SUCCESSION

❤️❤️❤️❤️❤️
Je profite de la sortie de la 4e et dernière saison pour vous parler de ce qui est pour moi une des plus grande série de tous les temps… mais tellement au-dessus du lot…
Bon, OK, il reste une saison, mais je fais entièrement confiance en HBO (encore eux…) pour parfaire ce chef d’œuvre de la télévision.
Pourtant, sur le papier, ce n’est pas forcément affriolant. La série va suivre une famille de milliardaire, à la tête d’un conglomérat mondial de média et de divertissement. Et forcément voir ces 1% avec leurs problèmes de riches, ça pourrait facilement laisser le public de marbre. Surtout que toute cette pléiade de personnages sont plus puants les uns que les autres.
Mais c’était sans compter sur la plus grande force de la série : son écriture magistrale.
Car ce qui est sûr, c’est que vous allez adorer les détester !!!
On va donc suivre cette famille dysfonctionnelle s’étriper pour le contrôle de l’entreprise.
Un personnage résume parfaitement la chose lorsqu’il dit « A quoi ça sert d’avoir une âme de toutes façons ? ».
Car oui, ici, personne n’a de morale, ni de scrupule… Seul le résultat compte et ce que l’on peut en tirer…
C’est simple, SUCCESSION, c’est un peu un GAME OF THRONES se déroulant à notre époque, mais exclusivement dans la famille Lanister (et ça tombe bien, car c’était de loin la famille la plus intéressante de la série).
La série écrite comme un drame Shakespearien et voir les membres de cette famille s’étriper est un vrai délice (enfin moralement, parce que le rapprochement à GOT s’arrête là).
Les dialogues sont savoureux, avec souvent un humour cynique qui est un régal. Les punchlines s’enchainent au rythme assez frénétique de la série.
Il y a une réelle tension qui s’installe au fil des épisodes, aidé par une mise en scène « caméra à l’épaule » qui sonne souvent l’impression d’être témoin des évènements et surtout intensifiée par une musique grandiose. Impossible de ne pas parler de la partition musicale, qui avec sa composition symphonique donne souvent des airs d’opéra à l’œuvre.
Mais, le plus fort, c’est que malgré toute la haine que l’on va porter à chacun des héros au fil des épisodes, ils tellement bien écrits qu’on finit tout de même à s’attacher à eux, et pire avoir de l’empathie pour eux…
Chaque personnage est méprisable mais d’une profondeur assez hallucinante qui fait qu’ils nous passionnent. Comme les liens, souvent malaisants, qui unissent les personnages.
Ça donne un sentiment assez dérangeant de se rendre compte qu’on réussit à s’attacher à des individus aussi antipathiques…
Mais si ça fonctionne aussi bien, c’est surtout grâce au jeu sans faille des acteurs, jusqu’au moindre second rôle… C’est rare de voir un tel niveau d’interprétation sur l’ensemble d’un casting.
Alors, oui, la série demande certainement un certain investissement pour rentrer dedans, mais une fois que c’est fait, ce n’est que du bonheur…
Au final, mon seul regret, c’est que ce diamant brut n’est pas connu le succès mérité, alors, si ces quelques mots vous donne l’envie d’y jeter un œil, j’ai tout gagné…