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- Critique THE PRIMITALS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle THE PRIMITALS THE PRIMITALS ❤️❤️❤️ Pour finir, cette journée ma nièce a décidé de nous emmener voir un spectacle musical qui sentait bon le cabaret. On y suis quatre autochtones nous offrent un spectacle mélangeant chants à cappella et musique beetbox en reprenant aussi bien des standards de la chanson (Queen, Eurythmics et autres...) que des morceaux musicaux issues du cinéma. Ça chante bien, le public est régulièrement mit à contribution et semble apprécier ces moments de partage. A noter aussi le joli travail concernant les maquillages et les costumes. Bref, un agréable moyen de conclure une journée de OFF Partager
- Critique DEUX FRÈRES – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle DEUX FRÈRES DEUX FRÈRES ❤️❤️❤️❤️ Alors que le public prend place, il est interpellé par deux comédiens qui accueille avec une bonne humeur communicative qui se transformera par un partage en chanson. Sur scène, deux frères qui vont nous raconter leur jeunesse à travers divers souvenirs. Les meilleurs moments, mais surtout ceux qu'on aurait tendance à vouloir laisser dans le placard. Car la pièce aborde le sujet tabou de la maltraitance infantile subie par l'aîné sous l'œil impuissant de son petit frère. Le thème est abordé avec énormément de justesse d'autant plus que la complicité entre les deux personnages est flagrante. Même si le sujet lourd prend souvent aux tripes, la bonne humeur et l'amour qui les unis l'emportent souvent sur le drame. Au point que notre cerveau ne se pose plus de question : on a bien deux frangins face à nous, tant ils semblent en harmonie. Et pourtant, même si on sent que certains éléments sentent le vécu, ce n'est pas une autobiographie. Ce qui rend encore plus impressionnante la puissance du message véhiculée (le monologue de fin est un veritable uppercut...). Ils nous proposent un spectacle doux amer d'une rare intelligence, qui résonnera longtemps dans ma tête. Ils maîtrisent parfaitement leur sujet et permettent ainsi de briser un sujet encore bien trop tabou. Mais surtout, ils m'ont donné envie de prendre mon frère dans mes bras et de lui dire je t'aime... Partager
- Un cri de justice, un souffle de mémoire
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LE PROCÈS D’UNE VIE LE PROCÈS D’UNE VIE ❤️❤️❤️❤️ Un cri de justice, un souffle de mémoire Théâtre des Gémeaux - 16h30 Dès les premières minutes, le public est plongé dans une assemblée générale féminine, évoquant le Manifeste des 343. Les voix de ces femmes interpellent les spectateurs, comme pour rappeler que, même si le combat semble gagné aujourd’hui, les droits ne sont jamais acquis. Il suffirait d’une crise pour rebattre les cartes. Marie-Claire, 16 ans, tombe enceinte en 1971. Aidée par plusieurs femmes, elle se fait avorter, ce qui les conduira toutes au tribunal. C’est là que Gisèle Halimi transforme le procès en un plaidoyer en faveur de la légalisation de l’avortement et du droit des femmes. La pièce retrace leur histoire jusqu’au procès historique de Bobigny. La mise en scène de Barbara Lamballais est sobre. Avec quelques chaises, des lumières tranchées et un banc, l’espace scénique devient tour à tour tribunal, salon militant et station de métro. En fond de scène, des miroirs fragmentent l’espace, reflètent les corps, évoquant la surveillance, la honte, mais aussi le courage de se regarder en face. On ne peut parler de cette pièce sans saluer la distribution exceptionnelle. Les comédiennes (accompagnées d’un homme) incarnent tour à tour avocates, accusées, mères, juges, militantes, jeunes filles en colère. Leur interprétation est juste, tendue, et nous révolte face aux événements, nous donnant envie de nous lever pour rejoindre leur combat. Mention spéciale à Maud Forget, bouleversante d’intériorité contenue dans la peau de la jeune accusée. Ce qui frappe, au-delà de la qualité artistique, c’est la force émotionnelle et politique de ce spectacle. Les spectateurs sont saisis par le destin de ces femmes, et l’on entend régulièrement des reniflements épars dans la salle. LE PROCÈS D’UNE VIE est un hommage vibrant, un devoir de mémoire pour celles qui ont eu le courage de crier haut et fort qu’elles se sont fait avorter, au risque de poursuites pénales. Partager
