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374 éléments trouvés pour «  »

  • LA GRANDE MUSIQUE :

    LA GRANDE MUSIQUE ❤️❤️❤️ ​ ​ Cette pièce nous parle des secrets de famille qu'on voudrait voir enterrés à jamais et qui pourtant viennent hanter les générations futur. Elle nous parle de psychogénealogie, théorie selon laquelle les traumas d'une famille se répètent au fil des générations. C'est ainsi qu'Esther décide d'enquêter sur son lourd passé familial. La pièce va ainsi nous faire voyager au travers de différents lieux et époques, pour assembler les pièces de ce puzzle familial. Certes, ces aller-retours incessants peuvent parfois perdre le spectateur, mais au final le talent des acteurs l'emporte. On notera l'interprétation saisissante de Hélène Degy, habitée par ses personnages. Malgré un sujet lourd, on rit beaucoup. De plus une certaine poésie survole l'ensemble, aidé par un subtile travail sur les lumières. Partager

  • ROSE ET MASSIMO :

    ROSE ET MASSIMO ❤️❤️ ​ ​ Pour : Clairement, Felix Radu maîtrise les mots et son texte offre des passages magnifiques d'une poésie rare. Il incarne un Massimo, plein de vie, naïf, touchant et apporte beaucoup de nuances à son jeu. Les scènes avec la princesse son clairement les plus réussies, alternant les moments de comédie et de poésie. Contre : Même si on ne peut que louer la beauté du texte, l'histoire reste assez classique et perd de son intérêt quand elle s'écarte de nos deux héros. La mise en scène : à mon sens, c'est le gros soucis du spectacle. Elle plombe le rythme, avec notamment de loooooongs changements de décors. De même l'utilisation d'anachronismes qui n'apporte pas grand chose. Ou encore, ce qui peut sembler un détail, mais pourquoi utiliser un pistolet à pétard ??? Même si on voit le potentiel derrière le texte, j'en suis ressorti clairement déçu... Partager

