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  • Un délire complotiste à la fois absurde et fascinant.

    Découvrez notre critique détaillée du film BUGONIA . BUGONIA ❤️❤️❤️ Un délire complotiste à la fois absurde et fascinant. Deux cousins conspirationnistes kidnappent une grande cheffe d’entreprise pharmaceutique. Ils vont la séquestrer et l'interroger , convaincus qu’elle est en réalité une extraterrestre envoyée sur Terre afin de détruire l’humanité. Voilà le point de départ délirant de BUGONIA. Pour leur quatrième collaboration, Yorgos Lanthimos et Emma Stone se réapproprient SAVE THE GREEN PLANET de Jang Joon-hwan (2003) et nous embarquent dans ce qui sera probablement l’un des films les plus fous de l’année. BUGONIA s’impose comme une farce satirique qui n’est pas sans rappeler EDDINGTON d’Ari Aster — ce qui n’a rien d’étonnant puisque ce dernier en est l’un des producteurs. Mais même si BUGONIA possède de nombreuses qualités, je pense que je n’étais clairement pas prêt pour une proposition aussi radicale. Le principal atout du film réside sans doute dans son duo d’acteurs. Le film repose énormément sur la qualité de leur jeu, sans laquelle le récit aurait pu sombrer dans le ridicule. Emma Stone incarne une femme d’affaires cynique et manipulatrice, qu’elle rend délicieusement détestable. Face à elle, Jesse Plemons campe un marginal pathétique, enfermé dans ses obsessions complotistes. Ensemble, ils forment un duo qui nous entraîne dans des scènes à la fois absurdes et provocantes, au risque de décontenancer le spectateur. Comme toujours chez Lanthimos, la mise en scène est d’une grande maîtrise. Même si le dispositif du huis clos la contraint, il parvient à en tirer une atmosphère anxiogène redoutable. L’utilisation du VistaVision offre des plans d’une ampleur somptueuse, magnifiés par un travail remarquable sur la lumière et la colorimétrie. Ce raffinement visuel contraste avec la violence et l’humour noir de cette satire sociale. Le tout est accompagné par une musique orchestrale qui colle parfaitement au côté théâtral de l’œuvre. Le film pose d’ailleurs un regard sombre sur l’état de notre société, soulignant les dérives idéologiques, la manipulation de masse et l’absurdité du monde contemporain. Il critique à travers un humour très sombre aussi bien le capitalisme que les théories du complot, tout en abordant l’écologie et l’avenir de l’humanité. Mais BUGONIA est empreint d’une noirceur, d’une violence et d’une froideur qui risquent de laisser certains spectateurs à distance. D’autant plus que nous assistons à un combat entre deux monstres, auprès desquels nous avons bien du mal à nous identifier. Le récit peine également à démarrer et souffre de quelques longueurs, même s’il s’emballe de manière spectaculaire dans son dernier acte. Mais là encore, même si son final est aussi malin que surprenant, il reste difficile de saisir clairement le message que Lanthimos veut réellement transmettre. Certains pourront aussi lui reprocher quelques facilités scénaristiques, pourtant totalement assumées par l’absurdité des situations. Avec BUGONIA, le réalisateur bouscule une nouvelle fois les codes, au risque de diviser le public, mais livre sans doute son film le plus abordable pour le grand public. Et même si je ne suis pas entré totalement dans le délire, sa proposition aura tout de même réussi à me fasciner. Partager

