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  • Critique de ET PLUS SI AFFINITÉS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film ET PLUS SI AFFINITÉS . ET PLUS SI AFFINITÉS ❤️❤️💛 Voici l’adaptation du film Italien, basé lui-même sur une pièce de théâtre. Nous avons donc un huis-clos se déroulant sur une nuit, et un repas entre voisin des plus surprenant. On notera un vrai travail sur la photographie et un le jeu des acteurs convainquant. Le film offre aussi quelques punchlines qui fonctionnent bien, avec notamment un Bernard Campan irrésistible, qui n’est pas sans rappeler le regretté Bacri. Mais… Le souci, c’est que ce qui fonctionne au théâtre ne se transpose pas forcément au cinéma. Les personnages sont assez caricaturaux, et malgré le talent des acteurs, on a du mal a s’identifier à eux, sans parler que tout semble assez prévisible. Mais pire, malgré sa courte durée, et même si certains passages sont très drôle, avec un humour caustique qui fait parfois mouche, le film souffre d’un manque de rythme et ça tourne finalement vite en rond. Alors, c’est loin d’être mauvais, et ça fait même son boulot en terme de divertissement, mais je m’attendais clairement à quelque chose de plus percutant… Partager

  • Critique de SIMPLE COMME SYLVAIN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film SIMPLE COMME SYLVAIN . SIMPLE COMME SYLVAIN ❤️❤️❤️❤️💛 Donc, pour mon anniversaire, le cinéma m’a offert un IMMENSE coup de cœur venu droit du Québec. Sophia et Xavier, deux professeurs universitaires à Montréal, sont en couple depuis dix ans. Au fil des années, l’amour passionnel des débuts a laissé place à « autre chose », comme ont dit… Quand elle rencontre Sylvain « simple » charpentier, alors que le monde dans lequel ils vivent semble les opposer, c’est le coup de foudre. Sophia est donc professeur de philosophie, et ses cours sur l’amour seront même le fil rouge du récit, chapitrant le récit avec les points de vue de grands philosophes, allant de Planton à Spinoza. Des cours qui seront toujours en concordance avec l’état actuel de Sophia. On est ainsi face à une comédie romantique d’une profondeur assez déconcertante. Le film est souvent très drôle, avec notamment une critique jubilatoire des classes. Il dépeint les stéréotypes sociaux, sans jamais juger ses personnages, amenant dans moments malaisants lorsque nos amoureux rencontreront l’entourage de l’autre. Mais surtout il fera réfléchir le spectateur sur la définition même de l’amour. Monia Chokri maitrise particulièrement bien la rupture de ton. On rit énormément et sans prévenir, elle arrive à nous transpercer le cœur par une scène, une phrase. Car la plus grande force du film, est son écriture, la puissance de ses dialogues, mais aussi l’interprétation sans faille des comédiens qui sont d’une justesse inouïe. Magalie Lépine Blondeau et Pierre-Yves Cardinal sont en symbiose total et nous font croire en leur amour inconditionnel dès le premier regard. Le dialogue entre les personnages sera aussi au centre du film, mettant en avant le pouvoir des mots, mais aussi, lors des scène de groupe, la façon dont tout le monde semble parler sans réellement s’écouter Mais en plus de briller par son fond, le film le fait aussi par la forme. Une des grandes forces du cinéma est d’exprimer les choses par les images si les mots ne sont pas nécessaires, et ça, Monia Chokri l’a compris. Elle n’oublie jamais la caméra et a une réelle maitrise de ses plans. La composition de ses cadres est exemplaire, jouant avec le décor, comme lors de la scène du premier baiser. Mais aussi cette scène finale exemplaire, qui sans un mot exprime énormément de choses. Souvent elle isolera ses personnages dans le cadre, via une porte, un mur ou un autre élément, mais elle utilisera aussi parfois des plans séquences qui sont loin d’être accessoires… De la même manière, elle filmera admirablement les scènes d’amour charnel, en se focalisant sur le visage de la comédienne. Je n’ai qu’une envie, c’est de revoir le film, pour décortiquer ce coup de cœur monumental, car comme le dit Sophia à Sylvain après avoir fait l’amour « Une fois, ce n’est pas assez »… Partager

