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- Un malade imaginaire, mais des rires bien réels
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LE MALADE IMAGINAIRE LE MALADE IMAGINAIRE ❤️❤️❤️💛 Un malade imaginaire, mais des rires bien réels Sur scène, un unique élément de décor : un grand fauteuil doré trônant au centre. Pour le reste, tout repose sur la magie du texte de Molière, le talent des comédiens et la mise en scène de Jean-Philippe Daguerre. Fidèle à son habitude, la troupe du Grenier de Babouchka s’empare d’un classique du théâtre avec une fidélité remarquable au texte original, tout en le rendant étonnamment accessible. Et une fois encore, même sans être un inconditionnel du théâtre classique, je me suis laissé emporter. L’humour acéré de cette comédie satirique et ses quiproquos savoureux jouent évidemment un grand rôle dans le plaisir du spectacle. Mais ce qui fait vraiment mouche, c’est le rythme effréné, la précision du timing comique, et un surjeu irrésistible qui déclenche les rires à la chaîne. Le phrasé reste d’époque, mais la mise en scène apporte une certaine modernité. Les gestuelles, les mimiques et les trouvailles visuelles des comédiens confèrent à l’ensemble un ton burlesque, parfois même une lecture nouvelle, comme en témoigne un final particulièrement bien pensé. Pour que cette mécanique fonctionne, il fallait un Argan de grande envergure et Daniel Leduc relève le défi avec brio : à la fois drôle, touchant, naïf, et parfois même enfantin, juché sur son trône comme un bébé dans sa chaise haute. Le reste de la troupe n’est pas en reste, mais il y a surtout Sophie Raynaud qui vole littéralement la vedette. Son énergie débordante et sa capacité à faire rire à chacune de ses apparitions forcent l’admiration. Une fois de plus, le Grenier de Babouchka réussit le pari délicat de revisiter un monument du théâtre tout en respectant son essence. Et le public, conquis, ne s’y trompe pas. Partager
- Critique LE SERPENT – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée de la série LE SERPENT LE SERPENT ❤️❤️❤️💛 En attendant désespérément l’ouverture des cinémas, voici une mini-série britannique qui vaut vraiment le détour. Basée sur une histoire vraie où la réalité dépasse la fiction, elle nous raconte l’histoire hallucinante d’un des plus grands tueurs en série français, Charles Sobhraj. La première scène est une interview ou une journaliste lui demande « Avez-vous commis un meurtre » et lui qui répond avec froideur « Les tribunaux ont décidé : NON. Et je ne peux plus être reconduit devant aucun tribunal »… Puis la série part 25 ans en arrière. On y suivra l’histoire de ce psychopathe, mais aussi un diplomate hollandais qui va faire de son enquête une obsession. « Le serpent » nous offre une plongée dans les années 70 et nous fait voyager (Thaïlande, Népal, Inde…). Et il faut avouer que ça fonctionne à merveille. Décors, costumes, lumières… jusqu’au format Super 8 qui démarre chaque séquence, chaque détail nous nous imprègne un peu plus de cette ambiance seventies. La réalisation est propre et efficace. D’incessants allers-retours dans le temps pourront perdre les moins attentifs, pourtant ils aident à la construction de l’histoire en apportant des détails au fur et à mesure sur cette histoire sordide. Mais surtout, ces scènes nous proposent souvent de revoir certaines scènes par le regard d’un autre personnage, nous offrant un nouveau point de vu (malin et efficace). Sans jamais être gore, la série est souvent très malaisante. Quand on finit par comprendre les enjeux, ça fait froid dans le dos. L’interprétation de Tahar Rahim est glaçante. Décidément, après sa nomination aux Golden Globes, il a la côte. Il