  • RECHERCHE CINEMA | Critiques d'un passionné

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  • Critique de UN HÉROS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film UN HÉROS . UN HÉROS ❤️❤️❤️❤️ Il y a 10 ans, comme beaucoup, je découvrais le cinéma d’Asghar Farhadi avec son chef d’œuvre UNE SÉPARATION qui m’avait mis une baffe monumentale. Depuis, je suis ce réalisateur qui arrive bien souvent à m’emporter grâce à sa dramaturgie, et c’est une nouvelle fois le cas avec UN HÉROS qui est un pur bijou cinématographique. Et même si sur le papier, « cinéma Iranien » c’est un peu moins vendeur que « Disney », vous auriez tort de ne pas tenter l’expérience, d’autant plus que son cinéma est loin d’être élitiste. L’histoire est universelle et on retrouve les thèmes chers au réalisateur : la famille, l’honneur, le dilemme moral, les mensonges… Mais comme toujours dans son cinéma ce qui impressionne c’est la qualité de l’écriture. L’histoire démarre par un fait divers anodin qui fera de son protagoniste UN HÉROS, avant de l’entrainer dans une spirale infernale. Le film passe ainsi d’un drame classique à un thriller social implacable d’une tension folle. C’est au final un conte moral très malin sur le regard de la société, de la télévision et des réseaux sociaux. Le cinéaste semble passionné par la zone grise et le prouve une fois de plus. Ses films ne sont jamais manichéens et c’est encore le cas ici. En multipliant les points de vue, il arrive à nous faire douter de certains choix du protagoniste, mais aussi on comprend et on s’attache aux antagonistes. C’est très troublant et d’une grande efficacité. Ça sort le spectateur de sa zone de confort qui a le sentiment d’être pris en otage. Mais surtout, si ça fonctionne aussi bien c’est grâce à la direction d’acteurs de Farhadi et son casting sans fautes. Tout le monde joue avec un naturel effarant nous submergeant d’émotions. Sa réalisation est sans fioritures, mais arrive à nous immerger dans les échanges entre ses personnages, en jouant régulièrement sur les arrières plans et les jeux de regard. Jusqu’à ce plan final tout bonnement magnifique et tellement lourd de sens. Décidément, après LA LOI DE TÉHÉRAN, le cinéma Iranien nous aura offert de très belles œuvres cette année. Bref, un film à l’écriture exemplaire et passionnant de bout en bout que je vous invite vivement à découvrir, comme l’ensemble de l’œuvre de ce réalisateur. Partager

  • Critique de OPPENHEIMER – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film OPPENHEIMER . OPPENHEIMER ❤️❤️❤️❤️ On va commencer par ce qui va mettre tout le monde d’accord : techniquement le film est grandiose. Bien sûr, visuellement, c’est à tomber par terre et même si on peut douter de l’utilité de l’IMAX pour un film finalement introspectif, cela rend justement les détails sur les visages ou les regards saisissants. Puis le film propose quand même des plans assez dingues. Sans compter que Nolan a vraiment un sens du cadre et même si c’est loin d’être son film le plus spectaculaire, ça reste un régal pour les yeux. Mais si le film demande ABSOLUMENT à être vu au cinéma pour l’apprécier à sa juste valeur, c’est surtout pour sa bande son qui est tout simplement exceptionnelle. En premier lieu la partition musicale de Ludwig Göransson, qui même si cette première visu ne m’a pas marquée par un thème précis, la musique est omniprésente et joue énormément sur le ressenti du spectateur et la tension qui s’installe. Mais surtout, c’est l’habillage sonore qui scotche au fauteuil. Le travail sur le son est formidable et fait que le film ressemble par moment à une expérience sensorielle. Au niveau de la narration, on retrouve l’obsession du réalisateur pour le temps. Nous avons donc des changements incessants de lieux et d’époques, sans aucun texte pour guider le spectateur. Mais la grande force de l’écriture est de ne jamais perdre le spectateur, qui réussira toujours à se repérer garce à un dialogue où un détail à l’image. Sans compter que le film balaye 40 ans d’histoire, et donc une foison de personnages. Mais là aussi le film est aidé par un casting monstre qui aide le spectateur à identifier les protagonistes grâce à des visages connus. Et il faut avouer que niveau acting, ça envoi du lourd et dans quelques mois il devrait y en avoir quelques-uns qui vont se battre pour une petite statuette dorée. Cillian Murphy, bien sûr, qui porte le film et se retrouve enfin dans un premier rôle au cinéma qui lui permet de montrer l’étendue de son talent. Je retiendrai aussi Emily Blunt qui, même si Nolan sous exploite toujours autant les rôles féminins, réussit à tirer son épingle du jeu, en trouvant le culot d’avoir la scène qui m’aura le plus marquée. Mais plus que tout, c’est Robert Downey Jr qui m’aura bluffé. Quel bonheur de le voir dans un rôle aussi travaillé, loin des blockbusters dans lesquels il s’était retrouvé piégé (même si je ne vais pas vous mentir, c’était le pied de le voir camper Iron Man). Par contre, j’ai un souci avec le film, ou plutôt son genre, c’est que je ne suis pas un grand fan des biopics. Aussi maitrisé soient-ils (et ici on est clairement dans le haut du panier), c’est que le fait de connaitre les grandes lignes de l’histoire nuit à la dramaturgie. Et même si Nolan arrive à installer une tension assez dingue faisant flirter son film avec le thriller, on connait le destin d’Oppenheimer, et donc je trouve que ça perd en émotion car on s’inquiète assez peu pour le héros. Et puis, il faut reconnaitre que le film est long et décide d’aborder l’histoire via tous les prismes (science, politique, militaire, pénal…), ce qui en fait un film TRÈS dense. Et même si j’ai trouvé ça passionnant, ça demande un véritable investissement de la part du spectateur. D’autant plus que le film est extrêmement bavard, mais heureusement, le montage apporte un rythme impressionnant, le rendant passionnant. Même si je préfère quand Nolan s’attaque à une fiction, ça ne sera pas pour moi son plus grand film, mais paradoxalement surement le plus maitrisé. Partager

