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  • Critique de DISTRICT 9 – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film DISTRICT 9 . DISTRICT 9 ❤️❤️❤️❤️💛 Voici un petit bijou de science-fiction qui ne ressemble à aucun autre. Pourtant, si je vous dis « dans un futur proche, un vaisseau extra-terrestre vient s’immobiliser au-dessus d’une grande ville », ça semble être du déjà vu mille fois. Sauf que déjà il y a un petit détail qui change tout, l’action ne se situe pas chez les habituels « sauveurs du monde », mais à Johanesburg. De plus, contrairement à ce qu’on est habitués à voir dans ce genre de film, les extra-terrestres ne sont pas hostiles et le gouvernement a décidé de les parquer dans un bidon ville : le DISTRICT 9. Le choix de choisir l’Afrique du Sud comme lieu est loin d’être anodin et tout au long du film il y aura un parallèle évident avec l’Apartheid, faisant des humains les véritables monstres du film. Le film revêt donc une dimension sociale. Mais une des grandes forces du film est certainement sa mise en scène, faisant cohabiter deux styles complètement différents. Ça commence comme un faux documentaire misant tout sur le réalisme, puis basculera petit à petit vers quelque chose de plus cinématographique, tout en gardant une vraie homogénéité. Même si le film est spectaculaire, tout est fait pour garder authenticité et réalisme. Ce n’est jamais tape à l’œil et il ne cherche jamais à rendre les créatures extraordinaires dans sa façon de les filmer. Il n’y a aucun artifice, ce qui est l’opposé des codes du genre, mais renforce le réalisme. Et elles sont intégrées à l’image de façon extrêmement convaincante. Le film a bientôt 14 ans et c’est bluffant à quel point il n’a pas pris une ride. Malgré le design monstrueux des créatures, elles se montrent surprenamment attachantes et expressives. Le fait de choisir un inconnu comme héros, Sharlto Copley, renforce aussi la crédibilité. Durant tout le film, ses talents d’improvisation sont mis à contribution et le naturel de son jeu en est décuplé, comme le côté documentaire du film. Son parcours émotionnel le poussera à revoir son point de vue et renforce le côté social. Bref, un chef d’œuvre original, puissant, intelligent et spectaculaire… Partager

