top of page

461 résultats trouvés avec une recherche vide

  • Critique de L’INNOCENCE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film L’INNOCENCE . L’INNOCENCE ❤️❤️❤️💛 Kore-eda est un cinéaste japonais dont j’apprécie particulièrement le travail et sa façon de dépeindre l’humain, et c’est encore une fois le cas ici. Mais plus que tout, son dernier film brille par la qualité de son scénario, qui lui a valu une palme amplement mérité à Cannes. Suite à la mort de son père, Minato est élevé par sa mère qui se rend compte que son fils semble être harcelé à l’école… Le film va jouer avec différents points de vue, remettant à chaque fois en question l’avis du spectateur sur ce qui se passe à l’écran. Suivant le regard par lequel on vivra les scènes, elles prendront ainsi un tout autre sens qui aura tendance à déstabiliser le spectateur. D’autant plus qu’on est en pleine zone grise, cherchant continuellement à savoir qui est le « monstre » dans cette histoire. Le film basculera ainsi du thriller au drame social, tout en réussissant à proposer quelques moments oniriques, dont un final éblouissant. Mais il faut avouer que l’écriture, aussi intelligente soit-elle, fait aussi que l’on se sent un peu perdu, tant le film aborde des sujets différents : le harcèlement, le deuil, le mensonge, l’éducation, les non-dits, l’amitié, les faux-semblants, le regard des autres… Et même s’il le fait avec beaucoup de pertinence et de délicatesse, on a l’impression qu’il s’éparpille et on se demande parfois où veut vraiment aller le film. Mais c’est sans compter sur un dernier acte admirable où, sans prévenir, tout prendra un sens… Et c’est peut-être une limite que j’ai avec le film, car un deuxième visionnage s’impose presque afin tout remettre en ordre. Sans être son meilleur film, ce qui est sûr, c’est qu’il aura une nouvelle fois réussi à me marquer par certaines scènes et qu’il risque de murir en moi au fil du temps… Partager

  • Critique de ANNETTE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film ANNETTE . ANNETTE ❤️❤️❤️💛 J'ai eu du mal à rentrer dans le délire de Carax (souvent le cas avec lui), mais le film a fini par m'emporter POUR - La scène d'ouverture - La musique des Sparks offre quelques scènes d'anthologie - C'est plus un opéra-rock qu'une comédie musicale - C'est une tragédie sombre et malaisante se rapprochant d'un Dancer in the dark - C'est bourré d'idées de mise en scène - Certains plans sont magnifiques et transpirent de poésie - C'est original, déroutant et souvent surprenant - Adam Driver en état de grâce. Certes, ce n'est pas le roi du charisme, mais QUEL acteur !!! - Le personnage d'Annette (je ne développe pas car je ne sais pas si c'est abordé dans la bande annonce) - La deuxième moitié du film et un final vraiment réussi - Au cinéma, c'est vrai que ça claque - J'étais seul dans une salle de 200 personnes !!! CONTRE - Ça ne caresse pas le spectateur dans le sens du poil et prend le risque de le perdre en cours de route - Je ne vais pas mentir, passé la scène d'ouverture, je me suis un peu fait chier pendant la première moitié du film (même si visuellement, rien à redire), puis le film a réussi à me chopper - Les scène de stand-up de Driver sont souvent lourdes (même si une d'elles est vraiment bien foutue) - Le fait qu'il y ait TRES peu de dialogues n'aide pas à la construction des personnages - Il y a certains passages un peu kitschs (même si totalement assumés) qui m'ont laissé dubitatifs - Driver est un acteur magistral, mais niveau chanteur... Bref, même si ça vaut vraiment le coup de le voir au cinéma, j'ai mis beaucoup de temps en rentrer dedans et même si la deuxième moitié est assez dingue, elle n'efface pas ce sentiment mitigé Partager

