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  • THE CHEF

    THE CHEF ❤️❤️❤️❤️ Premier coup de cœur de l’année avec ce film Britannique aussi surprenant que mémorable. Après les grosses déceptions qu’ont été les adaptations de EN ATTENDANT BOJENGLES et ADIEU MONSIEUR HAFFMANN et deux bons films de grands réalisateurs, mais un poil en dessous de ce à quoi ils m’avaient habitué : LICORICE PIZZA et NIGHTMARE ALLEY (que je vous invite tout de même vivement à découvrir), voici ma première baffe de l’année. THE CHEF brille bien sûr par sa forme : un plan séquence admirablement maitrisé. Mais attention, je ne parle pas d’un plan séquence où les cuts sont camouflés comme dans 1917 (ce qui ne retire en rien que ce dernier soit un chef d’œuvre, et vu l’ampleur du projet, il ne pouvait en être autrement). On a affaire ici à un VRAI plan séquence, comme dans le thriller allemand VICTORIA (Vous n’avez pas vu VICTORIA ? Foncez découvrir cette petite pépite !!!). Le film a été fait d’une traite : deux jours de tournages avec et seulement quatre captations pour nous offrir quelque chose d’aussi rare que délicieux. Une vraie prouesse technique, qui a du demandé une préparation dantesque et où tout doit être millimétré et rien ne dois être laissé au hasard. D’autant plus que le plan séquence, n’est là pas juste pour dire « Tu as vu comment je suis doué ? », mais apporte vraiment quelque chose au film. On y suit une soirée dans un restaurant huppé, et en faisant virevolter sa caméra entre les différents protagonistes de l’histoire met le spectateur en immersion totale dans les coulisses d’un restaurant. Et surtout, ça apporte une tension folle, lui donnant souvent des airs de thriller. Car oui, la soirée que notre chef et son équipe vont vivre est assez cauchemardesque. Alors oui, peut-être trop même pour être totalement crédible, mais comme le fait que les plats présentés n’ont pas forcément l’air sortis d’un établissement de ce standing, en tant que spectateur, on s’en fiche car le spectacle proposé est lui un vrai régal. Mais, le succès du film ne serait pas total sans la prestation globale du casting assez folle. Car oui, quand tu t’engages dans un plan séquence de cette dimension, la moindre erreur peu plomber l’œuvre. Mais les acteurs sont vraiment au diapason et d’une justesse remarquable, tout en livrant une débauche d’énergie et quelques moments d’une grande intensité dramatique. Et même si notre Chef est interprété par un Stephen Graham impressionnant, celle qui à mon sens crève l’écran est son adjointe, jouée par une Vinette Robinson qui nous livre surement les passages les plus marquants de cette expérience. Car oui, THE CHEF, c’est vraiment une expérience cinématographique rare, qui perdra énormément de sa saveur sur une TV, comme tout film immersif. On en ressort vidé, comme si nous même avions participé à cette soirée un peu folle. Et quand tu penses que le Britannique Philip Barantini nous livre ici son premier film, ça laisse assez admiratif et curieux de voir ses prochaines réalisations. Partager

  • LE PROCÈS GOLDMAN

    LE PROCÈS GOLDMAN ❤️❤️❤️💛 Ce film raconte une histoire qui défraya la chronique dans les années 70 : le deuxième procès de Pierre Goldman, condamné en première instance à perpétuité pour plusieurs braquages à main armée ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes, meurtres dont il clamera son innocence. Même si c'est le frère du célèbre chanteur, je n'avais jamais entendu parler de cette affaire, aussi fascinante et troublante que son protagoniste. Cédric Kahn fait le choix radical de nous raconter cette histoire sans fioritures, en proposant un quasi huit clos dans la salle d'audience. Le procès n'ayant jamais été filmé, il choisit le format 1.33 qui était le standard de l'époque, ce qui à l'avantage de focaliser les images sur les témoignages des personnages. Ça et le fait de l'absence totale de musique, donne au film des airs de documentaires. Une des forces du film est de ne pas être manichéen, en ne prenant jamais parti et se limitant à exposer les faits, sans chercher à développer les personnages, mettant le spectateur dans la peau d'un juré, avec cet inconfort du doute, d'autant plus que la procédure judiciaire multiplie les erreurs qui mettront continuellement le doute sur la culpabilité de ce suspect pourtant exécrable. Il dresse ainsi un portait troublant de l'homme, mais aussi de la justice et de la société de l'époque. Même si il est totalement antipathique, le personnage de l'accusé est fascinant de charisme et faisant de sa figure médiatique une force, en transcendant les foules avec son côté provocateur, allant jusqu'à injurier le système, les témoins et les avocats... Il est d'ailleurs incarné par un impressionnant Arieh Worthalter, dont l'éloquence prête même souvent à rire, réussissant à le rendre bizarrement sympathique et expliquant pourquoi autant de monde s'est ligué derrière le personnage... Mais, son choix de mise en scène, en étant aussi radical, est aussi la limite que j'ai avec le film. Même si les faits sont passionnants, cinématographiquement, ça manque de créativité à mon goût, comparé par exemple à ANATOMIE D'UNE CHUTE ou LES CHOSES HUMAINES qui redoublent d'ingéniosité de mise en scène. Le fait de filmé ça de façon très documentaire est certes immersif, mais pose un problème de rythme à mon sens, et même si on ne s’ennuie pas, j'ai trouvé que ça manquait malheureusement de "cinéma"... Partager