  • Une expérience cinématographique unique et radicale

    Découvrez notre critique détaillée du film THE SUBSTANCE . THE SUBSTANCE ❤️❤️❤️❤️ Une expérience cinématographique unique et radicale Ex-star du cinéma, une actrice de 50 ans, mise sur la touche, décide de prendre une mystérieuse substance permettant de créer une meilleure version d’elle-même : plus jeune, plus belle, plus parfaite. Évidemment, cela implique de respecter des règles strictes, et quand celles-ci ne sont pas suivies, les conséquences peuvent être désastreuses. Souvent, je parle « d’expérience cinématographique », ces films conçus pour être vus en salle, où ils gagnent une puissance inégalable sur petit écran. Clairement, THE SUBSTANCE en est l’exemple parfait, et il serait regrettable de ne pas le découvrir au cinéma. Coralie Fargeat livre ici un film aussi audacieux que viscéral. Elle a apporté un soin particulier à chaque scène pour qu’elle explose littéralement dans l'obscurité de la salle. Chaque détail compte, que ce soit la maîtrise du cadre, les couleurs, le montage, et surtout le travail sur le son, qui transforme l’ensemble en un rouleau compresseur émotionnel. Visuellement, le rendu est époustouflant. Le spectacle offert est saisissant, et j’ai rarement cligné des yeux aussi peu lors d’une séance cinéma. Mais attention, le film est ultra radical et n’est pas à mettre entre toutes les mains. On est ici face à un film d’horreur, plus précisément du body horror. Ce n’est pas une succession de meurtres sanglants ; on se rapproche plutôt de LA MOUCHE. Le film multiplie d'ailleurs les références : Cronenberg, mais aussi Carpenter, Kubrick, et même LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY. Cela n’empêche cependant pas la réalisatrice de créer son propre univers. Les effets spéciaux sont remarquables, avec une grande utilisation d'effets pratiques. Et si, comme moi, vous avez la phobie des aiguilles et autres piqûres, le film peut se révéler particulièrement éprouvant. Dès la scène d’ouverture, où l’on voit le temps passer sur une étoile du Walk of Fame d’Hollywood, j’ai été happé et rarement relâché. Le thème de l’érosion de la beauté et du passage du temps est évidemment central. Même s’il s’agit d’un film d’horreur, il y a une véritable profondeur, en abordant la pression subie par les actrices pour rester éternellement belles, ainsi que l’obsession de notre société pour l’image et l’apparence, exacerbée par les réseaux sociaux et les tendances de la mode. Pour traiter ce sujet, la réalisatrice a choisi l’humour, car, étonnamment, le film est très drôle, devenant souvent une comédie satirique. Même si ce n’est pas toujours subtil et que la caricature (totalement assumée) est poussée à l’extrême, l’humour noir fonctionne à merveille. On pourrait reprocher à Coralie Fargeat une certaine tendance à l’excès, autant dans la forme que dans le fond. Que ce soit dans sa façon d’aller à fond dans le male gaze lorsqu’elle filme le corps de Margaret Qualley sur le plateau, ou dans le portrait divinement odieux de Dennis Quaid, mais cela ne va jamais à l’encontre du propos du film. Même dans le dernier acte, où elle pousse les curseurs à fond, risquant de perdre une partie du public, le film bascule alors dans un burlesque complètement fou et jubilatoire, culminant avec un dernier plan aussi audacieux que marquant. Et comment ne pas parler de Demi Moore, qui se livre corps et âme dans ce rôle, offrant probablement la meilleure prestation de sa carrière. Elle se met littéralement à nu devant la caméra, dans un rôle qui semble taillé sur mesure pour elle. Le film exploite son histoire personnelle et son image publique, ajoutant une couche supplémentaire de complexité et d'émotion. Bien qu'elle ait peu de dialogues, elle parvient à toucher le public, notamment lors d’une scène de maquillage bluffante : une séquence silencieuse mais incroyablement puissante, capturant toute la fragilité et la force de son personnage sans un mot. C’est d’ailleurs l’un des grands atouts du film : il n’oublie jamais de faire du cinéma. Souvent, sans dialogue, mais uniquement à travers l’image et le son, la réalisatrice parvient à transmettre des émotions et à délivrer son message. Vous l’aurez compris, j’ai adoré THE SUBSTANCE, et je vous invite vivement à le découvrir en salle, car il y gagne considérablement en puissance. Alors, est-ce le meilleur film de l’année ? Je ne pense pas. Est-ce le meilleur film d’horreur des dernières années ? Très certainement, et bien plus encore. Est-ce l’expérience cinématographique la plus marquante que j’ai vécue cette année ? Absolument, et de loin ! Partager