  • Critique de MISANTHROPE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film MISANTHROPE . MISANTHROPE ❤️❤️❤️❤️ Le film rentre directement dans le vif du sujet en s’ouvrant sur une tuerie de masse glaçante. On a affaire à un polar noir, un thriller psychologique sombre dans la droite lignée d’un SILENCE DES AGNEAUX. Après m’avoir ravi avec son excellent LES NOUVEAUX SAUVAGES, Damian Szifron confirme son talent de metteur en scène et au soin qu’il apporte à l’écriture de ses personnages pour nous offrir un miroir sur notre société. Il arrive à proposer des moments de tension d’une efficacité redoutable tout en installant une atmosphère pesante. Mais bien plus qu’une chasse à l’homme, c’est bien tout le sous texte du film, qui met le doigt sur les dérives du monde occidental, qui est au centre du film. Le film est aidé par un duo impérial interprété par Shailene Woodley et Ben Mendelsohn. Leur relation élève-mentor est remarquablement écrite en mettant en avant leurs failles plutôt que d’en faire des supers flics. Malheureusement, même si j’ai trouvé le film remarquablement écrit et subtil dans son propos, ce n’est pas le cas de son dernier acte qui, même si on peut y voir une métaphore, a eu tendance à sérieusement faire retomber le soufflé en ce qui me concerne... Il n’en reste pas moins un polar qui sort largement du lot et qui mérite d’être vu, ne serait-ce que pour l’intelligence de son écriture et son duo d’acteur. Partager

  • Critique THE LEFTOVERS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée de la série THE LEFTOVERS THE LEFTOVERS ❤️❤️❤️❤️❤️ Je viens de revoir cette série et quand j’en parle autour de moi, je remarque qu’elle est assez méconnue et pourtant QUELLE SERIE !!! C’est simple, à mon sens, c’est une des rares à être parfaite de sa scène d’ouverture à son final grandiose. Et elle est pour moi à l’image des chefs d’œuvre que sont SIX FEET UNDER, BREAKING BAD et autre THE SHIELD. Bref, si ces quelques mots peuvent vous convaincre de jeter un œil à ce bijou audiovisuel … (d’autant plus qu’il n’y a que 28 épisodes) THE LEFTOVERS est une série HBO (ENCORE !!!) créée par Tom Perrotta (auteur du roman) et Damon Lindelof. Ce dernier est celui à qui l’on doit déjà LOST qui, même si elle s’est un peu perdue au fil des saisons, avait déjà marqué son époque et est certainement, avec 24H CHRONO, à l’origine de l’engouement actuel pour les séries. Mais c’est aussi à lui que l’on doit la brillantissime mini-série WATCHMEN, qui comme le film est bien plus qu’un nouveau produit sur les super héros. Le pitch de THE LEFTOVERS est aussi simple qu’intriguant : Le 14 octobre 2011, 2% de la population mondiale disparaissent instantanément de la surface de la terre… Une des grandes forces de la série est que Linderlof a retenu les erreurs de LOST, et si vous vous attendez à avoir des réponses sur ces disparitions et tous les autres évènements surnaturels qui vont en découler, passez votre chemin. Et le pitch n’est rien comparé aux événements totalement WTF qui vous attendent. La série a d’ailleurs un côté « David Lynch » et le