  • Critique de RODRIGO SOROGOYEN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film RODRIGO SOROGOYEN . RODRIGO SOROGOYEN Il y a quelques semaines, je suis allé voir le dernier film de Sorogoyen, AS BESTAS. Vu qu’il fera certainement parti de mon top 10, j’aurais certainement pu vous en parler ici, mais entre ma motivation souvent aléatoire pour écrire et le Festival d’Avignon, je ne l’ai pas fait. Mais vu que mon cinéma a décidé de faire une rétrospective sur ce cinéaste, pourquoi pas faire comme eux et vous inciter à découvrir toute sa filmographie. D’autant plus que je l’ai découvert grâce à la gérante de mon cinéma qui m’avait conseillé MADRE, qui aura été une véritable baffe et au point de devenir un de mes films préférés. QUE DIOS NOS PERDONE est un polar noir, EL REINO un film sur la corruption politique, MADRE un drame poignant et AS BESTAS un thriller malaisant. On pourrait aussi parler de sa série ANTISISTURBIOS suivant un groupe de CRS… (il me reste à rattraper STOCKHOLM) Mais même si les sujets de ses films sont extrêmement variés, ils se rejoignent en disséquant les travers de la société, tout en réinventant les genres grâce au talent fou de cet immense réalisateur. Sa mise en scène laisse admiratif et propose des plans millimétrés à la photographie léchée qui font qu’énormément d’images impriment la rétine. Des plans souvent magnifiés par l'utilisation récurrente du grand angle, offrant des plans extérieurs de toute beauté ou intensifiant souvent le sentiment d'isolement des ses protagonistes torturés. Car une force de son cinéma est certainement l'écriture de ses personnages qui est extrêmement travaillée. On aura souvent affaire à des anti-héros dont les choix mettront parfois un décalage entre eux et le spectateur mais dont la profondeur d'écriture fera souvent qu'ils arriveront à rester attachants. D'autant plus que Sorogoyen s'avère être un directeur d'acteurs d'exception. Alors oui, il sait s’entourer (Antonio de la Torre, Marina Fois, Denis Ménochet…), mais il en tire souvent le maximum. Et si ça fonctionne aussi bien, c’est aussi parce que ses personnages sont souvent proches du spectateur, l’aidant fortement à s’identifier à eux. Mais surtout, Sorogoyen s’impose comme un maître absolu du suspense. Il trouvera toujours le moyen de surprendre le spectateur (le changement de trajectoire de AS BESTAS est à ce titre exemplaire). Car même s'il explore des genres radicalement différents dans ses films, ils se rejoindront par la tension qu'il y apporte. Il la poussera même parfois à son paroxysme, jusqu’à être irrespirable. La scène d’ouverture de MADRE est un chef d’œuvre à elle seule, mais je pourrai aussi citer la partie de Trivial Poursuit d’ANTISISTURBIOS, ou la scène du bar dans AS BESTAS. Une autre de ses signatures est l'utilisation des plans séquences. Ils ne seront jamais accessoires, et tous plus bluffant les uns que les autres. Ne cherchant jamais à en mettre plein les yeux, on met parfois même du temps à réaliser qu'on est face à l'un d'eux. Mais leur choix sera toujours justifié, en intensifiant souvent la tension d'une scène, mais aussi en permettant à ses acteurs de délivrer tout leur potentiel. En quelques films Sorogoyen est devenu un de ces réalisateurs dont le simple nom suffit à me faire déplacer au cinéma, sans même connaître le synopsis. Et j'attends d'ailleurs avec impatience, dans un mois, sa nouvelle série Apagon. Bref, je vous invite fortement à découvrir son œuvre, et si possible au cinéma, tant ce sont des films d'ambiance qui prennent toute leur ampleur en salle obscure. Partager