  • Critique de ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND . ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND ❤️❤️❤️❤️❤️ Voici donc le dernier jour de ce calendrier de l’avant, et pour marquer le coup, j’ai décidé de vous parler de ce que je considère comme étant le meilleur film que j’ai vu à ce jour. Ça va être un peu frustrant, car je pourrais en parler des heures en décortiquant chaque scène, chaque dialogue, mais je vais essayer de préserver au maximum la surprise que propose ce bijou cinématographique. D’ailleurs, si vous ne connaissez pas le film, je vous déconseille d’aller lire le synopsis ou de regarder la bande annonce. Pour faire au plus court, c’est la folle histoire d’amour entre Joel et Clementine. Lui est timide et introverti, elle est extravagante et fantaisiste. Je n’en dirais pas plus sur le scénario, mais sachez simplement que c’est un film qui ne ressemble à aucun autre. C’est à la fois une histoire d’amour, un film de science-fiction, une course contre la montre au suspense extrêmement maitrisé et un drame d’une profondeur inouïe. Mais c’est surtout un concentré de poésie comme seuls Michel Gondry et Charlie Kaufman savent le faire. Sa plus grande force est certainement son scénario à tiroir. La temporalité non linéaire fait que, comme le héros, on est parfois un peu perdu, en cherchant à recoller les morceaux, parfois dans des détails, comme la couleur de la chevelure de Clementine… Cela demande pas mal d’attention au spectateur et surtout le film gagne énormément à être revu pour en savourer le moindre détail. C’est une fable philosophique sur l’amour, le subconscient, le deuil, les rêves, la dépression… Des séquences plus folles les unes que les autres vont s’enchaîner, mélangeant onirisme, émotion et tension. L’écriture est d’une grande finesse jusque dans ses seconds rôles dont l’histoire renforcera le propos. Kate Winslet est comme toujours d’une justesse déconcertante, mais surtout Jim Carrey livre une prestation exceptionnelle, à l’opposé du rôle de comique excentrique auquel il nous a habitué. Il est ici tout en retenu et extrêmement attachant. Mais là où le film me bluffe le plus à chaque visionnage, c’est par sa mise en scène où aucun détail n’est laissé au hasard. A elle seule, elle mériterait une analyse, tellement ça regorge de détails qui font que le film fonctionne aussi bien. Ça joue avec les hors champs, les lumières, les flous, les plans séquences et propose des transitions dingues qui vont vous faire des nœuds dans le cerveau. Mais rien n’est gratuit, c’est bourré de symboles et tout a un impact sur l’histoire et les émotions des personnages. Même les effets spéciaux forcent le respect, avec une limitation des effets numériques, en privilégiant les effets physiques d’une grande ingéniosité. Bref, pour moi c’est un IMMENSE chef d’œuvre, jusqu’à son final fabuleux et tellement fort en émotion. Un ovni cinématographique mais d’une justesse qui n’a d’égal que sa profondeur. Un film parfait de bout en bout, et qui prend encore plus d’ampleur à chaque visionnage. Partager

  • Critique de EN CORPS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film EN CORPS . EN CORPS ❤️❤️❤️❤️ Décidément Klapisch n'a pas son pareil pour ce qui est de filmer les relations humaines. Après une ouverture somptueuse, qui nous plonge au coeur des coulisses d'un ballet, il va faire passer son film du drame à un véritable feelgood movie. Toute sa troupe d'acteurs est dirigée à la perfection et on y croit. On a l'impression d'être une petite souris qui partage ces moments avec des personnages dont l'osmose semble tellement naturel. Tu sens que tout le monde prend plaisir et joue avec sincérité et ils transmettent ça au spectateur qui ressort de la salle le sourire au lèvres. Car oui, cette histoire de résilience et de persévérance est traversée par une vague de positivisme. Et c'est souvent drôle, certaines scènes sont même hilarantes (de ce côté là Marmaï et Civil nous régalent). Klapisch nous livre un sublime hymne à la danse, qui est au centre de son film, et prouve qu'il en a encore sous le capot. Partager

  • Critique de THE SON – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film THE SON . THE SON ❤️❤️❤️ Après son THE FATHER, dont je ne me suis jamais réellement remis, Florian Zeller nous livre donc un deuxième volet qui n'est pas pour autant une suite. Le rapport entre les deux films : les liens familiaux qui se verront bouleverser par une terrible maladie. Si le premier film parlait d'Alzeimer, ici, il sera question de la dépression d'un adolescent, de l'impact qu'elle a sur le malade, mais aussi sur son entourage, impuissant face aux événements. Si sur la forme, le film est beaucoup plus académique et impressionne moins que THE FATHER par sa mise en scène ou son originalité, sur le fond, il est aussi puissant, en réussissant à être profondément juste sur un sujet souvent tabou. Laura Dern, comme à son habitude, est parfaite, mais c'est surtout Hugh Jackman qui livre une prestation mémorable. Ici, à contre emploi, il incarne avec une sensibilité qu'on ne lui connaissait pas ce père tiraillé entre sa détresse, sa colère et sa culpabilité. Zeller livre un drame psychologique, certes assez classique (peut-être trop), mais qui se montre bouleversant sans jamais tomber dans le patho. Un film dont les images ne marqueront pas, mais d'une puissance et d'une sobriété qui laisse sans voix au moment du générique de fin... Partager

