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PARTIR UN JOUR

❤️❤️❤️

Alors on chante…

PARTIR UN JOUR

Film d’ouverture du Festival de Cannes, PARTIR UN JOUR d’Amélie Bonnin réussit l’exercice toujours périlleux qu’est l’adaptation d’un court‑métrage en long. Loin de se contenter d’étirer sa version primée aux César, la réalisatrice inverse les rôles pour explorer de nouveaux territoires émotionnels.

Exit l’écrivain qui revient dans sa ville natale et y retrouve son crush d’adolescence. Ici, nous suivons Cécile, jeune cheffe devenue célèbre grâce à sa victoire dans Top Chef et sur le point d’ouvrir un restaurant. Lorsqu’elle apprend qu’elle est enceinte, elle doit rentrer chez ses parents, où son père vient de subir un nouvel infarctus.

Sur le papier, ce scénario du retour aux sources semble classique, mais la réalisatrice opte pour une approche surprenante : la comédie musicale. On n’est pas ici dans l’hommage à l’âge d’or du genre comme a pu l’être JOLI JOLI il y a quelques mois. Les numéros chantés servent ici à souligner les sentiments des personnages, avec un répertoire très varié, de Stromae à Dalida, en passant par Michel Delpech où même les 2be3… J’ignorais ce choix en entrant dans la salle, mais j’avoue que même si j’ai été dubitatif dans un premier temps, finalement cela fonctionne bien. Il faut dire que les chansons sont très bien choisies et apportent réellement quelque chose sur le développement des personnages et réussissent à toucher le spectateur.

Au final, cette comédie romantique, certes très « franco‑française » par sa bande‑son, dégage une vraie universalité. Ne serait-ce que par cet amour contrarié, le transfuge de classe ou bien la mélancolie de ce que l’on laisse derrière soi quand on part.
Sans jamais en faire trop, la nostalgie et les regrets transperce l’écran. Le film s’offre même quelques fulgurances, comme ce flash-back aussi inventif qu’efficace qui aura réussi à me mettre les poils sur du… K.Maro !

Le film est souvent drôle. Et là encore, les chansons réussissent aussi à installer un tempo comique efficace, comme lors de ce morceau avorté dès les premières notes.

Et ça ne tombe jamais dans le mélo facile, notamment grâce à ses protagonistes attachants.
Evidement, Juliette Armanet en tête, qui est d’ailleurs une véritable surprise.
Tout comme se trio d’ami d’enfance dont la complicité fonctionne à merveille.
Mais je retiendrai surtout François Rollin et Dominique Blanc qui sont bouleversant de justesse dans le rôle des parents.

Pour autant, j’ai une grosse limite avec PARTIR UN JOUR. Evidemment, c’est un premier film, avec les maladresses qui vont avec, comme un problème de rythme ou des dialogues parfois trop écrits.
Mais, mon gros souci vient surtout des interprétations des chansons. Si Juliette Armanet chante très bien, en ce qui concerne les autres acteurs, c’est une autre histoire. Alors, c’est peut-être un choix assumé, pour renforcer l’effet « karaoké », renforcé par la typographie rose des génériques et le choix des tubes populaires. Malheureusement, je dois avouer que mes oreilles ont un peu grincé par moment, et que ça a un peu gâché ma séance…

Mais, malgré ses maladresses, PARTIR UN JOUR n’en reste pas moins une comédie populaire qui pourrait toucher un large public par son universalité, son humour discret et la tendresse qu’il dégage.

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