BELLES DE SCÈNE

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Londres 1661, les théâtres viennent de rouvrir après 18 ans de fermeture.
Alors que les femmes ont interdiction de jouer sur scène, Edward Kyneston est au sommet de sa carrière en interprétant les rôles féminins.
Le jour où le roi décide de changer cette loi, sa vie va être bouleversée…
Avec cette pièce, Jeffrey Hatcher décide d’inviter le théâtre au théâtre. Rien de bien nouveau en soit, mais quand c’est bien fait, c’est toujours un plaisir.
On retrouve donc sur scène un plateau de théâtre, au centre d’une scénographie à l’image des costumes : splendide et qui nous immerge dans ce 17e siècle.
La pièce à un côté burlesque, mais réussit tout de même à garder une certaine profondeur, grâce à l’évolution de son protagoniste.
Car au centre du spectacle, il y a donc ce personnage détestable, misogyne et orgueilleux, interprété brillamment par Vincent Heden. L’écriture et son jeu réussissent l’exploit de rendre son personnage attachant. D’autant plus que le développement de sa relation avec le personnage de Maria est des plus touchant, et offre même certaines scènes empreintes de poésie.
La mise en scène est extrêmement dynamique et enchaine les scénettes, souvent très drôle.
Même si la présence d’un humour « gras », qui prête à sourire au début, est un peu trop présent à mon goût.
Mais, c’est un des rares défauts de cette pièce qui, en plus d’être didactique, nous offre un très agréable moment de théâtre qui rend hommage à son art.