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- Critique de DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS . DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS ❤️❤️❤️💛 Bon, ça sentait bon le nanar, mais la nostalgie m’a poussé à tenter l’expérience. Que ce soit les films d’heroic-fantasy ou bien les parties de jeux de rôle qui ont bercé mon adolescence. Bref, je n’en attendais pas grand-chose, mais je dois bien avouer, qu’à ma grande surprise, j’ai plutôt passé un agréable moment. Le film est tout de même loin d’être parfait, même s'il évite la purge annoncée. Le scénario est classique et propose des personnages caricaturaux inhérents au genre, mais il arrive à justement jouer avec les codes des films et du jeu de plateau pour finalement parfois réussir à en faire un atout. Visuellement, ça alterne le chaud et le froid, avec certaines scènes impressionnantes et d’autre plus douteuses, comme c’est malheureusement souvent le cas avec les grosses productions du moment. Le film arrive même à proposer quelques scènes marquantes et inspirées comme celle des portails ou un plan séquence numérique mais efficace. Mais, la réussite du film est clairement due à son humour, son rythme et sa bande de bras cassés. Et là aussi, certaines blagues tombent à plat, mais c’est parfois très drôle (la scène des morts vivants est même un délice). Le film est un peu la rencontre entre LE SEIGNEUR DES ANNEAUX et LES GARDIENS DE LA GALAXIE, pour finalement proposer un divertissement familial, certes loin d’être inoubliable, mais auquel on ne peut pas nier son efficacité. Partager
- Ils pulvérisent le 4e mur pour offrir un bel hommage à la Fox
Découvrez notre critique détaillée du film DEADPOOL & WOLVERINE . DEADPOOL & WOLVERINE ❤️❤️❤️ Ils pulvérisent le 4e mur pour offrir un bel hommage à la Fox Sans être fan de la licence, je dois tout de même avouer que j’ai plutôt passé un bon moment devant les deux premiers épisodes de la franchise. Mais quand j’ai appris que, pour le troisième opus, ils avaient décidé de faire revenir Wolverine, j’ai tout de suite été très inquiet. En effet, le personnage avait eu une porte de sortie exemplaire dans le fabuleux LOGAN, et j’y voyais surtout une façon pour Marvel de réactiver la machine à cash. Sauf que le film est bien plus malin que ça… Déjà, il respecte le film qui avait vu la fin de ce héros emblématique, avec une scène d’ouverture assez jubilatoire. Et je dois bien avouer que ce duo réunissant deux des héros les plus énervés de l’univers Marvel fonctionne à merveille. Les punchlines s’enchaînent et le film est souvent très drôle, même si parfois Deadpool est un peu lourd avec son humour très axé en dessous de la ceinture. De même, le film offre quelques scènes d’action à la violence jouissive, d’autant plus que le côté « numérique » du sang apporte un côté cartoon des plus efficaces. Le film brille aussi par son côté méta, et il vaut mieux être bien calé sur le sujet pour bien l’apprécier. Tout y passe : les films précédents, les séries, les comics, le côté puritain de Disney, la vie des acteurs… Et je dois bien avouer que j’ai parfois été largué par les multiples références. C’est souvent un régal de voir notre héros briser le quatrième mur pour nous rappeler les déboires du studio, suite à l’ère Thanos, et de la façon dont il s’est enlisé dans son multivers. Mais surtout, le film offre un bel hommage à la Fox et à ses anciens films, offrant même quelques moments très inspirés. Alors forcément, on a notre lot de caméos, mais ils sont bien plus utiles que dans cette purge de SPIDER-MAN – NO WAY HOME, et même s’ils ont une place assez limitée à l’écran, leurs présences racontent réellement quelque chose, et le film y gagne même une seconde lecture aussi intelligente que surprenante. Par contre, comme pour l’humour de Deadpool qui est parfois