  • Critiques passionné - Cinéma, théâtre, séries

    Éclairons les écr ans et les scènes ​ Plongez dans l'univers des arts scéniques et visuels avec nos critiques passionnées. Découvrez des avis qui j'espère pourrons vous aider à vous guider à travers ma passion du 7e art et du spectacle vivant . Vous souhaitez faire un tour au Festival OFF d’Avignon mais il y a beaucoup trop de pièces de théâtre pour faire un choix ? Alors vous êtes au bon endroit pour avoir un coup de main ! Ce site a été créé dans le but de partager avec vous des critiques rédigées par un amoureux du Festival, mais aussi de cinéma. N’hésitez pas à faire un tour dans sur les différentes pages, il y en a une par catégorie (Films, Théâtre et Séries). Bien sûr, les goûts et les couleurs sont différents pour tout le monde, alors si vous n’êtes pas d’accord par rapport à une critique, libre à vous de le notifier en commentaire sur notre page Facebook, mais je vous remercie par avance de rester courtois(e) et de ne pas dériver dans des propos injurieux/irrespectueux. N’hésitez pas à vous abonner si ce site vous a aidé ! Bonne lecture à vous ! Abonnez-vous à notre liste de diffusion E-mail S'abonner Merci de vous être abonné ! City of darkness ❤️❤️❤️💛 Hommage à l’âge d’or cinéma d’action Hongkongais des années 80 Soi Cheang m'avait bluffé l'année dernière avec son film LIMBO, et j'étais donc curieux de découvrir ce CITY OF DARKNESS. Même si les deux films sont radicalement différents, ils ont un point commun : la virtuosité du réalisateur, qui propose une nouvelle fois un film visuellement grandiose. Le film démarre comme... Emilia Perez ❤️❤️❤️❤️ La transition d’un projet casse gueule vers une pépite d’une originalité folle. Manitas, un chef de cartel mexicain, contacte Rita, une avocate travaillant pour un cabinet dont la philosophie est de blanchir des criminels. Il décide de l’engager pour l’aider à changer de vie : devenir la femme qu’il a toujours rêvé d’être et disparaître de la circulation (parce que oui, dans le milieu des cartels, ça passe encore moins bien que dans le reste de la société…). Ah oui, j’ai aussi oublié un détail : c’est une comédie musicale… Alien : Romulus ❤️❤️❤️❤️ Dans la salle obscure, tout le monde vous entendra crier J'ai une réelle affection pour la saga Alien qui a clairement marqué mon adolescence, et j'ai particulièrement aimé les quatre premiers opus, chacun se différenciant par la patte de son réalisateur. Malheureusement, dans les années 2000, ça a été beaucoup plus compliqué. On a eu droit, dans un premier temps, aux ALIEN vs PREDATOR, au mieux fun, mais... Deadpool & Wolverine ❤️❤️❤️💛 Ils pulvérisent le 4e mur pour offrir un bel hommage à la Fox Sans être fan de la licence, je dois tout de même avouer que j’ai plutôt passé un bon moment devant les deux premiers épisodes de la franchise. Mais quand j’ai appris que, pour le troisième opus, ils avaient décidé de faire revenir Wolverine, j’ai tout de suite été très inquiet. En effet, le personnage avait eu une porte de sortie exemplaire dans le fabuleux LOGAN, et j’y voyais surtout une façon pour Marvel de... Santosh ❤️❤️❤️💛 Mais que fait la police ? Santosh suit l'histoire de Santosh, une jeune veuve de 27 ans, dont le mari policier est mort en service. En vertu d'une loi indienne surprenante appelée « le recrutement compassionnel », elle hérite de son poste au sein de la police. Le spectateur est donc propulsé avec elle dans le monde de la police indienne qu’elle va découvrir. Le jour où elle décide de mener l’enquête sur le viol et le meurtre d’une adolescente, elle est plongée dans les failles d’un système et d’une enquête bâclée… Comte de Monte-Cristo ❤️❤️❤️❤️ Le Dumas Cinematic Universe nous livre un Dark Knight dantesque. L'année dernière, Pathé s'était attaqué à l'œuvre d'Alexandre Dumas avec LES TROIS MOUSQUETAIRES. Même si le premier film était plus que prometteur, le second opus s’est avéré être une grosse déception, car trop brouillon, s'éparpillant dans sa narration, et devenant même parfois ridicule comme lors de sa scène post-générique. Et avec l'adaptation du Comte de Monte-Cristo... Nos dernières critiques Cinéma Théâtre Séries

  • 18h30

    18h30 ❤️❤️❤️❤️ 18h30, c’est l’heure à laquelle deux collègues de travail quittent leur bureau. Chaque épisode est un plan séquence de cinq minutes accompagnant nos deux personnages jusqu’à leur arrêt de bus, sur une année. Quelques minutes quotidiennes où ils apprendront à se connaitre. Quelques minutes quotidiennes où ils vont parler de tout et de rien. Quelques minutes quotidiennes où ils vont nous faire rentrer progressivement dans leur intimité. Quelques minutes quotidiennes où l’on partagera avec eux rires, débats, colères et confidences. Quelques minutes quotidiennes où l’on verra naître une réelle complicité. Quelques minutes quotidiennes où ces travelings arrières nous emmèneront avec eux sans savoir où ils vont. Quelques minutes quotidiennes où le ballet millimétré des figurants est digne d’une comédie musicale. Quelques minutes quotidiennes où l’on devient vite accro au point qu’on se rend compte qu’on vient d’enchainer tous les épisodes d’une traite. L’écriture est remarquable, malgré la durée des épisodes, l’évolution de leur relation est criante de vérité, notamment grâce au talent des deux acteurs qui rendent leurs personnages extrêmement attachants et à une caméra qui reste figée sur eux, nous donnant l’impression de partager leurs échanges. C’est feelgood, souvent drôle (se permettant parfois des moments totalement décalés), et parfois d’une profondeur bluffante, arrivant à nous toucher et nous chambouler en quelques secondes. Merci Lilian pour la découverte de cette véritable pépite que j’aurai dévoré en une soirée. Disponible intégralement sur Arte.TV, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Partager

  • LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES

    LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES ❤️❤️❤️❤️💛 ​ Les Mitchell contre les machines est une nouvelle victime de la crise sanitaire. A l’origine promis à une sortie cinéma, il a fini par être racheté par Netflix. On ne peut que regretter ce choix, car le film avait un énorme potentiel et que surtout une de ses grandes qualités est qu’il est visuellement somptueux. On a affaire à un nouveau dessin animé du studio à l’origine des déjà très bons «Spider-man : New generation» et «La grande aventure Lego». Le père d’une famille dysfonctionnelle décide de faire un road trip à travers les Etats-Unis afin de renouer les liens avec sa fille. Ils vont se retrouver à devoir sauver l’humanité contre des robots, créés par la méchante multinationale, qui ont décidé d’éradiquer la race humaine. Oui, au niveau de l’intrigue, comme de son titre, ça ne vend pas du rêve. C’est du grand classique et on voit dès le début les grandes lignes de l’histoire. Sauf que ce qui est important, ce n’est pas la destination, mais le chemin que l’on emprunte, et pour le coup le film nous propose de nombreuses surprises. Le film déborde d’inventivité pour nous en mettre plein les yeux. Visuellement c’est complètement fou. L’animation 3D est magnifique avec ses couleurs éclatantes, son rendu cel-shading maitrisé et ses textures ayant un petit côté peinture. Ajoutez à cela l’utilisation d’une multitude d’effets, d’éléments de culture pop, de l’incrustation de dessins 2D et autres audaces graphiques que je vous laisserai découvrir, cela offre au film une réelle identité visuelle très inspirée. Le plus fort est que tous ces effets ne sont pas là que pour impressionner mais collent très bien au récit, car le personnage principal est une ado cinéaste en herbe. Ce qui apporte d’ailleurs plusieurs mises en abîme judicieuses. Bref, visuellement c’est un sans-faute bluffant. La qualité visuelle du film est loin d’être son seul atout. Il propose un rythme effréné, tout en étant original, innovant, fun et déjanté… VRAIMENT déjanté… à l’image de ses personnages plus loufoques les uns que les autres. Ca fourmille tellement d’idées, que certains plans méritent des arrêts sur image pour en apprécier tous les détails. Le film va à une allure folle, que ce soit dans ses scènes d’action (on notera un climax impressionnant) ou ses dialogues. Et puis c’est vraiment drôle. Même si inégal dans son humour, ça fait très souvent mouche et certaines scènes sont hilarantes. Et vu le déferlement de blagues, on lui pardonnera que quelques-unes ne feront rires que les plus jeunes. Et rien que pour sa mascotte, le chien de la famille, offrant un des meilleurs running gag, ça vaut le détour. Niveau émotion, le film n’est pas en reste. Sans atteindre la profondeur et la subtilité d’un Pixar, il va aborder divers sujet, comme notre dépendance à la technologie, la famille, le regard des autres ou l’accomplissement des rêves. Même si les messages sont parfois un peu forcés, d’autres fonctionnent très bien, notamment quand le film utilise la dérision. Et il faut avouer que quand il vient chercher le spectateur, il le touche en plein cœur. On se surprendra au milieu de cette débauche d’action et d’humour à réaliser que nos yeux sont devenus humides. Bref, sur le fond, rien de bien original, mais sur la forme c’est la régalade, original, jouissif et ça réussit amplement son objectif principal : être un GRAND divertissement familial. Partager

  • COUPURES :