fabuleux épisode 8 de la saison 2 est d’ailleurs clairement un hommage à son cinéma. Mais THE LEFTOVERS nous fait vite comprendre que la vérité n’a peu d’importance et qu’elle veut consacrer son intrigue à tout autre chose… Car comme son nom l’indique, la série ne va pas s’intéresser à ceux qui ont disparu, mais à ceux qui restent. Ici, il ne sera pas question du pourquoi ou du comment c’est arrivé, mais comment continuer à vivre après un tel évènement. Et même si il y aura un côté métaphysique qui survolera les épisodes, l’écriture se concentrera sur les émotions de ses héros, et c’est là qu’elle excelle. Les thèmes centraux, tels que le deuil, la résilience, la religion seront extrêmement bien exploités, mais au fil des épisodes le spectateur se rendra compte que le thème principal de cette série est tout autre (je vous laisserai découvrir ça) et aura un point d’orgue magistral dans un final tout aussi exceptionnel. Mais si la série est aussi puissante, c’est surtout grâce à son écriture et notamment celle de ses personnages. Chaque héros explorera une facette de l’âme humaine avec sa façon de réagir à un tel traumatisme. Car oui, même si deux protagonistes sortent du lot, la série possède beaucoup de personnages secondaires, dont certains auront souvent le droit à des épisodes qui leurs sont consacrés, expliquant leurs parcours et leurs choix (surement les meilleurs épisodes du show). Leurs réactions sembleront souvent excessives au premier abord, mais finalement jamais gratuite. Et la série ne jugera d’ailleurs pas ses personnages, permettant au public de s’y identifier encore plus et rendant une certaine légitimité à leurs choix. Un autre grand atout de LEFTOVERS est qu’elle arrive régulièrement à rebattre les cartes de son intrigue, allant explorer d’autres terrains, sans jamais s’éloigner de son propos. Chaque saison aura d’ailleurs sa propre identité, sans jamais perdre en qualité et permettant d’explorer un peu plus la profondeur de ses héros. Et comme souvent chez HBO, pour interpréter ses personnages, on a le droit à un casting de haut vol, tous parfait dans leurs rôles. Mais celle qui sort du lot, c’est Carrie Coon qui est à l’origine des plus grands moments d’émotions du show. C’est simple, je pense que son personnage de Nora Durst est tout simplement le plus grand rôle féminin écrit pour une série. Autre point fort de la série, et encore un classique, chez HBO, la musique. La partition écrite par Max Richter est digne des plus grandes musiques de films. Elle accompagnera à la perfection les émotions de nos héros. Avec son mélange de piano, violons, orgue et autres guitare, à elle seule, elle vous dressera les poils sur les bras et viendra vous toucher en plein coeur. Alors, oui, THE LEFTOVERS est une série exigeante, mélancolique, au rythme lent, qui sort le spectateur de sa zone de confort, mais si comme moi vous rentrez dedans, c’est un vrai régal. Que ce soit l’intelligence de son écriture, son la justesse de son interprétation, ou la force de ses dialogues, chaque épisode arrivera à marquer l’esprit du spectateur. Partager

