Clint Eastwood. J’ai été extrêmement surpris de voir Warner décider de le sacrifier en ne le sortant que sur une cinquantaine d’écrans aux États-Unis. Un manque de respect inouï pour un cinéaste qui a tant apporté au cinéma et dont ce film est peut-être le chant d’adieu, pour cette légende du 7e art. Forcément, voir ce film expédié aux oubliettes pouvait faire douter de sa qualité. Mais même si ce n’est pas sa meilleure réalisation, il est loin d’être mauvais et aurait mérité de rencontrer le public en salle… Le film brille déjà par son pitch surprenant : un homme se retrouve juré dans un procès pour meurtre et découvre rapidement qu’il est probablement à l’origine de ce crime… Clint Eastwood aime traiter de personnages confrontés à des choix cornéliens, et il le prouve une nouvelle fois ici. Comme souvent, il en profite pour dresser un portrait des États-Unis, mettant le doigt sur les failles d’un système judiciaire qui, comme le dit l’un de ses personnages, « Ce n’est peut-être pas le meilleur, mais c’est le nôtre ». Même si cela commence comme un film de procès assez classique, le sujet réel est le dilemme moral dans lequel se retrouve le protagoniste, qui doit choisir entre condamner l’accusé pour se protéger, l’innocenter au risque que l’enquête soit relancée, ou bien se livrer à la justice. Il livre ainsi un thriller moral où la tension repose non pas sur l’enquête ou les preuves, mais sur le fardeau de la conscience du protagoniste. Le film consacre une grande partie aux délibérations du jury, citant ouvertement le chef-d’œuvre 12 HOMMES EN COLÈRE, mais heureusement, Clint Eastwood est assez malin pour éviter de sombrer dans le remake. En termes de mise en scène, le réalisateur n’a plus rien à prouver et se montre parfois en mode automatique. Au final, l’ensemble paraît assez classique, même si le montage judicieux donne par moments l’impression aux spectateurs de suivre plutôt le procès de notre juré n°2 que celui de l’accusé. De même, le scénario manque un peu de surprises, mais Clint Eastwood montre une fois de plus qu’il sait raconter une histoire, et il parvient finalement à capter notre attention. Il utilise parfaitement les rôles secondaires pour impliquer les spectateurs dans sa réflexion et apporter de la profondeur à son sujet. Il faut dire que le film est servi par un casting des plus convaincants, avec même quelques guest-stars dans des rôles secondaires. Et donc, si ce devait être son dernier film, cela ne serait peut-être pas un des plus marquants de sa carrière, mais ça n'en reste pas moins un thriller de bonne facture. Les spectateurs retiendront surtout ce dernier plan du cinéaste, à la fois simple et d’une puissance étourdissante, qui restera sans doute en mémoire. Partager

  • Une Noémie bien plus maligne que sa maladie.

    MALIGNE ❤️❤️❤️💛 Une Noémie bien plus maligne que sa maladie. MALIGNE est une leçon de vie que Noémie Caillault partage avec son public, en racontant son combat contre le cancer du sein avec une arme inattendue : l'humour. À travers son spectacle, elle offre un élan d’optimisme, transformant une épreuve difficile en une expérience de résilience et de positivité. Sur scène, six chaises symbolisent les lieux et les personnages. En fond de plateau, un écran est utilisé subtilement pour une scène foudroyante. Pour le reste, ce sera la créativité de l’artiste qui fera vivre ses différents espaces. Elle y incarnera tour à tour sa mère, ses amis, ainsi que le corps médical, en y apportant énormément d’humour et d’auto-dérision. La comédienne, par son magnétisme et la sincérité du texte, capte l’attention du spectateur. La légèreté qu’elle apporte à son histoire permet de prendre du recul face à la maladie sans jamais minimiser la gravité de la situation. Elle met le doigt sur ses doutes, ses traumatismes, mais aussi sur sa vie sexuelle et sur les mots maladroits que peut avoir l’entourage dans ces moments-là. Noémie Caillault a choisi la vie et nous hurle à quel point il faut profiter de chaque instant. Partager

  • A CES IDIOTS QUI OSENT RÊVER :

    A CES IDIOTS QUI OSENT RÊVER ❤️❤️❤️ Dès l’ouverture de la pièce, sur le morceau "Can you catch a flame", on comprend qu’on a affaire ici à une comédie romantique. Dans la grande tradition du genre, les deux personnages vont d’abord se détester pour mieux s’apprivoiser, et s’aider mutuellement à penser leurs blessures. Les jeux de lumière et la bande musicale renforcent le coté cinématographique de la pièce. Elle est d’ailleurs très inspirée des films cultes « La La Land » et « Quand Harry rencontre Sally ». C’est avec plaisir qu’on retrouve certaines scènes de ces films, même si on peut d’un autre côté ressentir un manque d’originalité tellement on est en terrain connu. Forcément, chacun se retrouvera à un moment dans ces personnages, dont la complicité est évidente, les rendant un peu plus attachants. Nostalgie et tendresse se dégagent de ces scènes qui s’enchainent, et souvent nous font sourire. On se laisse emporter par cette histoire pleine de fraicheur, qui finalement nous fait passer un agréable moment, et dont on ressort avec le cœur léger. Partager

  • EMPIRE OF LIGHT

    EMPIRE OF LIGHT EMPIRE OF LIGHT ❤️❤️❤️💛 Avec EMPIRE OF LIGHT, Sam Mendes fait un retour aux sources en nous proposant un film intimiste, loin de ses grosses productions de ces dernières années. Après Chazelle et Spielberg, c’est à son tour de nous livrer son hommage au 7e art, mais en s’intéressant aux salles de cinéma, à leurs gérants, leurs ouvreurs, leurs projectionnistes… Mais même si son film ressemble parfois à une déclaration d’amour au cinéma, c’est bien plus que ça. C’est une romance qui abordera de nombreux thèmes, comme la solitude, le racisme, la dépression, le pouvoir de la musique et du cinéma, ou le sentiment d’appartenance à un groupe… Et c’est peut être bien le problème que j’ai avec le film car, malgré ses indéniables qualités, on en voudrait plus. Le fait de vouloir aborder trop de sujets fait que les thèmes ne sont souvent qu’effleurés. Idem pour les personnages secondaires, qui sont pour la plupart attachants, mais certains personnages auraient mérités d’être plus développés. Mais malgré cette réserve, ça reste vraiment maitrisé. Que ce soit les plans et la photographie qui régalent les yeux ou bien le jeu des acteurs, les dialogues et cet humour british, ça fonctionne parfaitement. Pas mal de clins d’œil feront sourire les plus cinéphiles, et le film offre certaines scènes mémorables, magnifiées par une très belle partition musicale. Et surtout, Olivia Colman, quelle actrice !!! Une nouvelle fois fabuleuse et d’une justesse sidérante, avec un jeu tout en finesse, mais qui vient chercher des émotions au plus profond du spectateur. Donc, même si sur la forme, il n’y a pas grand-chose à reprocher à EMPIRE OF LIGHT, il pâtit de son côté fourre tout et j’aurais voulu voir ses thématiques, comme ses personnages, développés plus en profondeur… Partager

Abonnez-vous à notre liste de diffusion

Merci de vous être abonné !

bottom of page