  • Un film d’animation qui a du cœur

    Découvrez notre critique détaillée du film LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES . LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES ❤️❤️❤️❤️ Un film d’animation qui a du cœur J’étais assez curieux de voir ce que Michel Hazanavicius allait nous offrir avec son premier film d’animation, dont il a dessiné les personnages, et il s’avère que c’est une petite pépite. D’entrée, j’ai été touché par la voix si particulière et grave du narrateur : Jean-Louis Trintignant. Ça fait vraiment quelque chose de l’entendre à nouveau dans une salle de cinéma, deux ans après sa mort… Nous sommes en Pologne, pendant la Seconde Guerre mondiale. On y découvre un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne, parce que dans ce conte, les personnages n’ont pas de nom, comme pour rendre l’horreur du récit plus universelle. Ils vont recueillir un bébé jeté d’un des trains qui traversent régulièrement leur bois. Un « sans cœur », comme le nomme notre pauvre bûcheron, qui va bouleverser la vie du couple. Alors, pour être honnête, dans un premier temps, j’ai eu un peu de mal avec le style graphique du film, mais rapidement, la direction artistique a fini par m’emporter grâce à l’ambiance qu’elle réussit à installer et, surtout, sa gestion extrêmement maîtrisée des couleurs, des ombres et des lumières. Comme je le dis plus haut, Hazanavicius nous livre un conte extrêmement sombre, montrant le pire et le meilleur de l’être humain. Tout au long du film, des scènes d’une grande noirceur s’enchaînent avec d’autres d’une tendresse infinie. On navigue constamment entre l’horreur et la poésie, le tout sublimé par la magnifique musique d’Alexandre Desplat. Son film m’a d’ailleurs pas mal fait penser au chef-d’œuvre Le Tombeau des Lucioles, pour la gravité du propos et l’onirisme qui s’en dégage. Et si l’histoire réussit à aussi bien toucher le spectateur, c’est surtout grâce à la mise en scène du réalisateur. Une chose que j’aime dans le cinéma, c’est quand on utilise l’image comme moteur narratif, et ça, Hazanavicius le fait ici admirablement. Son film est peu bavard, et c’est souvent par sa mise en scène qu’il nous raconte les choses. Aussi bien les faits, avec des scènes parfois glaçantes, que les émotions de ses personnages, comme lors d’une scène de rencontre qui vient t’arracher les poils sans le moindre mot. Le réalisateur nous offre une œuvre profondément bouleversante, puissante et poétique, qui mérite amplement d’être découverte. Partager

  • Critique de LIMBO – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film LIMBO . LIMBO ❤️❤️❤️❤️💛 Ce polar Hongkongais, datant de 2021, a bien failli ne pas sortir chez nous, mais le bouche à oreille et surtout le doublé Grand prix et Prix de la critique au festival du Polar de Reims 2023, lui ont permis d'avoir une sortie en salle. Et heureusement, car quelle expérience de cinéma !!! Soi Cheang nous livre un film d'ambiance qui perdrait énormément sur une TV. On a affaire à un thriller extrêmement sombre et violent, filmé dans un splendide noir et blanc. On navigue ici à la frontière entre SEVEN, J'AI RENCONTRÉ LE DIABLE ou LE SILENCE DES AGNEAUX... Ici, tout transpire le glauque, le poisseux, le malaisant. On se retrouve plongé dans une enquête sordide dans Hongkong et ses bas fonds qui prennent des allures de décharge à ciel ouvert. L'ambiance suintante est renforcée par la présence constante de la pluie et un soucis du détail en ce qui concerne le son. On est aussi impressionné par les décors, qui sont constamment surchargés de détritus donnant l'impression d'être éveillé en plein cauchemar. On a presque l'impression de sentir l'odeur des ordures, les eaux sales nous imprégner... Et pourtant, cette course poursuite cauchemaresque sera visuellement somptueuse. Le réalisateur nous offre un des noirs et blancs les plus beaux que j'ai pu voir au cinéma. Il y a un soucis du détail impressionnant dans les cadres, les éclairages et les ombres. D'autant plus qu'il y a un travail assez dingue sur la profondeur de champs et on se rend souvent compte que tout semble curieusement net à l'écran. Il y a constamment un contraste saisissant entre la beauté des images et l'horreur qu'elles nous renvoient. Un polar radical, sans espoir, d'une noirceur édifiante. Une expérience sensorielle qui plonge le spectateur dans les limbes de l'âme humaine... Partager

