LES CHATOUILLES
❤️❤️❤️❤️
Alors, forcément, vu le sujet lourd et tabou, je m’attendais à me prendre une bonne baffe.
Et, oui, « uppercut dans ma face » il y a bien eu, et le premier quart d’heure du film, ta situation de spectateur impuissant te donne un peu l’envie de te lever et traverser l’écran pour tout casser.
Mais, là où j’arrête tout de suite les plus sceptiques qui diraient des choses du genre « Non, mais t’as vu le sujet du film, il y a bien assez de misère dans le monde pour aller voir ça au cinéma »…
Parce que là, Andréa et son compagnon réussissent un tour de force, c’est avec leurs mise en scène «déconstruite » pleine d’énergie, nous faisant voyager entre réalité, récit et rêve, en réussissant à y apporter à mon grand étonnement beaucoup de poésie par moment et encore plus fou à nous faire rire.
Cet aspect comique, et parfois décalé, permet au spectateur de reprendre un peu son souffle et de prendre un peu de distance, sans jamais rendre la situation plus acceptable (un peu comme cette héroïne qui cherche à se réconcilier avec son passé).
A l’image de ce que j’ai pu entendre du spectacle, la danse est extrêmement présente dans le film et offre des tableaux qui sont un concentré d’émotion brute
Et au niveau des acteurs, évidement Andréa perce l’écran, mais que dire de la prestation sidérante de Karin Viard dans son rôle de mère exécrable.
Ce film est une leçon de vie et de résilience, poignant sans jamais être dans le tire larmes et rien que pour ça il mérite d’être vu.
Mon seul regret, être allé le voir seul, car forcément, tu en ressors chamboulé, mais aussi plein d’espoir avec une folle envie d’en discuter.
Alors merci Andréa Bescond pour ce GRAND moment de cinéma.