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ROBERTO ZUCCO

ROBERTO ZUCCO

❤️❤️❤️❤️💛

Une expérience immersive, viscérale, inoubliable...

Théâtre du Girasole - 22h30

Dès l’entrée dans la salle, on comprend que quelque chose d’inhabituel va se passer. Des vigiles nous invitent à monter sur le plateau, au milieu d’un concert déjà lancé. La musique vibre, l’ambiance est électrique. Une jeune fille nous rejoint, se met à danser parmi nous. Elle croise le regard d’un jeune homme, ils s’approchent, dansent ensemble, s’apprivoisent… Puis, brutalement, les lumières s’éteignent. Les spectateurs sont chassés du plateau. Le jeune homme vient de s’évader de prison après avoir tué son père. Son nom : ROBERTO ZUCCO.

S’ensuit une cavale saisissante, entre violence brute et poésie troublante. Le décor est nu, épuré jusqu’à l’os : toute l’attention se porte sur le jeu des huit comédiens, appuyé par un somptueux travail de lumières. Des clairs-obscurs glacés sculptent l’espace, tissent une atmosphère lourde, presque suffocante. La musique live, omniprésente, ajoute à cette tension continue et immerge le spectateur dans un tourbillon sensoriel.

Les comédiens, dont l’intensité du jeu prend au tripes, investissent chaque recoin de la salle, jusqu’aux gradins. Impossible d’échapper à leur énergie, à cette sensation d’être pris en otage par un psychopathe aussi inquiétant que fascinant.

Il y a quelque chose de Roméo et Juliette dans la relation qui naît entre Zucco et la jeune « gamine », elle aussi en quête de liberté, enfermée dans la protection étouffante de son frère et de sa sœur. Leur jeu de séduction, intense et ambigu, se déroule sous nos yeux, troublant et magnétique.

Et c’est là que le malaise s’installe. On s’attache à ce personnage insaisissable, à la fois ange et démon. Son parcours nous choque : les victimes s’enchaînent. En fond de scène, des vêtements suspendus s’accumulent, témoins muets de ses crimes. Pourtant, à chaque fois qu’il parle, qu’il bouge, qu’il respire… on reste hypnotisés.

Il faut dire qu’Axel Granberger livre une performance tout simplement exceptionnelle. Viscéral, torturé, il impose un charisme fou. On le voit grimper jusqu’au plafond, tel un Quasimodo moderne, hurlant sa soif de liberté. Il occupe l’espace avec une telle intensité qu’il semble dévorer la salle. Les spectateurs sont interpellés, pris à partie : on ne peut ni fuir ni détourner le regard.

Oui, la proposition est radicale. Elle divisera. Mais pour ma part, j’ai vécu une expérience théâtrale d’une rare intensité, un véritable uppercut sensoriel qui marquera mon OFF au fer rouge…

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