    COUPURES ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Dès l'ouverture de cette pièce, Louise vient briser le quatrième mur en alpaguant le public, afin de lui demander s'il pense que sa voix compte, que ce soit dans une élection ou même dans un débat public. Puis Frédéric arrive, maire écologiste, jeune père et exploitant agricole. Il devra expliquer pourquoi il a fini par accepter l'implantation d'antennes 5G dans sa commune alors qu'il a continuellement mené une lutte acharnée contre elle. Puis le spectacle décolle, dans un rythme effréné. Deux cadres pour décors, quelques accessoires et costumes, mais surtout un festival d'idées. La mise en scène est d'une précision sans faille. Elle propose un style très cinématographique, avec une chorégraphie millimétrée où les comédiens enchaînent les différents rôles. Elle réussit même à intégrer sa violoniste en tant que personnage à part entière dans cette scénographie d’orfèvre. On rit énormément, souvent jaune certes, mais nos zygomatiques sont mis à rude épreuve. Mais surtout la grande force du spectacle est que, même s’il nous propose une comédie satirique hilarante, il n’en perd jamais son propos de base et restera continûment pertinent. En enchainant les réflexions sur la société, tout en trouvant même le luxe de nous faire douter sur nos convictions. Mais surtout, si tout fonctionne aussi bien, c’est clairement grâce à l’impressionnante distribution. Pendant 1h30, la troupe va déployer une débauche d’énergie, pour le plus grand plaisir du public. Voici une comédie captivante, à la fois drôle, engagée et touchante, dont l’écriture est aussi maitrisée que sa mise en scène virevoltante. Rarement, j’ai attribué un coup de cœur à une comédie, mais c’est tellement maitrisé, au point de se garantir une standing ovation à chaque spectacle plus que méritée. Partager

  • RODRIGO SOROGOYEN

    RODRIGO SOROGOYEN ​ ​ Il y a quelques semaines, je suis allé voir le dernier film de Sorogoyen, AS BESTAS. Vu qu’il fera certainement parti de mon top 10, j’aurais certainement pu vous en parler ici, mais entre ma motivation souvent aléatoire pour écrire et le Festival d’Avignon, je ne l’ai pas fait. Mais vu que mon cinéma a décidé de faire une rétrospective sur ce cinéaste, pourquoi pas faire comme eux et vous inciter à découvrir toute sa filmographie. D’autant plus que je l’ai découvert grâce à la gérante de mon cinéma qui m’avait conseillé MADRE, qui aura été une véritable baffe et au point de devenir un de mes films préférés. QUE DIOS NOS PERDONE est un polar noir, EL REINO un film sur la corruption politique, MADRE un drame poignant et AS BESTAS un thriller malaisant. On pourrait aussi parler de sa série ANTISISTURBIOS suivant un groupe de CRS… (il me reste à rattraper STOCKHOLM) Mais même si les sujets de ses films sont extrêmement variés, ils se rejoignent en disséquant les travers de la société, tout en réinventant les genres grâce au talent fou de cet immense réalisateur. Sa mise en scène laisse admiratif et propose des plans millimétrés à la photographie léchée qui font qu’énormément d’images impriment la rétine. Des plans souvent magnifiés par l'utilisation récurrente du grand angle, offrant des plans extérieurs de toute beauté ou intensifiant souvent le sentiment d'isolement des ses protagonistes torturés. Car une force de son cinéma est certainement l'écriture de ses personnages qui est extrêmement travaillée. On aura souvent affaire à des anti-héros dont les choix mettront parfois un décalage entre eux et le spectateur mais dont la profondeur d'écriture fera souvent qu'ils arriveront à rester attachants. D'autant plus que Sorogoyen s'avère être un directeur d'acteurs d'exception. Alors oui, il sait s’entourer (Antonio de la Torre, Marina Fois, Denis Ménochet…), mais il en tire souvent le maximum. Et si ça fonctionne aussi bien, c’est aussi parce que ses personnages sont souvent proches du spectateur, l’aidant fortement à s’identifier à eux. Mais surtout, Sorogoyen s’impose comme un maître absolu du suspense. Il trouvera toujours le moyen de surprendre le spectateur (le changement de trajectoire de AS BESTAS est à ce titre exemplaire). Car même s'il explore des genres radicalement différents dans ses films, ils se rejoindront par la tension qu'il y apporte. Il la poussera même parfois à son paroxysme, jusqu’à être irrespirable. La scène d’ouverture de MADRE est un chef d’œuvre à elle seule, mais je pourrai aussi citer la partie de Trivial Poursuit d’ANTISISTURBIOS, ou la scène du bar dans AS BESTAS. Une autre de ses signatures est l'utilisation des plans séquences. Ils ne seront jamais accessoires, et tous plus bluffant les uns que les autres. Ne cherchant jamais à en mettre plein les yeux, on met parfois même du temps à réaliser qu'on est face à l'un d'eux. Mais leur choix sera toujours justifié, en intensifiant souvent la tension d'une scène, mais aussi en permettant à ses acteurs de délivrer tout leur potentiel. En quelques films Sorogoyen est devenu un de ces réalisateurs dont le simple nom suffit à me faire déplacer au cinéma, sans même connaître le synopsis. Et j'attends d'ailleurs avec impatience, dans un mois, sa nouvelle série Apagon. Bref, je vous invite fortement à découvrir son œuvre, et si possible au cinéma, tant ce sont des films d'ambiance qui prennent toute leur ampleur en salle obscure. Partager