  • ANATOMIE D’UNE CHUTE

    ANATOMIE D’UNE CHUTE ❤️❤️❤️❤️ Voici donc la dernière Palme d’or, qui s’est vu entachée d’une polémique lors du discours de sa réalisatrice. Ce qui aura fait finalement de l’ombre à son film, en dissuadant certainement certains d’aller le découvrir. Et c’est regrettable, car c’est tout simplement un très bon film qui n’avait pas besoin de ça… Après, il faut dire aussi que je suis assez amateur des films de procès, mais ANATOMIE D’UNE CHUTE va bien plus loin que ce genre cinématographique. Alors oui, le procès y est central, avec cette écrivaine soupçonnée d’avoir tué son mari. Justine Triet prend d’ailleurs un malin plaisir à jouer avec la zone grise en faisant continuellement douter le spectateur sur la culpabilité de son héroïne. Mais même si le doute sur sa culpabilité est au cœur du film, là n’est pas vraiment la question. Plus que l’analyse de la chute mortelle de son mari, c’est bien celle de leur couple qui sera disséquée et prendra toute son ampleur lors du procès. Et pour ne rien gâcher, il y a de vrais partis pris de mise en scène de la part de Justine Triet, chose assez rare dans ce genre de film pour être noté. Et même si certains choix peuvent paraitre prétentieux, je dois avouer que bien souvent elle fait mouche, comme lors d’une scène de dispute magistrale. Clairement la qualité du jeu des acteurs est d’ailleurs une des grandes forces du film, aidée par une écriture des dialogues exemplaire qui rend les échanges au procès passionnants. L’accusée, à la fois mystérieuse et ambiguë, est interprétée par une Sandra Hüller glaçante, à l’image de l’atmosphère ambiante de l’œuvre. Je me demande comment elle n’a pas eu le prix d’interprétation au Festival… Swann Arlaud est comme à son habitude brillant, mais on notera aussi un Antoine Reinartz impressionnant qui vole parfois la vedette dans son rôle de procureur et réussit même à apporter certains rares moments de comédie. Mais surtout, je retiendrai Milo Marchado Graner, qui incarne le fils mal voyant du couple, et principal témoin de cette tragédie. Par la justesse de son jeu, il apporte les rares moments d’émotions du film. Bref un casting sans faute, jusqu’au chien qui marquera inévitablement les spectateurs. Mais comme je le précisais plus haut, le film est terriblement froid. C’est à la fois une de ses réussites, mais aussi une de ses limites. Car même si ça apporte une atmosphère pesante vraiment maitrisée, ça a pour effet de limiter les émotions qu’ils dégagent. D’autant plus que la plupart des personnages sont assez antipathiques, limitant l’identification des spectateurs et donc leur attachement aux protagonistes… Même si j’ai un doute sur le fait de lui avoir attribué la Palme d’or, il n’en reste pas moins un très bon film. Partager