incarne un personnage tout en retenu, manipulateur, méthodique et aussi charismatique que flippant et sadique. On est fasciné par ce psychopathe terrifiant qui envoute ses victimes, et par la même occasion le spectateur, pour mieux frapper. Jenna Coleman est aussi parfaite dans son rôle de compagne du serial killer offrant un personnage extrêmement ambigu, pour lequel on va avoir autant de compassion que de haine. La relation entre les deux est clairement réussie et prend même souvent le dessus sur l’enquête. Quelques défauts viennent tout de même entacher le tableau. Le casting est globalement très bon, mais certains seconds rôles sont en dessous. Même si on ne peut qu’être admiratif devant l’interprétation de Jenna Coleman, si vous regardez la série en VOST, son accent TRES british quand elle parle français, alors qu’elle est censé jouer une Québécoise, peut paraitre bizarre Il y a certaines facilités scénaristiques, qui viennent nous interroger sur « où s’arrête la réalité et où commence la fiction » (même si après m’être documenté sur le sujet, certains passages qui semblent complètement WTF ont vraiment eu lieu) Et surtout on aurait aimé que la série aborde le procès et n’aille pas aussi vite dans son final. Mais malgré tout, la série est captivante, nous emporte et nous tient en haleine par son histoire incroyable, et surtout par son personnage principal fascinant. Et même si elle n’égale pas la parfaite « NARCOS », elle vaut vraiment le coup qu’on s’y attarde. Partager
- Le OFF 2025 baisse le rideau
Découvrez notre critique détaillée du spectacle BILAN FESTIVAL OFF 2025 BILAN FESTIVAL OFF 2025 Le OFF 2025 baisse le rideau Voilà, c’est déjà la fin de ce fabuleux Festival et donc le moment du bilan. Je voulais commencer par remercier tous ceux qui me suivent. Cette année a vraiment eu l’effet d’un tremplin, avec plus de 20 000 critiques lues sur le site. J’écris pour partager ma passion et aider les festivaliers à choisir des spectacles, et voir que de plus en plus de gens viennent consulter mes avis, avoir leurs retours, ainsi que ceux des artistes, ça motive énormément à continuer. Cette édition aura été assez folle : 52 spectacles vus sur plus de 1700 proposés, dont seulement 4 réelles déceptions (dont j’ai choisi de ne pas parler sur le site). J’ai vraiment eu la sensation que les spectateurs étaient présents en masse, avec de nombreuses salles combles. Il faudra attendre les chiffres officiels, mais j’ai le sentiment que c’était une très grosse année pour le OFF. Ça fait chaud au cœur de voir un public si nombreux, surtout quand on compare avec le monde du cinéma, où la situation est bien plus morose… comme en témoigne la fermeture, la semaine dernière, de trois salles dans ma ville… Mais ce que je retiendrai avant tout, ce sont mes deux immenses coups de cœur : MADE IN FRANCE , pour son écriture à la fois engagée et d’une drôlerie mordante, et sa mise en scène de haut vol. MARIUS , qui a réussi à me faire éclater de rire et verser des larmes, alors que je connais le film de Pagnol par cœur. Ça aura aussi été le plaisir de faire découvrir mon coup de cœur 2024 à des amis : ARIANNE, UN PAS AVANT LA CHUTE , un spectacle hybride qui aura fait salle comble tou le festival : succès mille fois mérité. De l’émotion et des larmes, j’en ai eu en pagaille cette saison : TOUT CONTRE LA TERRE , pour son histoire d’amour et son hommage vibrant aux agriculteurs. EMMA PICARD , avec une Marie Moriette magistrale, qui m’a touché en plein cœur. LE DESTIN SE MOQUE DES CHOIX , et son dernier acte ravageur . UN SOUPÇON D’AMITIÉ , pour son histoire poignante et une Ariane Brousse bouleversante. LE CHANT DES LIONS , une fresque historique qui m’a littéralement