  • Critique de PINOCCHIO – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film PINOCCHIO . PINOCCHIO ❤️❤️❤️❤️ Voici une nouvelle adaptation du conte PINOCCHIO, la troisième en deux ans... Donc on peut clairement avoir peur d'y jeter un œil, surtout que le dernier remake de Disney était une purge... Sauf que c'est Guillemo Del Toro qui est au commande et une nouvelle fois il démontre son talent. Il s'affranchit totalement de l'imagerie de Disney et son PINOCCHIO est une TRÈS grande réussite. Déjà il revisite entièrement ce classique pour se le réapproprier. Il en change le contexte, et l'histoire se passe pendant la deuxième guerre mondiale, ce qui fait que le film résonne énormément avec L'ÉCHINE DU DIABLE et LE LABYRINTHE DE PAN qui traitaient déjà de la guerre vue par le regard d'un enfant. Ça s’adapte parfaitement au conte initial tout en amenant une toute autre interprétation. Même si le fil rouge est conservé, beaucoup de choses changent dans cette adaptation, lui apportant un côté plus mature, tout en gardant la magie du conte. Ça apporte beaucoup plus de profondeur à l'ensemble, avec des thèmes comme la mort, la dépression, le lien paternel, le deuil, la guerre, la propagande... Mais comme toujours chez Del Toro, malgré le côté sombre de ses œuvres, il y a toujours une poésie qui survole l'ensemble. Mais surtout, le film brille par sa forme, et de ce côté là, c'est un sans faute. C'est un film d'animation en motion capture et visuellement c'est à tomber par terre (et encore une fois ça aurait été un plaisir de découvrir ça sur grand écran...). Ça fourmille de détails, les animations et les décors sont impressionnants. On en oublie que c'est filmé en image par image. Il y a vraiment un travail sur l'ambiance qui colle parfaitement avec l'univers particulier du réalisateur. On y retrouve son obsession pour les monstres et la différence, et ça s'intègre idéalement au propos du film. Ça semble une évidence qu'il ait décidé de s'attaquer à ce remake. Le film est aussi porté par la musique avec plusieurs chansons et là aussi ça fonctionne, en apportant pas mal de légerté. Même si pour le coup, je vous conseille la VO car même si le film est bien doublé, au niveau des chansons ce n'est pas ça (pour moi, un des rares défauts du film). Bref, après son très bon NIGHTMARE ALLEY en début d'année, Del Toro nous offre une sublime fable initiatique qui, même si on semble tout connaître de ce classique, arrive à nous émerveiller autant qu'à nous émouvoir. Une très bonne surprise. Partager