lassant, j’ai un peu eu l’impression que chaque caméo était ponctué d’un ralenti ou de ne pas le filmer de face histoire de faire languir le spectateur… Et le procédé devient vite fatiguant. Visuellement, ça alterne le bon et le moins bon, même si c’est plutôt dans la tranche haute de ce que nous propose le studio ces dernières années. Et même si les décors sont souvent désespérément vides, ça offre quelques beaux moments, à l’image du pouvoir de l’antagoniste qui est aussi impressionnant visuellement que son personnage est oubliable. Parce qu’encore une fois, ce n’est pas la méchante de l’histoire que l’on retiendra… Donc, même si j’ai l’impression de ne pas avoir eu toutes les références nécessaires et que le numéro de clown irrévérencieux finit par être épuisant, le film reste extrêmement fun et remplit son office de divertissement estival. Partager
- Critique de ADIEU LES CONS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film ADIEU LES CONS . ADIEU LES CONS ❤️❤️❤️❤️ Merci Mr Dupontel d’avoir pris le risque de sortir votre film, là où beaucoup de productions repoussent leurs dates de sortie à l’infini, voir les sortent directement sur les plateformes de streaming. Car une chose est claire, c’est que les cinémas, comme tout le milieu artistique, crève à petit feu et que si on veut qu’il survive, il faut lui donner de quoi attirer les spectateurs, et votre film était parti pour le faire. Malheureusement la fermeture des rideaux hier soir, empêchera surement le film d’avoir le succès populaire que les premières séances annonçaient… Et surtout, merci Mr Duptontel d’avoir réalisé un grand film, et avant tout un film qui fait du bien (et rien que ça, en ce moment, c’est un vrai cadeau). Comme souvent avec vos films, on rit beaucoup. Un humour déjanté et burlesque qui prouve une fois de plus votre amour à Chaplin et aux Monty Python. On y suivra trois personnages en marge de la société, une femme malade recherchant son fils, aidée par un dépressif suicidaire et un aveugle phobique, et forcément leur union va enchainer les situations cocasses et absurdes, tout en offrant une réflexion sur notre société ultra connectée et individualiste. Les dialogues sont un concentré d’humour noir et c’est un vrai régal. Le film fourmille d’idée de mise en scène qui laisse parfois admiratif (Ce traveling circulaire dans un escalier est juste dingue). Il y a un gros travail sur les écrans et les surfaces réfléchissantes qui apportent de nombreux plans ingénieux. Les cadrages, le travail sur la lumière et la photographie viennent parfaire le tout. Un VRAI film de cinéma, esthétiquement c’est MAGNIFIQUE et ça fait plaisir. Mais là où le film vient le plus chercher le spectateur, c’est sur son côté émotionnel. Car avant tout, on a affaire à un drame poignant. Et même si parfois ça en fait un peu trop, la plupart du temps ça fonctionne à merveille. Surement grâce à une tendresse et une poésie dont chaque scène transpire, mais avant tout à une merveilleuse Virginie Efira, qui une nouvelle fois transperce l’écran… et le cœur du spectateur. Au final, on a une comédie avec un rythme maitrisé, une fable visuelle moderne avec un décalage de ton (entre humour, drame et poésie) d’une rare efficacité. Et plus qu’un mélange des genres, on a affaire à un genre à part entière : le genre Dupontel Encore une fois merci Mr Dupontel, pour ce très beau moment de cinéma qui fait un bien fou. Partager
- Bouger une pièce au risque de faire s’écrouler une vie