donné la chair de poule. Et puis il y a eu ces spectacles hors normes, qui m’ont laissé des images gravées à jamais : FACE AUX MURS , sans doute le spectacle de cirque le plus impressionnant que j’aie vu, où les prouesses des acrobates n’ont d’égal que le travail magistral sur les lumières. HAPPY APOCALYPSE , une proposition qui divisera peut-être, mais dont la scénographie sidérante pulvérise les frontières entre le IN et le OFF. Comme on dit souvent : « Quand on n’a pas les moyens, on a les idées » , et le OFF l’a une nouvelle fois prouvé avec une ingéniosité débordante : MADE IN FRANCE , que je citais déjà plus haut, avec sa batterie au cœur d’une mise en scène dynamique et ce décor en constante évolution. CLÉOPÂTRE , mis en scène par Éric Bouvron , qui nous embarque sans décor dans une chorégraphie tourbillonnante et inventive. DEMAIN TOUT LE MONDE AURA OUBLIÉ , qui enchaîne les idées à un rythme effréné. LE CHANT DES LIONS , et son immense travail sur le son avec ces bruitages créés en live par Mehdi Bourayou. KÉVIN , et sa conférence théâtralisée participative. Ce OFF 2025, c’est aussi la découverte d’une troupe fabuleuse, le Collectif l’Émeute , qui a réussi la prouesse de me faire redécouvrir deux classiques : LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD et L’ILLUSION COMIQUE . Avec un immense respect du texte, ils arrivent à moderniser ces œuvres grâce à leur mise en scène inventive et à l’énergie incroyable des comédiens. Et puis, bien sûr, tous ces immenses comédiens. Je ne pourrai pas tous les citer, mais comment oublier : Julie Cavana , et sa palette de jeu folle dans TRÉSOR NATIONAL . Marie Moriette , qui m’a transpercé le cœur dans son seule-en-scène EMMA PICARD . Ariane Brousse , et l’intensité bouleversante de son jeu dans UN SOUPÇON D’AMITIÉ . Pamela Ravassard , aussi magnétique que la poésie de sa mise en scène de ZOOM . Maud Forget , bouleversante d’intériorité contenue dans la peau de la jeune accusée dans LE PROCÈS D’UNE VIE Côté comédiens : Romain Lagarde , qui réussit presque à faire oublier Raimu dans MARIUS . Teddy Melis , et la subtilité qu’il apporte à Panisse dans la même pièce. Michaël Hirsch , et ce lien si fort qu’il tisse avec son public. Grégory Nardella avec son jeu intense mêlant grotesque et tension dans une scène hilarante de NOTRE JEUNESSE Mais celui que je retiendrai plus que tout, c’est Axel Granberger , pour son interprétation hallucinante de ROBERTO ZUCCO , dans une pièce aussi viscérale que dérangeante. Bref, clairement l’une de mes plus belles saisons de ce fabuleux Festival, qui aura été une nouvelle fois un tourbillon d’émotions. Partager
- Critique INTRA MUROS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle INTRA MUROS INTRA MUROS ❤️❤️❤️❤️💛 Raconter une histoire est un art, et dans ce domaine Michalik prouve encore une fois qu'il est un maître . Cette pièce démarre comme un huit clos où l'on assiste à un cours de théâtre dans un milieu carcéral Sauf que Michalik, c'est plus fort que lui et comme il en a l'habitude il trouve le moyen de faire voyager ses spectateurs. Ce cours de théâtre devient un prétexte à nous faire voyager dans le passé des cinq personnages en se concentrant sur l'humain et leurs cicatrices. Le public devient même un punching-ball qui reçoit toutes leurs émotions. Et vu le niveau de jeu des acteurs, certains coup font mal, très mal. A l'image de cette scène ou un jeune de banlieue nous raconte son passé et la montée en puissance de sa colère... bluffant... Mais il y a un sixième artiste dans Intra Muros, et pas des moindres. Un musicien en bord de scène, qui accompagne les acteurs d'une musique (un mélange de guitare, piano, percussions et musique electo). Son