BILAN FESTIVAL OFF 2025

Le OFF 2025 baisse le rideau
Voilà, c’est déjà la fin de ce fabuleux Festival et donc le moment du bilan.
Je voulais commencer par remercier tous ceux qui me suivent. Cette année a vraiment eu l’effet d’un tremplin, avec plus de 20 000 critiques lues sur le site. J’écris pour partager ma passion et aider les festivaliers à choisir des spectacles, et voir que de plus en plus de gens viennent consulter mes avis, avoir leurs retours, ainsi que ceux des artistes, ça motive énormément à continuer.
Cette édition aura été assez folle : 52 spectacles vus sur plus de 1700 proposés, dont seulement 4 réelles déceptions (dont j’ai choisi de ne pas parler sur le site). J’ai vraiment eu la sensation que les spectateurs étaient présents en masse, avec de nombreuses salles combles. Il faudra attendre les chiffres officiels, mais j’ai le sentiment que c’était une très grosse année pour le OFF. Ça fait chaud au cœur de voir un public si nombreux, surtout quand on compare avec le monde du cinéma, où la situation est bien plus morose… comme en témoigne la fermeture, la semaine dernière, de trois salles dans ma ville…
Mais ce que je retiendrai avant tout, ce sont mes deux immenses coups de cœur :
MADE IN FRANCE, pour son écriture à la fois engagée et d’une drôlerie mordante, et sa mise en scène de haut vol.
MARIUS, qui a réussi à me faire éclater de rire et verser des larmes, alors que je connais le film de Pagnol par cœur.
Ça aura aussi été le plaisir de faire découvrir mon coup de cœur 2024 à des amis :
ARIANNE, UN PAS AVANT LA CHUTE, un spectacle hybride qui aura fait salle comble tou le festival : succès mille fois mérité.
De l’émotion et des larmes, j’en ai eu en pagaille cette saison :
TOUT CONTRE LA TERRE, pour son histoire d’amour et son hommage vibrant aux agriculteurs.
EMMA PICARD, avec une Marie Moriette magistrale, qui m’a touché en plein cœur.
LE DESTIN SE MOQUE DES CHOIX, et son dernier acte ravageur.
UN SOUPÇON D’AMITIÉ, pour son histoire poignante et une Ariane Brousse bouleversante.
LE CHANT DES LIONS, une fresque historique qui m’a littéralement donné la chair de poule.
Et puis il y a eu ces spectacles hors normes, qui m’ont laissé des images gravées à jamais :
FACE AUX MURS, sans doute le spectacle de cirque le plus impressionnant que j’aie vu, où les prouesses des acrobates n’ont d’égal que le travail magistral sur les lumières.
HAPPY APOCALYPSE, une proposition qui divisera peut-être, mais dont la scénographie sidérante pulvérise les frontières entre le IN et le OFF.
Comme on dit souvent : « Quand on n’a pas les moyens, on a les idées », et le OFF l’a une nouvelle fois prouvé avec une ingéniosité débordante :
MADE IN FRANCE, que je citais déjà plus haut, avec sa batterie au cœur d’une mise en scène dynamique et ce décor en constante évolution.
CLÉOPÂTRE, mis en scène par Éric Bouvron, qui nous embarque sans décor dans une chorégraphie tourbillonnante et inventive.
DEMAIN TOUT LE MONDE AURA OUBLIÉ, qui enchaîne les idées à un rythme effréné.
LE CHANT DES LIONS, et son immense travail sur le son avec ces bruitages créés en live par Mehdi Bourayou.
KÉVIN, et sa conférence théâtralisée participative.
Ce OFF 2025, c’est aussi la découverte d’une troupe fabuleuse, le Collectif l’Émeute, qui a réussi la prouesse de me faire redécouvrir deux classiques : LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD et L’ILLUSION COMIQUE. Avec un immense respect du texte, ils arrivent à moderniser ces œuvres grâce à leur mise en scène inventive et à l’énergie incroyable des comédiens.
Et puis, bien sûr, tous ces immenses comédiens. Je ne pourrai pas tous les citer, mais comment oublier :
Julie Cavana, et sa palette de jeu folle dans TRÉSOR NATIONAL.
Marie Moriette, qui m’a transpercé le cœur dans son seule-en-scène EMMA PICARD.
Ariane Brousse, et l’intensité bouleversante de son jeu dans UN SOUPÇON D’AMITIÉ.
Pamela Ravassard, aussi magnétique que la poésie de sa mise en scène de ZOOM.
Maud Forget, bouleversante d’intériorité contenue dans la peau de la jeune accusée dans LE PROCÈS D’UNE VIE
Côté comédiens :
Romain Lagarde, qui réussit presque à faire oublier Raimu dans MARIUS.
Teddy Melis, et la subtilité qu’il apporte à Panisse dans la même pièce.
Michaël Hirsch, et ce lien si fort qu’il tisse avec son public.
Grégory Nardella avec son jeu intense mêlant grotesque et tension dans une scène hilarante de NOTRE JEUNESSE
Mais celui que je retiendrai plus que tout, c’est Axel Granberger, pour son interprétation hallucinante de ROBERTO ZUCCO, dans une pièce aussi viscérale que dérangeante.
Bref, clairement l’une de mes plus belles saisons de ce fabuleux Festival, qui aura été une nouvelle fois un tourbillon d’émotions.


