ELIO
❤️❤️💛
Rendez-moi Pixar !!!

Le studio Pixar revient avec ELIO, un film original, ce qui mérite d’être salué à l’heure où les annonces de INDESTRUCTIBLES 3, TOY STORY 5 et COCO 2 envahissent les écrans. Mais cette originalité suffit-elle à retrouver la magie d’antan ?
ELIO raconte l’histoire d’un jeune garçon, orphelin, élevé par sa tante, qui rêve de se faire enlever par des extraterrestres pour fuir un monde dans lequel il ne trouve plus sa place. L’idée est belle, puissante même : deuil, solitude, quête de sens, peur d’être seul dans l’univers… Les fondations sont solides, et j’espérais la double lecture qui a toujours fait la richesse des grands Pixar.
Mais très vite, la déception s’installe. Les thématiques restent en surface. Le récit, au lieu de creuser ces sujets, se contente d’un enchaînement d’aventures colorées, dynamiques mais simplistes. La narration sacrifie l’émotion au profit de la légèreté, comme si le film ne s’adressait qu’à un jeune public.
Alors attention, ce n’est pas un mauvais film pour autant. C’est visuellement abouti, avec des créatures mignonnes, des couleurs éclatantes dans tous les sens, et un rythme soutenu (parfois même au détriment de la narration). Les plus jeunes vont clairement passer un très bon moment. Il y a aussi quelques clins d’œil à RENCONTRES DU TROISIEME TYPE ou E.T. qui font plaisir et ancrent le film dans un héritage science-fiction/famille.
Mais voilà, c’est à peu près tout. L’histoire est convenue, parfois même un peu niaise. Sans parler du fait qu’elle rappelle souvent LILO ET STITCH (un choix peu judicieux, surtout avec le remake live action qui vient de sortir). Au final, je suis resté totalement en dehors. J’ai même trouvé le temps long, avec un gros manque d’inventivité ou d’émotion, et un humour qui ne m’a arraché que quelques sourires.
Sans être totalement raté, Pixar ne nous avait pas habitués à viser si bas. Le studio avait cette capacité rare à émouvoir petits et grands, à traiter des sujets profonds avec délicatesse, à nous faire rire et pleurer dans un même plan. Ici, on a juste une aventure anodine : jolie, mais bien fade.
La sortie du dernier chef d’œuvre de Pixar, SOUL, semble bien éloignée et on pourrait presque faire un lien avec le rachat du studio par Disney, qui finit par uniformiser tout ce qu'il touche.
Et j’ai tendance à me dire que peut-être que ce n’est pas moi qui ai perdu mon âme d’enfant, mais Pixar qui a un peu perdu la sienne…