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- Un miracle porté par l’amour maternel.
Découvrez notre critique détaillée du film MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN . MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN ❤️❤️❤️💛 Un miracle porté par l’amour maternel. Certes, le titre n’est pas forcément des plus vendeurs, mais finalement il colle parfaitement au récit. En 1963, Roland naît avec un pied-bot. Sa mère refuse d’écouter les médecins et se promet que son fils ira à l’école à pied comme tous les autres enfants. Animée par une foi inébranlable en Dieu, un amour maternel sans limites et l’obsession de son fils pour Sylvie Vartan, elle va accomplir ce qui s’apparente à un véritable miracle. Si ce synopsis peut sembler rocambolesque, il s’agit pourtant d’une histoire vraie, tirée d’un roman autobiographique. Le film retrace ainsi cinquante ans de combats, de sacrifices et d’espoirs au sein de cette famille, portée par une mère déterminée à ce que son fils ne subisse jamais son handicap. La force du film réside dans sa manière de se concentrer avant tout sur ses personnages, plutôt que sur un simple enjeu dramatique. Leïla Bekhti est absolument formidable dans le rôle de cette mère courage. Elle porte littéralement le film durant sa première moitié, incarnant une femme à la fois dans le déni, obstinée, débordante d’énergie, drôle et terriblement attachante… mais aussi envahissante et parfois insupportable. Loin de tomber dans la caricature de la mère juive possessive, le film lui offre un portrait nuancé et profondément humain, grâce à l’écriture subtile de Roland Perez, qui livre ici une véritable déclaration d’amour à sa mère. L’émotion comme l’humour sont parfaitement dosés, sans jamais forcer le trait. Et puis, il y a Jonathan Cohen, surprenant dans un rôle à contre-emploi. Après MAKING OFF l’an dernier, il prouve une nouvelle fois qu’il sait briller ailleurs que dans des rôles comiques et déjantés. Au niveau de la mise en scène, Ken Scott, un réalisateur Québécois à qui l’on doit l’excellent STARBUCK, choisi un montage dynamique, qui nous fait traverser les époques avec fluidité, tout en exploitant intelligemment la répétition des situations. Le film reste fidèle à l’aspect autobiographique du roman en intégrant une voix off, qui renforce la narration tout en évitant les longueurs. La photographie, elle, évolue subtilement au fil des années, apportant une vraie texture au récit. Par contre, on pourra regretter l’utilisation du rajeunissement numérique qui est assez laborieux, notamment lors d’une scène que je vais éviter de développer ici… Au final, j’ai été agréablement surpris. Je craignais que le film joue trop avec les clichés, notamment sur la possessivité des mères juives, mais il parvient à les éviter en proposant un regard sincère, drôle et touchant. Une œuvre sensible qui, bien que classique dans sa forme, touche en plein cœur. Partager
- SERIES | Critiques d'un passionné
Critiques d'un passionné sur ses séries coups de coeurs Critiques séries Découvrez les critiques de nos séries coups de coeur Rechercher une série Adolescence ❤️❤️❤️❤️💛 Netflix nous offre certainement la meilleure série de 2025 La police anglaise débarque, aux aurores et armes aux poings, dans une maison pour arrêter un individu suspecté de meurtre. Ça pourrait être le début d’un polar judiciaire classique, sauf que le suspect est un adolescent de treize ans. Mais plus que tout, ADOLESCENCE impressionne par... Lire la suite Bref 2 ❤️❤️❤️❤️💛 Bref, c’est un coup de génie Il y a treize ans, Kyan Khojandi nous offrait BREF une série qui allait devenir un phénomène, marquant durablement le paysage audiovisuel. Elle proposait un format court au rythme effréné et des gimmicks comiques qui... Lire la suite Arcane ❤️❤️❤️❤️❤️ Un chef d’œuvre d’animation made in France ARCANE vient de se terminer sur Netflix et il serait vraiment regrettable de passer à côté de ce petit bijou qui pourrait bien être la meilleure chose que la plateforme nous ait offerte. Le studio français Fortiche nous livre un chef-d’œuvre de l’animation, à la fois visuel et narratif, et prouve une nouvelle fois à quel point... Lire la suite Blue Eye Samurai ❤️❤️❤️❤️💛 Cette série animée est sortie il y a déjà deux mois et j’ai bien failli passer à côté, ce qui aurait été une erreur, car on a affaire à une pépite qui est même certainement la plus belle chose qu’ait pondu Netflix en 2023... Lire la suite The bear ❤️❤️❤️❤️💛 Chaud devant ! Au menu aujourd'hui, une série qui a tous les ingrédients pour devenir culte. Carmy, un jeune chef du monde de la gastronomie, revient à Chicago pour reprendre la direction de la sandwicherie de son frère, suite au suicide de ce dernier. A son arrivée, ça sent la fin des haricots pour le restaurant familial et il va avoir du pain sur la planche pour le remettre d'aplomb. Christopher Storer met les petits plats dans les grands pour... Lire la suite Succession Saison 4 ❤️❤️❤️❤️❤️ Clap de fin pour SUCCESSION… et quelle claque !!! Ce qui est sûr, c’est qu’elle va créer un vide et cette saison finale l’envoie clairement parmi les plus grandes productions télévisuelles. 