  • Une saison qui va alterner le chaud et le froid…

    Découvrez notre critique détaillée du film QUAND VIENT L’AUTOMNE . QUAND VIENT L’AUTOMNE ❤️❤️💛 Une saison qui va alterner le chaud et le froid… Michelle, une grand-mère sans histoire, vit paisiblement sa retraite dans un village bourguignon avec son amie Marie-Claude, dont le fils est en prison. Elle attend avec impatience son petit-fils qui doit venir pour les vacances de la Toussaint, mais rien ne va se passer comme prévu… Je ne peux pas en dire plus sur l’histoire, car le film est long à démarrer… voire très long... Alors oui, la lenteur de cette première partie est justifiée par le sentiment de solitude de notre héroïne, dont le réalisateur filme admirablement la routine, mais cela ne m’a pas empêché de m’ennuyer un peu. Le film alterne les genres, passant d’un drame empreint d’humour noir au thriller. La partie dramatique du film est d’ailleurs la plus intéressante, avec un flou moral et une zone grise qu’on aurait aimé voir davantage approfondie. Le réalisateur nous propose le portrait d’une femme mélancolique, à la fois touchant et ambigu, offrant ainsi un rôle en or à Hélène Vincent. Elle est accompagnée d’une très bonne Josiane Balasko, mais il manque tout de même quelque chose pour que leur duo emporte totalement le spectateur. Malheureusement, le personnage de Vincent, voyou au grand cœur, est assez caricatural. Ozon joue avec le spectateur en usant habilement des non-dits, des sous-entendus et des ellipses temporelles judicieuses. Le spectateur cherche donc à combler ces vides et à se faire sa propre opinion. Mais là aussi, même si un réel suspense s’installe quant aux motivations des personnages, plusieurs facilités et incohérences viennent quelque peu gâcher le tableau. Au final, à trop vouloir s’éparpiller dans les genres, comme dans les thèmes abordés, rien ne prend réellement. Et même s’il n’est pas dénué de qualités, on a finalement affaire à un film mineur dans la filmographie du réalisateur… Partager

  • Critique de JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES . JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES ❤️❤️❤️❤️ Après m’avoir mis une énorme baffe en 2018 avec son PUPILLE, Jeanne Herry revient avec son nouveau film, où elle va une nouvelle fois mettre en lumière un métier méconnu : la justice restaurative. Des victimes et des auteurs d’infraction vont ainsi être amenés à dialoguer, encadrés par des médiateurs, afin de permettre aux premiers de se reconstruire et aux seconds de prendre conscience de la portée de leurs actes et de prévenir une récidive. On a une nouvelle fois affaire à un film choral extrêmement documenté et didactique, sur la résilience, la rédemption, le pardon… Il met l’accent sur le pouvoir du groupe et apporte un soin particulier à ses dialogues et au jeu d’acteurs (aidé par un casting assez impressionnant de justesse). Même si le sujet est lourd, il y a un côté solaire qui survole l’œuvre, avec parfois quelques moments de bonne humeur qui viennent alléger le propos. Et même si j’aurais voulu que ça aille plus loin sur certains aspects, le film fait parfois réfléchir, avec un sujet qui semble tellement à contre-courant de notre société et propose même quelques scènes d’une grande puissance. Partager

  • Un road trip lumineux et bouleversant.

