506 résultats trouvés avec une recherche vide
- Critique de MISANTHROPE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film MISANTHROPE . MISANTHROPE ❤️❤️❤️❤️ Le film rentre directement dans le vif du sujet en s’ouvrant sur une tuerie de masse glaçante. On a affaire à un polar noir, un thriller psychologique sombre dans la droite lignée d’un SILENCE DES AGNEAUX. Après m’avoir ravi avec son excellent LES NOUVEAUX SAUVAGES, Damian Szifron confirme son talent de metteur en scène et au soin qu’il apporte à l’écriture de ses personnages pour nous offrir un miroir sur notre société. Il arrive à proposer des moments de tension d’une efficacité redoutable tout en installant une atmosphère pesante. Mais bien plus qu’une chasse à l’homme, c’est bien tout le sous texte du film, qui met le doigt sur les dérives du monde occidental, qui est au centre du film. Le film est aidé par un duo impérial interprété par Shailene Woodley et Ben Mendelsohn. Leur relation élève-mentor est remarquablement écrite en mettant en avant leurs failles plutôt que d’en faire des supers flics. Malheureusement, même si j’ai trouvé le film remarquablement écrit et subtil dans son propos, ce n’est pas le cas de son dernier acte qui, même si on peut y voir une métaphore, a eu tendance à sérieusement faire retomber le soufflé en ce qui me concerne... Il n’en reste pas moins un polar qui sort largement du lot et qui mérite d’être vu, ne serait-ce que pour l’intelligence de son écriture et son duo d’acteur. Partager
- Critique de LE SUCCESSEUR – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film LE SUCCESSEUR . LE SUCCESSEUR ❤️❤️❤️❤️ Mais quel choc !!! Le film m’a roulé dessus, j’en suis ressorti KO et c’est clairement un IMMENSE coup de cœur de ce début d’année. Le plus frustrant, c’est que je vais essayer d’en dire un minimum pour vous laisser découvrir ce petit bijou… Pour faire court, Ellias, nouveau directeur d’une maison de haute couture française, apprend la mort de son père et va au Québec régler la succession. Un père avec lequel il a coupé les ponts il y a vingt ans et dont, à l’image du spectateur, il va découvrir sa vie là-bas, son entourage et le terrible héritage qu’il lui laisse… Xavier Legrand, après son excellent JUSQU’À LA GARDE, montre une nouvelle fois à quel point il maitrise la tension. Le film s’ouvre sur la spirale d’un défilé de mode, une spirale dans laquelle sera entrainé le protagoniste. Son film tisse ici diaboliquement sa toile avec une efficacité redoutable. Il n’épargne jamais le spectateur, ni son héros et l’électrochoc est d’autant plus puissant. La violence phycologique est implacable et vient attraper le spectateur aux tripes, sans jamais relâcher son étreinte. Marc-André Gondrin est grandiose et porte littéralement le film sur ses épaules en proposant des scènes d’émotions qui ravagent le spectateur. Le film est aidé par une très bonne mise en scène, faisant la part belle au hors champs et quelques très bonnes idées, comme les sublimes ellipses temporelles… Xavier Legrand nous offre un drame terrifiant et extrêmement maitrisé. En deux films le réalisateur n’a cessé de m’impressionner et il je suis déjà impatient de découvrir son prochain long métrage. J’aurai tellement de choses à dire, mais je préfère m’arrêter là et vous inciter à foncer le découvrir en salle, en vous ayant prévenu que vous risquez de vous prendre un uppercut qui laissera des traces… Partager
- Critique de UNE SÉPARATION – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film UNE SÉPARATION . UNE SÉPARATION ❤️❤️❤️❤️💛 Voici le film qui m’a fait découvrir le cinéma Iranien, qui me surprend de plus en plus, mais surtout un immense réalisateur Asghar Farhadi. Il fait partie de ces artistes, dont le simple nom sur une affiche suffit à me faire déplacer dans une salle obscure. Comme souvent dans ses films on retrouve des thèmes qui lui sont chers, la famille, les non-dits, le respect des anciens, les classes sociales, le mensonge, le poids de la religion, mais aussi un état des lieux de la société Iranienne. Ce que j’apprécie chez lui, c’est qu’il apporte toujours un soin particulier à l’écriture de ses personnages et l’écriture des dialogues. Lorsque son couple est sur le point de se séparer, Nager engage une aide-soignante pour s’occuper de son père malade. Un incident se produit et va entrainer