travail intensifie clairement les scènes, sans devenir envahissant et offre au spectacle un côté très cinématographique. Et puis, il y a la mise en scène de Michalik. Certains vont sûrement s'empresser de dire qu'il s'appuie sur des bases devenues habituelles chez lui. Avec ses changements de lieu, de décors et de costumes face au public (avec ici, des transitions passé-présent particulièrement réussies). Alors oui, c'est le cas, mais pour moi ça fait parti de son univers. Un peu comme si on reprochait à Tarantino ou Nolan leurs style cinématographique reconnaissable sur chaque film. Mais moi, tant qu'il réussira à m'emporter à chaque spectacle, je signe. Partager
- Critique UN SONGE D'UNE NUIT D’ÉTÉ – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle UN SONGE D'UNE NUIT D’ÉTÉ UN SONGE D'UNE NUIT D’ÉTÉ ❤️❤️❤️💛 C'est toujours un plaisir de pouvoir partager une passion avec un proche. Et cette année, c'est à Laure que j'ai eu la chance de faire découvrir la magie du OFF, avec comme cahier des charges d'aller voir quelque chose de positif et drôle. Ça tombe bien, Shakespeare avait ça en stock. Parce que ce soir la poésie était au rendez vous dans cette comédie intemporelle. Histoire qui vire même au burlesque jubilatoire sans jamais perdre de sa féerie. Sans parler de ces passages chantés d'opéra (dédicace à Déborah et Edwige 😘) sur fond de musique baroque qui viennent intensifier le côté onirique du spectacle. Bref un bien beau songe dans cette nuit d'été au festival... Partager
- Critique UNORTHODOX – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée de la série UNORTHODOX UNORTHODOX ❤️❤️❤️❤️ Donc voici une bonne grosse baffe, rapide (4 épisodes) mais vraiment efficace. La série nous raconte l’histoire d’Esther, qui va fuir sa communauté juive ULTRA-orthodoxe en quête de liberté. Même si je suis on ne peut plus athée, j’ai toujours été intéressé par comprendre les différentes religions, qui l’air de rien font partie de n’importe quelle civilisation. Et une des grandes forces de la série est justement son côté « documentaire », avec une totale immersion dans une communauté aussi méconnue qu’extrémiste, à savoir les hassidiques de Williamburg. De nombreux flashbacks, vont nous aider à comprendre les règles qui rythment la vie de ses partisans, qui à l’instar des Mormons et autres Amishs de la religion chrétienne, vivent « sous une bulle » en marge de la société et du monde moderne. Esther décidera de quitter cette société qui multiplie les interdits et les obligations, et où le seul rôle de la femme se limite à enfanter à la chaine afin de compenser les pertes de l’holocauste… Même si forcément les agissements de cette communauté choquent… clairement… la série ne tombe pas dans une facilité, en la diabolisant ou en la caricaturant. Esther, malgré sa fuite, gardera d’ailleurs un certain respect pour cette religion et un réel amour pour sa famille. De même, la série réussit à rendre son mari, parti en quête pour la récupérer, assez attachant et complexe dans son écriture. Autre réel point fort de la série, son actrice Shira Winger. Et ça la réalisatrice l’a bien compris, en multipliant les gros plans sur son actrice, qui dégage une palette d’émotion assez bluffante. Que ce soit les scènes où Esther subie ces rites religieux d’un autre temps, mais aussi celles où elle découvre pour la première fois des libertés qui nous semblent tellement anodines sont saisissantes (comme cette scène de la plage qui laisse sans voix…). Après, la série n’est pas exempte de défauts. Comme par exemple le côté chasse à l’homme de l’histoire, qui malgré un travail notable sur ses personnages, est finalement assez secondaire. Mais aussi, la vie berlinoise de notre héroïne, avec ce côté « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Mais peu importe, au final ça reste le principal qui l’emporte, à savoir ce véritable hymne à la liberté et les émotions qu’elle nous apporte. Clairement un gros coup de cœur et une des séries 2020 à découvrir Partager