    Découvrez notre critique détaillée du film ON IRA . ON IRA ❤️❤️❤️❤️ Un road trip lumineux et bouleversant. Marie, 80 ans, embarque son fils, sa petite-fille et son aide-soignant dans un road trip vers la Suisse, sous prétexte d’un mystérieux héritage. En réalité, elle prévoit d’y mettre fin à ses jours, sans jamais avoir parlé de son choix à sa famille. Pour son premier film, Enya Baroux ose aborder le délicat sujet du suicide assisté sous le prisme de l’humour. Un pari risqué, mais brillamment relevé : le film trouve un équilibre parfait entre drame et comédie. Évidemment, on pense à LITTLE MISS SUNSHINE . On se retrouve dans road trip solaire de cette famille dysfonctionnelle qui part vers la Suisse, où le van est troqué pour un camping-car. Si ON IRA fonctionne aussi bien, c’est avant tout grâce à ses personnages : un quatuor de pieds nickelés terriblement attachants. Hélène Vincent est lumineuse et irradie les comédiens qui l’accompagnent. David Ayala campe un père à la fois immature et touchant, tandis que Juliette Gasquet crève l’écran en ado rebelle. Le trio est complété par Pierre Lottin, qui confirme, après EN FANFARE qu’il est l’un des acteurs du moment : il donne une vraie sensibilité à cet aide-soignant qui devient malgré lui le médiateur de cette famille incapable de communiquer. L’autre point fort du film réside dans ses dialogues d’une justesse remarquable, alternant rires et émotion sans jamais forcer. ON IRA est une comédie douce-amère parfaitement dosée : on rit énormément des situations et des quiproquos, avant de se rendre compte qu’une larme coule le long de notre joue. Et pourtant, malgré la gravité du sujet, le film bouleverse sans jamais tomber dans la facilité du pathos gratuit. Empreint d’une tendresse infinie, le film se concentre sur ses personnages et la sincérité des émotions qu’ils véhiculent. Certes, on pourrait reprocher à ON IRA une mise en scène assez classique, mais on en ressort conquis. Enya Baroux réussit le miracle de nous faire rire de la mort avec un film qui parle avant tout de la vie. Partager