les deux couples dans une spirale infernale. Le spectateur va voir ces deux couples s’affronter, se déchirer, et essayera de démêler le vrai du faux. L’écriture est magistrale et rebattra régulièrement les cartes. Car une des forces du film est de réussir constamment à nous faire douter et notre avis changera continuellement sur les protagonistes… Farhadi a clairement un don pour ce qui est de traiter de la psychologie de ses personnages. Il n’est jamais manichéen et ne les juge jamais, en essayant au contraire de nous faire comprendre leurs actes. Ce qui fait que même si on est parfois choqués par leurs décisions, on a finalement énormément d’attachement et de compassion pour ces quatre protagonistes. D’autant plus que c’est un directeur d’acteur hors normes. Chacun est au diapason, jusqu’au moindre second rôle : que ce soit les deux gamines ou même le grand père qui sans un mot de tout le film réussit à nous arracher des émotions. Sans aucun pathos, ni surjeu, les acteurs arrivent à nous nouer le bide tellement ils se retrouvent dans des situations qui semblent inextricables. Le film est très bavard, mais chaque dialogue, chaque scène a sa place et approfondit un peu plus le propos, jusqu’au moindre silence ou regard qui en disent tellement long. Difficile de rester de marbre devant ce drame intense, où on se sent aussi impuissant que les gamines, jusqu’à un plan final grandiose, aussi puissant qu’ingénieux, qui laisse le spectateur abasourdi. Partager
- Critique de MARS EXPRESS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film MARS EXPRESS . MARS EXPRESS ❤️❤️❤️❤️💛 Voici ce qui sera incontestablement une de mes plus belles surprises de 2023. Le genre de film dont tu entends parler au dernier moment et qui pourtant laissera une marque indélébile dans ta cinéphilie. Car même s’il ne rencontrera clairement pas le succès qu’il mérite, je n’ai aucun doute sur le fait que l’avenir en fera immanquablement une œuvre culte… Donc, on a affaire à un animé de science-fiction français… Je vous le concède, sur le papier ça peut faire peur, et pourtant, dans les deux domaines, le film frôle la perfection. Alors, oui, il n’a pas le budget d’une grosse production, et même si le film a dû faire des compromis, que ce soit sur sa durée (1h20) ou une animation un poil saccadée, le moindre euro a été rentabilisé. Visuellement, l’univers proposé est extrêmement généreux, avec une direction artistique qui laisse admiratif. Il y a un énorme travail sur les décors ou sur la variété des robots qu’il propose. On est captivé par toutes les idées visuelles ou les différentes technologies, sans jamais tomber dans la sur-explication et pourtant tout semble limpide pour le spectateur qui est immergé dans un univers à la fois cohérent et passionnant à découvrir. De même, il y a peu de scène d’action, mais elles sont maitrisées de main de maître et offrent quelques moments de bravoure impressionnants. Et le tout est accompagné par une superbe partition musicale et sonore qui parfait l’ensemble. Mais, même si l’expérience visuelle est de grande envergure, le film brille surtout par son écriture… Pourtant, avec un univers cyberpunk où l’humanité cohabite avec des androïdes, on aurait facilement pu tomber dans le classique « Les robots sont-ils doués d’humanité », sauf qu’ici c’est un fait établi d’entrée de jeu et le propos du film va bien plus loin… mais je ne rentrerai pas dans les détails, vous invitant plutôt à découvrir ce petit bijou de S-F… Alors oui, c’est extrêmement référencé (on pense à Blade Runner, Ghost in the shell, Terminator, Robocop…), mais ça ne tombe jamais dans le fan-service ou le plagia, et surtout le film réussit à avoir sa propre identité. Mais surtout, il ne prend pas ses spectateurs pour des débiles, il malgré une intrigue dense, ça ne part pas dans de longues explications, et pourtant on n’est jamais perdu, que ce soit sur la compréhension de l’univers ou du développement des personnages. Le film a conscience de sa faible durée et va continuellement à l’essentiel, avec un rythme exemplaire. Il se paye même le luxe de réussir à être parfois touchant ou très drôle. Bref, voici une petite pépite, mature et intelligente qui aura pour rare défaut que j’en aurait voulu tellement plus, tellement l’univers proposé m’aura fasciné… Partager
- Plongée dans l’enfer du direct.