4 saisons, 39 épisodes, mais d’une maitrise rare et la série va... Lire la suite The white lotus ❤️❤️❤️❤️ Quand le vernis du luxe craque sous la satire Avec cette série, HBO signe une nouvelle pépite télévisuelle. Le concept de la série : Six épisodes, pour six journées où l’on suit des touristes ultra-riches en vacances dans un hôtel de luxe. Chaque saison, indépendante, commençant par la découverte d’un cadavre, dont elle taira le nom pour donner... Lire la suite Last of us ❤️❤️❤️❤️ Je vais commencer par le positif. Le travail sur les décors, l'ambiance et les lumières est grandiose. Il y a vraiment des plans qui en mettent plein les yeux. Idem pour la partition musicale qui parfait l'ambiance de la série. Niveau personnages, pour moi, c'est un sans faute. Pour Ellie, j'étais dubitatif au début, mais Lire la suite La nuit où Laurier ❤️❤️❤️❤️💛 Je n'ai pas vu tous ses films et même si je ne les ai pas tous apprécié, il y en a qui pour moi sortent vraiment du lot LAURENCE ANYWAYS, MOMMY, JUSTE LA FIN DU MONDE... et on est dans le même registre que ces trois films. On retrouve les thèmes qui lui sont chers : la mère, les familles dysfonctionnelles, les non-dits, les addictions, les secrets de famille qu'on... Lire la suite Severance ❤️❤️❤️❤️💛 Quelle claque !!! Je vous aurais prévenu, vous n’êtes pas prêts… Le pitch ? Impossible d’en parler tellement c’est dingue !!! Sachez juste que c’est une série à qui propose un high concept fou, mais surtout l’exploite à merveille. Et surtout, n’allez pas lire de quoi ça parle et lancez-vous dedans vierge de toute information pour pouvoir savourer au maximum ce petit bijou audiovisuel. Car clairement... Lire la suite Succession ❤️❤️❤️❤️❤️ Je profite de la sortie de la 4e et dernière saison pour vous parler de ce qui est pour moi une des plus grande série de tous les temps… mais tellement au-dessus du lot… Bon, OK, il reste une saison, mais je fais entièrement confiance en HBO (encore eux…) pour parfaire ce chef d’œuvre de la télévision. Pourtant, sur le papier, ce n’est pas forcément affriolant. La série va suivre... Lire la suite The leftovers ❤️❤️❤️❤️❤️ Je viens de revoir cette série et quand j’en parle autour de moi, je remarque qu’elle est assez méconnue et pourtant QUELLE SERIE !!! C’est simple, à mon sens, c’est une des rares à être parfaite de sa scène d’ouverture à son final grandiose. Et elle est pour moi à l’image des chefs d’œuvres que sont... Lire la suite Ted Lasso ❤️❤️❤️💛 Bon, ok, sur le papier, une série sur le foot, ça peut faire peur. Et pourtant vous auriez tort, car le sport est assez en retrait, ne servant que de prétexte et on a affaire à une comédie de très grande qualité, du créateur de Scrubs, Bill Lawrence. Basée sur un de ses sketchs, Jason Sudeikis y joue un coach de foot US qui se retrouve... Lire la suite It's a sin ❤️❤️❤️❤️ « It’s a sin » est une minisérie anglaise de cinq épisodes, signée Russell T Davies, à qui l’on doit déjà la FABULEUSE « Years and years ». Bon, je ne vais pas vous le cacher longtemps, il nous offre de nouveau une série incontournable. En une soirée, j’ai commencé à regarder un épisode, puis deux… puis la totalité… On y suit cinq jeunes, quatre homosexuels et leur amie, qui s’installent... Lire la suite Le serpent ❤️❤️❤️💛 En attendant désespérément l’ouverture des cinémas, voici une mini-série britannique qui vaut vraiment le détour. Basée sur une histoire vraie où la réalité dépasse la fiction, elle nous raconte l’histoire hallucinante d’un des plus grands tueurs en série français, Charles Sobhraj. La première scène est une interview où... Lire la suite 18h30 ❤️❤️❤️❤️ 18h30, c’est l’heure à laquelle deux collègues de travail quittent leur bureau. Chaque épisode est un plan séquence de cinq minutes accompagnant nos deux personnages jusqu’à leur arrêt de bus, sur une année. Quelques minutes quotidiennes où ils apprendront à se connaitre. Quelques minutes quotidiennes où ils vont... Lire la suite En thérapie.jpg ❤️❤️❤️❤️💛 Remake Français d’une série Israélienne à succès qui a connu une vingtaine d’adaptations, on y suit, jour après jour, les séances de cinq patients chez un psy. Le duo Toledano/Nakache, non content de nous proposer certains des films français les plus intéressants de ces dernières années, décide donc de confirmer leur talent sur petit écran avec ce qu’ils savent le mieux... Lire la suite Normal people ❤️❤️❤️❤️💛 Ca faisait plusieurs mois que je voulais rattraper cette série, aux critiques souvent dithyrambiques, mais il faut avouer que le sujet, rassemblant tous les stéréotypes du genre, ne me faisait pas rêver : une histoire d’amour entre la star de foot du lycée et l’intello moquée par les autres… Mais c’était sans compter sur une écriture exemplaire : que ce soit... Lire la suite The goes wrong whow ❤️❤️❤️💛 Besoin de rire en ces temps de confinement ? THE GOES WRONG SHOW est LA série qu’il vous faut !!! Et si, comme moi, vous êtes un amoureux de théâtre, c’est un vrai cadeau de noël avant l’heure. C’est tout simplement ma barre de rire de l’année (voir même plus…) La série est composée de six épisodes indépendants de trente minutes qui ne laisseront... Lire la suite Unorthodox ❤️❤️❤️❤️ Donc voici une bonne grosse baffe, rapide (4 épisodes) mais vraiment efficace. La série nous raconte l’histoire d’Esther, qui va fuir sa communauté juive ULTRA-orthodoxe en quête de liberté. Même si je suis on ne peut plus athée, j’ai toujours été intéressé par comprendre les différentes religions, qui l’air de rien font partie de... Lire la suite I knwow this much is true ❤️❤️❤️❤️ Si vous cherchez une série légère qui va vous