  • Quand la danse devient un langage universel

    ÉCLATS DE VIE ❤️❤️❤️❤️ Quand la danse devient un langage universel ​ Six danseurs interprètent différents tableaux représentant notre société dans ses différents travers. Le spectacle aborde des thèmes sociaux comme la violence faites aux femmes, l’oppression du travail, en passant par la drogue ou la maladie. Chaque chorégraphie impressionne par la façon dont elle ressort les émotions tout en étant en symbiose totale avec la musique. De même la musique varient entre l’électro et des morceaux plus symphoniques. Cette diversité musicale accompagne parfaitement les différents tons, parfois satirique, violente ou empreinte de poésie. Les éclairages sont également un élément clé du spectacle, soulignant les mouvements des danseurs et ajoutant une dimension visuelle puissante à leur performance. La force du spectacle est de réussir à nous raconter quelque chose par le biais de la danse, et l’ensemble prend un véritable sens. Mais même si chaque chorégraphie a un style qui lui est propre, elles ont toutes un point commun : éblouir les spectateurs et les submerger d'émotions. Certaines scènes dont même de petits bijou qui valent à elles seules le détour. Je pense à celle du couple, à la fois d’une beauté et d’une poésie inouïe, avant de venir bouleverser le spectateur. On notera aussi, ce final extrêmement bien vu apportant un message d’optimisme à ce magnifique show. Partager

  • BLUE EYE SAMURAI

    BLUE EYE SAMURAI ❤️❤️❤️❤️💛 Cette série animée est sortie il y a déjà deux mois et j’ai bien failli passer à côté, ce qui aurait été une erreur, car on a affaire à une pépite qui est même certainement la plus belle chose qu’ait pondu Netflix en 2023 L’histoire se situe à l’ère d’Edo, alors que le Japon a décidé de fermer ses frontières et d’interdire au moindre étranger de poser les pieds sur son territoire. On y suit Mizu, un mystérieux samouraï métis aux yeux bleus, à la recherche des quatre uniques blancs présents au Japon au moment de sa naissance et susceptible d’être devenu son père en violant sa mère… Alors oui, ça semble être du déjà vu avec une énième histoire de vengeance, mais c’est sans compter sur l’écriture exemplaire de Michael Green, déjà aux manettes des scénarios de LOGAN et BLADE RUNNER 2049. L’histoire multiplie les sous-intrigues et nous plonge dans le Japon féodal du XVIIe sciècle, avec un travail évident de documentation pour nous offrir un regard réaliste sur l’époque qu’elle retranscrit. On est captivé par ses intrigues politiques, ses complots, ses trahisons, qui ne sont pas sans rappeler un certain GAME OF THRONES de ce point de vue-là. Les diverses machinations et les rebondissements (même si certains sont prévisibles) rendent l’ensemble passionnant. La série prend aussi un grand soin à l’écriture de ses personnages secondaires, avec notamment cette princesse Akimi, forcée d’épouser l’homme choisit par son père. Son évolution au fil des épisodes est exemplaire et elle réussit même parfois à voler la vedette. La place des femmes à l’époque est d’ailleurs centrale et très bien exploitée. Et mis à part son antagoniste principal terrifiant, une des forces de la série est justement de proposer des personnages ambigus et nuancés. Elle offre ainsi une galerie de personnages pour la plupart captivants. La série est extrêmement mature et propose un aspect très dur et cru de la position de la femme et du racisme de cette époque… Et même si c’est un animé, il n’est clairement pas destiné aux plus jeunes, d’autant plus qu’il propose certaines scènes de violences graphiques et sexuelles particulièrement crues… Mais même si on est ébloui par le fond, c’est surtout par la forme que la série impressionne. C’est une véritable claque visuelle que l’on doit au studio français Blue Spirit (cocorico !!!). On leur devait déjà le très bon MA VIE DE COURGETTE et certains épisodes de la série Marvel WHAT IF… ?, mais ici leur talent prend encore plus d’ampleur. La direction artistique est fabuleuse, avec un mélange 2D-3D admirable qui nous plonge dans l’époque, avec un souci du détail sur le moindre costume ou décor. Des décors qui s’apparentent souvent à des peintures japonaises du plus bel effet, avec un superbe travail sur les couleurs. D’autant plus que la mise en scène en met souvent plein les yeux, avec notamment des combats aux chorégraphies hallucinantes. Et même si souvent il y a un côté surenchère qui fait que ça perd en crédibilité, on lui pardonnera largement car le plaisir procuré est jouissif. Elle offre aussi quelques choix narratifs et visuels assez dingues comme le sublime épisode 5, qui à lui seul vaut le détour. Bref une énorme surprise, aussi bien narrative que visuelle, qui mérite amplement le succès qu’a rencontré ce petit bijou d’animation. Partager