Découvrez notre critique détaillée du film 5 SEPTEMBRE . 5 SEPTEMBRE ❤️❤️❤️💛 Plongée dans l’enfer du direct. Avec son film, Tim Fehlbaum nous replonge dans l’effroyable journée du 5 septembre 1972, où la délégation israélienne a été prise en otage lors des jeux olympiques de Munich. Passer après Spielberg et son MUNICH n’était pas une tâche aisée, mais ce film fait le pari audacieux d’adopter un point de vue radical : celui des journalistes sportifs qui, bien malgré eux, se sont retrouvés à filmer en direct le premier acte terroriste retransmis à la télévision, suivi par près d’un milliard de spectateurs. Ce choix narratif est la véritable force du film. Il plonge le spectateur au cœur de la salle de rédaction d’une chaîne de télévision, là où se décide en temps réel ce qui doit être montré ou non. Sans jamais mettre directement en scène la prise d’otages, le film nous place au même niveau que ces journalistes, confrontés à des dilemmes moraux : où s’arrête le devoir d’informer ? Jusqu’où peut-on aller sans basculer dans le voyeurisme ? Loin d’un simple récit historique, le film est un véritable thriller suffocant. Même si l’issue de l’histoire est connue, la tension est omniprésente, amplifiée par une mise en scène nerveuse qui donne l’impression d’un documentaire en temps réel. La caméra épouse l’urgence de la situation, les plans serrés accentuent la sensation d’étouffement et les dialogues, qui débordent souvent de termes techniques, restent toujours accessibles. L’immersion est totale. L’aspect artisanal de la production télévisuelle de l’époque est aussi l’un des éléments fascinants du film. On suit cette équipe de journalistes jonglant avec des défis techniques, improvisant sans cesse pour assurer la meilleure couverture possible, tout en commettant des erreurs qui finiront par les dépasser. Malgré leur volonté de rester en retrait, ils deviennent peu à peu des acteurs involontaires de la tragédie. Mais le film ne se contente pas de nous faire revivre cette terrible journée tragique. Il porte aussi un regard sur notre monde actuel et ces chaînes d’information en continu qui cherchent constamment le scoop pour faire de plus en plus d’audience. On est assez stupéfait de voir que, malgré toutes les défaillances de cette journée de direct, on ne semble pas avoir appris de nos erreurs, tant les choses semblent se répéter… Partager
- Charlotte Le Bon en route vers son César ?