- Critique EN THÉRAPIE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée de la série EN THÉRAPIE EN THÉRAPIE ❤️❤️❤️❤️💛 Remake Français d’une série Israélienne à succès qui a connu une vingtaine d’adaptations, on y suit, jour après jour, les séances de cinq patients chez un psy. Le duo Toledano/Nakache, non content de nous proposer certains des films français les plus intéressants de ces dernières années, décide donc de confirmer leur talent sur petit écran avec ce qu’ils savent le mieux faire : raconter l’humain. Le tour de force de la série est de nous faire croire dans un premier temps que l’on suit les thérapies des patients, puis au bout de quelques épisodes, celle du thérapeute, pour au final se rendre compte qu’on est peut être bien en train de faire la nôtre, tant la série va réveiller des choses en nous. Car la série a la bonne idée de placer son intrigue au lendemain de l’évènement qui a certainement marqué le plus la mémoire collective : les attentats du 13 novembre. La série parlera donc au plus grand nombre, d’autant plus qu’elle abordera d’autres sujets universels, comme la communication dans le couple, les rapports parents-enfants, l’estime de soi… ce qui aidera le spectateur à se retrouver dans les thèmes abordés et donc s’investir dans cette expérience. Cette identification est facilitée grâce à un casting de haut vol, dirigé de main de maître. Même si les personnages ont souvent un côté « agaçant » de prime abord, le talent des acteurs finit par les rendre plus attachant les uns que les autres. Mélanie Thierry, dégageant un charme fou, avec un panel d’émotions hallucinant, arrivant à passer du rire aux larmes en une seconde. Reda Kateb qui prouve une fois de plus qu’il est l’un des plus grands acteurs français de sa génération. Céleste Brunnquell, LA révélation de cette série, qui m’avait déjà bluffé avec sa sublime prestation dans « Les éblouis » (que je vous invite à découvrir). Ce couple en crise incarné par un Pio Marmai dont le naturel n’a d’égal que la froideur, servant d’armure à sa compagne, Clemence Poésy. Et bien sûr, Frédéric Pierrot, avec sa voix chaleureuse et rassurante, mais aussi ses subtils changements de jeu en fonction de ses patients. Sans oublier une Carole Bouquet impassible et glaçante, parfaite de son rôle de contrôleuse. Etant un huit clos, la mise en scène se concentrera sur les bases du cinéma : le champs, contre champs, l’exploitant à merveille pour retranscrire les réactions des personnages. Chaque silence, chaque regard en dira souvent plus que le moindre mot. Une musique discrète, mais redoutablement efficace, viendra ponctuer les émotions ressenties. Alors oui, il y a 35 épisodes… Et pourtant on se surprend à les enchainer, à devenir accro... Les dialogues sont savoureux, millimétrés, il n’y a pas un mot de trop. Alors oui, la série peut sembler élitiste… Et pourtant elle est profondément humaine et les traumas abordés par les patients finiront souvent par nous parler, de près ou de loin. Bref, une série originale, enrichissante, touchant l’intime avec justesse, jetant un regard sur l’état de notre société, sur la vie, sur les autres, mais avant tout sur soi-même… Et la bonne nouvelle, c’est que la série est intégralement disponible sur le site arte.tv, donc aucune excuse pour ne pas découvrir ce petit bijou télévisuel. Partager
- Un OVNI musical à la fois drôle, touchant et brillamment écrit.