  • Un chef d’œuvre d’animation made in France

    Découvrez notre critique détaillée de la série ARCANE ARCANE ❤️❤️❤️❤️❤️ Un chef d’œuvre d’animation made in France ARCANE vient de se terminer sur Netflix et il serait vraiment regrettable de passer à côté de ce petit bijou qui pourrait bien être la meilleure chose que la plateforme nous ait offerte. Le studio français Fortiche nous livre un chef-d’œuvre de l’animation, à la fois visuel et narratif, et prouve une nouvelle fois à quel point la France excelle dans ce domaine. Alors, je vous le concède, la série est l’adaptation d’un jeu vidéo, et ça peut faire très peur. Mais League of Legends, dont est tirée l’histoire, n’est pas un jeu scénarisé, ce qui a permis aux créateurs de la série d’avoir une immense liberté qu’ils ont admirablement exploitée. On va commencer par l’évidence même : visuellement, c’est grandiose et va même enterrer la plupart des productions cinématographiques actuelles. Le studio apporte à son animé une patte graphique unique, avec un rendu peinture 2D créant des tableaux animés où chaque plan est un chef-d'œuvre. L’animation, par moments, multiplie les styles graphiques et brille constamment par ses idées de mise en scène. Rien que les génériques des saisons 1 et 2 sont des petits bijoux au point d’être parmi les plus marquants de ces dernières années, avec ceux de GoT ou SERVERANCE. La direction artistique est époustouflante : les personnages, les décors rétrofuturistes et le déluge de couleurs plongent le spectateur dans un univers fascinant, et lui permettent d'en prendre constamment plein les yeux. D’autant plus que la fluidité de l’animation, son dynamisme et son sens du cadre sont exemplaires et viennent enfoncer le clou. Il y a énormément de scène d’action et à chaque fois c’est le même constat : on est bluffé par ces séquences, par leur mise en scène et leur dynamisme, gardant une lisibilité constante de l’action. C’est du grand art et ça ridiculise la plupart des blockbusters que l’on peut voir au cinéma. La musique est extrêmement présente et offre quelques séquences dignes de véritables clips musicaux. Le récit étant condensé en 18 épisodes, ces clips, en plus d’être inventifs et extrêmement bien réalisés, ont souvent l’avantage d’illustrer de la plus belle des façons les ellipses temporelles ou d’accentuer l’émotion. Je pense notamment à ce combat entremêlant passé et présent : une séquence où musique et animation s’unissent pour un résultat saisissant. Certes, ce n’est pas un procédé des plus subtils, mais à l’image de la série, il est d’une efficacité redoutable. Mais ARCANE est loin de se limiter à une claque visuelle et son plus grand atout est clairement son écriture. La série aborde de nombreux thèmes, comme les inégalités sociales, la dualité entre progrès et destruction, la famille, la vengeance, le pouvoir, et la quête d’identité… Et quand la magie vient mettre son grain de sel, la série part assez loin mais ne perd jamais son spectateur, retombant constamment sur ses pattes tout en apportant une profondeur insoupçonnée à son récit. Mais surtout son écriture n’est jamais manichéenne. La frontière entre le bien et le mal a même rarement été aussi faible. Et si elle fonctionne aussi bien, c’est qu’elle est constamment centrée sur ses personnages. Et là, on touche au détail qui fait qu’ARCANE approche de la perfection : ses personnages. La série excelle dans l’écriture de ces derniers, grâce à une approche subtile et empathique, qui évite les stéréotypes tout en explorant des thèmes profonds et intemporels. Leurs designs leur confèrent un charisme instantané, mais ce sont surtout leurs liens, leur profondeur psychologique et leur évolution qui marquent les spectateurs. Chaque protagoniste possède des motivations, des failles et des dilemmes qui les rendent denses, crédibles et attachants. L'engagement émotionnel des spectateurs est le résultat direct de cette qualité d'écriture. Les interactions entre les personnages deviennent le moteur narratif de l’histoire, enrichissant l'intrigue tout en explorant des relations intenses et parfois déchirantes. Et même si les deux sœurs sont au cœur du récit, l’écriture n’oublie pas de développer les personnages secondaires, leur offrant des arcs narratifs cruciaux pour l’intrigue. Chaque personnage aura son moment de gloire et contribuera activement à l’histoire, jusqu’à cet épisode final tout simplement dantesque. Il faut également souligner la qualité des doublages et celle de la dramaturgie. Malgré le nombre de personnages et la durée limitée de la série, Arcane parvient à enchaîner des scènes d’une puissance émotionnelle rare. Mais forcément, si on ne devait retenir qu’un seul personnage, ce serait évidement Jynx. Elle devient instantanément culte grâce à son charisme, sa complexité et son rôle central. Elle est bien souvent à l’origine des moments les plus mémorables de la série. Après, en chipotant un peu, j’aurais tout de même de petites réserves. La saison 2, bien que passionnante, complexifie parfois l'intrigue avec des arcs narratifs supplémentaires qui alourdissent légèrement le récit déjà dense. Même si cela semble préparer le terrain pour de probables spin-off, l’histoire aurait peut-être gagné en impact en condensant son intrigue. De plus, un virage prometteur pris pour le développement d'un personnage au début de la saison 2 n’est finalement pas exploité. C’est dommage, car cet arc aurait pu être fascinant, tant sur le plan politique que dramaturgique. Vous l’aurez compris, ARCANE est pour moi un chef-d’œuvre comme la télévision en propose rarement. Cette série témoigne du savoir-faire exceptionnel du studio Fortiche et place l’animation française au sommet. Que vous soyez fan de jeux vidéo ou non, Arcane est une expérience à ne pas manquer. Partager

  • RECHERCHE CINEMA | Critiques d'un passionné

    Faire une recherche d'un film par genre ou par note Rechercher un film Note Genre Reset Rechercher par nom Films suivants