Découvrez notre critique détaillée du film NIKI . NIKI ❤️❤️❤️💛 Charlotte Le Bon en route vers son César ? Le biopic n’est pas un genre cinématographique que j’affectionne particulièrement. Au-delà de l’aspect didactique, ce sont souvent des films « Wikipedia » qui se contentent de dérouler un cours magistral, avec une tendance fréquente à glorifier le personnage... Mais NIKI ne fait pas partie de cette catégorie. Il est vrai que je connaissais assez peu Niki de Saint Phalle, et j’ai donc découvert sa vie sur grand écran. Le film se concentre exclusivement sur sa jeunesse, avant qu’elle n’explose aux yeux du grand public. Le choix radical de ne jamais montrer les œuvres de l’artiste, imposé par des problèmes de droits, s’avère finalement extrêmement judicieux. Il permet au film de se consacrer à l’acte de création et, surtout, à son personnage. Et c’est là que le plus grand atout du film entre en jeu : Charlotte Le Bon. Elle est solaire, omniprésente à l’écran, et elle imprègne la pellicule. Elle livre une prestation aussi complexe que la personnalité de son personnage, qui lutte constamment contre ses pulsions et ses traumatismes, pour mieux s’émanciper et libérer son art. Charlotte Le Bon déploie une palette d’émotions impressionnante, alliant vulnérabilité et force, avec des ruptures de rythme saisissantes. J’ai été littéralement hypnotisé par son interprétation. Mais le film ne s’appuie pas uniquement sur son actrice principale et n’oublie jamais de faire du cinéma. Il y a un vrai travail sur le cadrage, avec notamment des split-screens judicieux qui racontent toujours quelque chose à travers l’image. Le film exploite également beaucoup le hors-champ, que ce soit pour les œuvres de l’artiste ou pour son traumatisme. Au final, plus qu’une simple découverte de la vie d’une artiste, j’ai vécu un vrai bon moment de cinéma. Un film qui pourrait bien propulser Charlotte Le Bon aux Césars… Partager
- Clint Eastwood : un homme en colère
Découvrez notre critique détaillée du film JURÉ N°2 . JURÉ N°2 ❤️❤️❤️ Clint Eastwood : un homme en colère Voici donc le nouveau, et potentiellement dernier film de Clint Eastwood. J’ai été extrêmement surpris de voir Warner décider de le sacrifier en ne le sortant que sur une cinquantaine d’écrans aux États-Unis. Un manque de respect inouï pour un cinéaste qui a tant apporté au cinéma et dont ce film est peut-être le chant d’adieu, pour cette légende du 7e art. Forcément, voir ce film expédié aux oubliettes pouvait faire douter de sa qualité. Mais même si ce n’est pas sa meilleure réalisation, il est loin d’être mauvais et aurait mérité de rencontrer le public en salle… Le film brille déjà par son pitch surprenant : un homme se retrouve juré dans un procès pour meurtre et découvre rapidement qu’il est probablement à l’origine de ce crime… Clint Eastwood aime traiter de personnages confrontés à des choix cornéliens, et il le prouve une nouvelle fois ici. Comme souvent, il en profite pour dresser un portrait des États-Unis, mettant le doigt sur les failles d’un système judiciaire qui, comme le dit l’un de ses personnages, « Ce n’est peut-être pas le meilleur, mais c’est le nôtre ». Même si cela commence comme un film de procès assez classique, le sujet réel est le dilemme moral dans lequel se retrouve le protagoniste, qui doit choisir entre condamner l’accusé pour se protéger, l’innocenter au risque que l’enquête soit relancée, ou bien se livrer à la justice. Il livre ainsi un thriller moral où la tension repose non pas sur l’enquête ou les preuves, mais sur le fardeau de la conscience du protagoniste. Le film consacre une grande partie aux délibérations du jury, citant ouvertement le chef-d’œuvre 12 HOMMES EN COLÈRE, mais heureusement, Clint Eastwood est assez malin pour éviter de sombrer dans le remake. En termes de mise en scène, le réalisateur n’a plus rien à prouver et se montre parfois en mode automatique. Au final, l’ensemble paraît assez classique, même si le montage judicieux donne par moments l’impression aux spectateurs de suivre plutôt le procès de notre juré n°2 que celui de l’accusé. De même, le scénario manque un peu de surprises, mais Clint Eastwood montre une fois de plus qu’il sait raconter une histoire, et il parvient finalement à capter notre attention. Il utilise parfaitement les rôles secondaires pour impliquer les spectateurs dans sa réflexion et apporter de la profondeur à son sujet. Il faut dire que le film est servi par un casting des plus convaincants, avec même quelques guest-stars dans des rôles secondaires. Et donc, si ce devait être son dernier film, cela ne serait peut-être pas un des plus marquants de sa carrière, mais ça n'en reste pas moins un thriller de bonne facture. Les spectateurs retiendront surtout ce dernier plan du cinéaste, à la fois simple et d’une puissance étourdissante, qui restera sans doute en mémoire. Partager