  • ADIEU MONSIEUR HAFFMANN :

    ADIEU MONSIEUR HAFFMANN ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Pour commencer cette journée, j'ai emmené du monde découvrir un de mes plus grands coups de cœur au fil de ces années de OFF. Parce que oui, Adieu monsieur Haffman, est une œuvre majeure qui mérite amplement son succès depuis 2016 et ses quatre Molières. Comme souvent avec Jean-philippe Daguerre, le sujet est lourd mais il le traite avec énormément d'humanité, de poésie et d'humour qui ont un effet salvateur. Même si la pièce risque de vous faire verser quelques larmes, on rit énormément et on en ressort reboosté, le sourire aux lèvres et la conviction d'avoir passé un grand moment de théâtre. Le scénario est intelligemment écrit et réussit à nous captiver. Il offre pas mal de surprises, notamment cette deuxième partie avec un changement radical de ton. La pièce va alterner les moments de drame intense, mais aussi de comédie et de tension en passant d'un registre à l'autre avec énormément d'aisance. Sans pathos et avec une grande justesse, elle va approfondir les tensions psychologiques entre les personnages suite à leur étrange pari. La scénographie est simple mais maligne, avec ce décor et ces costumes tout nuances de gris, intensifiant le côté tragique et oppressant de l'histoire, mais qui offre aussi de très jolis moments de poésie. Le tout mis en valeur par une magnifique musique qui immanquablement restera gravée en vous. Mais la clef de la réussite du spectacle est certainement son casting du haut vol (notamment le trio que j'avais pu retrouvé dans la très bonne pièce "Les Vivants", il y a deux semaines). On rentre en empathie totale avec les personnages, ce qui décuple les émotions. Une œuvre à la fois passionnante, bouleversante, drôle et oppressante, bref un vrai festival d'émotions à voir absolument (ou comme moi aujourd'hui, à revoir avec autant de plaisir...). Partager