changer les idées et vous faire rire, passez votre chemin. I KNOW THIS IS TRUE est clairement une œuvre sombre et glauque et vous ne sortirez pas indemne. Mais si vous êtes prêt à tenter l’expérience, vous allez avoir affaire à une TRES grande série qui vous marquera comme seule HBO sait... Lire la suite Le jeu de la dame ❤️❤️❤️❤️ Décidément, le format mini-série est quelque chose que j’affectionne de plus en plus. Il a l’avantage d’éviter d’être répétitif en sombrant dans la saison de trop, et permet de prendre plus de temps pour développer son histoire qu’un film. D’autant plus, que comme ça devient de plus en plus souvent le cas avec certaines séries, la frontière entre cinéma et production télévisuelle a rarement été aussi proche en offrant des... Lire la suite Haunting of bly house ❤️❤️❤️ Face au succès public et médiatique de Hill House, Netflix a évidemment commandé une deuxième saison. Et fort heureusement, ils ont décidé d’en faire une série d’anthologie (à savoir, chaque saison raconte une histoire indépendante sur le même thème). La série va s’inspirer du roman « La tour d’écrou » qui avait été adapté en 1961 avec « Les innocents », film qui aura traumatisé mon enfance, au même titre que le chef d’œuvre de... Lire la suite Haunting of hill house ❤️❤️❤️❤️💛 Il y a deux ans je découvrais THE HAUNTING OF HILL HOUSE qui a été un de mes gros coups de cœur de l’année 2018. Pourtant, ce n’était pas gagné, car même si je suis plutôt amateur de cinéma de genre, je suis moins attiré par les œuvres horrifiques, et encore moins les histoires de fantômes où tout semble avoir été raconté depuis longtemps. Sauf, que ce qui est important, ce n’est pas simplement une histoire mais surtout... Lire la suite Dark ❤️❤️❤️❤️ Bon, en étant confiné, seul dans 55m², forcément le temps est un peu long… voir très looooooooooong… Et vu que niveau cinéma c’est un peu mort, je me suis rabattu sur un rattrapage des séries loupées (et la liste est longue…). Finalement, ça a eu du bon, car j’ai pu découvrir quelques perles. Et comme me l’a fait remarquer mon agent-nièce Déborah, autant en faire profiter les autres (d’autant plus que... Lire la suite
- Critique de GREEN BOOK – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film GREEN BOOK . GREEN BOOK ❤️❤️❤️❤️ Après une année 2018 en demi-teinte, 2019 n'aura pas attendu longtemps pour nous proposer un premier TRES grand film Green Book : un road movie aussi drôle que touchant sur fond de racisme dans une de ses formes la plus gerbante : la ségrégation... Ce film est une ode à la tolérance superbement interprété par le duo d'acteur (mention spéciale à Viggo Mortensen qui est juste fabuleux) C'est superbement écrit, les dialogues sont savoureux, profondément humain Mais là où le film m'a prit par surprise, c'est par son humour fin qui fait souvent mouche Putain, mais qu'est ce que j'ai rit!!! Partager
- Critique de THE FRENCH DISPATCH – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film THE FRENCH DISPATCH . THE FRENCH DISPATCH ❤️❤️❤️ THE FRENCH DISPATCH est le nouveau film de Wes Anderson, un réalisateur à l’univers reconnaissable au premier regard et si particulier. Les fans, dont je fais partie, retrouveront ce qu’ils aiment chez lui. La mise en scène stylisée et ultra léchée, avec des plans magnifiques, pensés dans le moindre détail. On retrouve son obsession pour la symétrie, le côté rétro avec les costumes, les décors, et des couleurs pastelles (même si ici une grande partie est en noir et blanc). On a le droit à ces personnages désaxés et maladroits Et puis il y a cet humour, avec son côté décalé, burlesque, très cartoon (voir bande dessinée avec ces nombreux plans fixes), jusque dans les décors avec leur côté « carton-pâte ». Visuellement c’est somptueux, bourré d’idées et il se dégage cette ambiance si particulière au réalisateur qui fonctionne toujours. Le film est divisé en trois parties indépendantes, et comme c’est souvent le cas avec les films à sketches, ils sont inégaux. Mais surtout, le fait de ne pas avoir le temps de développer ses personnages et ses enjeux (c’est pourtant souvent une des qualités du cinéma de Wes Anderson), et bien le film perd énormément en émotion et en profondeur. Pire, cette succession de sketches, fait que l’on n’est moins emporté par l’histoire, et je dois avouer, que malgré les qualités de l’œuvre, j’ai parfois trouvé le temps long (ironique, quand on sait que le réalisateur à choisit comme lieu à son histoire la ville fictive d’Ennui-sur-blasé…) On a le droit à un casting fou avec une trentaine d’acteurs et actrices issus du gratin hollywoodien et français. C’est simple, je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu un casting aussi impressionnant. Mais là aussi, le souci est qu’à cumuler ses personnages, il ne prend pas le temps de les approfondir, certains faisant juste de la figuration. Et là encore l’émotion que les personnages dégagent en pâtit. Le film arrive tout de même à offrir quelques beaux moments, comme ce segment avec Benicio Del Toro et Léa Seydoux qui est certainement la meilleure partie du film. Bref, Est-ce que c’est un bon film : OUI, visuellement très riche, plein d’inventivité, d’énergie et d’humour… Est-ce que j’ai été déçu : OUI, car c’est à mon sens une œuvre mineure du réalisateur qui nous a souvent habitué à de Grands films. Partager
- Biopic musical audacieux mais imparfait.