- Critique de THE CHEF – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film THE CHEF . THE CHEF ❤️❤️❤️❤️ Premier coup de cœur de l’année avec ce film Britannique aussi surprenant que mémorable. Après les grosses déceptions qu’ont été les adaptations de EN ATTENDANT BOJENGLES et ADIEU MONSIEUR HAFFMANN et deux bons films de grands réalisateurs, mais un poil en dessous de ce à quoi ils m’avaient habitué : LICORICE PIZZA et NIGHTMARE ALLEY (que je vous invite tout de même vivement à découvrir), voici ma première baffe de l’année. THE CHEF brille bien sûr par sa forme : un plan séquence admirablement maitrisé. Mais attention, je ne parle pas d’un plan séquence où les cuts sont camouflés comme dans 1917 (ce qui ne retire en rien que ce dernier soit un chef d’œuvre, et vu l’ampleur du projet, il ne pouvait en être autrement). On a affaire ici à un VRAI plan séquence, comme dans le thriller allemand VICTORIA (Vous n’avez pas vu VICTORIA ? Foncez découvrir cette petite pépite !!!). Le film a été fait d’une traite : deux jours de tournages avec et seulement quatre captations pour nous offrir quelque chose d’aussi rare que délicieux. Une vraie prouesse technique, qui a du demandé une préparation dantesque et où tout doit être millimétré et rien ne dois être laissé au hasard. D’autant plus que le plan séquence, n’est là pas juste pour dire « Tu as vu comment je suis doué ? », mais apporte vraiment quelque chose au film. On y suit une soirée dans un restaurant huppé, et en faisant virevolter sa caméra entre les différents protagonistes de l’histoire met le spectateur en immersion totale dans les coulisses d’un restaurant. Et surtout, ça apporte une tension folle, lui donnant souvent des airs de thriller. Car oui, la soirée que notre chef et son équipe vont vivre est assez cauchemardesque. Alors oui, peut-être trop même pour être totalement crédible, mais comme le fait que les plats présentés n’ont pas forcément l’air sortis d’un établissement de ce standing, en tant que spectateur, on s’en fiche car le spectacle proposé est lui un vrai régal. Mais, le succès du film ne serait pas total sans la prestation globale du casting assez folle. Car oui, quand tu t’engages dans un plan séquence de cette dimension, la moindre erreur peu plomber l’œuvre. Mais les acteurs sont vraiment au diapason et d’une justesse remarquable, tout en livrant une débauche d’énergie et quelques moments d’une grande intensité dramatique. Et même si notre Chef est interprété par un Stephen Graham impressionnant, celle qui à mon sens crève l’écran est son adjointe, jouée par une Vinette Robinson qui nous livre surement les passages les plus marquants de cette expérience. Car oui, THE CHEF, c’est vraiment une expérience cinématographique rare, qui perdra énormément de sa saveur sur une TV, comme tout film immersif. On en ressort vidé, comme si nous même avions participé à cette soirée un peu folle. Et quand tu penses que le Britannique Philip Barantini nous livre ici son premier film, ça laisse assez admiratif et curieux de voir ses prochaines réalisations. Partager
- Critique de ALABAMA MONROE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film ALABAMA MONROE . ALABAMA MONROE ❤️❤️❤️❤️❤️ D'un côté Didier, romantique athée, leader d'un groupe de Bluegrass et vouant une admiration pour les États-Unis. De l'autre, Élise, chanteuse de Country et tatoueuse ouverte à la spiritualité. Leur union fusionnelle, rythmée par la musique, donnera naissance à Maybelle. Un bonheur qui sera foudroyé quand la maladie touchera leur enfant... Alors, oui, que les choses soient claires, même si le film vous offrira un très grand moment de cinéma, ça ne sera pas une partie de rigolade... Le film prend le choix judicieux d'une temporalité