  • PTA : Un grand film après l’autre

    Découvrez notre critique détaillée du film UNE BATAILLE APRÈS L’AUTRE . UNE BATAILLE APRÈS L’AUTRE ❤️❤️❤️❤️💛 PTA : Un grand film après l’autre Je ne savais rien de ce nouveau film de Paul Thomas Anderson, mis à part quelques affiches, dont celle d’une femme enceinte, fusil d’assaut en main, qui avait piqué ma curiosité. Et, en effet, le réalisateur sort ici de sa zone de confort pour livrer un film fascinant, où se croisent thriller, comédie noire, drame familial, western et satire politique. Ce mélange des genres fonctionne à merveille et donne naissance à son œuvre la plus « grand public », sans jamais céder à la facilité. La première partie, d’une intensité quasi révolutionnaire, dresse le portrait d’une Amérique contemporaine violente et fracturée, opposant militants radicaux et suprémacistes blancs. Puis le film bascule ensuite dans une course-poursuite haletante, atteignant parfois des sommets de virtuosité. Pendant 2h40, aucun temps mort : Anderson alterne tension extrême et respirations ironiques ou absurdes. La mise en scène millimétrée et le montage chirurgical sont magnifiés par une bande-son jazzy omniprésente. Fidèle à lui-même, le réalisateur réinvente sans cesse son cinéma, offrant des plans d’une puissance rare. Je pense notamment à cette poursuite automobile hallucinante condensant tout ce que PTA sait faire de mieux : tension, chaos, beauté plastique. Le recours au VistaVision confère au film une ampleur visuelle spectaculaire, magnifiant les paysages et renforçant l’aspect “post-western” du récit. Chaque plan est travaillé comme une photographie, et la texture de l’image donne une profondeur rare, qui rend le visionnage en salle presque indispensable. Côté casting, Anderson est une fois de plus un directeur hors pair. Comme souvent, Leonardo DiCaprio est formidable, oscillant entre maladresse, rage et névrose. Il déploie avec une palette émotionnelle impressionnante, combinant intensité dramatique et complexité psychologique. Sean Penn n’est pas en reste et incarne un des antagonistes les plus marquants de ces dernières années. Transformé physiquement pour le rôle, et impose sa présence à chaque apparition. À la fois fascinant et répugnant, son personnage représente le côté sombre et violent de l’Amérique contemporaine. L’acteur apporte une fragilité inquiétante qui rappelle par moments le tueur implacable de NO COUNTRY FOR OLD MEN. Mais la révélation film, c’est Teyana Taylor. Magnétique, énergique et vulnérable, elle porte littéralement le premier acte du film. Son personnage de militante radicale, à la fois déterminée et moralement ambiguë, est interprété avec une intensité rare, alliant puissance brute et fragilité émotionnelle. Taylor confère au récit une dimension humaine et tragique, qui fait écho aux dilemmes contemporains et personnels que le film explore. UNE BATAILLE APRÈS L’AUTRE est un mélange audacieux de genres, porté par une mise en scène exceptionnelle, un sens du rythme impeccable, et des performances d’acteurs d’une intensité rare. C’est à la fois un spectacle visuel, un thriller haletant et une réflexion sur l’Amérique contemporaine, confirmant Paul Thomas Anderson comme l’un des cinéastes les plus inventifs et ambitieux de sa génération. Partager

  • Rendez-moi Pixar !!!

    Découvrez notre critique détaillée du film ELIO . ELIO ❤️❤️💛 Rendez-moi Pixar !!! Le studio Pixar revient avec ELIO, un film original, ce qui mérite d’être salué à l’heure où les annonces de INDESTRUCTIBLES 3, TOY STORY 5 et COCO 2 envahissent les écrans. Mais cette originalité suffit-elle à retrouver la magie d’antan ? ELIO raconte l’histoire d’un jeune garçon, orphelin, élevé par sa tante, qui rêve de se faire enlever par des extraterrestres pour fuir un monde dans lequel il ne trouve plus sa place. L’idée est belle, puissante même : deuil, solitude, quête de sens, peur d’être seul dans l’univers… Les fondations sont solides, et j’espérais la double lecture qui a toujours fait la richesse des grands Pixar. Mais très vite, la déception s’installe. Les thématiques restent en surface. Le récit, au lieu de creuser ces sujets, se contente d’un enchaînement d’aventures colorées, dynamiques mais simplistes. La narration sacrifie l’émotion au profit de la légèreté, comme si le film ne s’adressait qu’à un jeune public. Alors attention, ce n’est pas un mauvais film pour autant. C’est visuellement abouti, avec des créatures mignonnes, des couleurs éclatantes dans tous les sens, et un rythme soutenu (parfois même au détriment de la narration). Les plus jeunes vont clairement passer un très bon moment. Il y a aussi quelques clins d’œil à RENCONTRES DU TROISIEME TYPE ou E.T. qui font plaisir et ancrent le film dans un héritage science-fiction/famille. Mais voilà, c’est à peu près tout. L’histoire est convenue, parfois même un peu niaise. Sans parler du fait qu’elle rappelle souvent LILO ET STITCH (un choix peu judicieux, surtout avec le remake live action qui vient de sortir). Au final, je suis resté totalement en dehors. J’ai même trouvé le temps long, avec un gros manque d’inventivité ou d’émotion, et un humour qui ne m’a arraché que quelques sourires. Sans être totalement raté, Pixar ne nous avait pas habitués à viser si bas. Le studio avait cette capacité rare à émouvoir petits et grands, à traiter des sujets profonds avec délicatesse, à nous faire rire et pleurer dans un même plan. Ici, on a juste une aventure anodine : jolie, mais bien fade. La sortie du dernier chef d’œuvre de Pixar, SOUL , semble bien éloignée et on pourrait presque faire un lien avec le rachat du studio par Disney, qui finit par uniformiser tout ce qu'il touche. Et j’ai tendance à me dire que peut-être que ce n’est pas moi qui ai perdu mon âme d’enfant, mais Pixar qui a un peu perdu la sienne… Partager