Découvrez notre critique détaillée du film MIKADO . MIKADO ❤️❤️❤️ Bouger une pièce au risque de faire s’écrouler une vie Mikado et Laetitia ont choisi de vivre en marge de la société, sur les routes, afin de préserver leurs deux enfants d’un monde qu’ils jugent trop brutal. Quand leur voiture tombe en panne, ils trouvent refuge chez Vincent, un professeur solitaire vivant avec sa fille. J’étais curieux de découvrir ce nouveau film de Baya Kasmi, dont YOUSSEF SALEM A DU SUCCÈS avait été une belle surprise. Elle retrouve ici Ramzy Bedia, qu’elle pousse hors de sa zone de confort avec un rôle plus introspectif, clairement inscrit dans le registre du mélodrame. Mais MIKADO reste imprégné de douceur, d’humour discret et d’une vraie tendresse. La lumière et la photographie participent d’ailleurs beaucoup à cette sensation de chaleur, offrant au film une certaine luminosité malgré la gravité des thèmes abordés. Ce qui frappe avant tout, c’est la direction d’acteurs, toujours dans la retenue, qui rend les personnages profondément humains et attachants. Tous portent les traces d’un passé douloureux, à commencer par Mikado, hanté par une enfance maltraitée dont il cherche à protéger ses enfants. Et pourtant, c’est sa fille, Nuage, qui devient peu à peu le cœur du récit. Son arc narratif est sans doute le plus abouti. À tel point qu’on se dit que le film aurait pu porter son nom. Le film bascule donc entre les points de vue du père qui cherche à protéger ses enfants du monde extérieur, et l’adolescente avide de découvrir cette société qu’elle qu’on lui a toujours cachée. Mais le film est bancal sur certains points. Parfois il appuie par des dialogues des choses, là où l’image aurait suffi. Et d’un autre côté il laisse certains éléments importants en suspens. C’est le cas du personnage de la mère, qui même si on devine son enfance brisée, j’aurai justement aimé que son personnage soit plus creusé. Il y a aussi ce dernier acte, qui cristallise pourtant tous les enjeux du film et que j’ai trouvé un poil expédié. Mais MIKADO, ça reste pas mal, un film un peu brouillon mais solaire et qui questionne en douceur notre rapport à la norme, à la famille, à l’extérieur. Partager
- Critique de DREAM SCENARIO – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film DREAM SCENARIO . DREAM SCENARIO ❤️❤️❤️ Voici un film au high-concept assez génial et surtout très bien exploité. Paul, un professeur d’université ordinaire, voit sa vie chamboulée lorsqu’il se rend compte qu’il apparait dans les rêves de plus en plus de personnes. Je n’irai pas plus loin, et je vous déconseille d’ailleurs de regarder la bande annonce pour garder un maximum de surprise. Le film prouve une nouvelle fois le talent de A24 pour proposer des films qui sortent des standards. Il va prendre des tournures assez surprenantes, en jouant avec les genres et les émotions des spectateurs. Kristoffer Borgli nous propose une comédie grinçante mais aussi un miroir de notre société, avec des réflexions sur les réseaux sociaux, la pensée collective ou la cancel culture. Mais surtout, il offre à Nicolas Cage un rôle en or, cet acteur phare des années 90, qui c’était perdu dans les limbes nanardesques depuis une vingtaine d’années… Il joue ce loser maladroit avec une sincérité le rendant terriblement attachant. Il est au centre du film et le spectateur est perdu avec lui au milieu de cette histoire complètement folle. Le film ressemble parfois à un épisode XXL de BLACK MIRROR, et même si il s’essouffle un peu, il a la bonne idée de ne faire qu’1h40 pour nous proposer une comédie corrosive qui vaut amplement le détour. Partager
- Critique de CHRONIQUES DE TÉHÉRAN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film CHRONIQUES DE TÉHÉRAN . CHRONIQUES DE TÉHÉRAN ❤️❤️❤️💛 Par leur film, Ali Asgari et Alireza Khatamini dénoncent les dérives sociétales imposées par le totalitarisme sévissant en Iran. Pour réussir à produire un tel film en Iran, ils ont contourné le système en réalisant neuf courts métrages, car la censure est beaucoup plus souple que pour celle d'un long métrage. Au final, ils les ont réunis en un film à sketches montrant le quotidien des Iraniens faces à l’absurdité des lois et le frein à leurs libertés