  • CONSEILS OFF 2025 | Critiques d'un passionné

    Critiques des pièces présentes au festival OFF et que nous avons chroniquées Conseils Festival OFF 2025 Découvrez nos critiques des spectacles présents au Festival OFF et déjà chroniqués sur le site. Le festival OFF 2025 approche à grands pas. Comme toujours, le plus compliqué est de choisir parmis les 1700 spectacles proposés. Pour vous aider, voici ma sélection avec la liste des pièces déjà chroniquées sur le site et qui reviennent cette année. - DU CHARBON DANS LES VEINES Théâtre du chien qui fume - 10h00 - LE SECRET DES OMBRES Théâtre du Roi René - 10h00 AVEC PLAISIRS Théâtre Artéphile - 10h30 - DEUX RIEN La scierie - 11h20 - CONTRE TEMPS Théâtre des Corps Saints - 11h45 - UNE VIE SUR MESURE La Scala Provence - 12h05 - VOYAGE À NAPOLI 3S - Le Sept - 11h55 - ENCRÉES, LE SPECTACLE MUSICAL 3S - 10th avenue - 12h00 - JEU Artéphile - 12h10 - L'AFFAIRE ROSALIND FRANKLIN Avignon - Reine Blanche - 12h50 - MILLE CENT JOURS Théâtre des Gémeaux - 13h15 - CELLE QUE VOUS CROYEZ Théâtre Artephile - 13h20 - CEUX QUI RESTENT Théâtre le Grand Pavois - 13h35 - DANS LA PEAU DE CYRANO Théâtre des Corps Saints - 13h45 - LISA Théâtre des Corps Saints - 15h40 - SWING GUM 3S - 10th Avenue - 15h55 - UNE BONNE BIÈRE Théâtre du Roi René - 16h00 - VIRIL(E.S) 11.Avignon - 16h20 - L'HOMME ET LE PÊCHEUR Téâtre Le Petit Chien - 17h30 - ÉCLATS DE VIES Théâtre des Lucioles - 18h15 - SUR UN FIL Théâtre de l'Oulle - 18h45 - EN CE TEMPS LÀ, L'AMOUR La Luna - 19h30 - FRÈRE(S) Théâtre des Corps Saints - 19h35 - ARIANNE, UN PAS AVANT LA CHUTE Théâtre se l'Oulle - 20h25 - LA LIGNE ROSE Condition des soies - 20h55 - PASSEPORT Théâtre du Chêne Noir - 21h30 - CYRANO DE BERGERAC Théâtre des Gémeaux - 21h30 - SMILE Théatre Actuel - 21h35 - THE LOOP Théâtre des Béliers - 22h30

  • Critique de LES BANSHEES D'INISHERIN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film LES BANSHEES D'INISHERIN . LES BANSHEES D'INISHERIN ❤️❤️❤️❤️ Padraic et Claim, deux amis de toujours, se retrouvent quotidiennement dans un pub. Mais du jour en lendemain, Claim décide ne plus adresser la parole à Padraic, sans aucune raison apparente. Ne comprenant pas la situation, ce dernier cherchera par tous les moyens de recoller les morceaux… Le scénario semble tout droit sorti d’une cours d’école, mais livrera un film surprenant. Une fable absurde mais d’une grande profondeur où une comédie cruelle à l’humour noir viendra percuter une tragédie poignante et bourrée de métaphores. Inisherin : l’histoire prend place sur cette île fictive isolée au large de l’Irlande, pendant la guerre civile qui frappe le pays en 1922. Cette guerre, dont on ne verra que quelques explosions au lointain, mais qui fera inévitablement écho au conflit absurde qui s’installe entre les deux protagonistes. Les Banshees, ces créatures de la mythologie celtique qui viennent annoncer la mort. Une mort qui planera tout au long du film… C’est écrit avec une minutie digne d’une pièce de théâtre, les dialogues sont savoureux et millimétrés. Mais même si c’est parfois assez drôle, avec un humour noir grinçant, ne vous y trompez pas, on assiste à une histoire tragique et d’une grande profondeur. Le film bougera constamment les curseurs entre comédie et drame, sans jamais en atténuer les propos. Il questionnera sur la condition humaine, avec des sujets comme l’amitié, l’orgueil masculin, la rancune, le temps qui passe, la mort, mais surtout la solitude… Un isolement qui sera d’ailleurs accentué par les grands espaces des sublimes paysages que propose le film. Niveau casting, c’est un sans-faute, où le moindre second rôle est travaillé. Le duo fonctionne à merveille, avec une complicité qui perce l’écran. Mais c’est clairement Colin Farell qui sort du lot. Décidément, c’est son année. Après son impressionnant Pingouin dans THE BATMAN, ou son rôle de père dans l’envoutant AFTER YANG, il livre ici ce qui est certainement le plus beau rôle de sa carrière qui l’enverra certainement aux Oscars. Sa prestation est sidérante de justesse et à l’opposé du reste de sa filmographie. Il campe ici un homme profondément gentil, un peu simple et est bouleversant. Décidément, 2022 a enchainé les pépites comme on enfile les perles et aura réussi à me surprendre jusqu’au dernier moment… Partager