  • LE SERPENT

    LE SERPENT ❤️❤️❤️💛 En attendant désespérément l’ouverture des cinémas, voici une mini-série britannique qui vaut vraiment le détour. Basée sur une histoire vraie où la réalité dépasse la fiction, elle nous raconte l’histoire hallucinante d’un des plus grands tueurs en série français, Charles Sobhraj. La première scène est une interview ou une journaliste lui demande « Avez-vous commis un meurtre » et lui qui répond avec froideur « Les tribunaux ont décidé : NON. Et je ne peux plus être reconduit devant aucun tribunal »… Puis la série part 25 ans en arrière. On y suivra l’histoire de ce psychopathe, mais aussi un diplomate hollandais qui va faire de son enquête une obsession. « Le serpent » nous offre une plongée dans les années 70 et nous fait voyager (Thaïlande, Népal, Inde…). Et il faut avouer que ça fonctionne à merveille. Décors, costumes, lumières… jusqu’au format Super 8 qui démarre chaque séquence, chaque détail nous nous imprègne un peu plus de cette ambiance seventies. La réalisation est propre et efficace. D’incessants allers-retours dans le temps pourront perdre les moins attentifs, pourtant ils aident à la construction de l’histoire en apportant des détails au fur et à mesure sur cette histoire sordide. Mais surtout, ces scènes nous proposent souvent de revoir certaines scènes par le regard d’un autre personnage, nous offrant un nouveau point de vu (malin et efficace). Sans jamais être gore, la série est souvent très malaisante. Quand on finit par comprendre les enjeux, ça fait froid dans le dos. L’interprétation de Tahar Rahim est glaçante. Décidément, après sa nomination aux Golden Globes, il a la côte. Il incarne un personnage tout en retenu, manipulateur, méthodique et aussi charismatique que flippant et sadique. On est fasciné par ce psychopathe terrifiant qui envoute ses victimes, et par la même occasion le spectateur, pour mieux frapper. Jenna Coleman est aussi parfaite dans son rôle de compagne du serial killer offrant un personnage extrêmement ambigu, pour lequel on va avoir autant de compassion que de haine. La relation entre les deux est clairement réussie et prend même souvent le dessus sur l’enquête. Quelques défauts viennent tout de même entacher le tableau. Le casting est globalement très bon, mais certains seconds rôles sont en dessous. Même si on ne peut qu’être admiratif devant l’interprétation de Jenna Coleman, si vous regardez la série en VOST, son accent TRES british quand elle parle français, alors qu’elle est censé jouer une Québécoise, peut paraitre bizarre Il y a certaines facilités scénaristiques, qui viennent nous interroger sur « où s’arrête la réalité et où commence la fiction » (même si après m’être documenté sur le sujet, certains passages qui semblent complètement WTF ont vraiment eu lieu) Et surtout on aurait aimé que la série aborde le procès et n’aille pas aussi vite dans son final. Mais malgré tout, la série est captivante, nous emporte et nous tient en haleine par son histoire incroyable, et surtout par son personnage principal fascinant. Et même si elle n’égale pas la parfaite « NARCOS », elle vaut vraiment le coup qu’on s’y attarde. Partager

  • Comédiens ! :

    COMÉDIENS ! ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Whaou!!!! Là ça va être compliqué d'en parler sans trop en divulguer Parce que, quel spectacle de folie!!! Décidément, après "Vive la vie", dont mes poils ne sont pas retombés et "Gardiennes", dont les nœuds dont mon estomac se souvient encore, voilà déjà que Comédiens arrive à laisser une trace qui restera indélébile dans l'histoire de mon (de MES) OFF Parce que Comédiens brille déjà par son originalité en nous proposant de suivre les répétitions d'une pièce un peu bancal, interprété par un trio tout aussi improbable Et pourtant RIEN n'est a jeter Clairement pas l'interprétation des acteurs qui est juste parfaite, aussi bien dans leurs jeux que dans leurs chants. Parce qui OUI je suis encore tombé amoureux d'un spectacle musical, même si ici le côté "musical" reste en retrait et qu'on a bien affaire à une pièce de théâtre Et quelle pièce !!! On est surpris du début (d'une originalité très bien trouvé) à une fin qui laisse sans voix (la seconde partie frise la perfection) Et putain, qu'est-ce qu'on rit !!! Et ça fait un bien fou. Mais Comédiens arrive aussi à toucher le public avec une force et une justesse qui laisse admiratif. Au final, ils arrivent à jouer avec tes émotions en arrivant même à te faire douter sur le fait que tu dois rire ou pleurer Respect, un grand bravo et surtout MERCI Partager

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