que leur impose le système.. Le choix de mise en scène est radical, en proposant des vignettes, filmées frontalement, en caméra fixe. A chaque scène, le protagoniste sera seul à l’écran, son bourreau, restant constamment hors champs, symbolisant qu'il ne sont pas face à un interlocuteur précis, mais bien au système totalitaire... Par le naturel et la nuance de leurs jeux, ils réussissent à captiver notre attention. Les personnages seront aussi bien des hommes que des femmes, des adultes, des enfants ou des vieillards, pour appuyer le fait qu’un Iranien est privé de ses libertés tout au long de sa vie… Le film abordera divers sujets, de la place de la femme à celle de la religion, en passant par la privation de liberté et poussant le vice jusqu’à consacrer un sketch hilarant à la censure cinématographique. Car oui, les réalisateurs ont fait le choix gagnant de se servir de l’humour comme une arme afin de dépeindre l’absurdité des situations, avec notamment des dialogues savoureux. Et malgré les situations choquantes auxquelles les protagonistes sont confrontés et la froideur de leurs interlocuteurs, les situations font souvent sourire tant elles semblent surréalistes. Et même si les sketchs ne sont pas tous aussi savoureux, le film est court et on ne s’ennuie jamais devant cette œuvre aussi drôle que terrifiante… Partager
- Critique de SOUL – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film SOUL . SOUL ❤️❤️❤️❤️❤️ Quelle tristesse de devoir voir ce film sur petit écran, qui n’a d’égal que l’amour que je lui porte. Car OUI, pixar signe une nouvelle fois un film merveilleux qui aurait tellement mérité d’être vu sur grand écran et surtout d’offrir à tout le monde une chance de le voir… Pete Docter, non content d’avoir signé ce qui fait partie des plus beaux chefs d’œuvre de l’animation (Monstre et compagnie, Là-haut et Vice Versa), enfonce encore le clou en réussissant une nouvelle fois à représenter « l’invisible » avec cette aventure métaphysique. A ce titre, il va encore plus loin que Vise Versa. Il nous en présente en quelque sorte une version plus adulte, au risque de perdre une partie des plus jeunes. Parce que oui, même si le côté poétique et l’humour réussiront à capter un minimum leur attention, c’est clairement l’œuvre la plus mature du studio. Le scénario semble assez classique sur le papier, avec ce voyage initiatique, mais c’était sans compter sur le talent de Pixar qui nous propose un conte philosophique original bourré d’idées et avec une réelle profondeur. Et surtout, ils ont eu la bonne idée de garder secret un twist qui est certainement la meilleure idée du film. Le film arrivera à nous questionner sur qui nous sommes et nous faire réfléchir sur le sens de la vie. Comme toujours avec Pixar, c’est une claque visuelle. Il y a un réel contraste entre les deux univers, mais dans les deux cas on reste émerveillé par tant de beauté. Que ce soit New York avec ses images multicolores au réalisme bluffant et son agitation. Mais aussi ce « Grand avant » avec son côté abstrait et stylisé, son univers oniriques, ses couleurs pastelles et sa zen attitude ambiante. Le tout est sublimé par un travail sur les lumières qui laisse admiratif. Chaque scène est un émerveillement qui aurait offert une expérience folle au cinéma… L’opposition entre ses deux univers est aussi appuyée par une musique magnifique. Bien sûr le Jazz, la passion de notre héros, pour les parties New-Yorkaises mais surtout la partition électro magistrale de « l’autre monde » qui est un appel au rêve et à l’évasion. Bref, c’est compliqué de parler de Soul sans trop en dévoiler, mais ce film fait un bien fou. Pixar arrive une nouvelle fois à nous proposer un univers à la créativité débordante, mêlant humour, tendresse et enchantement. Un film, parfois drôle, souvent touchant. Un feelgood movie qui fait tellement de bien par les temps qui courent et qui nous fait ressortir de cette expérience avec une seule idée en tête « Profiter de l’instant présent » Magnifique jusque dans sa dernière réplique, à l’image du film : Parfaite. Partager