  • La musique adoucit les cœurs

    Découvrez notre critique détaillée du film EN FANFARE . EN FANFARE ❤️❤️❤️💛 La musique adoucit les cœurs Thibault, un chef d'orchestre mondialement connu, apprend qu’il est atteint d'une leucémie. Il découvre que la seule personne qui pourrait le sauver est un frère dont il ignorait l'existence, joueur de trombone dans une ville ouvrière du Nord de la France. Sur le papier, ça fait un peu peur et ça sent fortement la comédie dramatique classique sur la fracture sociale et la rencontre de deux mondes que tout oppose. On pouvait donc craindre tous les clichés qui vont avec. Mais c'était sans compter la finesse d'écriture du film. Car même si, en termes de cinéma et de mise en scène, ça ne réinvente pas la roue, on ne peut que louer la qualité du scénario. Emmanuel Courcol joue justement avec les clichés pour les détourner et constamment faire rebondir le récit. Le film change ainsi souvent de direction pour agréablement surprendre le spectateur. L'ouverture du film a un sens du rite admirable, posant son intrigue en quelques minutes à l'aide de scènes courtes et de dialogues millimétrés. Le film réussit un vrai numéro d'équilibriste. Constamment sur le fil, il évite admirablement les faux pas et reste constamment juste dans son propos. En termes de comédie, le film est souvent drôle sans tomber dans l’humour lourd. La dramaturgie ne sombre jamais dans le pathos, mais parvient tout de même à toucher le spectateur grâce à l’attachement qu’il ressent pour les personnages. Il évite aussi le piège de la caricature, comme celui du « méchant » bourgeois découvrant le monde des « gentils » ouvriers. Et même quand il prend la direction du drame social, il réussit à ne pas en faire trop et à rebondir sans nuire au message qu'il véhicule. Évidemment, la musique devient un moteur narratif et un langage universel liant les personnages, sans jamais écraser le reste de l’intrigue. Mais c'est surtout la relation entre ces deux frères qui se découvrent qui retiendra l'attention du public. Et là, la qualité de l'écriture se met au service d'un casting admirablement dirigé. Évidemment, lorsque l'on a Benjamin Lavernhe en tête d'affiche, cela aide. L'acteur prouve une nouvelle fois qu'il est l'un des plus talentueux du moment, dont la palette de jeu n'a d'égal que le naturel déconcertant qu'il dégage à l'écran. Mais la surprise vient surtout de Pierre Lottin. L'acteur, souvent cantonné aux mêmes types de rôles, trouve ici une occasion de briller grâce à Emmanuel Courcol qui en tire le meilleur. Il a une véritable présence à l'écran, se montrant à la fois sombre, tendre et touchant, mais aussi doté d’un timing comique des plus efficaces. Ils sont accompagnés par une vraie fanfare locale, apportant une authentique fraîcheur au film. Au final, le réalisateur nous livre une comédie dramatique qui parvient à se démarquer des standards et devrait réussir à toucher un large public. On a affaire à un feel-good movie efficace, sur la fraternité, l’ambition, l’entraide et l’estime de soi. Un film à la fois drôle et touchant, jusqu'à son final intense qui met le sourire aux lèvres, juste avant que le spectateur se dise : « Ce petit truc humide sur ma joue, ça ne serait pas une larme ? » Partager

