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CHIEN 51

❤️❤️💛

Le mordant de Cujo, mais l’intelligence de Rantanplan…

CHIEN 51

Avec CHIEN 51, Cédric Jimenez quitte le polar réaliste pour s’aventurer sur le terrain de la dystopie futuriste. Le réalisateur nous invite dans un Paris fragmenté en zones, rongé par la violence et régi par l’intelligence artificielle. L’ambition est évidente, et visuellement, l’entreprise force le respect.

Dès les premières minutes, le film impose une atmosphère dense et crédible. Jimenez démontre une nouvelle fois son sens du rythme et du cadrage : les scènes d’action sont nerveuses, parfaitement chorégraphiées et d’une efficacité redoutable. L’univers visuel, entre violence urbaine et hyper-technologie, séduit par sa cohérence et sa richesse esthétique. Sur la forme, CHIEN 51 est une vraie réussite.

Mais une fois passée la fascination initiale, le récit dévoile vite ses failles. L’adaptation du roman de Laurent Gaudé se réduit à une enquête policière convenue, engluée dans les clichés du genre. Les rebondissements sont téléphonés, et la portée politique ou philosophique du propos reste en surface. Pire, son twist final déconcertant va même à l’encontre du propos du film…
Jimenez, qui n’avait pas hésité à prendre des libertés d’écriture avec BAC NORD ou NOVEMBRE, aurait peut-être gagné à s’émanciper davantage du matériau d’origine.

Le casting XXL promettait beaucoup, mais le résultat déçoit. Gilles Lellouche et Adèle Exarchopoulos peinent à donner chair à des personnages sous-écrits. Leur duo, censé incarner la tension émotionnelle du film, ne fonctionne pas. L’alchimie paraît forcée, leur relation sonne étrangement faux et laisse même place à un certain malaise par moments.
Autour d’eux, Romain Duris, Louis Garrel, Valeria Bruni Tedeschi et Artus font de la figuration de luxe, dans des rôles à peine esquissés.

Au final, CHIEN 51 s’impose comme un spectacle visuel percutant mais narrativement bancal. Jimenez sait filmer la tension, le chaos, la vitesse, mais le tout manque cruellement de profondeur.
Comme MISSION IMPOSSIBLE 8 et F1, sortis cet été, le film impressionne visuellement mais le temps semble long entre deux scènes d’action.
Heureusement, contrairement aux deux autres, sa courte durée empêche l’ennui total.

On en ressort avec quelques images marquantes, l’impression d’avoir vu un bel objet de cinéma… mais aussi le goût amer d’un film qui aurait pu être grand, et se contente d’être spectaculaire.

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