- Vous ne verrez plus votre livreur Uber Eats de la même façon…
Découvrez notre critique détaillée du film L’HISTOIRE DE SOULEYMANE . L’HISTOIRE DE SOULEYMANE ❤️❤️❤️❤️ Vous ne verrez plus votre livreur Uber Eats de la même façon… Souleymane livre des repas en attendant son entretien de demande d’asile, qui a lieu dans deux jours. 48 heures pendant lesquelles nous le suivons courir dans la capitale, alors qu’il essaie de se préparer pour ce rendez-vous fatidique… On a affaire à un film immersif, avec une caméra à l’épaule collant constamment à notre personnage. Ici, il n’y a pas d’histoire secondaire : pendant 1h30, on est avec Souleymane, on vit avec lui ses angoisses, ses doutes, et la terrible pression qui pèse sur ses épaules. Le film oscille continuellement entre le documentaire social et le thriller. Le spectateur est en apnée, emporté dans cette course contre la montre qui n’est pas sans rappeler l’excellent À PLEIN TEMPS, sorti il y a trois ans. Et même si on devine où le film veut aller, il y a un réel sens du rythme et de la tension. La caméra se pose rarement, et on est tenu en haleine jusqu’à un dernier acte bouleversant qui vient nous prendre aux tripes. Le film évite les clichés du genre et tout misérabilisme, en se concentrant sur les faits, sans fioritures ni musique, ce qui rend le propos encore plus réaliste et percutant. Plus que de dénoncer un système, Boris Lojkine nous livre le portrait poignant d’un homme confronté à une réalité implacable, qui cherche à se créer une place dans la société. Le spectateur se prend d’empathie pour Souleymane, incarné par Abou Sangare, qui, comme le reste du casting, est toujours juste malgré son statut d’acteur non-professionnel. Le film nous rappelle que, même si nous avons tendance à souvent nous plaindre en France, nous jouissons de privilèges simplement parce que nous avons eu la chance inouïe de naître au bon endroit, au bon moment. C’est le genre de film qui, lorsque la lumière se rallume, reste gravé en nous et auquel on pense longtemps… Partager
- Critique de BURNING DAYS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film BURNING DAYS . BURNING DAYS ❤️❤️❤️💛 Une belle petite surprise venant de Turquie. Un polar paranoïaque qui dresse un portrait sidérant du pays. On pourrait d'ailleurs lui reprocher d'aborder trop de sujets : la corruption qui est le point central du film, mais aussi l'écologie, le clivage des classes, le viol ou bien l'homophobie, qui fait qu'on a parfois l'impression que le film s'éparpille... Mais on lui pardonnera facilement ce petit défaut, car sur la forme, c'est extrêmement maitrisé. Ça fait penser au cinéma de Sorogoyen, par son ambiance sufocanque, l'écriture de ses personnages, sa mise en scène ou l'utilisation de la musique. Un polar anxiogène qui flirte avec le western et qui, malgré son rythme lent, réussit à faire monter crescendo la tension, jusqu'à un final, qui divisera peut-être, mais dont la métaphore est pleine de sens. Partager
- Critique de NOVEMBRE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film NOVEMBRE . NOVEMBRE ❤️❤️❤️❤️ Le film relate les cinq jours de traque qui ont suivis les attentats du 13 novembre. Le projet était casse gueule tant l’évènement est clairement un des plus grands traumatismes de la mémoire collective de ces dernières années. Et ça Jimenez l’a bien compris et ne tombe heureusement pas dans le putassier en filmant les actes terroristes. Il y a même une certaine pudeur dans sa façon d’aborder cette terrible nuit. Dans ce genre de film, qui aborde des évènements qui ont marqué l’histoire, le spectateur connait déjà une grande