  • Critique de THE FRENCH DISPATCH – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film THE FRENCH DISPATCH . THE FRENCH DISPATCH ❤️❤️❤️ THE FRENCH DISPATCH est le nouveau film de Wes Anderson, un réalisateur à l’univers reconnaissable au premier regard et si particulier. Les fans, dont je fais partie, retrouveront ce qu’ils aiment chez lui. La mise en scène stylisée et ultra léchée, avec des plans magnifiques, pensés dans le moindre détail. On retrouve son obsession pour la symétrie, le côté rétro avec les costumes, les décors, et des couleurs pastelles (même si ici une grande partie est en noir et blanc). On a le droit à ces personnages désaxés et maladroits Et puis il y a cet humour, avec son côté décalé, burlesque, très cartoon (voir bande dessinée avec ces nombreux plans fixes), jusque dans les décors avec leur côté « carton-pâte ». Visuellement c’est somptueux, bourré d’idées et il se dégage cette ambiance si particulière au réalisateur qui fonctionne toujours. Le film est divisé en trois parties indépendantes, et comme c’est souvent le cas avec les films à sketches, ils sont inégaux. Mais surtout, le fait de ne pas avoir le temps de développer ses personnages et ses enjeux (c’est pourtant souvent une des qualités du cinéma de Wes Anderson), et bien le film perd énormément en émotion et en profondeur. Pire, cette succession de sketches, fait que l’on n’est moins emporté par l’histoire, et je dois avouer, que malgré les qualités de l’œuvre, j’ai parfois trouvé le temps long (ironique, quand on sait que le réalisateur à choisit comme lieu à son histoire la ville fictive d’Ennui-sur-blasé…) On a le droit à un casting fou avec une trentaine d’acteurs et actrices issus du gratin hollywoodien et français. C’est simple, je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu un casting aussi impressionnant. Mais là aussi, le souci est qu’à cumuler ses personnages, il ne prend pas le temps de les approfondir, certains faisant juste de la figuration. Et là encore l’émotion que les personnages dégagent en pâtit. Le film arrive tout de même à offrir quelques beaux moments, comme ce segment avec Benicio Del Toro et Léa Seydoux qui est certainement la meilleure partie du film. Bref, Est-ce que c’est un bon film : OUI, visuellement très riche, plein d’inventivité, d’énergie et d’humour… Est-ce que j’ai été déçu : OUI, car c’est à mon sens une œuvre mineure du réalisateur qui nous a souvent habitué à de Grands films. Partager

  • Chronique familiale au cœur de la dictature.