Découvrez notre critique détaillée du film BETTER MAN . BETTER MAN ❤️❤️❤️ Biopic musical audacieux mais imparfait. Énième biopic musical, BETTER MAN est centré sur le chanteur Robbie Williams. Michael Gracey, à qui l’on doit le douteux THE GREATEST SHAOMAN, a fait le curieux choix de représenter l’artiste sous les traits d’un singe. Je ne suis pas un grand amateur des films de ce genre, qui ont tendance à tous se ressembler : un personnage au passé familial douloureux, une quête de notoriété difficile et une relation amoureuse agitée. Et clairement, ce film ne déroge pas à la règle, bien que cela ne l’empêche pas de surprendre à plusieurs reprises. Les biopics ont souvent la fâcheuse tendance d’édulcorer la vie des célébrités. Le fait que Robbie Williams soit à la fois producteur du film et doubleur du fameux singe pouvait laisser présager le pire. Et pourtant, à l’image de l’excellent ROCKETMAN, il explore les facettes les plus sombres du chanteur. Le film met en lumière son opportunisme ainsi que ses parts d’ombre, notamment ses addictions à la drogue, à l’alcool et au sexe. Il brosse ainsi le portrait d’un personnage étonnamment peu aimable. De ce point de vue, le film se démarque clairement et trouve sa force principale, même si cela ne l’empêche pas de sombrer dans un dernier acte rédempteur et larmoyant. Après, on ne va pas se mentir, Robbie Williams, ce n’est ni Elton John, Freddie Mercury. Une fois les quelques morceaux emblématiques passés, le film peine à trouver de quoi illustrer ses séquences musicales. Cela dit, bien que rares, ces dernières sont mises en scène avec une générosité visuelle réjouissante. On est loin du simple jukebox de BOHEMIAN RAPSODY : BETTER MAN flirte avec la comédie musicale et propose quelques moments savoureux, empreints de fantaisie. C’est d’ailleurs là que le choix du singe comme avatar de Williams prend tout son sens. On aurait pu y voir un délire mégalomane permettant à l’artiste de se montrer comme une "bête de scène". Mais cette représentation ouvre surtout la porte à des délires visuels audacieux, offrant au réalisateur une liberté créative pour explorer des territoires oniriques et inattendus. Malheureusement, bien que ces tableaux soient souvent impressionnants, le spectacle est parfois gâché par des effets numériques trop visibles. Alors que l’animation du singe est souvent saisissante, certains fonds verts mal intégrés et un montage trop frénétique viennent ternir l’ensemble. En dépit de ses défauts, BETTER MAN parvient à se distinguer par son audace et sa générosité. Sans réinventer le biopic musical, il propose une vision originale et parfois touchante de la vie de Robbie Williams. Le film aurait gagné à mieux équilibrer ses ambitions visuelles et sa narration, mais il reste une œuvre intrigante, qui sort du lot. Partager
- Quand le plus grand festival de théâtre devient un décor de cinéma
Découvrez notre critique détaillée du film AVIGNON . AVIGNON ❤️❤️❤️ Quand le plus grand festival de théâtre devient un décor de cinéma En tant que passionné du OFF, j’étais à la fois curieux et un peu inquiet à l’idée de découvrir cette comédie romantique se déroulant au célèbre Festival d’Avignon. Mais, bien que le film ne soit pas sans défauts, le résultat s’avère globalement concluant, et surtout, il retranscrit avec justesse ce qui fait l’âme de cet événement unique. Il faut dire que Johann Dionnet, dont c’est ici le premier long métrage, connaît bien le terrain. Il adapte son court métrage JE JOUE RODRIGUE, avec une affection communicative pour ce lieu qu’il fréquente depuis longtemps. On suit Stéphane, un comédien en mal de reconnaissance, qui rejoint Avignon avec sa troupe pour y jouer une pièce de boulevard. Sur place, il retrouve Fanny, tout juste auréolée d’un Molière, qui joue dans une grosse production du IN. Par un quiproquo, elle le prend pour Rodrigue, le héros du Cid . Pour la séduire, Stéphane laisse courir un mensonge qui pourrait bien le dépasser. Dionnet capte à merveille l’effervescence du OFF : les rues inondées d’affiches, les comédiens en parade, les distributions de flyers, la chasse au spectateur dans une économie parfois cruelle, les terrasses pleines à craquer, et les fameuses soirées, comme l’iconique tournoi de ping-pong du Théâtre des Béliers. C’est même un plaisir de croiser à l’écran des figures familières du festival, telles que Charlotte Matzneff ou Amaury de Crayencour. La mise en scène rend hommage à la ville, en particulier dans ses lumières nocturnes. On retiendra notamment cette scène du CID, joué de nuit sur le parvis du Palais des Papes, d’une beauté rare. Le film joue habilement sur les contrastes entre théâtre classique et boulevard, sans tomber dans le manichéisme. Malgré des clins d’œil aux clichés de chaque genre, le récit reste nuancé. Il arrive à questionner sur leur place respective et leur rapport au public, avec un point commun : l’investissement des artistes pour venir toucher le public. L’écriture offre même certaines répliques marquantes : "Si le bouche-à-bouche peut sauver une vie, à Avignon, le bouche à oreille peut sauver une pièce "… Il se dégage un véritable esprit de troupe. Les seconds rôles ont le temps d’exister, avec chacun leurs failles et leurs doutes, au point de faire un peu d’ombre à nos deux tourtereaux. Car même si l’alchimie fonctionne entre Stéphane et Fanny (Elisa Erka est même lumineuse), leur romance reste assez classique, et l’intrigue amoureuse manque de surprises. Ce schéma du « mensonge par amour » est prévisible, et l’on voit trop souvent venir les rebondissements. Mais malgré cette faiblesse, le côté feel-good prend le dessus, et le film devrait sans peine trouver son public. Quant à moi, il m’a surtout donné une furieuse envie de retourner à Avignon, là où le théâtre palpite à chaque coin de rue… Partager
- Une fable colorée, entre futur dystopique et espoir retrouvé.
