506 résultats trouvés avec une recherche vide
- Broadway s’invite au cinéma et la magie opère
Découvrez notre critique détaillée du film WICKED . WICKED ❤️❤️❤️❤️ Broadway s’invite au cinéma et la magie opère WICKED est le préquel du Magicien d’Oz, mais surtout l’adaptation d’un des plus gros succès de Broadway de ces vingt dernières années. Mon amour pour les comédies musicales avait d’abord attisé mon excitation, avant qu’elle ne soit refroidie par les premiers visuels ou bien la présence d’Ariana Grande dans le rôle-titre… Et les premières minutes du film ont confirmé mes doutes, tant cela puait la guimauve et dégueulait de niaiserie, avec une Ariana au sommet de la caricature des princesses Disney. Et pourtant, à ma grande surprise, j’ai adoré le film et, plus fort, Ariana Grande est de loin le plus gros atout de ce long-métrage. Quand elle chante, elle met la misère à tout le monde, livrant une prestation hallucinante avec une voix digne d’une grande soprano. Mais ma plus grande surprise aura été la qualité de son jeu. Elle a une vraie présence à l’écran et surtout un sens du comique démesuré. Que ce soit par un dialogue, une gestuelle ou une mimique, sa moindre apparition entraîne le rire des spectateurs. Elle réussit à nous offrir une Galinda délicieusement détestable, tout en insufflant une certaine profondeur à son personnage. Mais elle n’est pas la seule à sortir son épingle du jeu : Cynthia Erivo livre une Elphaba en parfaite opposition à Galinda. Le duo fonctionne à merveille, apportant une vraie alchimie et une évolution maîtrisée à leurs personnages (je pense notamment à une scène de danse d’où se dégage une émotion rare). Leurs voix s’accordent à l’unisson lors des chansons pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Le jeu de Cynthia Erivo passe aussi énormément par ses regards, qui expriment ses sentiments de rejet et d’injustice face à la discrimination qui l’entoure. Le racisme et l’exclusion sont d’ailleurs les thèmes centraux du film. Et n’en déplaise aux décérébrés que je vois déjà crier au wokisme, le spectacle a plus de vingt ans, preuve que la seule chose qui a changé depuis, c’est qu’on leur a offert les réseaux sociaux pour déverser leur haine… Mais, même si je mets l’accent sur les deux comédiennes, le film est avant tout une comédie musicale, et là aussi, on n’est pas loin du sans faute. Bien sûr, on y retrouve beaucoup de chansons, dont certaines resteront en tête à la sortie de la séance. Ces chansons sont sublimées par une mise en scène qui met tout en œuvre pour offrir un grand spectacle. Il y a un énorme travail sur les costumes et les décors, comme lors de cette chanson dans une bibliothèque au design des plus inspirés. Il y a un côté artificiel et très coloré à l’ensemble qui colle parfaitement à la féérie du pays d’Oz. Mais surtout, les chorégraphies impressionnent par leur dynamisme et le nombre d’artistes qui se donnent à fond à l’écran. La caméra cherche toujours à mettre en avant leurs performances, rendant le spectacle d’autant plus impressionnant. Cependant, même si le spectacle est au rendez-vous et que le rythme est bien géré, je dois tout de même avouer qu’on sent passer les 2h40. D’autant plus que ce premier film ne couvre que le premier acte de la comédie musicale. Cela fait que les vrais enjeux n’arrivent que lors du climax. Et même si cela promet une deuxième partie avec une intensité dramatique qui va s’envoler, ce premier film peine un peu à démarrer et aurait certainement gagné à être raccourci. J’ai aussi quelques réserves visuelles. Comme je l’ai dit plus haut, tout ce qui touche aux décors, aux costumes ou aux chorégraphies frôle la perfection, mais malheureusement ce n’est pas toujours le cas des effets visuels (FX). Même si certains sont bluffants, comme ce bouc incarnant le professeur de biologie, c’est parfois beaucoup plus compliqué. Il y a parfois des écrans verts douteux qui gâchent un peu le tableau, ainsi qu’une gestion de la lumière qui cumule les surexpositions ou apporte parfois un côté terne à l’image. Mais ces quelques réserves n’enlèvent rien au plaisir ressenti devant l’écran, et le film devrait facilement s’installer dans la mémoire collective au fil des années. Partager
- Si seulement j’avais réussi à y trouver le sommeil…