  • INCENDIES

    INCENDIES ❤️❤️❤️❤️💛 Dans ce calendrier de l’avent, il fallait bien à un moment que je parle de Denis Villeneuve, qui est pour moi un des meilleurs réalisateurs du moment. Voici donc un de ses premiers films qui prouvait déjà le talent du bonhomme. Voici un film choc qui est un véritable rouleau compresseur. Et même si la scène d’ouverture muette annonce tout de suite la couleur, et malgré tout ce que je vais pouvoir dire, sachez une chose : vous n’êtes pas prêt pour la baffe que vous allez prendre. A la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon, des jumeaux, se voient remettre deux enveloppes : l’une destinée à leur père qu’ils croyaient mort et l’autre à un frère dont ils ignoraient l’existence. Va s’en suivre une longue quête pour nos deux héros qui leurs révèlera le passé secret de leur mère. Comme la pièce de théâtre, dont il est inspiré, le film se déroulera dans un pays du Maghreb imaginaire, qui fera immanquablement penser au Liban. Il est pourtant éminemment politique, et sans en être le réel sujet, le conflit entre musulmans et chrétiens est au cœur du film. Le film a des allures de polar avec cette quête identitaire qui feront ressortir les fantômes du passé. Villeneuve joue judicieusement avec les époques et le montage parallèle est exemplaire. On alternera continuellement entre les recherches des enfants et la vie de leur mère. C’est d’un réalisme cru et ne tombe jamais dans le mélo. Le spectateur est tenu en haleine tout du long, avec ce récit brutal, parfois choquant, mais surtout bouleversant. Il sera question de l’horreur de la guerre et de ses répercutions, mais aussi, d’amour, de pardon… Au final on assiste à une terrible tragédie Shakespearienne sur fond de conflit politique. C’est d’une puissance dramatique rare, le final risque de vous hanter longtemps et clairement on n’en ressort pas indemne… Partager

  • SOUL

    SOUL ❤️❤️❤️❤️❤️ Quelle tristesse de devoir voir ce film sur petit écran, qui n’a d’égal que l’amour que je lui porte. Car OUI, pixar signe une nouvelle fois un film merveilleux qui aurait tellement mérité d’être vu sur grand écran et surtout d’offrir à tout le monde une chance de le voir… Pete Docter, non content d’avoir signé ce qui fait partie des plus beaux chefs d’œuvre de l’animation (Monstre et compagnie, Là-haut et Vice Versa), enfonce encore le clou en réussissant une nouvelle fois à représenter « l’invisible » avec cette aventure métaphysique. A ce titre, il va encore plus loin que Vise Versa. Il nous en présente en quelque sorte une version plus adulte, au risque de perdre une partie des plus jeunes. Parce que oui, même si le côté poétique et l’humour réussiront à capter un minimum leur attention, c’est clairement l’œuvre la plus mature du studio. Le scénario semble assez classique sur le papier, avec ce voyage initiatique, mais c’était sans compter sur le talent de Pixar qui nous propose un conte philosophique original bourré d’idées et avec une réelle profondeur. Et surtout, ils ont eu la bonne idée de garder secret un twist qui est certainement la meilleure idée du film. Le film arrivera à nous questionner sur qui nous sommes et nous faire réfléchir sur le sens de la vie. Comme toujours avec Pixar, c’est une claque visuelle. Il y a un réel contraste entre les deux univers, mais dans les deux cas on reste émerveillé par tant de beauté. Que ce soit New York avec ses images multicolores au réalisme bluffant et son agitation. Mais aussi ce « Grand avant » avec son côté abstrait et stylisé, son univers oniriques, ses couleurs pastelles et sa zen attitude ambiante. Le tout est sublimé par un travail sur les lumières qui laisse admiratif. Chaque scène est un émerveillement qui aurait offert une expérience folle au cinéma… L’opposition entre ses deux univers est aussi appuyée par une musique magnifique. Bien sûr le Jazz, la passion de notre héros, pour les parties New-Yorkaises mais surtout la partition électro magistrale de « l’autre monde » qui est un appel au rêve et à l’évasion. Bref, c’est compliqué de parler de Soul sans trop en dévoiler, mais ce film fait un bien fou. Pixar arrive une nouvelle fois à nous proposer un univers à la créativité débordante, mêlant humour, tendresse et enchantement. Un film, parfois drôle, souvent touchant. Un feelgood movie qui fait tellement de bien par les temps qui courent et qui nous fait ressortir de cette expérience avec une seule idée en tête « Profiter de l’instant présent » Magnifique jusque dans sa dernière réplique, à l’image du film : Parfaite. Partager