    Découvrez notre critique détaillée du film JE SUIS TOUJOURS LÀ . JE SUIS TOUJOURS LÀ ❤️❤️❤️❤️ Chronique familiale au cœur de la dictature. Tiré du roman de Marcelo Rubens, le film raconte l’histoire de sa famille pendant la dictature militaire au Brésil en 1971. Plus précisément, cette fresque familiale se concentre sur l’arrestation de son père, ancien député travailliste, qui est arrêté par le régime et disparaît. Dans sa première partie, le film nous fait découvrir cette famille vivant dans une maison qui respire le bonheur. Chaque scène illustre l’amour qui les unit, comme celle de la lecture du courrier, particulièrement forte en émotion. Le film caractérise parfaitement chaque membre de la famille, avec une mention spéciale pour la qualité du jeu des enfants intensifiant le réalisme des situations. On notera l’ingéniosité de la mise en scène. Dans un premier temps, elle intensifie la joie qui émane de l’écran grâce à des mouvements de caméra fluides, la musique et des lumières chaleureuses. Puis, à partir du moment où le père est arrêté, les plans deviennent fixes, la musique disparaît et la lumière se fait plus sombre. Une véritable bascule s’opère, faisant glisser le film dans une tragédie sombre et glaçante. Même si tout n’est que suggéré, jouant souvent avec le hors-champ, cela n’enlève rien à la puissance du propos et vient saisir le spectateur à la gorge. Mais surtout, le film se concentre sur la mère de famille, qui va se métamorphoser et se soulever pour découvrir ce qu’il est advenu de son mari. Fernanda Torres est éblouissante et n’a pas volé le Golden Globe qu’elle vient de recevoir pour ce rôle. Elle incarne le portrait d’une femme forte et déterminée à rendre justice à son mari et à protéger ses enfants. Le titre du film prend un double sens : il évoque à la fois le père disparu, dont l’aura imprègne tout le récit, mais aussi cette dictature qui, malgré les années, reste omniprésente (au point que le gouvernement d’extrême droite au pouvoir jusqu’en 2023 a retardé la production du film). Si je devais émettre une réserve, ce serait sur la dernière scène, qui n’apporte pas grand-chose et rallonge inutilement la durée du film. Walter Salles livre un film sobre et sans pathos, mais d’une grande puissance émotionnelle. Le film a évidemment connu un grand succès au Brésil, en abordant un traumatisme encore très présent, et résonne terriblement avec le contexte actuel. Mais plus qu’un phénomène, c’est un hommage à ceux qui se lèvent contre la tyrannie et, tout simplement, un grand film que je vous invite à découvrir. Partager

  • Critique de LES CHATOUILLES – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film LES CHATOUILLES . LES CHATOUILLES ❤️❤️❤️❤️ Alors, forcément, vu le sujet lourd et tabou, je m’attendais à me prendre une bonne baffe. Et, oui, « uppercut dans ma face » il y a bien eu, et le premier quart d’heure du film, ta situation de spectateur impuissant te donne un peu l’envie de te lever et traverser l’écran pour tout casser. Mais, là où j’arrête tout de suite les plus sceptiques qui diraient des choses du genre « Non, mais t’as vu le sujet du film, il y a bien assez de misère dans le monde pour aller voir ça au cinéma »… Parce que là, Andréa et son compagnon réussissent un tour de force, c’est avec leurs mise en scène «déconstruite » pleine d’énergie, nous faisant voyager entre réalité, récit et rêve, en réussissant à y apporter à mon grand étonnement beaucoup de poésie par moment et encore plus fou à nous faire rire. Cet aspect comique, et parfois décalé, permet au spectateur de reprendre un peu son souffle et de prendre un peu de distance, sans jamais rendre la situation plus acceptable (un peu comme cette héroïne qui cherche à se réconcilier avec son passé). A l’image de ce que j’ai pu entendre du spectacle, la danse est extrêmement présente dans le film et offre des tableaux qui sont un concentré d’émotion brute Et au niveau des acteurs, évidement Andréa perce l’écran, mais que dire de la prestation sidérante de Karin Viard dans son rôle de mère exécrable. Ce film est une leçon de vie et de résilience, poignant sans jamais être dans le tire larmes et rien que pour ça il mérite d’être vu. Mon seul regret, être allé le voir seul, car forcément, tu en ressors chamboulé, mais aussi plein d’espoir avec une folle envie d’en discuter. Alors merci Andréa Bescond pour ce GRAND moment de cinéma. Partager