Découvrez notre critique détaillée du film ARCO . ARCO ❤️❤️❤️💛 Une fable colorée, entre futur dystopique et espoir retrouvé. En 2075, Iris est une petite fille de dix ans qui fait la rencontre d’Arco, un mystérieux enfant venu d’un futur lointain. Ensemble, ils vont tenter de trouver un moyen de le renvoyer chez lui. Dès les premières images, on est frappé par la beauté visuelle du film. L’animation 2D, riche et détaillée, évoque l’univers de Miyazaki tout en affirmant un style propre, poétique et très coloré. Les décors impressionnent par leur précision, et le film regorge d’idées visuelles qui servent un récit à la fois lyrique et mélancolique. Le tout est sublimé par la magnifique musique d’Arnaud Toulon. Le film séduit aussi par son écriture pleine d’excentricité, notamment grâce à trois personnages secondaires burlesques qui apportent une touche d’humour bienvenue. Même si cette fable s’adresse avant tout aux plus jeunes, notamment par son humour, elle saura également toucher les adultes qui ont gardé leur âme d’enfant. Derrière cette apparente légèreté, ARCO aborde des thèmes profonds comme la solitude et la relation parents-enfants. Il interroge aussi avec finesse notre rapport au progrès technologique, à la nature et à la déshumanisation de notre quotidien. Mais surtout, le film est empreint de poésie et d’espoir. Certes, le futur de 2075 est dystopique : la nature, devenue hostile, contraint les humains à vivre dans des bulles artificielles. Pourtant, dans le futur lointain d’où vient Arco, l’humanité semble avoir retrouvé une harmonie avec cette nature qui, autrefois, avait ravagé la Terre. Le scénario est parfois prévisible, et l’on peut lui reprocher de privilégier le dynamisme et l’action, là où l’on aurait aimé que certains thèmes soient davantage approfondis. Mais l’ensemble fonctionne, et le film parvient même à émouvoir le spectateur grâce à un dernier acte particulièrement maîtrisé. Pour son premier long métrage, Ugo Bienvenu ne sombre pas dans la facilité et signe une fable de science-fiction à la fois philosophique et poétique, qui mérite amplement son Cristal du long métrage reçu au Festival d’Annecy. Partager
- Critique de TOP FILMS 2024 – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film TOP FILMS 2024 . TOP FILMS 2024 Comme chaque année, voici venu l’heure du bilan de cette année cinématographique. Une année en demi-teinte : après un démarrage assez poussif, elle aura vu un automne exceptionnel. Même si ces derniers mois m’ont offert mes plus grosses déceptions de l’année (JOKER 2 , L’AMOUR OUF et cette purge qu’a été GLADIATOR 2), ils ont surtout été l’occasion de découvrir parmi les plus belles surprises de 2024. Voici donc mon top 10 de l’année. Comme d’habitude, cette liste n’a pas vocation à présenter les dix meilleurs films, mais ceux qui m’ont le plus marqué. Avec près de 100 films vus cette année, cela n’a pas été simple d’en retenir seulement dix, mais il a fallu faire des choix. 10 – ANORA Cannes 2024 aura été un excellent cru, et même si cette Palme d’or n’est pas mon film préféré de l’édition, elle reste un très bon film. Une fable moderne sur une travailleuse du sexe, à la fois maline, touchante, profonde et surtout TRÈS drôle. Sans oublier la révélation de l’année : Mikey Madison, qui explose littéralement à l’écran. 9 – LE ROBOT SAUVAGE En quelques années DreamWorks met la misère à Disney et Pixar. Ce film est d’une beauté sans nom, aussi bien pour ses images à couper le souffle que pour la vague d’émotions qui submerge le spectateur. Un film d’animation original qui touche autant les petits que les grands, laissant le public ressortir avec un sourire ému et des larmes au bord des yeux. 8 – IL RESTE ENCORE DEMAIN Une comédie populaire italienne dans le plus beau sens du terme. Le film choisi de s’attaquer aux violences conjugales sous le signe de la comédie, sans jamais dénaturer son propos. La mise en scène est inventive, avec un noir et blanc des plus maitrisé. Et surtout l’écriture est admirable. Elle accumule les scènes marquantes et surprend constamment le spectateur, jusqu’à ne dévoiler son réel sujet que dans les cinq dernières minutes… 7 – NOSFERATU Un conte gothique et horrifique qui colle parfaitement à l’univers de Robert Eggers. Il en tire parmi les plans les plus éblouissants de l’année, mêlant beauté, poésie et horreur. Une relecture du film de 1923, faisant de Nosferatu un prédateur sexuel. L’horreur imprègne chaque scène du film, avec notamment la prestation magistrale de Lili-Rose Depp, qui livre des scènes de possession ahurissantes… 6 – LE COMPTE DE MONTE-CRISTO Le cinéma français prouve qu’il peut rivaliser avec les grosses productions américaines pour offrir du très grand spectacle. Un blockbuster français qui se donne les moyens de ses ambitions pour le plus grand plaisir des spectateurs. Il film apporte au roman de Dumas une relecture super-héroïque qui n’est pas sans rappeler BATMAN… et ça fonctionne à merveille. C’est épique, romanesque et porté par un casting investi et parfaitement dirigé. 