éclatée et enchaîne les allers-retours dans le temps. C'est même une des forces du film, car ça permet d'alterner des moments tragiques et éprouvant à d'autres imprégnés de joie, d'amour et d'un humour contagieux. On navigue constamment entre un feel-good movie entraînant et une tragédie déchirante. Ces ruptures de ton permettent de donner un peu de répit au spectateur tout en approfondissant la relation entre ce couple qui se livre un amour passionnel. Car oui, l'expérience sera éprouvante et à moins de ne pas avoir de cœur, il risque d'être malmené par le visionnage. La musique a une place prédominante dans le film, jusqu’à en devenir un personnage à part entière. Elle sera le lien entre nos deux héros. D'autant plus que la participation musicale est grandiose. On retiendra les scènes de concert où les paroles des chansons souligneront parfaitement les émotions des personnages. Certains morceaux restent immanquablement gravés en mémoire et sont d'autant plus marquants qu'ils sont sublimés par une photographie magnifique. L’interprétation du couple est remarquable et est pour beaucoup dans la réussite du film. L'alchimie entre eux est totale et décuple les émotions ressenties par le spectateur. Il y a un réalisme pesant, intensifié par la justesse et l’intensité du jeu des acteurs, dans leur descente aux enfers. On assiste à des scènes intimes qui montrent l’amour et la passion nourrissant leur couple. Leurs convictions opposées vous amèneront à réfléchir sur les bienfaits de la science ou de la religion, sans pour autant prendre parti. Un film choc qui prend aux tripes, jusqu'à son final sublimissime qui, comme le reste du film, vous laissera avec un mélange de déchirement et de poésie… Partager
- Critique de TOP FILMS 2023 – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film TOP FILMS 2023 . TOP FILMS 2023 C’est l’heure du bilan, et forcément après une année 2022 complètement folle (aidée par tous les films reportés pendant le COVID), 2023 aura été un peu moins dingue, mais aura tout de même proposé pas mal de belles surprises. Donc, voici mon traditionnel top de l’année. Et comme d’habitude plus qu’un top des meilleurs films (qui serait très grandement subjectif), voici les dix films qui m’auront le plus marqué cette année, ceux qui auront indéniablement laissé une trace ou venu chercher une émotion en moi… et avec plus de 80 films vus cette année, ça aura été un casse-tête de n’en retenir que dix… Et avant d’annoncer mes dix coups de cœurs, je vais tout de même parler de trois outsiders qui auraient pu en faire partie et dont je n’avais pas donné mon avis cette année (par manque de temps ou bien pour les avoir vus longtemps après leurs sorties cinéma) SUZUME Avec son nouvel animé, Makato Shinkai, à qui l’on doit le chef d’œuvre YOUR NAME, tape une nouvel fois très fort. La beauté des images n’a d’égal que l’originalité du scénario. C’est un véritable régal, aussi bien pour les yeux que pour les oreilles, avec une musique grandiose. C’est spectaculaire, familial, hyper rythmé, drôle, touchant… Bref du grand art !!! L’AMOUR ET LES FORETS Efira, encore et toujours… Elle enchaine les prestations éblouissantes avec une facilité déconcertante. Un film coup de poing sur les relations toxiques, prenant des airs de thriller oppressant. Un film aussi glaçant que nécessaire, sur un fléau de notre société, car on connait tous de près ou de loin une femme qui vie sous l’emprise de son conjoint… LE RETOUR DES HIRONDELLES Un film âpre et sans fioritures qui dénonce la misère des campagnes en Chine. Très peu de dialogues, et pourtant les deux personnages sont vraiment attachants et il se dégage énormément d'émotions et une vraie poésie, juste par leurs gestes et leurs regards. C'est admirablement filmé et tu ressens à chaque plan la dureté de leur vie et la fatalité de leur destin. C'est jamais larmoyant et pourtant, ça vient te broyer le cœur... 10 – LE RÈGNE ANIMAL Très belle surprise du cinéma français qui prouve que quand il s’en donne les moyens, il est capable d’aller titiller Hollywood sur son terrain de chasse. Du cinéma de genre ambitieux et intelligent, qui impressionne, autant par sa gestion des effets spéciaux que par la profondeur de ses personnages et leurs interprétations. 