  • The Blues horror picture show

    Découvrez notre critique détaillée du film SINNERS . SINNERS ❤️❤️❤️💛 The Blues horror picture show Mississippi, 1932 : deux frères jumeaux reviennent dans leur ville natale pour ouvrir un club de Blues avec l’argent gagné durant la Prohibition à Chicago. Tout laisse penser qu’on s’apprête à voir un film historique. Et même si c’est en partie le cas, la première scène indique au spectateur que le film basculera dans l’horreur. Si vous n’avez pas vu la bande-annonce, évitez-la. Elle en dit bien trop, et ce film mérite d’être découvert avec le moins d’informations possible, dans l’obscurité d’une salle. Parce que, malgré mes réserves, on a affaire ici à une vraie expérience cinématographique. Dans une longue première partie, Ryan Coogler prend son temps. Il installe ses personnages, mais surtout, il dresse le portrait d’une communauté afro-américaine confrontée au racisme systémique, au Ku Klux Klan, à la ségrégation. Mais ce qui fait basculer SINNERS dans une autre dimension, c’est le Blues. Plus qu’un simple genre musical ou qu’une bande-son (somptueuse, d’ailleurs), le Blues devient un personnage à part entière. Omniprésent, envoûtant, presque mystique, c’est lui qui anime l’histoire. Et si les « pêcheurs » du titre font évidement référence aux deux frangins gangsters, chaque personnage porte en lui un péché (colère, luxure, avarice…). Mais c’est bien cette « musique du diable », ce Blues viscéral qui sera le catalyseur des évènements. Et cette musique sera aussi à l’origine des scènes les plus marquantes du film, comme ce plan séquence hallucinant de maitrise. Techniquement le film en met plein les yeux. Photographie, cadrages, costumes, ambiance sonore… tout nous plonge dans la moiteur étouffante du Mississippi des années 30. Impossible de ne pas penser à Jordan Peele, mais là où Peele reste souvent dans le contrôle, Coogler semble parfois se laisser déborder par son ambition. À vouloir tout dire (sur l’Histoire, la musique, la religion, le racisme, le sexe…), le film finit par devenir un peu confus. Et c’est justement quand il bascule dans le grand spectacle, que le film perd en impact. Visuellement, étrangement, c’est là qu’il devient le moins maîtrisé. De même, la scène finale, clin d’œil assumé à un classique des années 80, même si elle est assez jouissive, tombe finalement à plat et n’apporte pas grand-chose au propos. Malgré tout, je ne vais pas bouder mon plaisir : un film original, ni adapté, ni rebooté, ni une franchise, c’est assez rare pour être célébré. Avec ses défauts, ses fulgurances, et son audace, SINNERS reste une œuvre marquante. Un film qui, malgré ses failles, laissera une trace indéniable. Partager

  • Critique de KILLERS OF THE FLOWER MOON – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film KILLERS OF THE FLOWER MOON . KILLERS OF THE FLOWER MOON ❤️❤️❤️💛 Le film raconte une page sombre de l'histoire des États-Unis. Celle des Osages, des amérindiens qu'on a parqué sur des terres qui se sont avérées regorger de pétrole, en faisant d’eux un des peuples les plus riches du monde, ce qui attirera la convoitise des blancs et une série de meurtres afin de leur voler leurs richesses... Bon, même si le film regorge de qualités, je vais commencer par ce qui est son gros souci, le film est long... TRÈS long... TROP long... Et même si l'histoire est passionnante, j'ai clairement senti les 3h30 passer... Une durée qui peut s'expliquer par le fait que ce soit un film de plate-forme qui aurait dû sortir directement sur AppleTV, il aurait d'ailleurs certainement gagné à être découper en mini-série. Parce que, pour ce qui est de l'expérience cinéma, tout semble s'étirer en longueur et le film aurait surement gagné à condenser ses propos. D'autant plus que le rythme est lent, même s’il sert le film, tout du moins dans sa première partie en installant une ambiance particulière immergeant le spectateur dans la culture de ce peuple indien. Le film va ainsi basculer entre plusieurs genres, et le film de gangsters, cher au réalisateur, n’est d’ailleurs jamais loin. Mais là encore, vu la longueur du film, il aurait fallu quelques fulgurances pour réussir à capter l’attention du spectateur. Mais même si j'ai souvent trouvé le temps long, il regorge de qualités dignes, d'un des plus grands cinéastes de l'histoire : Scorsese. Déjà il fait le choix judicieux de nous présenter ce drame du point de vue des antagonistes et non du flic, ce qui rend le propos bien plus intéressant. D’ailleurs, malgré les meurtres en séries, on est loin d’un thriller classique et l’enquête est même relégué en arrière-plan. Le film propose plutôt une photographie sidérante d’une époque, mais surtout un brillant hommage pour ce peuple maltraité dans un indifférence totale… Puis évidement, il y a son casting magistral. Scorsese réunit ses deux acteurs fétiches, De Niro et Di Caprio, qui prouvent une fois de plus qu’ils sont les deux acteurs les plus doués de leurs générations. De Niro est impressionnant en proposant un personnage à deux facettes des plus glaçants et Di Caprio, même si certains vont dire qu’il en fait des caisses, je l’ai trouvé vraiment bon, à l’opposé de ce qu’il propose habituellement, et c’est surtout le personnage dont l’évolution est la plus intéressante. Mais c’est surtout Lily Gladstone qui impressionne par son charisme, et un jeu saisissant où ses regards en disent bien plus que le moindre dialogue. Techniquement, c’est du grand art. Que ce soit par ses décors, ses costumes ou sa photographie, la direction artistique est exemplaire et nous plonge dans cette époque et au cœur de la communauté Osage. Scorcese propose certains plans dignes d’une peinture et d’une beauté époustouflante, mais aussi certains plans séquences bluffants, ou bien cet épilogue qui est à lui seul un chef d’œuvre. Alors, oui, clairement je suis déçu, car le film n’était pas loin d’être un immense chef d’œuvre, mais il se retrouve plombé par cette durée démesurée, qui apporte des longueurs et fait que le film manque d’intensité… Partager