  • Il manque une émotion : celle ressentie par le spectateur…

    Découvrez notre critique détaillée du film VICE VERSA 2 . VICE VERSA 2 ❤️❤️❤️ Il manque une émotion : celle ressentie par le spectateur… Bon, à l’annonce du projet, j’avais un peu peur, car après COCO (chef d’œuvre absolu), VICE VERSA est certainement mon Pixar préféré (et le studio a produit une palanquée de films que je considère comme de véritables pépites…). Alors visuellement, il n’y a rien à redire, c’est somptueux. Que ce soient les textures, les animations ou les détails, c’est du grand art. Et même si la surprise de l’univers n’est plus là, on en prend plein les yeux. Puis le film est toujours aussi dynamique et enchaine les blagues à chaque plan. Bref on ne s’ennuie pas, et il y a même de brillantes idées, comme la scène du coffre-fort. Alors, oui la grande idée du film, teasée à la fin du premier opus, est de faire entrer notre héroïne dans la puberté, et dans un premier temps, c’est efficace et très prometteur, mais le soufflet retombe très vite… Pour moi, il y a un véritable souci d’écriture, surtout venant d’un studio dont la grande force a souvent été la subtilité de ses scénarios. D’autant plus que dans les grandes lignes, ça reprend un peu le principe du film précédent… Déjà, au niveau des enjeux, on est loiiiiiiiiiiiin du premier épisode, l'histoire se limitant ici à un week-end de stage de hockey où Riley va espérer marquer des buts pour impressionner la coach (le pire c’est que j’exagère à peine…). Même si ça reste un film destiné avant tout aux enfants, le studio nous a habitué a tellement plus de profondeur, et l’adolescence aurait pu être un terrain de jeu assez dingue… Le film aborde pourtant de nouvelles thématiques, comme l’estime de soi et le fait d’accepter se défauts, mais le traitement reste assez superficiel à mon sens... Et pour ce qui concerne la gestion des émotions, ce n’est pas mieux. Même s’il y en a de nouvelles qui rentrent dans l’aventure, elles sont tellement mal exploitées… Bon, il y a quand même Anxiété qui vole presque la vedette en étant un antagoniste qui cherche à faire le bien, mais les autres se limitent quasiment à de la figuration. Et le film va finalement se consacrer principalement à notre bande des débuts, sans y apporter de réelles évolutions. De même , il y a beaucoup moins de connexions entre le monde extérieur et ce qui se passe dans le cerveau de l'adolescente, mis à part dans son final plutôt efficace, qui est certes un peu facile, mais vient chercher la petite larme… Encore une fois, même si la déception est clairement là, ça reste assez rythmé pour qu’on ne s’ennuie pas, mais je trouve que Pixar a joué la carte de la facilité… Partager

  • Fabuleuse prestation de Saoirse Ronan.