9 – JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES Le film lève le voile sur un métier méconnu : la justice restaurative. Et ça le fait avec beaucoup d’humanité et surtout énormément de justesse, grâce à des dialogues millimétrés et surtout une direction d’acteur admirable. 8 – OPPENHEIMER Frôler le milliard avec un biopic de 3h, pour moitié un noir et blanc… ça semble être une bonne blague, sauf que Nolan montre une nouvelle fois à quel point il est devenu un des plus grands cinéastes au monde. Il nous livre même peut-être son film le plus maitrisé, avec un souci du détail hallucinant et toujours sa même obsession, qui survole sa filmographie : le temps. Et puis, il offre à Downey Jr. un laisser-passer pour les oscars en le délivrant enfin de son armure d’Iron-Man… Après même, si j’ai été bluffé, ce n’est pas mon Nolan préféré et je dois tout de même avouer que les 3h, je les ai tout de même senti passer, mais ça n’en reste pas moins un très grand film. 7 - SPIDER-MAN : ACROSS THE SPIDER-VERSE Là où les films de super héros enchainent dernièrement les purges (bon, ok, les GARDIENS 3 sortaient du lot et offrait une superbe porte de sortie à sa bande de bras cassés), cet animé réexplique les bases du blockbuster : en mettre plein les yeux sans se moquer des spectateurs. Et même si le premier tiers traine un peu la patte, c’est visuellement dingue et propose une débauche d’énergie et d’idées tout en expliquant aux grands studios comment on traite un multivers… 6 – ANATOMIE D’UNE CHUTE Plus les mois passent, plus je remarque à quel point ce film m’a marqué. Par son histoire qui joue continuellement avec la zone grise, par la qualité de ses acteurs (même le chien est bluffant), par sa façon de ne pas simplement filmer un procès, mais d’en faire du cinéma avec de très bonnes idées de mise en scène, par ces scènes chocs, comme celle de l’engueulade… 5 – MARS EXPRESS La surprise de l’année que je n’avais pas vu venir. De l’animation de science-fiction française, ça peut faire peur, et pourtant quel bonheur ce film !!! Les idées s’enchainent, avec un univers extrêmement généreux mais surtout une histoire passionnante. Ça référence pas mal de classiques du genre, mais sans fan service débile et au contraire une véritable profondeur dans ce que ça raconte. Le film a pour rare défaut d’être un peu court, tellement on en voudrait plus. 4 – SIMPLE COMME SYLVAIN Immense coup de cœur venu tout droit du Québec. Ça ressemble à une comédie romantique, mais c’est bien plus que ça. Le film joue avec les codes et les clichés du genre et les envoie valser pour disséquer l’amour et le désir de l’autre. Que ce soit par l’écriture de ses personnages, ses dialogues ou la maitrise de ses plans, le film a réussi à venir me toucher, jusqu’à m’offrir une des scènes finales les plus marquantes de l’année. 3 – THE FABELMANS Un véritable cadeau pour tout passionné de cinéma ou de cet immense metteur en scène. C’est une véritable déclaration d’amour à l’artisanat du cinéma, mais surtout à ses parents et la façon dont ils ont forgé son art qu’il maitrise à merveille. Et rien que par son plan final, il résume tout : Spielberg est un génie. 2 – LIMBO Une expérience sensorielle qui rappelle que certains films doivent absolument être vus en salle pour prendre toute leur ampleur. Et ce film fait clairement partie de cette catégorie. L’ambiance installée est saisissante. Ce polar Hongkongais pousse les curseurs à fond. C’est poisseux, ça dégouline et fait souvent penser à SEVEN. Et pourtant, malgré le côté glauque du film, c’est tellement beau, avec un travail sur le noir et blanc hallucinant. Le film m’a fait vivre une séance inoubliable qui me fait lui pardonner certains raccourcis scénaristiques. 1 – BABYLON Il y a des films que tu vois une fois et qui semblent s’être gravés au plus profond de toi, et BABYLON ça aura été le cas pour moi. J’ai l’impression que je pourrais vous citer chaque scène tellement elles m’ont marqué. C’est une orgie cinématographique. C’est déjanté, drôle (avec notamment une scène de tournage de film hilarante), provocateur, surprenant, profond et surtout quel hommage au cinéma !!! Ça va à 200 à l’heure, c’est d’une maitrise de mise en scène et surtout de montage complètement dingue. Et puis comme souvent avec Chazelle, la place de la musique est primordiale, avec ici une BO extrêmement marquante. BABYLON ça aura été un show complètement démesuré et une baffe monumentale devant le plaisir que j’ai ressenti pendant ces trois heures… Partager