5 - THE SUBSTANCE De loin ma plus grosse expérience cinématographique de l’année. Le genre de film qu’il faut absolument voir en salle où il prend une dimension folle. Alors oui, il a la subtilité d’un bulldozer dans un champs de pâquerettes, mais tout y est totalement maitrisé. Chaque plan est d’une beauté rare, et le film repousse constamment les limites. Que ce soit dans l’imagerie et le propos malaisant, ou bien dans la comédie satirique jusqu’à un final burlesque complètement dingue. Et ne serait-ce que pour Demi Moore, qui livre de loin sa plus belle prestation qui pourrait même lui valoir un Oscar (qui serait tout un symbole, vu le propos du film…) 4 – FLOW En tant qu’expérience cinématographique, FLOW se pose là. Un ovni d’animation unique qui fait le choix audacieux d’être muet. Il va en tiré toute sa force, sublimant son côté onirique. D’autant plus que le film est sublimé par une direction artistique avec un côté aquarelle apporté aux dessins, intensifiant la poésie de chaque scène. Une absence de dialogue qui va être compensé par une inventivité de chaque instant, entraînant le spectateur dans une expérience visuelle et auditive semblant tout droit sortie d’un rêve… 3 – EMILA PEREZ Un chef de cartel mexicain embauche une avocate afin de l’aider à faire sa transition de genre. Et le tout, sous forme de… comédie musicale... Sans doute le projet le plus casse gueule de l’année, mais c’était sans compter sur l’immense talent de Jacques Audiard, qui ne cesse de se renouveler à chaque film. Chacun de ses plan transpire de cinéma, avec une mise en scène sublimant constamment l’image. Il en tire une œuvre profondément humaine où la somptueuse musique viendra souligner chaque émotion de son trio de femme, qui chacune à sa façon cherchera un sens à sa vie. Le film navigue entre les genres, sans jamais se perdre, porté par un casting en or qui parvient à toucher le spectateur en plein cœur… 2 – LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE Clairement ma palme d’or de l’année. Le film dénonce la situation déplorable des femmes en Iran. Un thriller impressionnant construit sous forme d’un huit clos qui installera une métaphore saisissante entre la révolution qui gronde à l’extérieur et celle qui germe dans le cercle familial. La mise en scène impressionne par grands moments, comme une scène d’interrogatoire glaçante, mais surtout ce qui aura été pour moi la scène la plus marquante de l’année : un plan à la fois insoutenable et d’une tendresse infinie, symbolisant de la plus belle des manière cette jeunesse violentée. Un film coup de poing qui restera longtemps gravé dans ma mémoire. 1 – DUNE 2 Denis Villeneuve prouve une fois de plus à quel point il est l’un des réalisateurs les plus talentueux de notre époque. Il livre un film grandiose à l’esthétique hallucinante. Chaque plan est un véritable régal pour les yeux, avec des FX parfaitement intégrés à l’image. Il a un sens du détail à chaque instant, que ce soit les décors, les costumes, la photographie ou ce rapport d’échelle saisissant. Tout est mis en œuvre pour propulser le spectateur dans cet univers fantastique. Mais son film ne se limite pas au grand spectacle et se pare d’une vraie profondeur, porté par des personnages complexes et un casting dirigé de main de maître. Un des rare défaut du film est pour moi d’être une adaptation, là où je rêverai de voir Villeneuve mettre en scène une œuvre originale. Clairement un chef d’œuvre de la science-fiction qui deviendra culte pour toute une génération. Partager
- Une friandise de Noël qui manque de goût…
Découvrez notre critique détaillée du film JOLI JOLI . JOLI JOLI ❤️❤️💛 Une friandise de Noël qui manque de goût… Cette comédie musicale de Diastème témoigne d'un amour sincère pour les classiques du genre, avec des références marquées à des chefs-d'œuvre comme LES PARAPLUIES DE CHERBOURG ou bien CHANTONS SOUS LA PLUIE. Le film se pare d’un côté « bonbon de Noël » grâce à son travail sur les lumières colorées, qui lui confère une fantaisie joyeuse et festive. Il assume pleinement son côté artificiel et kitsch, un choix audacieux qui aurait pu en faire une œuvre idéale pour cette période de fêtes. Les chansons d’Alex Beaupain offrent de jolis moments, avec quelques morceaux mémorables qui résonnent longtemps après le générique. Évidemment, Clara Luciani excelle au chant, même si on aurait aimé la voir interpréter davantage de morceaux. En effet, il s’agit d’un film choral, multipliant les seconds rôles. William Lebghil est impeccable : déjà remarquable dans LA VIE DE MA MÈRE cette année, il est une nouvelle fois extrêmement juste dans son jeu. Mais c’est Laura Felpin qui est la vraie surprise du film. Elle s’impose comme le personnage le plus intéressant et se démarque par son jeu nuancé. Elle mêle habilement humour, émotion et une voix impressionnante. Malgré ces qualités indéniables, je suis malheureusement passé à côté du film. Même si la beauté des chansons et le côté feel-good qui imprègnent le film, l’histoire ne parvient pas à captiver émotionnellement. Son écriture reste assez simpliste, et je n’ai jamais réussi à m’impliquer dans ce tourbillon amoureux. La légèreté du film et le surjeu des personnages apportent un côté caricatural totalement voulu, mais cela dessert la dramaturgie et m’a laissé en dehors de l’histoire. La mise en scène, bien que servie par une magnifique photographie, manque d’imagination et de folie. Même si quelques chorégraphies fonctionnent, l’ensemble reste assez mou. De plus, le film est long : certaines chansons étirent inutilement l’histoire, laissant parfois l’ennui s’installer… En conclusion, même si je retiendrai certainement certaines chansons, le film lui risque de bien vite s’effacer de ma mémoire… Partager