    Découvrez notre critique détaillée du film THE OUTRUN . THE OUTRUN ❤️❤️❤️💛 Fabuleuse prestation de Saoirse Ronan. Rona, une jeune Londonienne qui a détruit son couple en sombrant dans l’alcool, décide de trouver refuge dans les Orcades, ces îles perdues au nord de l’Écosse où elle a grandi. C’est ici, dans cette nature sauvage, qu’elle cherchera à lutter contre ses démons intérieurs pour trouver un nouveau sens à sa vie. Il y a quatre ans, Nora Fingscheidt m’avait bouleversé avec son très prometteur Benni, que je vous invite vivement à découvrir. J’étais donc assez curieux de découvrir son nouveau film, d’autant plus qu’en tête d’affiche, on y retrouve la grandiose Saoirse Ronan. THE OUTRUN est donc un drame intime sur une femme qui cherche à se reconstruire en luttant contre le fléau qui la ronge : l’alcoolisme. Dès la scène d’ouverture, on est bluffé par ce qui sera l’un des atouts du film : la beauté des images. On y voit un plan qui raccorde un baiser dans une boîte de nuit à une séquence sous-marine, symbolisant l’alcool qui détruit la vie de Rona. Le film est constamment enveloppé d’un souffle onirique du plus bel effet, créant une ambiance presque hypnotique, entre rêve et réalité. Un vent qui s’abat sur cette région d’Écosse tout comme sur ces plans caméra à l’épaule, donnant régulièrement ce sentiment d’ébriété qui hante notre personnage… La beauté des images est aussi sublimée par les majestueux paysages des îles du nord de l’Écosse, qui en mettent plein les yeux et intensifient ce sentiment de solitude. Le film adopte d’ailleurs un rythme très lent et contemplatif, qui pourra en rebuter certains, mais il est totalement justifié par le combat que mène Rona et son besoin d’isolement pour réussir à se retrouver. On notera aussi la qualité de l’écriture, qui nous fait constamment voyager entre le passé et le présent, sans jamais nous perdre. Au contraire, ces deux temporalités se répondent et développent de manière très habile la psychologie du personnage. Mais surtout, le grand atout du film est clairement son actrice, Saoirse Ronan, qui prouve une fois de plus que ses quatre nominations aux Oscars sont totalement justifiées. Elle livre probablement ici sa plus belle prestation. Elle est présente dans chaque scène et porte littéralement le film sur ses épaules. Son jeu est d’un naturel saisissant, en osmose avec son personnage. Sans jamais forcer, et souvent sans prononcer le moindre mot, elle parvient à transmettre des émotions puissantes aux spectateurs. Cela dit, même si j’ai passé un bon moment, j’ai tout de même un bémol à émettre : l’utilisation de la voix-off. Même si elle apporte une certaine poésie, j’ai toujours du mal quand le cinéma privilégie le texte à l’image pour transmettre un message ou susciter une émotion. Cela vient sûrement du fait qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman introspectif (j’ai d’ailleurs rencontré le même problème après avoir lu le fabuleux roman THE WILD et en découvrant son adaptation cinématographique, qui abuse de la voix-off). Sans ces scènes, le film aurait probablement gagné en efficacité, notamment en étant plus court. Il n’en reste pas moins un film à la fois mélancolique et lumineux, mais surtout une très belle leçon de vie. Partager

  • Critique de BROTHERS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film BROTHERS . BROTHERS ❤️❤️❤️❤️ Alors que son frère sort de prison, Sam doit laisser sa femme et ses deux filles pour partir combattre en Afghanistan. Laissé pour mort au combat, son frère va prendre soin de sa famille. Lorsque Sam revient du front, tout aura changé, terriblement… BROTHERS est une tragédie, mais même si l’affiche laisse penser à un nouveau mélo, c’est bien plus un terrible constat sur les conséquences de la guerre au sein d’une famille. Mais le film préférera se concentrer sur l’intime plutôt que le spectaculaire, ne montrant par exemple aucune scène de guerre. L’intérêt du film n’est pas vraiment le scénario, on devine où ça va aller et ça y va… Mais même si le spectateur comprend d’emblée que Sam finira par revenir du front, l’essentiel n’est pas là, mais plutôt dans l’évolution des personnages. Avec une question qui sera centrale pour chacun des trois protagonistes : « Un retour en arrière est-il possible passé une certaine limite ? ». Et le film prend toute son ampleur grâce à un trio d’acteurs exemplaire. Concernant Natalie Portman et Jake Gyllenhall, c’est presque devenu une habitude, mais celui qui impressionne le plus, c’est Tobbey Maguire qui se montre même parfois terrifiant. Le film offre plusieurs moments d’une extrême tension, comme les scènes de repas. Grâce à la sobriété de sa mise en scène et à la justesse des acteurs (jusqu’au gamines qui sont bluffantes), le film évite les écueils qu’on retrouve généralement dans les mélodrames Hollywoodiens et la baffe est d’autant plus forte. Partager