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LA TÊTE AILLEURS LA TÊTE AILLEURS ❤️❤️❤️❤️ Un OVNI musical à la fois drôle, touchant et brillamment écrit. 11.Avignon - 14h55 C’est l’histoire de Norah, une jeune femme pour qui tout semble aller pour le mieux… à un détail près : dès qu’elle se concentre, les pensées des gens qui l’entourent se transforment en chansons. La compagnie Mind at Work nous offre un spectacle qui brille par l’ingéniosité de son idée de départ, donnant naissance à une comédie musicale d’une grande originalité. C’est un spectacle musical intime et décalé qui aborde avec humour, légèreté et surtout une grande sensibilité un thème profond que je ne dévoilerai pas ici… L’écriture fine du spectacle permet d’explorer la psyché du personnage principal tout en offrant un divertissement riche en émotions. On découvre peu à peu l’histoire de cette femme… en chansons. Et quelles chansons ! Elles sont sans conteste la grande force du spectacle. Les styles musicaux varient pour illustrer les états émotionnels de Norah : du classicisme de Broadway au burlesque du cabaret, en passant par la sensualité du tango… Les mélodies restent en tête, et les paroles sont un vrai régal. Les textes, empreints d’un humour subtil et parfois grinçant, se distinguent par leur qualité d’écriture et leur capacité à susciter réflexion et émotion. Les saynètes s’enchaînent, le temps file, et on ne le voit pas passer. Sur scène, Camélia Acef et Youri Rebeko forment un duo complice, porté par une énergie communicative. Leur alchimie porte littéralement le spectacle, rythmé et sans temps mort. Les ruptures de ton sont parfaitement maîtrisées, entre passages comiques, moments de poésie et instants de gravité. Ce mélange savamment dosé crée un univers singulier, à la fois fantasque et profondément humain. Je suis allé voir LA TÊTE AILLEURS par curiosité, attiré par mon amour pour les spectacles musicaux. Je ne m’attendais pas à être autant emporté. Derrière son apparente légèreté se cache une œuvre intelligente et sensible, qui renouvelle avec finesse les codes de la comédie musicale. Partager
- Critique STEPS ON STRINGS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle STEPS ON STRINGS STEPS ON STRINGS ❤️❤️❤️❤️ Le festival OFF, c'est aussi ça, des spectacles de danse. Cette troupe cosmopolite, composée de neuf artistes, va nous en mettre plein la vue... et les oreilles... En effet, les danseurs sont accompagnés en direct par cinq musiciens (un piano, deux violons, un alto et un violoncelle) qui nous offre un mélange de musique classique sur fond d'électro, et c'est un vrai régal. Les musiciens sont réellement intégrés au spectacle, allant jusqu'à interagir physiquement avec les danseurs. La prestation de ces danseurs hip-hop est tout aussi folle, alternant moments de prouesse bluffante et d'autres dégageant une vraie poésie. La chorégraphie est millimétrée, mais le plus impressionnant, c'est de les voir rentrer en symbiose totale avec la musique, donnant même parfois l'étrange sensation que celle-ci émane de leurs corps. On sort émerveillé par ce spectacle qui fait s'unifier deux mondes que tout semblait pourtant opposer. Partager
- Critique LE PORTEUR D'HISTOIRE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LE PORTEUR D'HISTOIRE LE PORTEUR D'HISTOIRE ❤️❤️❤️❤️❤️ Hier soir, pour finir cette journée de OFF, nous avons décidé d'aller au cinéma. Parce que, quand tu vas voir le porteur d'histoire, tu as vraiment l'impression d'être devant un grand film d'aventure. Pendant plus d'une heure trente, les cinq comédiens vont jouer une bonne trentaine de personnages pour te faire voyager à travers plusieurs continents et plusieurs siècles... Et quel voyage!!! Ils ne te racontent pas une, pas deux, mais une multitude d'histoires qui t'emportent dans une grande chasse au trésor. Tu es suspendu à leurs lèvres, en voulant découvrir la suite de ce conte moderne au rythme frénétique. Et la mise en scène de Michalik est un vrai tour de force et d'ingéniosité (pas étonnant que ce spectacle ait fait décoller sa carrière). Le décor se limite à cinq tabourets et un grand tableau noir, sur lesquels les acteurs vont noter progressivement les grandes lignes de cette aventure. Pour le reste, c'est juste le talent des comédiens qui vont jusqu'à mimer le moindre accessoire. Et ça fonctionne, ton cerveau fini par faire le boulot, et tu t'imagines les décors et les ambiances. Le tout aidé par la musique, là aussi, utilisée elle aussi de façon très cinématographique. A la rigueur, le seul défaut que je pourrais faire, c'est que le rythme est tellement endiablé, que si tu as oublié ton cerveau sur une terrasse de café, ça va être compliqué de suivre cette histoire qui part dans tous les sens. Partager