partie des tenants et aboutissants, et plus que l’histoire, c’est la façon de la raconter qui fait qu’on a affaire à un grand film. Et là aussi, le réalisateur n’a rien à envier aux plus grands modèles du genre. Son film impressionne dès son ouverture par la tension qu’il installe et qui ne quittera jamais le spectateur jusqu’à un final tétanisant. Niveau mise en scène et montage, c’est un sans-faute. On est constamment en apnée, tant le rythme est soutenu. Le gros travail musical et sonore enfonce le clou et en font une œuvre d’une puissance et d’une efficacité redoutable. Il fait le choix de focaliser le récit exclusivement sur les enquêteurs, leur méthodologie, leurs choix et leurs conséquences, les fausses pistes, les problèmes de communication, mais surtout la terrible pression qui repose sur leurs épaules. Ça rend l’ensemble extrêmement immersif. Mais c’est aussi à l’origine d’un de mes rares petits bémols sur le film : les personnages ont beau être admirablement interprétés par un grand casting, pour la plupart ils sont tellement fonctionnels qu’il y a un manque d’attachement et donc d’émotions qui s’en dégagent… Sortent du lot quand même les personnages d’Anaïs Demoustier et surtout de Lyna Khoudri, toutes deux magistrales, qui offrent quelques scènes intenses et parviennent à nous toucher. Bref, pari réussi pour Jimenez qui malgré le sujet complexe livre un film extrêmement maitrisé et efficace. Partager
- C’était clairement une folie de faire un numéro deux…
Découvrez notre critique détaillée du film JOKER : FOLIE À DEUX . JOKER : FOLIE À DEUX ❤️❤️ C’était clairement une folie de faire un numéro deux… Il y a cinq ans, quand JOKER est sorti, je n’en attendais absolument rien et la claque n’en a été que plus grande. Même si j’étais dubitatif quand ils ont annoncé une suite, quand j’ai appris qu’ils avaient donné carte blanche à Todd Phillips et que ce dernier avait décidé d’en faire un film musical, ma curiosité a immédiatement été piquée. Entre mon amour pour les comédies musicales et l’idée de voir Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn, j’étais impatient de découvrir cette proposition qui promettait d’être radicalement différente. Sauf que, comme le héros du film, j’ai tendance à m’imaginer un monde qui n’existe pas... Hier, j’ai sûrement assisté à l’une de mes pires séances de cinéma de l’année. Ce n’est pas que le film soit une purge, il y a même quelques bons moments, mais quelle déception ! Alors, oui, visuellement, la photographie est toujours aussi belle et le réalisateur nous offre quelques plans iconiques d’une grande beauté. Joaquin Phoenix est toujours aussi excellent, et Lady Gaga a une voix divine. Mais bon, tout cela, on le savait déjà, et ça ne sauvera pas le film… Harley Quinn est, à ma grande surprise, assez secondaire, voire presque effacée dans la deuxième moitié du film. Lady Gaga joue très bien, mais son personnage n’a pas grand-chose à exploiter, alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’elle soit un élément central. Cela fait que la relation entre les deux personnages fonctionne très mal : on n’éprouve aucune empathie pour eux et ils ne dégagent aucune émotion. Mais bon, c’est toujours mieux que le personnage de Harvey Dent, qui est à la limite de la figuration, tant il est incarné avec le charisme d’une huître… Les scènes s’enchaînent, mais les personnages n’évoluent pas réellement, et il y a même un peu de redite dans les thématiques abordées. Il faut dire que toute la partie « procès » est sans surprise, au point de devenir très ennuyeuse. À la rigueur, je sauverais juste un témoignage d’un personnage du premier opus. Pour le reste, les scènes de tribunal, qui sont pourtant au centre du film, sont plates et sans aucun suspense. Cela n’apporte rien, d’autant plus que l’on connaît déjà les faits, et on finit par trouver le