  • Critique de YOUR NAME – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film YOUR NAME . YOUR NAME ❤️❤️❤️❤️💛 Parce que le cinéma, c’est aussi l’animation. Et alors que les standards d’aujourd’hui sont devenus les œuvres en image de synthèse, je vais plutôt m’attarder sur un film d’animation traditionnel. Et dans ce domaine, les japonais ont toujours été les rois. J’aurais pu choisir la facilité et vous parler de n’importe quel film de Miyazaki, qui reste le maître incontesté, mais même si il a pris sa retraite, je vais vous montrer que la relève est bien là. Je ne vais pas m’étendre sur l’histoire, qui est une des grandes forces de YOUR NAME, pour vous laisser la surprise. Sachez juste que c’est une histoire d’amour dont le romantisme n’a d’égal que l’originalité. Le scénario va prendre son temps pour poser ses bases et va même sembler assez classique dans sa première partie, mais quand il prendra son envol ça sera pour aller loin… très loin… Il s’avèrera même assez profond et complexe à suivre, mais quelle originalité, quelle fraicheur !!! Ça joue continuellement avec les ruptures de ton : le rire, la tension, les larmes… Très loin des standards occidentaux, ce qui rendra l’histoire encore plus magique. Et formellement, rien à dire. L’animation, comme les décors, sont un enchantement pour les yeux, le tout souligné par une BO somptueuse. Le souci du détail et une mise en scène très cinématographique enfonce le clou et font parfois oublier qu’on est devant un simple manga. La découverte de cet animé avait été un véritable enchantement pour moi, d’autant plus que je ne l’avais pas vu venir. Partager

  • Le cinéma comme acte de résistance

    Découvrez notre critique détaillée du film UN SIMPLE ACCIDENT . UN SIMPLE ACCIDENT ❤️❤️❤️💛 Le cinéma comme acte de résistance Tourné clandestinement après son incarcération, UN SIMPLE ACCIDENT s’impose comme un film à la fois brûlot politique et réflexion morale. Jafar Panahi y dénonce la violence du régime iranien et la corruption systémique qui broie son pays. Mais il ne filme pas frontalement la répression : ce sont les voix brisées de ses personnages, leurs récits fragmentés et leurs silences qui en deviennent les témoins. Le récit, entre thriller et road movie teinté d’humour satirique, se déploie dans un quasi huis clos. L’action se concentre autour d’un van où se croisent des victimes en quête de vérité. C’est là que s’installe la tension dramatique, nourrie par un dilemme moral central : les protagonistes ont-ils réellement retrouvé leur bourreau, ou projettent-ils leurs traumas sur un innocent ? Panahi questionne ainsi la justice, la légitimité de la vengeance et la fragilité de la mémoire quand le doute demeure. Le réalisateur insuffle par moments un humour noir, presque burlesque, qui sert autant de respiration que de contrepoint à la gravité du propos. La mise en scène, d’une sobriété maîtrisée, fait un usage admirable du plan-séquence et du hors-champ, et conférent à l’ensemble une intensité dramatique constante. Le film monte en puissance jusqu’à un plan final glaçant, qui restera un des plus marquants de l’année. Et si son efficacité ne fait aucun doute, je reste dubitatif sur sa palme d'or. Là où l'année dernière le bijou LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE aurait d'autant plus mérité le sacre ultime. Mais, par son existence même, UN SIMPLE ACCIDENT est un acte de résistance qui mérite amplement d'être découvert. Partager