- Critique CHANGER L’EAU DES FLEURS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle CHANGER L’EAU DES FLEURS CHANGER L’EAU DES FLEURS ❤️❤️💛 Comme à priori beaucoup de spectateurs présents dans la salle, je suis allé voir cette pièce après avoir dévoré le roman qui fait partie de mes coups de cœurs de ces dernières années. Et donc, oui, j’avais conscience qu’il serait impossible de développer toute la complexité d’un livre de 700 pages abordant autant de thèmes, mais je restais curieux de voir ce qu’allait nous proposé la pièce. Mais, je dois avouer que même si l’histoire est extrêmement simplifiée, elle en garde la cohérence et surtout ce qui fait l’âme du roman : son personnage de Violette. Cette femme brisée et bienveillante qui passe son temps à essayer de réparer les autres. Personnage incarné admirablement par une Caroline Rochofort lumineuse qui nous fait entrée immédiatement en empathie avec notre gardienne de cimetière. Elle nous offre une Violette peine d’humanité, aussi sensible que drôle. Sa rencontre avec un policier fera ressurgir les démons du passé et nous fera découvrir sa tragique histoire, tout en réussissant à garder un indéniable côté feel-good. La mise en scène épurée et l’utilisation astucieuse du décor parvienne à offrir quelques moments d’une grande intensité, comme ce final particulièrement maitrisé. Donc même si le défi de cette adaptation était considérable, elle s’en sort avec les honneurs et m’ont donné l’envie de replonger dans le roman et l’univers de Violette. Partager
- Critique SUCCESSION - Saison 4 – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée de la série SUCCESSION - Saison 4 SUCCESSION - Saison 4 ❤️❤️❤️❤️❤️ Clap de fin pour SUCCESSION… et quelle claque !!! Ce qui est sûr, c’est qu’elle va créer un vide et cette saison finale l’envoie clairement parmi les plus grandes productions télévisuelles. 4 saisons, 39 épisodes, mais d’une maitrise rare et la série va me manquer pour tellement d’aspects. Ces personnages puants, plus détestables que jamais, mais dont l’écriture n’oublie jamais de les rendre humains par moment, et réussit à nous faire ressentir parfois une réelle empathie pour eux. Leurs paradoxes, leurs développements, les relations toxiques qu’ils entretiennent, et bien sûr leurs interprétations hors normes, leurs donnent tellement de profondeur. D’autant plus que la série prend un soin particulier à conclure chacun des actes les concernant. Le côté Shakespearien est encore plus intense dans cette saison finale où la tragédie familiale est toujours plus au centre de l’histoire. Avec un scénario, extrêmement bien ficelé, enchainant les intrigues politiques, les trahisons et les rebondissements que le spectateur prend comme des uppercuts, jusqu’à un final éblouissant. D’autant plus que la série se paye le luxe de réussir à se renouveler pour cette dernière saison de manière exemplaire. La mise en scène toujours aussi millimétrée et efficace, qui malgré le fait que la série n’est qu’une succession de dialogues, donne souvent réel dynamisme à l’ensemble. Avec notamment, un jeu de zoom mettant en avant les réactions des protagonistes. Mais surtout, ce qui me manquera le plus, ce sont les dialogues savoureux, avec un humour cynique toujours aussi redoutable. Un humour mordant qui aura continuellement été au cœur de la série, en soulignant à quel point les personnages sont en décalage avec la société. Oui, SUCCESSION, c’est bel et bien fini, mais elle m’aura confirmé, avec cette dernière saison mémorable, qu’elle est pour moi une des rares séries parfaite du début à la fin, en allant rejoindre des SIX FEET UNDER, BREAKING BAD, THE LEFTOVERS et autres THE SHIELD. Partager














