PARASITE
❤️❤️❤️❤️❤️
Donc là, on a affaire à ce qu’on peut appeler une leçon de cinéma… Et quelle leçon de cinéma !!!
Déjà, au niveau de l’écriture. Le film est clairement inclassable. Bong Joon Ho change régulièrement le registre de son film en le faisant passer de la comédie, au drame, à la critique de société, au thriller ou encore à d’autres genres plus improbables que je vous laisserai découvrir. Et ces changements il les fait avec une facilité déconcertante, tout en apportant réellement quelque chose à un scénario malin et plein de surprises.
Il réussit par la même à nous offrir tout un panel d’émotions. Le rire, bien sûr, parce que le film est drôle, très drôle même, que ce soit par ses dialogues, son comique de situation ou parfois un humour noir jouissif. Mais il réussit aussi à nous stresser, nous révolter, venir essayer de nous tirer une larmichette… pour nous amener à un final… bluffant... Et réussir à nous faire ressentir autant d’émotions contradictoires en 2h, c’est vraiment la classe.
Mais c’est aussi une leçon de mise en scène. Bong Joon Ho ne place jamais sa caméra au hasard et on a souvent le droit à des plans aussi magnifiques qu’ingénieux (je pense notamment à certains plans larges qui m’ont bluffé, qui ne sont pas là pas juste pour faire joli, mais permettent aux spectateurs de suivre plusieurs actions à la fois. Effet immersif garanti).
Alors oui, c’est du cinéma coréen, et ça pourrait en rebuter certains. Vous auriez dû voir la tête de Gabriel quand il a compris que je l’emmenais voir un film coréen en VOST. Mais au final je pense ne pas mentir en disant qu’il a beaucoup aimé l’expérience. Parce que c’est clair qu’entre l’occident et l’Asie il y a un gouffre culturel, et entre notre cinéma et le leur c’est pareil. Dans le cinéma asiatique il y a souvent un côté outré et décalé. Il suffit de voir la différence entre un film d’animation des studios Ghibli (Le château ambulant, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké…) et un Disney, et pourtant la qualité des animés asiatiques n’est plus à démontrer. Et bien, pour ce qui est des films, c’est un peu pareil.
Bref, si vous êtes déjà amateur du cinéma asiatique, FONCEZ, et si vous n’avez jamais découvert le cinéma asiatique quoi de mieux que de démarrer par un TRES grand film.