  • Critique de VERMINES – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film VERMINES . VERMINES ❤️❤️❤️💛 Nous avons affaire ici à un film de genre français, et plus rare encore, un film de monstres au concept très simple : les habitants d’un immeuble vont devoir survivre à une invasion d’araignées. On peut s’étonner du choix stratégique de sortir ce genre de film à noël. D’autant plus que, même si je ne suis pas vraiment adepte du genre, je dois bien avouer que le film s’en sort vraiment pas mal. Il a conscience de son faible budget et mise énormément sur son ambiance en évitant ainsi de sombrer dans le nanar. Il y a peu de FX, mais ils sont assez réussis, et le film va plutôt jouer sur sa mise en scène pour créer la tension, avec des hors champs, des flous, des reflets, des ombres… et il réussit ici le principal : créer des scènes extrêmement tendues, aidées par une bande son diablement efficace… On notera également un jeu d’acteur qui dans l’ensemble est convainquant, même si le « parler banlieue » risque d’en laisser quelques-uns sur le côté… Après, on regrettera tout de même le manque de caractérisation de certains personnages, qui fait qu’on a tendance un peu à les confondre par moment. Idem, on a quelques raccourcis scénaristiques un peu faciles… Mais, on lui pardonnera ses défauts, car il réussit le principal, nous proposer un film horrifique généreux et d’une extrême tension. Une expérience anxiogène décuplée par la puissance d’une salle de cinéma… Souvent, je dis qu’on a le cinéma que l’on mérite, et ce petit film réussit à sortir des standards et mériterai justement qu’on s’y attarde un peu… Partager

  • Quand le plus grand festival de théâtre devient un décor de cinéma

    Découvrez notre critique détaillée du film AVIGNON . AVIGNON ❤️❤️❤️ Quand le plus grand festival de théâtre devient un décor de cinéma En tant que passionné du OFF, j’étais à la fois curieux et un peu inquiet à l’idée de découvrir cette comédie romantique se déroulant au célèbre Festival d’Avignon. Mais, bien que le film ne soit pas sans défauts, le résultat s’avère globalement concluant, et surtout, il retranscrit avec justesse ce qui fait l’âme de cet événement unique. Il faut dire que Johann Dionnet, dont c’est ici le premier long métrage, connaît bien le terrain. Il adapte son court métrage JE JOUE RODRIGUE, avec une affection communicative pour ce lieu qu’il fréquente depuis longtemps. On suit Stéphane, un comédien en mal de reconnaissance, qui rejoint Avignon avec sa troupe pour y jouer une pièce de boulevard. Sur place, il retrouve Fanny, tout juste auréolée d’un Molière, qui joue dans une grosse production du IN. Par un quiproquo, elle le prend pour Rodrigue, le héros du Cid . Pour la séduire, Stéphane laisse courir un mensonge qui pourrait bien le dépasser. Dionnet capte à merveille l’effervescence du OFF : les rues inondées d’affiches, les comédiens en parade, les distributions de flyers, la chasse au spectateur dans une économie parfois cruelle, les terrasses pleines à craquer, et les fameuses soirées, comme l’iconique tournoi de ping-pong du Théâtre des Béliers. C’est même un plaisir de croiser à l’écran des figures familières du festival, telles que Charlotte Matzneff ou Amaury de Crayencour. La mise en scène rend hommage à la ville, en particulier dans ses lumières nocturnes. On retiendra notamment cette scène du CID, joué de nuit sur le parvis du Palais des Papes, d’une beauté rare. Le film joue habilement sur les contrastes entre théâtre classique et boulevard, sans tomber dans le manichéisme. Malgré des clins d’œil aux clichés de chaque genre, le récit reste nuancé. Il arrive à questionner sur leur place respective et leur rapport au public, avec un point commun : l’investissement des artistes pour venir toucher le public. L’écriture offre même certaines répliques marquantes : "Si le bouche-à-bouche peut sauver une vie, à Avignon, le bouche à oreille peut sauver une pièce "… Il se dégage un véritable esprit de troupe. Les seconds rôles ont le temps d’exister, avec chacun leurs failles et leurs doutes, au point de faire un peu d’ombre à nos deux tourtereaux. Car même si l’alchimie fonctionne entre Stéphane et Fanny (Elisa Erka est même lumineuse), leur romance reste assez classique, et l’intrigue amoureuse manque de surprises. Ce schéma du « mensonge par amour » est prévisible, et l’on voit trop souvent venir les rebondissements. Mais malgré cette faiblesse, le côté feel-good prend le dessus, et le film devrait sans peine trouver son public. Quant à moi, il m’a surtout donné une furieuse envie de retourner à Avignon, là où le théâtre palpite à chaque coin de rue… Partager

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