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DUNE

❤️❤️❤️❤️💛

Affiche film

Ces derniers temps, j’ai souvent un souci avec les blockbusters.
Entre ceux dont le « scénario » n’est que prétexte à cumuler les scènes en CGI, certes impressionnantes, mais donnant souvent l’impression de voir des cinématiques de jeux vidéos en tentant laborieusement de lier le tout avec une pseudo histoire.
Puis il y a ceux qui font le travail niveau divertissement mais qui semblent tellement vu et revu.
Mais parfois…

Quand je suis sorti de Dune, j’étais un peu dans le même état que quand j’avais découvert au cinéma des films comme Matrix ou Le Seigneur des anneaux. J’étais conscient d’avoir assisté à une œuvre majeure qui va, je l’espère, impacter le cinéma à venir.

Dune est donc l’adaptation d’un roman culte. En gros, c’est à la SF, ce que Le Seigneur des anneaux est au médiéval fantastique. N’ayant pas lu les livres et ayant un très vague souvenir du film de David Lynch (que je n’avais pas spécialement aimé, malgré mon admiration pour le cinéaste…), j’y suis allé avec un regard plutôt vierge.

Alors, c’est de la SF, mais on est loin d’être dans du space opéra à la Star Wars, même si… Une planète désertique avec deux lunes, des guerriers qui se battent au sabre, une caste ayant des dons de télépathe… Bah dit donc Mr Lucas, on voit d’où vous est venue l’inspiration.
Ce qui marque d’entrée, c’est la densité de l’univers. Denis Villeneuve prend son temps sur la première partie pour nous présenter le monde et il s’en sort très bien de ce côté. Même si j’imagine qu’il a dû faire des choix draconiens vis-à-vis des romans, l’histoire semble claire et les personnages, comme les enjeux, sont posés. Mais cette mise en place nécessaire risque de perdre une partie du public, d’autant plus que le cinéma de Villeneuve a un côté contemplatif… mais d’une beauté qui laisse admiratif.

Car là où le film bluffe le plus, c’est par son côté visuel : c’est putain de beau !!!
Chaque plan est léché, millimétré. Que ce soit les cadres retranscrivant parfaitement les échelles de grandeurs, notamment lors des scènes incluant les vaisseaux ou le ver des sables, mais aussi les jeux sur les éclairages et les ombres… Et il offre des plans longs permettant de nous en mettre plein les yeux tout en posant une atmosphère.

Techniquement c’est vraiment du grand art, d’autant plus que les designs des vaisseaux et des costumes sont impressionnants.
Le tout est sublimé par une partition musicale de Hans Zimmer exemplaire. Même si ce n’est pas le genre de BO qu’on écoutera en boucle, car il n’y a pas de réel thème musical, la musique accompagne parfaitement chaque scène en intensifiant le côté mystique et épique de l’ensemble.

Niveau casting, forcément quand on voit la liste des acteurs, bah ça fait le travail. Même si beaucoup ont très peu de temps à l’écran, ils réussissent très vite à imposer leurs personnages. Le rapport mère-fils fonctionne à merveille et Rebecca Ferguson est envoutante.

Si je devais émettre un bémol, ça serait au niveau de l’émotion. Malgré le fait que l’œuvre ait tout d’une tragédie Shakespearienne, j’ai finalement trouvé que ça en manquait. Alors c’est peut-être dû au côté très froid du film, que ce soit son ambiance, sa photographie ou ses personnages, mais j’aurai aimé être plus touché.
Mais ça reste un détail, car ça a été une expérience cinématographique comme j’en ai rarement vécu, qu’il faut absolument voir en salle. Un film dont je suis ressorti avec plein d’images gravées, un univers que j’ai adoré découvrir et que je suis impatient de retrouver.

Malheureusement, j’ai un peu peur qu’il ne soit pas assez grand public et qu’il ne rencontre pas le succès escompté (à l’image de « Blade Runner 2049 »). D’autant plus que Warner a décidé de le mettre en streaming sur HBO Max (sérieux, un film de cette ampleur sur un smartphone ???), donc ça va être la fête du piratage, ce qui pourrait mettre un terme à cette licence si prometteuse…

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