  • L’ÉVÉNEMENT

    L’ÉVÉNEMENT ❤️❤️❤️❤️ Vu hier, le film aura été un véritable choc que je ne suis pas sûr d’avoir eu le temps de digérer. En 1963, Anne est une étudiante promise à un bel avenir universitaire. Malheureusement, elle va tomber enceinte d’un enfant non-désiré et va devoir se battre contre les lois pour disposer de son corps et de son avenir, à une époque où l’avortement est tabou et surtout condamnable. Si je vous en parle, c’est que le film a été un coup de cœur (ÉNORME coup de cœur). Mais clairement, ce qui fait pour moi la grande force du film risque de diviser. A savoir sa radicalité, que ce soit dans son scénario et sa mise en scène. Audrey Diwan prend le parti de se focaliser sur sa protagoniste et sa course contre la montre. Combat qu’elle devra vivre seule, dans la honte, tant le sujet est tabou, au pire engendrant la haine de certains, au mieux la peur ou le déni des autres. Rarement la solitude n’aura été aussi bien retranscrite sur un écran. Le film prenant même parfois des allures de film de résistance avec ses rencontres discrètes pour trouver une aide ou juste parler de l’innommable, avec cette peur incessante d’être surpris par la mauvaise personne. D’ailleurs, le mot avortement ne sera jamais directement prononcé… Ce sentiment de solitude est intensifié par une mise en scène exemplaire, sans fioriture ni artifice, mais d’une grande efficacité. Le format 4/3 enferme le personnage d’Anne, souvent filmée de dos, caméra à l’épaule, avec un énorme jeu sur les focales et la profondeur de champs qui font qu’elle est souvent la seule chose net à l’écran. Ça et l’utilisation de nombreux plans séquences, font que le spectateur se retrouve en immersion avec elle, seul et oppressé avec cette peur du regard des autres. Alors, oui le film est dur, TRÈS DUR, et certaines scènes sont extrêmement éprouvantes, même si la réalisatrice a la dignité de ne jamais être dans le frontal et utilise énormément le hors champs (même si souvent ce qu'on ne voit pas est pire que ce que l'on voit). Et même si elle n’est pas graphique, l’horreur pour le spectateur est bien là. Même si la véritable horreur est de se dire que pour de nombreuses femmes c’était le quotidien. On pense à nos mères nos grands-mères qui forcément ont été un jour touchées de près ou de loin par ce fléau. Mais bien sûr, pour que le film fonctionne, il fallait une grande actrice, d’autant plus que le personnage d’Anne est de quasiment tous les plans. Et Anamaria Vartolomei est flamboyante, avec un jeu d’une justesse impressionnante, qui prend aux tripes, sans jamais être dans le patho. On a peur, on espère, on souffre avec elle. L’effet est au moins aussi saisissant que son interprétation. Elle est entourée de nombreux seconds rôles qui donneront une réelle épaisseur à l’histoire et sur le regard de la société de l’époque sur l’avortement. Le film à un côté intemporel dans ses décors ou bien ses costumes et on met un certain temps pour identifier réellement l’époque. Comme pour nous rappeler que cette histoire se passait, en France, il n’y a pas si longtemps que ça… Voir pire c’est toujours le vécu de nombreuses femmes dans le monde… Le film fait énormément écho avec une fabuleuse pièce de théâtre de Fanny Cabon, LES GARDIENNES, retraçant la vie de ses femmes de l’ombre et de leur combat. Un constat terrible de la situation des femmes de cette époque… Bref un TRÈS GRAND film qui perdrait énormément à être découvert sur une TV. Un film intense et bouleversant, dont je suis sorti groggy, les larmes aux yeux, des nœuds dans le ventre et qui va trotter longtemps dans ma tête. Un film essentiel, qui mériterai d’aller taquiner les Texans aux prochains Oscars… Partager