- Critique de TITANE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film TITANE . TITANE ❤️❤️❤️❤️ Après la très bonne surprise qu'avait été Grave, il y a quatre ans, j'étais impatient de voir si Julia Ducourneau allait récidiver. Puis nomination à Cannes, palme d'or, une partie du public crillant au scandale de voir ce genre de film sortir, l'autre au génie... Bref, ça a bien fait monter ma hype, jusqu'au moment de rentrer dans la salle ce soir, d'autant plus j'y suis allé sans rien savoir du film. Je vais d'ailleurs ne rien dire sur l'histoire, qui a merveilleusement été épargnée par la communication du film. Mais alors, rien ne m'avait préparé à ça !!! Par contre, je vais répondre aux deux questions qui font suite aux réactions des spectateurs après la Palme d'or. Est-ce que le film est choquant : OUI. Mais bon quand tu vas voir un film de genre interdit au moins de 16 ans, il ne faut pas s'attendre à voir des gens cueillir des pâquerettes. Et quand je vois la réaction de certains, pour le coup je m'attendais vraiment à pire, mais alors VRAIMENT. Alors oui, la première partie est violente, mais on est bien plus proche d'un Tarantino que d'un Saw ou un Hostel. Oui, le film est viscérale, souvent dérangeant et très malaisant. On sent l'influence de Cronenberg dans le cinéma de Ducourneau, avec son obsession pour le corps humain et la révélation de soi (mais je n'ai jamais entendu dire que les films de ce dernier sont une honte). Est-ce que c'est un grand film : OUI. Clairement, on a affaire à un film qui marquera l'histoire. Ducourneau avec son deuxième film, rentre par la grande porte dans la cours des grands cinéastes du cinéma de genre, auprès de Cronenberg, cité plus haut, mais aussi des Lynch, Aronofsky et autre Kubrick... Quel maîtrise !!! Julia enchaîne les plans chocs et c'est du grand art. Les plans sont léchés, la photographie magnifique et la musique enfonce littéralement le clou. D'un point de vu esthétique c'est une vraie claque qui laisse admiratif. On notera aussi la grande qualité des effets spéciaux. Elle installe une tension dingue qui m'a scotché à mon fauteuil. Le film est souvent étouffant mais arrive aussi par moment à faire entrer de la poésie et de la tendresse. Les ruptures de tons sont extrêmement maitrisées. Alors, je comprends que le film puisse laisser une partie du public en dehors, mais on ne peut être qu'admiratif par la qualité technique de son cinéma. La proposition est tellement radicale qu'elle ne peut que diviser. Mais si comme moi vous rentrez dedans, il y a des chances que en sortiez déboussolé, mais ému, avec cette sensation d'avoir vu quelque chose de grand et que ce film reste graver longtemps en vous... Et bien sûr, je ne peux pas ne pas parler du casting. Aghate Rousselle et Vincent Lindon sont saisissant (la métamorphose de se dernier est sidérante). La relation entre leurs deux personnages fait merveille. Car même si le film est souvent dérangeant, on a avant tout affaire à un drame poignant. Merci à Ducourneau pour ce film. Merci à Cannes d'avoir osé lui donner la Palme d'or. Merci pour le cinéma français qui prouve que quand on lui donne les moyens, il peut sortir de sa zone de confort. Merci pour le cinéma de genre, en espérant que ça ouvre enfin les portes à d'autres réalisateurs. Partager
- Critique de DUNE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film DUNE . DUNE ❤️❤️❤️❤️💛 Ces derniers temps, j’ai souvent un souci avec les blockbusters. Entre ceux dont le « scénario » n’est que prétexte à cumuler les scènes en CGI, certes impressionnantes, mais donnant souvent l’impression de voir des cinématiques de jeux vidéos en tentant laborieusement de lier le tout avec une pseudo histoire. Puis il y a ceux qui font le travail niveau divertissement mais qui semblent tellement vu et revu. Mais parfois… Quand je suis sorti de Dune, j’étais un peu dans le même état que quand j’avais découvert au cinéma des films comme Matrix ou Le Seigneur des anneaux. J’étais conscient d’avoir assisté à une œuvre majeure qui va, je l’espère, impacter le cinéma à venir. Dune est donc l’adaptation d’un roman culte. En gros, c’est à la SF, ce que Le Seigneur des anneaux est au médiéval fantastique. N’ayant pas lu les livres et ayant un très vague souvenir du film de David Lynch (que je n’avais pas spécialement aimé, malgré mon admiration pour le cinéaste…), j’y suis allé avec un regard plutôt vierge. Alors, c’est de la SF, mais on est loin d’être dans du space opéra à la Star Wars, même si… Une planète désertique avec deux lunes, des guerriers qui se battent au sabre, une caste ayant des dons de télépathe… Bah dit donc Mr Lucas, on