  • Critique de TOP FILMS 2023 – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film TOP FILMS 2023 . TOP FILMS 2023 C’est l’heure du bilan, et forcément après une année 2022 complètement folle (aidée par tous les films reportés pendant le COVID), 2023 aura été un peu moins dingue, mais aura tout de même proposé pas mal de belles surprises. Donc, voici mon traditionnel top de l’année. Et comme d’habitude plus qu’un top des meilleurs films (qui serait très grandement subjectif), voici les dix films qui m’auront le plus marqué cette année, ceux qui auront indéniablement laissé une trace ou venu chercher une émotion en moi… et avec plus de 80 films vus cette année, ça aura été un casse-tête de n’en retenir que dix… Et avant d’annoncer mes dix coups de cœurs, je vais tout de même parler de trois outsiders qui auraient pu en faire partie et dont je n’avais pas donné mon avis cette année (par manque de temps ou bien pour les avoir vus longtemps après leurs sorties cinéma) SUZUME Avec son nouvel animé, Makato Shinkai, à qui l’on doit le chef d’œuvre YOUR NAME, tape une nouvel fois très fort. La beauté des images n’a d’égal que l’originalité du scénario. C’est un véritable régal, aussi bien pour les yeux que pour les oreilles, avec une musique grandiose. C’est spectaculaire, familial, hyper rythmé, drôle, touchant… Bref du grand art !!! L’AMOUR ET LES FORETS Efira, encore et toujours… Elle enchaine les prestations éblouissantes avec une facilité déconcertante. Un film coup de poing sur les relations toxiques, prenant des airs de thriller oppressant. Un film aussi glaçant que nécessaire, sur un fléau de notre société, car on connait tous de près ou de loin une femme qui vie sous l’emprise de son conjoint… LE RETOUR DES HIRONDELLES Un film âpre et sans fioritures qui dénonce la misère des campagnes en Chine. Très peu de dialogues, et pourtant les deux personnages sont vraiment attachants et il se dégage énormément d'émotions et une vraie poésie, juste par leurs gestes et leurs regards. C'est admirablement filmé et tu ressens à chaque plan la dureté de leur vie et la fatalité de leur destin. C'est jamais larmoyant et pourtant, ça vient te broyer le cœur... 10 – LE RÈGNE ANIMAL Très belle surprise du cinéma français qui prouve que quand il s’en donne les moyens, il est capable d’aller titiller Hollywood sur son terrain de chasse. Du cinéma de genre ambitieux et intelligent, qui impressionne, autant par sa gestion des effets spéciaux que par la profondeur de ses personnages et leurs interprétations. 9 – JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES Le film lève le voile sur un métier méconnu : la justice restaurative. Et ça le fait avec beaucoup d’humanité et surtout énormément de justesse, grâce à des dialogues millimétrés et surtout une direction d’acteur admirable. 8 – OPPENHEIMER Frôler le milliard avec un biopic de 3h, pour moitié un noir et blanc… ça semble être une bonne blague, sauf que Nolan montre une nouvelle fois à quel point il est devenu un des plus grands cinéastes au monde. Il nous livre même peut-être son film le plus maitrisé, avec un souci du détail hallucinant et toujours sa même obsession, qui survole sa filmographie : le temps. Et puis, il offre à Downey Jr. un laisser-passer pour les oscars en le délivrant enfin de son armure d’Iron-Man… Après même, si j’ai été bluffé, ce n’est pas mon Nolan préféré et je dois tout de même avouer que les 3h, je les ai tout de même senti passer, mais ça n’en reste pas moins un très grand film. 7 - SPIDER-MAN : ACROSS THE SPIDER-VERSE Là où les films de super héros enchainent dernièrement les purges (bon, ok, les GARDIENS 3 sortaient du lot et offrait une superbe porte de sortie à sa bande de bras cassés), cet animé réexplique les bases du blockbuster : en mettre plein les yeux sans se moquer des spectateurs. Et même si le premier tiers traine un peu la patte, c’est visuellement dingue et propose une débauche d’énergie et d’idées tout en expliquant aux grands studios comment on traite un multivers… 6 – ANATOMIE D’UNE CHUTE Plus les mois passent, plus je remarque à quel point ce film m’a marqué. Par son histoire qui joue continuellement avec la zone grise, par la qualité de ses acteurs (même le chien est bluffant), par sa façon de ne pas simplement filmer un procès, mais d’en faire du cinéma avec de très bonnes idées de mise en scène, par ces scènes chocs, comme celle de l’engueulade… 5 – MARS EXPRESS La surprise de l’année que je n’avais pas vu venir. De l’animation de science-fiction française, ça peut faire peur, et pourtant quel bonheur ce film !!! Les idées s’enchainent, avec un univers extrêmement généreux mais surtout une histoire passionnante. Ça référence pas mal de classiques du genre, mais sans fan service débile et au contraire une véritable profondeur dans ce que ça raconte. Le film a pour rare défaut d’être un peu court, tellement on en voudrait plus. 4 – SIMPLE COMME SYLVAIN Immense coup de cœur venu tout droit du Québec. Ça ressemble à une comédie romantique, mais c’est bien plus que ça. Le film joue avec les codes et les clichés du genre et les envoie valser pour disséquer l’amour et le désir de l’autre. Que ce soit par l’écriture de ses personnages, ses dialogues ou la maitrise de ses plans, le film a réussi à venir me toucher, jusqu’à m’offrir une des scènes finales les plus marquantes de l’année. 3 – THE FABELMANS Un véritable cadeau pour tout passionné de cinéma ou de cet immense metteur en scène. C’est une véritable déclaration d’amour à l’artisanat du cinéma, mais surtout à ses parents et la façon dont ils ont forgé son art qu’il maitrise à merveille. Et rien que par son plan final, il résume tout : Spielberg est un génie. 2 – LIMBO Une expérience sensorielle qui rappelle que certains films doivent absolument être vus en salle pour prendre toute leur ampleur. Et ce film fait clairement partie de cette catégorie. L’ambiance installée est saisissante. Ce polar Hongkongais pousse les curseurs à fond. C’est poisseux, ça dégouline et fait souvent penser à SEVEN. Et pourtant, malgré le côté glauque du film, c’est tellement beau, avec un travail sur le noir et blanc hallucinant. Le film m’a fait vivre une séance inoubliable qui me fait lui pardonner certains raccourcis scénaristiques. 1 – BABYLON Il y a des films que tu vois une fois et qui semblent s’être gravés au plus profond de toi, et BABYLON ça aura été le cas pour moi. J’ai l’impression que je pourrais vous citer chaque scène tellement elles m’ont marqué. C’est une orgie cinématographique. C’est déjanté, drôle (avec notamment une scène de tournage de film hilarante), provocateur, surprenant, profond et surtout quel hommage au cinéma !!! Ça va à 200 à l’heure, c’est d’une maitrise de mise en scène et surtout de montage complètement dingue. Et puis comme souvent avec Chazelle, la place de la musique est primordiale, avec ici une BO extrêmement marquante. BABYLON ça aura été un show complètement démesuré et une baffe monumentale devant le plaisir que j’ai ressenti pendant ces trois heures… Partager