  • Critique de SOUL – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film SOUL . SOUL ❤️❤️❤️❤️❤️ Quelle tristesse de devoir voir ce film sur petit écran, qui n’a d’égal que l’amour que je lui porte. Car OUI, pixar signe une nouvelle fois un film merveilleux qui aurait tellement mérité d’être vu sur grand écran et surtout d’offrir à tout le monde une chance de le voir… Pete Docter, non content d’avoir signé ce qui fait partie des plus beaux chefs d’œuvre de l’animation (Monstre et compagnie, Là-haut et Vice Versa), enfonce encore le clou en réussissant une nouvelle fois à représenter « l’invisible » avec cette aventure métaphysique. A ce titre, il va encore plus loin que Vise Versa. Il nous en présente en quelque sorte une version plus adulte, au risque de perdre une partie des plus jeunes. Parce que oui, même si le côté poétique et l’humour réussiront à capter un minimum leur attention, c’est clairement l’œuvre la plus mature du studio. Le scénario semble assez classique sur le papier, avec ce voyage initiatique, mais c’était sans compter sur le talent de Pixar qui nous propose un conte philosophique original bourré d’idées et avec une réelle profondeur. Et surtout, ils ont eu la bonne idée de garder secret un twist qui est certainement la meilleure idée du film. Le film arrivera à nous questionner sur qui nous sommes et nous faire réfléchir sur le sens de la vie. Comme toujours avec Pixar, c’est une claque visuelle. Il y a un réel contraste entre les deux univers, mais dans les deux cas on reste émerveillé par tant de beauté. Que ce soit New York avec ses images multicolores au réalisme bluffant et son agitation. Mais aussi ce « Grand avant » avec son côté abstrait et stylisé, son univers oniriques, ses couleurs pastelles et sa zen attitude ambiante. Le tout est sublimé par un travail sur les lumières qui laisse admiratif. Chaque scène est un émerveillement qui aurait offert une expérience folle au cinéma… L’opposition entre ses deux univers est aussi appuyée par une musique magnifique. Bien sûr le Jazz, la passion de notre héros, pour les parties New-Yorkaises mais surtout la partition électro magistrale de « l’autre monde » qui est un appel au rêve et à l’évasion. Bref, c’est compliqué de parler de Soul sans trop en dévoiler, mais ce film fait un bien fou. Pixar arrive une nouvelle fois à nous proposer un univers à la créativité débordante, mêlant humour, tendresse et enchantement. Un film, parfois drôle, souvent touchant. Un feelgood movie qui fait tellement de bien par les temps qui courent et qui nous fait ressortir de cette expérience avec une seule idée en tête « Profiter de l’instant présent » Magnifique jusque dans sa dernière réplique, à l’image du film : Parfaite. Partager

Abonnez-vous à notre liste de diffusion

Merci de vous être abonné !

bottom of page