temps long. Au final, la seule chose que l’intrigue apporte, c’est de balayer toutes les théories qui avaient été formulées sur la fin du premier film. Mais le plus gros problème que j’ai avec le film, c’est clairement sa partie musicale. Quand un film s’intitule Folie à Deux, avec deux des personnages les plus fous de la pop culture et avec Lady Gaga en tête d’affiche, on s’attend justement à voir cette folie annoncée dans le titre éclater à l’écran… Sauf que les moments musicaux ne sont pas du tout marquants. Ils sont même extrêmement fades, sans inventivité, et aucune des chansons ne restera en mémoire. L’ambition du projet, et surtout son budget de 200 millions, ne transparaissent jamais à l’écran et on n’a jamais le droit à l’ampleur et l’audace auxquelles on pouvait s’attendre. Pire encore, le comble, c’est qu’au final, la musique du premier film m’aura bien plus marqué… De plus, tous ces moments musicaux n’apportent absolument rien à l’intrigue et viennent souvent juste répéter des scènes que l’on vient de voir dans le monde réel. Si on les supprimait, le film durerait 45 minutes de moins et l’intrigue resterait quasiment inchangée. Bref, on a un film inutile, sans surprise et sans saveur, dont l’une des plus grandes qualités est qu’il sera vite oubliable. On préfèrera garder en mémoire le petit bijou qu’était le premier film... Partager
- Critique de VISIONS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film VISIONS . VISIONS ❤️❤️💛 Il y a deux ans, Yann Gozlan nous offrait une des plus belles surprises de 2021 avec BOITE NOIRE, un polar paranoïaque extrêmement maitrisé. J’étais donc curieux découvrir sa nouvelle proposition. Et clairement, le film est une réussite sur la forme… à défaut de l’être sur le fond… On y suit Estelle, une pilote de ligne, dont les retrouvailles avec une ancienne amante vont mettre à mal sa vie « parfaite » avec son mari et la faire plonger dans une spirale cauchemardesque. On retrouve donc un thème cher au réalisateur, l’aviation, même si ici il n’est qu’une toile de fond, qui n’est ici que pour appuyer la perte de contrôle de son personnage principal. Et si on doit bien reconnaitre une qualité à Yann Gozlan, c’est qu’il a un énorme talent pour ce qui est d’installer une ambiance. Car si il a bien une autre passion, c’est celle du maitre du suspense, tant son film à une nouvelle fois des airs de thriller Hitchockien, même si ici il va aussi piocher dans l’univers de Lynch en le faisant flirter avec le fantastique et les codes du cinéma d’horreur. Et techniquement, c’est irréprochable. Le spectateur, se retrouve plonger en immersion dans le cauchemar d’Estelle, qui sera continuellement piégé entre vision et réalité, et en le faisant douter de tout ce qui se passe à l’écran. D’autant plus qu’il a un véritable sens du cadre et du montage, le tout magnifié par une superbe photographie et un travail sur le son et la musique qui viennent parfaire l’ambiance du film. Il prend donc un malin plaisir à perdre son spectateur, mais malheureusement, quand vient le fin mot de l’histoire, même si c’est loin d’être ridicule, j’ai un peu eu un sentiment de « tout ça pour ça ? ». Car même si il est alambiqué, le scénario reste finalement assez classique, rendant même certains retournements de situation prévisibles… Niveau casting, on a une Diane Kruger qui tient parfaitement son personnage et une Marta Nieto magnétique (c’est d’ailleurs un plaisir de la retrouver après le fabuleux MADRE). Par contre, j’ai eu plus de mal avec Kassovitz, qui passe son temps à demander à sa femme « Ça va ? », alors que, non clairement, ta femme elle ne va pas bien !!! Mais même si il ne renouvelle pas l’exploit de BOITE NOIRE, le film a tout de même assez de qualités pour se laisser découvrir, et surtout confirme le talent de metteur en scène de Yann Gozlan. Partager














