NIKI
❤️❤️❤️💛
Charlotte Le Bon en route vers son César ?
Le biopic n’est pas un genre cinématographique que j’affectionne particulièrement. Au-delà de l’aspect didactique, ce sont souvent des films « Wikipedia » qui se contentent de dérouler un cours magistral, avec une tendance fréquente à glorifier le personnage...
Mais NIKI ne fait pas partie de cette catégorie.
Il est vrai que je connaissais assez peu Niki de Saint Phalle, et j’ai donc découvert sa vie sur grand écran. Le film se concentre exclusivement sur sa jeunesse, avant qu’elle n’explose aux yeux du grand public.
Le choix radical de ne jamais montrer les œuvres de l’artiste, imposé par des problèmes de droits, s’avère finalement extrêmement judicieux. Il permet au film de se consacrer à l’acte de création et, surtout, à son personnage.
Et c’est là que le plus grand atout du film entre en jeu : Charlotte Le Bon.
Elle est solaire, omniprésente à l’écran, et elle imprègne la pellicule.
Elle livre une prestation aussi complexe que la personnalité de son personnage, qui lutte constamment contre ses pulsions et ses traumatismes, pour mieux s’émanciper et libérer son art. Charlotte Le Bon déploie une palette d’émotions impressionnante, alliant vulnérabilité et force, avec des ruptures de rythme saisissantes. J’ai été littéralement hypnotisé par son interprétation.
Mais le film ne s’appuie pas uniquement sur son actrice principale et n’oublie jamais de faire du cinéma.
Il y a un vrai travail sur le cadrage, avec notamment des split-screens judicieux qui racontent toujours quelque chose à travers l’image.
Le film exploite également beaucoup le hors-champ, que ce soit pour les œuvres de l’artiste ou pour son traumatisme.
Au final, plus qu’une simple découverte de la vie d’une artiste, j’ai vécu un vrai bon moment de cinéma. Un film qui pourrait bien propulser Charlotte Le Bon aux Césars…