voit d’où vous est venue l’inspiration. Ce qui marque d’entrée, c’est la densité de l’univers. Denis Villeneuve prend son temps sur la première partie pour nous présenter le monde et il s’en sort très bien de ce côté. Même si j’imagine qu’il a dû faire des choix draconiens vis-à-vis des romans, l’histoire semble claire et les personnages, comme les enjeux, sont posés. Mais cette mise en place nécessaire risque de perdre une partie du public, d’autant plus que le cinéma de Villeneuve a un côté contemplatif… mais d’une beauté qui laisse admiratif. Car là où le film bluffe le plus, c’est par son côté visuel : c’est putain de beau !!! Chaque plan est léché, millimétré. Que ce soit les cadres retranscrivant parfaitement les échelles de grandeurs, notamment lors des scènes incluant les vaisseaux ou le ver des sables, mais aussi les jeux sur les éclairages et les ombres… Et il offre des plans longs permettant de nous en mettre plein les yeux tout en posant une atmosphère. Techniquement c’est vraiment du grand art, d’autant plus que les designs des vaisseaux et des costumes sont impressionnants. Le tout est sublimé par une partition musicale de Hans Zimmer exemplaire. Même si ce n’est pas le genre de BO qu’on écoutera en boucle, car il n’y a pas de réel thème musical, la musique accompagne parfaitement chaque scène en intensifiant le côté mystique et épique de l’ensemble. Niveau casting, forcément quand on voit la liste des acteurs, bah ça fait le travail. Même si beaucoup ont très peu de temps à l’écran, ils réussissent très vite à imposer leurs personnages. Le rapport mère-fils fonctionne à merveille et Rebecca Ferguson est envoutante. Si je devais émettre un bémol, ça serait au niveau de l’émotion. Malgré le fait que l’œuvre ait tout d’une tragédie Shakespearienne, j’ai finalement trouvé que ça en manquait. Alors c’est peut-être dû au côté très froid du film, que ce soit son ambiance, sa photographie ou ses personnages, mais j’aurai aimé être plus touché. Mais ça reste un détail, car ça a été une expérience cinématographique comme j’en ai rarement vécu, qu’il faut absolument voir en salle. Un film dont je suis ressorti avec plein d’images gravées, un univers que j’ai adoré découvrir et que je suis impatient de retrouver. Malheureusement, j’ai un peu peur qu’il ne soit pas assez grand public et qu’il ne rencontre pas le succès escompté (à l’image de « Blade Runner 2049 »). D’autant plus que Warner a décidé de le mettre en streaming sur HBO Max (sérieux, un film de cette ampleur sur un smartphone ???), donc ça va être la fête du piratage, ce qui pourrait mettre un terme à cette licence si prometteuse… Partager
- Critique de GODZILLA MINUS ONE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film GODZILLA MINUS ONE . GODZILLA MINUS ONE ❤️❤️❤️💛 Le film n’avait eu le droit qu’à une sortie de deux jours en décembre dernier (stratégie curieuse), mais devant le succès critique et public, il revient donc pour deux semaines dans nos salles, et clairement l’expérience vaut le détour. On y suit soldat kamikaze qui n’a pas voulu se sacrifier pour son pays et portera sur lui la honte et le regard des autres. De retour dans sa ville ravagée par la guerre, il recueillera une SDF et un bébé orphelin… Et j’allais oublier, un gros lézard vert qui tire des lasers vient foutre le bordel… Car même si le mythique monstre est bien au cœur du récit, le grand atout du film est de constamment ramener le récit à échelle humaine. Il fait le choix judicieux de placer son histoire à la fin de la guerre, avec les traumas d’un peuple suite à la destruction nucléaire. Le film prend ainsi un vrai aspect dramatique, avec ses personnages en quête de rédemption ou de reconstruction, qui vont devoir se serrer les coudes face à un gouvernement qui semble les avoir oubliés… Après, on pourra regretter malgré tout que les arcs narratifs sont tracés dès le début, et que le film manque peut-être de surprise de ce côté-là. Mais, si on accepte le surjeu inhérent au cinéma japonais, le film offre même quelques jolis moments d’émotion. Mais surtout, ce qui saute aux yeux, c’est qu’avec son budget dérisoire de 15 millions d’euros, le film ridiculise pas mal de grosses productions hollywoodiennes. Je ne vais pas vous mentir, les effets spéciaux ne sont pas tous parfaits, mais avec un si faible budget, le rendu proposé est impressionnant. Et ce en grande partie grâce à une mise en scène qui n’oublie jamais que dans un film de monstre, ce qui prime avant tout, c’est le rapport d’échelle. Chaque apparition de Godzilla est terrifiante, et le fait de les filmer en grande partie à hauteur d’homme décuple la puissance des scènes. Il utilisera aussi quelques plans séquences alternant les contre-plongées et les plan larges démontrant tout le pouvoir de destruction du monstre. Le film joue continuellement avec les codes du film de guerre, de catastrophe ou bien horrifique, et plus étonnant, on retrouve des références aux DENTS DE LA MER, avec partie de pêche d’une tension extrême… Le tout aidé par une bande son des plus efficaces qui offre au spectateur le grand spectacle qu’il est venu chercher. Partager