- Quand une simple visite vire au cauchemar intérieur
Découvrez notre critique détaillée du spectacle FAUSSE NOTE FAUSSE NOTE ❤️❤️❤️💛 Quand une simple visite vire au cauchemar intérieur Condition des Soies - 17h20 FAUSSE NOTE nous entraîne dans une joute verbale d'une rare intensité entre un chef d'orchestre et un mystérieux visiteur. Très vite, ce qui semblait être une simple rencontre fortuite bascule en un interrogatoire redoutable. Dès les premières minutes, la tension s’installe et ne cessera de monter, portée par un duo d’acteurs magistral. Didier Caron et Pierre Azéma impressionnent par la justesse de leur jeu : regards acérés, silences lourds de sens, ruptures de rythme millimétrées. On perçoit non seulement une maîtrise technique indéniable, mais aussi, et surtout, une intensité émotionnelle saisissante. Ce huis clos, véritable thriller psychologique, explore les zones grises de la mémoire, du pardon et de la culpabilité, sans jamais céder au manichéisme. Le sujet, fort et délicat (que je ne dévoilerai pas ici) est abordé avec une remarquable justesse. Didier Caron, qui signe également la mise en scène, évite tout effet démonstratif : son écriture fluide mise sur la progression du doute, l’éveil de l’émotion, la lente déflagration intérieure. La force de la pièce réside aussi dans sa mise en scène épurée. Quelques meubles, une lumière discrète, un espace restreint : rien ne vient distraire. Tout est au service du jeu, du texte, de l’émotion brute. Ce dépouillement scénique accentue le sentiment d’enfermement, de huis clos suffocant, presque carcéral. Certes, quelques longueurs peuvent se faire sentir dans la seconde partie, mais loin de nuire à l’ensemble, elles participent à l’asphyxie voulue du dispositif, et accompagnent la lente révélation de vérités enfouies. Le final laisse le public bouleversé. Et lorsque Didier Caron lui-même peine à sortir de son personnage au moment des saluts, on comprend que ce spectacle va bien au-delà d’un simple exercice de style : c’est un choc scénique, à la fois sobre, tendu, et viscéralement humain. Partager
- Critique CYRANO – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle CYRANO CYRANO ❤️❤️❤️💛 Cyrano est la pièce française qui a le plus été jouée dans le monde, et a chaque fois que j'en vois une version je comprends pourquoi. C'est toujours avec autant de plaisir que j'entends le sublime texte d'Edmond Rostand qui avait prit le risque de l'écrire en Alexandrins. Je ne vais pas perdre mon temps à vous résumer l'histoire, et plutôt parler de l'adaptation. Forcément le format OFF impose de trancher dans le texte pour en enlever la moitié, mais la troupe arrive à en proposer une lecture respectueuse de l'œuvre et de son histoire d'amour impossible, tout en prenant le parti pris de transférer l'histoire au moment des débuts du cinéma. D'ailleurs la mise en scène transpire l'amour à l'univers de Méliès, tout comme l'affiche du spectacle qui a elle seule est un bijou. On a affaire à un spectacle chorale ou les sept acteurs vont enchaîner avec panache les rôles, jouer de la musique, changer les décors en temps réel et c'est vraiment avec plaisir qu'on les voit fourmilier devant soit. L'utilisation ingénieuse d'un décor tournant permet de gagner en fluidité sur les changements d'actes, l'imagination du spectateur fera le reste. A noté aussi les costumes somptueux pour parfaire le spectacle. Partager
