VICE VERSA 2
❤️❤️❤️
Il manque une émotion : celle ressentie par le spectateur…
Bon, à l’annonce du projet, j’avais un peu peur, car après COCO (chef d’œuvre absolu), VICE VERSA est certainement mon Pixar préféré (et le studio a produit une palanquée de films que je considère comme de véritables pépites…).
Alors visuellement, il n’y a rien à redire, c’est somptueux. Que ce soient les textures, les animations ou les détails, c’est du grand art. Et même si la surprise de l’univers n’est plus là, on en prend plein les yeux.
Puis le film est toujours aussi dynamique et enchaine les blagues à chaque plan.
Bref on ne s’ennuie pas, et il y a même de brillantes idées, comme la scène du coffre-fort.
Alors, oui la grande idée du film, teasée à la fin du premier opus, est de faire entrer notre héroïne dans la puberté, et dans un premier temps, c’est efficace et très prometteur, mais le soufflet retombe très vite…
Pour moi, il y a un véritable souci d’écriture, surtout venant d’un studio dont la grande force a souvent été la subtilité de ses scénarios. D’autant plus que dans les grandes lignes, ça reprend un peu le principe du film précédent…
Déjà, au niveau des enjeux, on est loiiiiiiiiiiiin du premier épisode, l'histoire se limitant ici à un week-end de stage de hockey où Riley va espérer marquer des buts pour impressionner la coach (le pire c’est que j’exagère à peine…).
Même si ça reste un film destiné avant tout aux enfants, le studio nous a habitué a tellement plus de profondeur, et l’adolescence aurait pu être un terrain de jeu assez dingue…
Le film aborde pourtant de nouvelles thématiques, comme l’estime de soi et le fait d’accepter se défauts, mais le traitement reste assez superficiel à mon sens...
Et pour ce qui concerne la gestion des émotions, ce n’est pas mieux.
Même s’il y en a de nouvelles qui rentrent dans l’aventure, elles sont tellement mal exploitées…
Bon, il y a quand même Anxiété qui vole presque la vedette en étant un antagoniste qui cherche à faire le bien, mais les autres se limitent quasiment à de la figuration.
Et le film va finalement se consacrer principalement à notre bande des débuts, sans y apporter de réelles évolutions.
De même , il y a beaucoup moins de connexions entre le monde extérieur et ce qui se passe dans le cerveau de l'adolescente, mis à part dans son final plutôt efficace, qui est certes un peu facile, mais vient chercher la petite larme…
Encore une fois, même si la déception est clairement là, ça reste assez rythmé pour qu’on ne s’ennuie pas, mais je trouve que Pixar a joué la carte de la facilité…