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28 ANS PLUS TARD

❤️❤️❤️

Formellement impressionnant, narrativement inégal

28 ANS PLUS TARD

Plus de vingt ans après la sortie du premier opus, Danny Boyle et Alex Garland se retrouvent pour prolonger une saga devenue culte dans le paysage du film de zombies. Si l’annonce avait de quoi exciter, le résultat m’a laissé un sentiment mitigé.

Je suis plutôt fan des deux premiers opus, qui avaient redistribué les cartes en créant les nouveaux codes des films de zombies. J’avais été séduit par leur manière de remettre l’humain au cœur du récit, en s’éloignant des clichés gore pour explorer des thématiques plus existentielles et sociales. Cette suite reste dans cette lignée… mais pas sans concessions.

J’ai d’ailleurs été assez étonné de voir qu’ils font le choix de balayer d’un revers de main le final du deuxième film. Le récit recentre l’intrigue sur une communauté anglaise qui s’est réfugiée sur une petite île alors que le reste du pays vit dans le chaos. On suit en particulier à un gamin qui partira avec son père découvrir le continent et ses dangers : un cadre qui évoque immanquablement LAST OF US ou encore L’ATTAQUE DES TITANS, notamment dans l’évolution des infectés.

Si cette quête initiatique contient de belles idées, elle souffre d’un air de déjà-vu et de quelques raccourcis scénaristiques gênants : une mère qui n’existe souvent que pour justifier des rebondissements artificiels, des militaires balayés par une poignée de zombies alors que les protagonistes s’en sortent sans encombre… Ces facilités affaiblissent le récit et m'ont parfois sorti du film.

Mais heureusement le film est sauvé par son ambiance et sa mise en scène.
Car de ce côté-là c’est même su très haut niveau. Danny Boyle installe une ambiance poisseuse et malaisante et multiplie les plans marquants. Le montage est nerveux et immersif apportant un côté guérilla et le réalisateur combine son savoir faire visuel et sonore pour plonger le spectateur dans un atmosphère oppressante. Ça multiplie les idées et même si certains gimicks, comme le mutli-angles, sont peut-être utilisés à outrance, énormément de scènes resteront en mémoire. Le travail sur le son renforce encore cette immersion dans un monde étouffant et déshumanisé.

Le film est aussi aidé par son casting. Le jeune acteur principal est bluffant de justesse, et Ralph Fiennes, qui malgré son second rôle, livre certainement le personnage le plus intéressant et troublant de la saga.

Ce 28 ANS PLUS TARD m’a impressionné sur la forme, sans réussir à pleinement m’emporter sur le fond. Un film inégal, sauvé par sa réalisation et son ambiance. Et si l’on ajoute à cela un final déjanté et la promesse d’une suite sans Danny Boyle pour sauver les meubles… je ne suis pas certain d’avoir envie de replonger.

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