- Critique BRITANNICUS, TRAGIC CIRCUS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle BRITANNICUS, TRAGIC CIRCUS BRITANNICUS, TRAGIC CIRCUS ❤️❤️❤️❤️ Comme l'annonce l'affiche, vous allez assister à un spectacle complètement déjanté. Une troupe de cirque va nous jouer Britannicus, le classique de Racine, en proposant une version radicale, qui demandera de faire preuve d'énormement de second degré, mais si vous rentrez dans leur univers, c’est clairement jouissif. Tout transpire l’extravagance. On est impressionnés par les costumes magnifiques colorés et clinquants qui annoncent le ton. Ça va à deux cent à l'heure, avec un rythme survolté, sans temps morts. Les scènes burlesques vont s’enchainer proposant des situations plus loufoques les unes que les autres. D’autant plus que notre Monsieur Loyal aura bien du mal à diriger sa bande de bras cassés, qui amène parfois le show dans une mise en abîme savoureuse. La troupe ne reculera devant rien, ils pousseront tous les curseurs à fond, comme avec ses alexandrins revisités, aux jeux de mots souvent tellement improbables qu’ils en sont risibles. Mais surtout, le spectacle impressionnera par ces morceaux musicaux, avec un esprit très rock et un grotesque totalement assumé. On a souvent l’impression de se retrouver devant un Rocky Horror Picture Show. Du grand divertissement, un spectacle populaire et opéra-rock complètement fou, idéal pour terminer sa soirée. Partager
- Le spectacle le plus percutant du festival !!!
Découvrez notre critique détaillée du spectacle DRUM BROTHERS DRUM BROTHERS ❤️❤️❤️❤️💛 Le spectacle le plus percutant du festival !!! Parce que le festival OFF, ce n’est pas que du théâtre. Les frères Colle nous offrent un spectacle musical complètement fou et d’une créativité sans limites. Les percussions seront au centre du show, mais les guitares, flûtes et autres cornemuses entreront dans la danse. Les moments de batterie sont assez dingues, mais surtout, ils débordent d’idées pour enchaîner des scènes plus folles les unes que les autres, avec un mot d’ordre : l’originalité. Le spectacle ne se contente pas d’être musical, mais flirte souvent avec le cirque. Le public a droit à des numéros de jonglage hallucinants où les quilles se transforment en baguettes volantes. Mais il y a aussi des moments de clowns hilarants, imprégnés d’un humour burlesque très british. On note également une mise en scène qui en met plein les yeux, transformant parfois le spectacle en un show son et lumières éblouissant. Le spectacle s’offre même le luxe de proposer quelques tableaux d’une poésie rare, comme cette scène des parapluies semblant tout droit sortie d’un rêve. La frénésie envahit vite la scène puis le public, qui finit inévitablement debout. Le public en prend littéralement plein les oreilles et plein les yeux. Du TRES grand spectacle !!! Partager
- Critique LE ROI DES PÂQUERETTES – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LE ROI DES PÂQUERETTES LE ROI DES PÂQUERETTES ❤️❤️❤️ Le roi des pâquerettes est le surnom donné à Louis Blériot, qui rêve de traverser la manche en aéroplane, mais qui est plus connu pour ses échecs successifs. D'entrée, on est plongé au début du siècle dernier. On est impressionné par les costumes et ce décor d'une chambre d'hôtel de province, nous immergeant dans cette époque. Nul besoin, d'être passionné d'aviation pour profiter de ce spectacle, et ce grâce à l'énergie folle et communicative déployée par les cinq comédiens. On est emporté par les émotions des personnages, leurs doutes, leurs peurs, leurs colères, mais surtout cette envie de relever ce grand défi. Les personnages sont haut en couleur, et l'écriture laisse la part belle à la femme de cet aviateur, prête à tout pour aider son mari à réaliser son rêve. On est suspendu aux lèvres des comédiens jusqu'à ce final intense en émotions. Partager