  • JOHN WICK 1-2-3-4

    JOHN WICK 1-2-3-4 J’étais passé totalement à côté de cette licence, et j’ai profité de la sortie du 4e opus pour rattraper mon retard. Après, je dois avouer que je ne suis pas un grand amateur du genre, et force est de constater que pour apprécier la proposition, il va falloir faire pas mal de concessions… Au niveau scénario, c’est extrêmement simpliste et déjà vu avec cette histoire de vengeance. D’autant plus que la mythologie des films tient sur une organisation secrète d’assassins à laquelle on ne croit pas une seconde. Sans compter que c’est un peu un festival de facilités et autres incohérences, comme cette propension assez hallucinante d’enchainer les scènes où les personnages s’entre-tuent en public sans que ça ne semble gêner personne… Si on ajoute à cela la pléiade de rôles plus caricaturaux les uns que les autres, clairement on pourrait se dire que ça ne brille pas par son écriture… MAIS… Si sur le fond il y a beaucoup de chose à redire, ce n’est pas pour ça qu’on va voir ce genre de film. Sur la forme c’est une toute autre histoire. Car pour ce qui est des scènes d’actions, c’est du TRES grand spectacle. De ce point de vue, les films sont impressionnants et extrêmement généreux en terme d’action. Ils enchainent les combats où les chorégraphies impressionnent par leurs précisions, d’autant plus que la mise en scène fait la part belle à de longs plans qui offrent une très bonne lisibilité et permettent de profiter au mieux du spectacle. Les scènes d’action brutales et violentes sont vraiment maitrisées et souvent inventives. On frôle parfois le grand n’importe quoi, mais c’est extrêmement fun et jouissif, donc on pardonnera facilement devant le plaisir ressenti. A cela, on peut ajouter un travail sur les lumières et les décors qui viennent en mettre plein les yeux. Et même, si le 3e opus en fait des caisses, avec notamment un Keanu Reeves plus increvable que Terminator, au final la licence réussit haut la main son objectif : offrir au spectateur du grand divertissement. Puis JOHN WICK 4… Un maxi best of de la franchise, qui en fait l’apothéose de la saga avec PLUS de tout… PLUS de scènes d’action et PLUS généreux dans ce qu’il offre aux spectateurs. Avec des chorégraphies PLUS maitrisées que jamais, qui à l’heure du tout numérique font vraiment plaisir à voir. Une mise en scène PLUS inspirée et inventive, proposant par exemple un plan séquence dingue qui fera certainement date dans le cinéma d’action. Le film est PLUS décomplexé et PLUS déjanté, faisant même de son côté invraisemblable et WTF un atout. De même pour ses personnages toujours PLUS caricaturaux, mais parfois savoureux, comme à cet assassin… aveugle… incarné par un Donnie Yen en grande forme. On a le droit à un Keanu Reeves PLUS increvable que jamais, en faisant presque un running gag de la saga. Et bien sûr PLUS de chien (parce que c’est John Wick…). Mais surtout, c’est toujours PLUS beau, avec des éclairages souvent somptueux, ça en met souvent plein les yeux et propose quelques plans magnifiques. Alors, oui, comme le reste de la franchise, ça ne brille pas par son scénario et on a parfois l’impression d’être devant un jeu vidéo, mais tout est assumé pour au final offrir le spectacle dantesque que le spectateur est venu chercher… Partager

  • MEMORIES OF MURDER

    MEMORIES OF MURDER ❤️❤️❤️❤️❤️ Bong Joon Ho a connu la consécration auprès du grand public grâce à PARASITE, pourtant il n’avait pas attendu ce film pour pondre des chefs d’œuvre. La qualité de sa filmographie est d’ailleurs impressionnante. MEMORIES OF MURDER est celui qui m’avait permis de découvrir ce réalisateur qui est devenu un de mes préférés. On y suit la traque de ce qui est considéré en Corée du Sud comme le premier serial killer du pays. C’est un immense polar, mais on est très loin des standards hollywoodiens et le réalisateur se concentre énormément sur l’évolution de ses personnages et dresse un constat sidérant de l’amateurisme de leurs méthodes qui ont fait de cette chasse à l’homme un véritable fiasco. Comme toujours chez lui, l’écriture est exemplaire et il créer des ruptures de tons impressionnantes. On bascule régulièrement du thriller sombre, à la comédie burlesque et cynique, tout en réussissant à parfois être déchirant, mais aussi une critique saisissante de son pays dans les années 80. Le mélange des genres est extrêmement précis et fonctionne à merveille. Sa mise en scène est exemplaire, Bong Joon Ho a un réel sens du cadre avec notamment une très bonne gestion des arrières plans. La photographie a beau être poisseuse, certains plans sont vraiment magnifiques et ça fourmille de détails, jusqu’à une dernière scène pleine de sens, qui interroge le spectateur et reste gravé en mémoire… Partager