  • Critique de WONKA – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film WONKA . WONKA ❤️❤️❤️💛 Noël est dans une semaine et Paul King nous offre en avance ce petit cadeau avec un film familial qui devrait facilement trouver son public. On retrouve tout ce qui faisait le charme de ses deux PADDINGTON. Le film est hyper généreux en terme de décors grandioses et de magie, et même si certains effets spéciaux sont moins aboutis, on lui pardonne tant c'est une invitation à l'évasion. On a le droit à une galerie de personnages caricaturaux savoureux, et c'est un bonheur de voir les acteurs nous communiquer le bonheur qu'ils prennent à les interpréter. Olivia Colman prouve une nouvelle fois qu'elle peut tout jouer et Hugh Grant vole la vedette à chacune de ses interventions. L'humour british fait aussi merveille et le sourire a du mal à quitter le visage du spectateur. Et puis, Paul King prouve une nouvelle fois qu'il est un amoureux de cinéma en proposant quelques passages de mise en scène inventifs qui réveillent l'âme d'enfant qui sommeil en nous. Au fil de ses films, il aura vraiment réussi à imposer un style et une poésie remarquable. Malgré tout, son film n'atteint pas la maestria de son PADDINGTON 2. La faute à un scénario finalement très prévisible ou bien des chansons qui, à part deux grands moments de comédie musicale, ne restent pas vraiment en tête. Il n'en reste pas moins un film de Noël parfait pour passer un bon moment en famille pendant les fêtes. Partager

  • Critique de FREAKS OUT – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film FREAKS OUT . FREAKS OUT ❤️❤️❤️❤️ Et dire qu’hier, je n’avais encore jamais entendu parler de ce film… Et vu que j’étais le seul spectateur dans ma salle de 160 places, je me suis dit que je ne devais peut être pas être le seul… et je me suis mis à espérer que le vide de la salle ne serait pas le reflet de ce qu’allait me proposer le film… Mais clairement, j’étais loin de m’attendre à ce que j’allais voir… Je suis tombé par hasard sur l’affiche qui promettait « une orgie de cinéma à mi-chemin entre Del Toro et Dupontel ». Ca a suffi à me convaincre et c’est le parfait résumé à l’ovni cinématographique que j’ai vu ce soir. Ça prend au premier le côté sombre, sa fascination des monstres et de la seconde guerre mondiale et au second les personnages décalés, l’humour noir et le côté burlesque (on a même le droit à certaines scènes complètement WTF !!!). Ajoutez à cela ce qui imprègne la filmographie des deux cinéastes, la poésie, et on obtient un film hors normes de super-héros (incarnés ici par les monstres de foire). Gabriele Mainetti nous livre un film référencé mélangeant X-Men, Inglorious Bastard, Pinochio, Le magicien d’Oz ou encore Les aventuriers de l’arche perdue. Ça semble totalement improbable, et d’ailleurs le film part dans tous les sens, mais c’est tellement maitrisé et cohérent dans ce qu’il propose que c’en est jouissif. La direction artistique, la mise en scène et la photographie sont léchées, nous offrant certains plans bien plus marquants que la plupart des blockbusters aux budgets colossaux mais qui ont tendance à s’uniformiser dans ce qu’ils nous proposent. Rien que la longue scène d’ouverture, quasiment muette, force le respect, en réussissant à introduire parfaitement les personnages tout en alliant la poésie, l’humour et l’horreur qui accompagneront continuellement le spectateur. Les 2h20 du film filent à une vitesse folle. On est absorbés par l’histoire, émerveillés par les images, fascinés par l’univers et les personnages. Au final, on a affaire à un Grand divertissement, un spectacle aussi dingue qu’original et aux antipodes de ce à quoi nous ont habitué les Studios. Un film mêlant aventure, action, magie, humour et même parfois émotion, comme avec cette Matilde pour qui on est instantanément prit d’empathie. Clairement le meilleur personnage, interprété par une Aurora Giovinazzo qui imprègne la pellicule et qui, que ce soit elle ou le réalisateur de ce petit bijou, devraient à nouveau faire parler d'eux très vite… Partager

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