- Critique LA FAMILLE ORTIZ – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LA FAMILLE ORTIZ LA FAMILLE ORTIZ ❤️❤️❤️ On suit l’histoire d’une famille à travers les souvenirs d’un des enfants qui avait coupé le cordon pour s’exiler au Japon. On sent d’entrer le secret de famille lourd prêt à exploser à chaque instant et pourtant on a affaire en grosse partie à une comédie à l’humour décalé et parfois potache, jusqu’à ce que le spectacle vienne piquer le public en plein cœur dans une fin qui divisera certainement le public (et qui est pour ma part le plus grand moment de la pièce). Les personnages sont attachants, le jeu des acteurs de qualité (mention spéciale à la mère) et il faut noter le gros travail sur le décor. Mais même si on passe un très bon moment et que la pièce m’a offert une des plus grosses baffes émotionnelle de cette saison, on a quand même le sentiment qu’après l’énorme succès (plus que mérité) de « Adieu Monsieur Haffmann », Daguerre n’a pas pris de risque et s’est contenté de nous proposer un spectacle efficace mais manquant de surprises à mon goût. PS : Un jour il faudra quand même apprendre le respect à tous ces gros conn**** qui quittent la salle au début des applaudissements. Certains, ne se privant même pas de passer devant la scène !!! Partager
- Critique ILLUSIONS NOCTURNES – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle ILLUSIONS NOCTURNES ILLUSIONS NOCTURNES ❤️💛 Pour finir ce marathon du week-end (13 spectacles en 3 jours), j’ai emmené ma troupe voir une comédie musicale. (parce que j’aime le genre et quand c’est bien fait ça permet souvent de ressortir avec la banane) Ca sentait bon Broadway, avec ces personnages qui décident de monter un Cabaret à Panam en 1939 Et puis, dans la belle salle du théâtre des Conditions des soies, avec son côté vielle bâtisse provençale, tu te crois facilement à Montmartre… Le souci avec ce genre de spectacle, si on a affaire à des acteurs qui chantent mal, ou vice versa, ça peut gâcher une partie du plaisir Mais quand tu as affaire à des artistes qui savent tout faire, le tout doublé d’une écriture de qualité ainsi que d’une mise en scène travaillée, tu peux obtenir un PUTAIN DE CHEF D’ŒUVRE comme ça a été le cas deux jours avant avec « Comédiens! » (qui sera clairement un de mes plus gros coup de cœur de la saison : juste PARFAIT) Sauf que… « Illusions nocturnes »… Tu te rends vite compte que niveau chant, il y a du boulot… Et encore pour la plupart, c’est peut être leur qualité par rapport au jeu de certains qui est juste gênant… Quant à l’écriture… comment dire… tu enlèves ce qui ne fais pas avancer l’histoire, tu condenses le tout et on a un truc de vingt minutes… Sauf que là, t’es parti pour 1h30, et dans ces conditions « des soies ou autres » (pour ceux qui suivent) c’est looooooooooonnnnnnng… Ca fait même de la peine, car tu vois bien que ces jeunes essaient d’y mettre du leur pour t’emporter… Bref, comme disait Gabriel à la sortie « Une bonne désillusion nocturne » Partager
- Un héritage sonore pour reconstruire le passé
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LE DERNIER CÈDRE DU LIBAN LE DERNIER CÈDRE DU LIBAN ❤️❤️❤️💛 Un héritage sonore pour reconstruire le passé Théâtre des Beliers - 18h50 J’avais gardé un souvenir ému et puissant de LA MAIN DE LEÏLA et surtout des POUPÉES PERSANES : deux spectacles denses, intimes et profondément politiques, portés par la plume sensible et affûtée d’Aïda Asgharzadeh. C’est donc avec une véritable attente que je suis allé découvrir LE DERNIER CÈDRE DU LIBAN. L’histoire nous entraîne dans les pas d’Eva, une jeune pensionnaire d’un centre d’éducation fermé, en quête de ses origines après avoir reçu une série de cassettes audio enregistrées par sa mère, grande reporter disparue. À travers ce « testament sonore », Eva recompose peu à peu un puzzle familial éclaté à travers les conflits du XXe siècle : guerre civile au Liban, chute du Mur, Sarajevo, Beyrouth, les discours d’Arafat… autant de fragments d’Histoire qu’elle tente de réconcilier avec sa propre histoire. Le