  • GREEN BOOK

    GREEN BOOK ❤️❤️❤️❤️ Après une année 2018 en demi-teinte, 2019 n'aura pas attendu longtemps pour nous proposer un premier TRES grand film Green Book : un road movie aussi drôle que touchant sur fond de racisme dans une de ses formes la plus gerbante : la ségrégation... Ce film est une ode à la tolérance superbement interprété par le duo d'acteur (mention spéciale à Viggo Mortensen qui est juste fabuleux) C'est superbement écrit, les dialogues sont savoureux, profondément humain Mais là où le film m'a prit par surprise, c'est par son humour fin qui fait souvent mouche Putain, mais qu'est ce que j'ai rit!!! Partager

  • NOUS TROIS OU RIEN

    NOUS TROIS OU RIEN ❤️❤️❤️❤️ Comme hier, on va rester en Iran, mais avec beaucoup plus de légèreté, parce que le cinéma, c’est aussi parfois juste prendre du plaisir… NOUS TROIS OU RIEN est loin d’être un chef d’œuvre, il est même plein de petits défauts, mais c’est le genre de film qui fait du bien et qui te fait ressortir de la séance avec le sourire aux lèvres. C’est un film de Keiron dans lequel il va nous raconter l’incroyable histoire de ses parents et de leur lutte contre la dictature Iranienne. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il le fait avec énormément de sincérité et l’amour qu’il porte à ses parents transparait à chaque plan. Il fait le choix gagnant d’apporter énormément d’humour et de décalage à l’histoire, sans jamais aller à l’encontre du propos. Ce qui fait que malgré le sujet lourd, on rit énormément. Il a un réel sens de la punchline et certains personnages, à l’instar d’un grand Darmon, sont hilarants. On alterne donc les moments de rire, de tension et d’autres d’une grande force émotionnelle. La mise en scène est soignée, proposant quelques bonnes idées et réussissant, malgré le décalage assumé, à garder une certaines justesse dans l’émotion transmise. Alors, oui, il y a tout de même quelques maladresses, comme dans la deuxième partie qui est moins aboutie, mais on lui pardonnera vu le bonheur que son film nous apporte. Partager

  • L'ASTRONAUTE

    L'ASTRONAUTE ❤️❤️❤️💛 Un petit groupe décide d'accomplir le premier vol spatial habité amateur... Malgré un synopsis aussi improbable, la magie du cinéma opère et arrive à nous faire croire en l'impossible et à nous offrir une ode sur l'accomplissement des rêves. C'est anti-spectaculaire et parfois un peu naïf, mais j'ai fini par me laisser porter par cette fable, sublimée par une partition musicale envoûtante, jusqu'à un final d'une immense poésie. Partager

  • CIVIL WAR

    CIVIL WAR ❤️❤️❤️💛 Contrairement à ce que pourrait laisser penser l’affiche, on est loin d’un film à grand spectacle, même si le film propose un climax extrêmement impressionnant. On a affaire ici à un road movie dystopique, aussi froid que réaliste, nous faisant vivre le conflit à travers les yeux d’un petit groupe de reporters de guerre, dont les clichés seront au centre du montage d’Alex Garland. Il y a d’emblée un dilemme moral qui s’installe entre le spectateur et les protagonistes, qui n’est pas sans rappeler l’excellent NIGHT CALL. Leur obsession de cette chasse à la vérité, les poussant à risquer leur vie pour obtenir une photo, tout en faisant abstraction de ce qui ce passe devant leur yeux, préférant prendre un cliché d’une personne mourante plutôt que de lui venir en aide… Ce qui fait qu’un manque d’attachement s’installe envers les personnages et a tendance à nous laisser à distance. Pour autant, le film enchaine les scènes aussi marquantes que déstabilisantes, d’autant plus qu’il fait le choix de ne pas développer le côté politique du film. On est dépourvu de repère et l’horreur semble pouvoir surgir de chacune de leurs rencontres, quelque soit leur camp. Il s’en suit de terribles scènes anxiogènes, comme lors de la terrifiante rencontre avec le personnage de l’excellent James Plemons. Et même si le reste du casting n’est pas en reste, on retiendra surtout la jeune Cailee Spaeny qui vole la vedette, en proposant le personnage le plus intéressant… Alors, oui, j’ai eu du mal à m’impliquer dans l’histoire et ses personnages mais j’étais pourtant constamment fasciné par ce qui se déroulait devant mes yeux. Et puis, il y a ce final époustouflant où le film prend une tout autre envergure, aussi bien dans son propos que dans l’intensité et l’émotion… Partager

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