  • Critique de MADRE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film MADRE . MADRE ❤️❤️❤️❤️❤️ J’avais adoré les précédents films de Sorogoyen, « Que dios nos perdone » et « El Reino », donc quand mon ouvreuse m’a conseillé « Madre », je me suis empressé d’aller le voir. D’entrée le film s’ouvre sur un plan séquence DINGUE de 15 minutes, qui te laisse spectateur impuissant de ce qui se passe à l’écran. Une scène maitrisée de bout en bout, te prenant aux tripes pour en faire des confettis, tournée à la façon d’un thriller implacable (genre que maitrisait déjà le réalisateur dans ces précédents films). En quelques minutes, le mec confirme l’impression qu’il m’avait donné sur ces premiers films : il maitrise sa caméra comme peu de cinéastes, avec une gestion des espaces et des mouvements qui laissent admiratif. Puis, le film bascule dans un tout autre genre, le drame phycologique, car il sera finalement très peu question du drame initial en tant que tel, auquel on aura d’ailleurs très peu de réponses. Le sujet profond de l’histoire sera la résilience de cette mère qui rencontre un adolescent, sans jamais sombrer dans le mélodrame, en ce centrant sur les sentiments des personnages. Le film est souvent très juste dans ses propos, Marta Nieto transperce l’écran avec une énorme prestation à la fois touchante et bouleversante, toujours sur le fil du rasoir, avec un jeu tout en nuance, sans jamais tomber dans l’excès ou le larmoyant…. La relation entre les deux personnages fonctionne à merveille, à la fois tendre et ambiguë. Clairement, suivant les spectateurs, l’amour qui se dégage du film sera perçu de façons différentes, mais ce qui est sûr c’est qu’il s’en dégage une vraie sincérité qui nous aide à nous attacher à ces personnages. Niveau mise en scène, c’est du grand art, avec une photographie magnifique et une utilisation des « grands angles » sublimant les paysages des plages des Landes, mais offrant aussi des plans intérieurs de toute beauté. Le mec, maitrise vraiment le plan séquence qu’il utilise à plusieurs reprises (notamment cette scène en voiture, ce face à face dans un bar, ou bien ce repas de famille…), à chaque fois, c’est totalement justifié et cela offre des scènes vraiment marquantes. Sorogoven fait danser sa caméra et c’est un réel plaisir pour les yeux, tout en donnant un côté intimiste nous donnant vraiment l’impression de partager ces scènes avec les personnages. Ce troisième film que je vois du réalisateur (il m’en reste deux à rattraper) prouve que Sorogoyen est un nom qui a des chances de marquer l’histoire du cinéma. Bref, vous l’aurez compris : GROS COUP DE COEUR Partager