dispositif est habile : le spectacle se construit comme une enquête, avec une tension narrative proche du polar. On suit Eva dans sa quête, entre colère sourde, curiosité douloureuse et besoin de comprendre. À mesure qu’elle écoute les bandes, la pièce nous entraîne à travers les zones de guerre comme dans un carnet de terrain. Cette dimension documentaire, pleinement assumée par la mise en scène sobre et rythmée de Nikola Carton, donne à entendre ce que l’on ne voit jamais : les bruits de la guerre, les silences de l’abandon, les doutes des survivants. Le plateau, nu et épuré, se transforme à vue. Trois comédiens se partagent tous les rôles et toutes les époques, avec une belle fluidité. Quelques accessoires, des changements d’éclairage, des gestes précis suffisent à faire émerger les souvenirs d’Anna et les émotions d’Eva. Le travail sonore, central, fait ici office de quatrième personnage : seul lien entre la mère et la fille, seule trace d’un amour resté muet. Il y a une belle ambition dans cette pièce : raconter l’héritage, la transmission de l’invisible, ce que les absents nous laissent, volontairement ou non. Mais si le propos est fort, la construction maîtrisée et les interprètes convaincants, j’ai pourtant ressenti une certaine distance. L’émotion, chez moi, n’a pas jailli comme je l’espérais. Peut-être était-ce la fatigue du festival et l’enchaînement des spectacles… Car la salle, elle, ne s’y est pas trompée : elle s’est levée d’un seul élan, manifestement touchée. Partager
- Un spectacle qui sera classé dans mes inoubliables de ce OFF
Découvrez notre critique détaillée du spectacle CLASSEMENT SANS SUITE CLASSEMENT SANS SUITE ❤️❤️❤️❤️️💛 Un spectacle qui sera classé dans mes inoubliables de ce OFF Le théâtre CreaNova nous livre ici un spectacle hors norme sur un sujet qui, même si les choses avancent, est malheureusement encore terriblement d'actualité : les violences sexuelles. Ils proposent ici un spectacle hybride entre la conférence et le théâtre. Le coup de génie du spectacle est de ne pas se focaliser sur une histoire, mais de raconter toutes les histoires. Cela montre à quel point on a affaire ici à un sujet universel et complexe. Ce qui fait que le spectateur se sentira d'autant plus concerné car, de près ou de loin, nous connaissons malheureusement tous quelqu'un qui a vécu ça. Chaque comédien symbolise l'ensemble des déclinaisons possibles des personnages qu'il représente. Griselda représentera les victimes dans leur globalité, quel que soit leur âge ou genre. Vincent sera l'ensemble des agresseurs, Sophie l'entourage des victimes mais aussi du criminel, Agnès les associations d'aide aux victimes et Enzo les institutions judiciaires. Le naturel des comédiens rend l’ensemble d’autant plus réaliste. Ainsi le spectacle nous racontera le parcours du combattant que vivent toutes ses victimes, de l’amnésie traumatique à la prise de conscience, des dépôts de plainte jusqu’au jugement… Cela a pour effet de rendre l'ensemble bien plus impactant. D’autant plus que les chiffres énumérés semblent surréalistes, mais malheureusement vrais. Mais malgré la lourdeur du sujet, la pièce réussit à garder le recul nécessaire, avec notamment un humour bienvenue qui ne vient jamais atténuer la force du message. Bien au contraire, même dans les parties de comédie, la troupe trouve bien souvent le moyen d'approfondir le propos. La pièce va même jusqu’à pulvériser parfois le quatrième mur, allant jusqu'à sortir les comédiens de leurs personnages dont ils vont commenter les actes. Ce qui a un effet perturbant sur le spectateur qui se retrouve un peu plus impliqué mais aussi permet de comprendre la complexité des enjeux.. CreaNova nous propose un spectacle fort de sens, au pouvoir didactique dont les chiffres font froid dans le dos. Il a pour ambition d'ouvrir un peu plus les yeux du public sur ce fléau, et atteint de très loin son objectif. Partager