- Le meilleur twist que Shyamalan pourrait nous offrir : réussir à refaire un bon film…
Découvrez notre critique détaillée du film TRAP . TRAP ❤️ Le meilleur twist que Shyamalan pourrait nous offrir : réussir à refaire un bon film… Mais quel enfer, ce film ! Décidément, plus les années passent, plus il devient évident que Sixième Sens et Incassable étaient des coups de chance. Depuis, Shyamalan n’a cessé d’enchaîner, au mieux, des films moyens et, bien souvent, des purges comme PHÉNOMÈNES, LE DERNIER MAÎTRE DE L'AIR, AFTER EARTH, OLD, ou bien celui qui nous intéresse aujourd’hui : TRAP… Rien ne va dans ce film. Il est censé raconter la chute d’un psychopathe piégé par la police, mais c’est le spectateur qui se retrouve pris au piège pendant toute la durée du film… Bon, on passera vite fait sur un détail, mais dans le monde de Shyamalan, pendant un concert, il y a plus de monde qui se balade dans les couloirs à acheter des frites et des T-shirts que de gens qui regardent le show… Mais si seulement il n’y avait que ça… C’est un festival de scènes plus débiles les unes que les autres, d’incohérences, de facilités scénaristiques et de personnages secondaires au QI d’une huître. Tout n’est que prétextes stupides pour que notre protagoniste passe à travers les mailles du filet. On se demanderait presque si ce n’est pas un personnage caché de la trilogie du réalisateur sur les super-héros (son pouvoir : avoir une chance inouïe). On passe notre temps à être affligé par la débilité du scénario, ce qui a au moins eu le mérite de me faire rire tant ça va loin dans le n’importe quoi… Puis vient le moment où le film pourrait s’arrêter, mais NON !!! Il décide de lancer son fameux twist pour que le film parte dans une deuxième partie qui ferait passer la première pour du Godard… Et là, il n’y a même plus de mots pour décrire le naufrage. Et le film n’est même pas sauvé par l’acting, car entre Josh Hartnett qui réussit l’exploit d’avoir un jeu d’acteur à la hauteur de son charisme, et le réalisateur qui nous inflige sa fille… (Euh, on avait dit que depuis le flop AFTER EARTH, on arrêtait de faire jouer les gamins…). Alors, niveau mise en scène, ce n’est pas mauvais, mais par pitié, il faut qu’il arrête d’écrire ses films !!! Partager
- Cette promesse de rêve qui n’apporte finalement que le sommeil…
Découvrez notre critique détaillée du film A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY . A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY ❤️❤️ Cette promesse de rêve qui n’apporte finalement que le sommeil… Il y avait pourtant tout pour séduire : une idée originale, celle de deux âmes perdues traversant des portes pour revivre les souvenirs de leurs passés, et peut-être, se redécouvrir. Porté par une photographie soignée et une promesse de romance poétique, A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY avait tout pour séduire. Malheureusement, la magie n’opère jamais. Le film enchaîne de jolis tableaux et tente de mêler les genres, allant du mélo au fantastique, en passant par la comédie musicale. Mais derrière cette ambition esthétique se cache une œuvre trop artificielle, où l’émotion peine à se frayer un chemin. Le récit devient une succession de scènes censées exposer les traumatismes des protagonistes et expliquer leur incapacité à aimer, sans réelle progression ni profondeur. Le récit, désordonné, peine à développer ses personnages dont le cheminement émotionnel semble forcé, trop calculé pour émouvoir. Malgré le charisme indéniable de Margot Robbie et Colin Farrell, l’alchimie ne prend pas et on ne croit jamais en leur amour. Leurs échanges, alourdis par des dialogues trop écrits et d’une mièvrerie maladroite, peinent à convaincre. Tout est trop appuyé, comme cette musique, omniprésente, qui cherche désespérément à tirer des larmes… mais ne fait que bercer l’ennui. Le film, qui voulait être un voyage poétique et réconfortant, mais on est loin du merveilleux ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND . Il s’enlise finalement dans une guimauve sentimentale, où la beauté formelle ne suffit pas à masquer le vide émotionnel. Partager