  • Critique de SPIDER-MAN : ACROSS THE SPIDER-VERSE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film SPIDER-MAN : ACROSS THE SPIDER-VERSE . SPIDER-MAN : ACROSS THE SPIDER-VERSE ❤️❤️❤️❤️ En 2018 SPIDER-MAN : INTO THE SPIDER-VERSE créait la surprise avec son style graphique innovant et bluffant qui influencera les autres productions, avec notamment les très bons LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES et CHAT POTTE 2. Visuellement ça mettait la barre tellement haute qu’on pouvait avoir des doutes sur la possibilité de surprendre encore le spectateur. Pourtant de ce côté-là, ce deuxième opus explose littéralement le plafond de verre. C’est un feu d’artifice à couper le souffle qui se permet de varier les styles graphiques de façon déconcertante. C’est beau à te décoller la rétine, continuellement inventif et ça fourmille de détails au point d’être un peu déconcertant par moment. C’est simple, il y a une telle orgie graphique que tu te retrouves souvent avec l’impression de ne pas savoir où regarder. Je comprendrais que ça puisse gêner certains spectateurs, mais de mon côté ça a été un pur plaisir visuel. Après, ça demandera certainement à être revu afin de pouvoir profiter de tous les détails. D’autant plus que quand ça rentre dans le vif du sujet, il y a un rythme effréné soutenu par une bande originale magistrale, aussi variée et efficace que l’animation. C’est extrêmement généreux au niveau des scènes d’actions et propose des séquences assez épiques. Même si pour le coup, je trouve qu’on y perd un peu au niveau de l’émotion. Le film se veut beaucoup plus sombre et mature, tout en étant bourré d’un humour, qui fonctionne souvent, mais ne vient jamais désamorcer le propos du film. Et justement le scénario est vraiment malin. Il exploite le multivers d’une façon qui doit faire pâlir le MCU et ridiculise cette purge de NO WAY HOME. Ca propose des rebondissements saisissants qui apportent énormément de profondeur à l’histoire, avec notamment un méchant dont on comprend les motivations (et comme on dit, on reconnait souvent un bon film à la qualité de son antagoniste…). Les autres protagonistes ne sont pas en reste, avec une pléiade de personnages attachants et au visuel très réussit. A mon sens, Gwen se paye même le luxe de voler la vedette à Morales en étant clairement mise plus en avant. Après, même si je me suis régalé, j’ai tout de même quelques réserves. Le film dure 2h20 et pour le coup, après une scène d’ouverture bluffante, il y a pour moi un gros ventre mou. Alors oui, surement nécessaire pour poser les enjeux dramatiques, mais j’ai clairement vu le temps passer. Heureusement, quand ça démarre, c’est un véritable rouleau compresseur qui emporte tout sur son passage. Idem, le fait qu’il soit conçu comme un diptyque, pose un petit souci, car le film est extrêmement généreux en termes de twists, mais on est frustré du fait que le générique arrive en plein climax. Reste que ça aura été un vrai plaisir cinématographique, visuellement le film d’animation le plus impressionnant que j’ai pu voir, mais il faudra certainement attendre la suite pour le juger dans son ensemble. Partager

  • Critique de PUPILLE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film PUPILLE . PUPILLE ❤️❤️❤️❤️💛 Peut-être parce que le sujet me parle Peut-être parce que j’ai fait le deuil de ma paternité Peut-être parce que j’ai longtemps pensé à adopter Peut-être parce que tous ces personnages autour du destin de cet enfant Peut-être parce que ce métier que je ne connaissait pas Peut-être parce qu’on a le droit à un casting 5 étoiles Peut-être parce que Sandrine Kimberlain est parfaite comme souvent Peut-être parce que Gilles Lelouche m’a surpris dans ce genre de rôle où je ne l’attendais pas Peut-être parce que Elodie Bouchez m’a transmis des émotions me faisant dresser les poils des bras Peut-être parce que le film sonne tellement vrai Peut-être parce que malgré son aspect parfois documentaire, le film va beaucoup plus loin Peut-être parce que c’est profondément humain et juste Peut-être parce que c’est émouvant sans jamais tomber dans le patho Peut-être parce que ce film est plein d’espoir en la vie Peut-être parce que c’est une vague d’émotion qu’on se prend en pleine face Ou tout simplement parce que ce film m’a touché comme c’est rarement le cas Décidément en cette fin d’année, après « Les chatouilles » il y a quelques semaines, le cinéma (de surcroît français) a décidé de nous offrir ce qu’il fait de mieux Bref, si vous ne savez pas quoi faire ce week-end 😉 Partager

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