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PREDATOR : BADLANDS

❤️💛

Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans ses mascottes…

PREDATOR : BADLANDS

On pouvait se demander si refaire un énième PREDATOR était bien utile. Après la bonne surprise de PREY j’avais un peu d’espoir. Mais c’était sans compter sur Disney, qui confirme une nouvelle fois son plus grand talent : détruire une licence tout en essayant d’en tirer quelques dollars.

Et pourtant, l’idée de départ n’était pas mauvaise : recentrer le récit autour du Predator et suivre l’histoire de son point de vue. Cela promettait même une vraie tentative de renouvellement.

De même, il faut reconnaître que, niveau spectacle, on en prend plein les yeux. C’est extrêmement généreux en termes d’action et d’effets spéciaux. C’est clairement du grand spectacle. On notera aussi tout le travail sur le bestiaire, aussi varié qu’inventif, ainsi que le rendu du fameux Predator, palpable à l’écran grâce aux effets pratiques privilégiés pour sa création.

Sauf que, passé le plaisir visuel, il ne reste pas grand-chose.
Faire de la créature le protagoniste était certes intéressant, mais Disney la désacralise et en fait un boy-scout qu’on voudrait presque pour ami. Et ça tombe bien : des amis, il va en rencontrer pas mal. On a donc droit à la droïde bien trop bavarde, qui enchaîne les punchlines façon Marvel.

Parce que oui, oubliez la brutalité et l’ultra-violence du film de 1987 : ici, place au fun aseptisé d’un divertissement familial…

Mais quand on croit avoir touché le fond, la mignonne mascotte débarque, et on comprend que la chasse est terminée : place à la boutique de peluches.
À partir de là, le film prend des airs de GARDIENS DE LA GALAXIE et ridiculise le plus grand chasseur de l’histoire du cinéma.

Alors oui, le spectacle est bel et bien présent, il y a une véritable rupture de ton, mais au prix de l’âme de la saga et c’est une véritable déception. PREDATOR : BADLANDS avait tout pour redonner du mordant à la licence, mais finit domestiqué, lissé, et prêt à rejoindre la vitrine des produits dérivés du studio aux grandes oreilles…

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