Découvrez notre critique détaillée du film LA CHAMBRE D’À CÔTÉ . LA CHAMBRE D’À CÔTÉ ❤️❤️ Si seulement j’avais réussi à y trouver le sommeil… J’aime beaucoup le cinéma d’Almodóvar, j’étais donc impatient de découvrir son nouveau film, qui avait tout pour exciter ma curiosité : premier film du cinéaste en anglais, avec deux grandes actrices au casting et ce Lion d’or 2024 reçu à Venise. Sur la forme, on retrouve beaucoup de ce que j’apprécie chez le réalisateur. Le récit est ancré dans les thèmes qui lui sont chers, comme la mort ou la relation mère-fille. Il démontre toujours un sens aigu du cadre et propose des plans magnifiques, avec un travail remarquable sur les couleurs. Et surtout, il fait preuve d’une direction d’acteurs irréprochable, avec un amour pour les femmes qui transperce l’écran. Mais voilà, même si le film a de nombreux atouts, cela ne suffit pas et, à mon grand regret, je suis passé totalement à côté de la proposition du cinéaste. Je ne suis jamais entré dans l’histoire, et pire, je n’ai ressenti aucune émotion. Pourtant, le film aborde un sujet fort, celui d’une femme malade qui décide de mettre fin à ses jours pour mourir dans la dignité. Mais j’ai trouvé qu’il ne faisait qu’effleurer le sujet et qu’il se perdait parfois dans des thèmes comme l’écologie, la montée de l’extrême droite ou le stress post-traumatique dû à la guerre. Ces sujets, survolés, arrivent comme un cheveu sur la soupe et alourdissent le film. Mais surtout, le souffle romanesque ne prend pas, et le film ne m’a jamais atteint. Certains dialogues ont bien réussi à capter mon attention, mais cela retombait très vite, et j’ai rarement trouvé le temps aussi long devant un film d’Almodóvar. Il faut dire qu’il n’est pas aidé par son rythme lent. Il y a bien un côté hitchcockien, mais le suspense qu’il tente d’installer ne fonctionne pas, car l’on devine aisément où tout cela va mener. Ce n’est sûrement pas un mauvais film, et d’ailleurs beaucoup de gens l’encensent, mais je suis passé totalement à côté de la proposition, au point que c’est probablement le film d’Almodóvar qui m’a le moins touché… Partager
- Critique de NIGHT CALL – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film NIGHT CALL . NIGHT CALL ❤️❤️❤️❤️💛 NIGHT CALL est un thriller aussi efficace que surprenant. Ici aucun serial killer, ni même de meurtrier, mais pourtant bel et bien un psychopathe d’un tout autre genre. Lou, petit larcin de Los Angeles, va se mettre à parcourir la ville à la recherche d’images choc pour les journaux télévisés. C’est un film d’un cynisme absolu, teinté d’humour noir, qui met en lumière les chaines d’infos continues et leurs courses à l’audimat, résumée en une phrase par le personnage de Rene Russo « Ce qui intéresse les gens, c’est de voir que la violence explose partout et qu’elle vient menacer les quartiers privilégiés… » Jake Gyllenhaal incarne parfaitement ce personnage pervers, manipulateur et diabolique que rien n’arrête pour être sur le devant de la scène. Il est aussi inquiétant que fascinant. Que ce soit par son jeu, son regard ou son sourire il est assez terrifiant et livre ici une de ses plus belles performances. Il entrainera dans sa descente aux enfers, le jeune Rick, interprété par Riz Ahamed qui est certainement le seul personnage auquel le spectateur pourra réussir à s’identifier dans cet univers de requins. La mise en scène rythmée offre quelques courses poursuites d’une grande intensité. Tout au long du film la tension monte crescendo jusqu’à atteindre son paroxysme dans un final tétanisant qui laisse le spectateur sans voix… Partager
- Critique de LES HUIT MONTAGNES – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film LES HUIT MONTAGNES . LES HUIT MONTAGNES ❤️❤️❤️💛 Certains films vous marquent plus que d’autres, pas parce qu’ils sont meilleurs, mais simplement parce qu’ils vous parlent. Et ça a été le cas pour moi avec LES HUIT MONTAGNES, comme rarement un film réussit à le faire. C’est avant tout une grande histoire d’amitié entre deux hommes sur une trentaine d’années. Mais c’est aussi une ode à la montagne, la randonnée, ainsi qu’une réflexion sur la recherche du sens de la vie et les liens père-fils. Même si le film divisera par son rythme lent et contemplatif, il y a bien un aspect qui mettra tout le monde d’accord : la beauté des images. Rarement la montagne n’a été aussi bien filmée, au point d’en devenir un personnage à part entière. Les paysages sont à tomber et retranscrivent parfaitement la sensation ressentie lors des treks. J'ai tout de même un doute sur le fait d’avoir choisi le format 4/3 qui pour moi est un contre sens et limite le côté grandiose des panoramas. L’alchimie entre les deux héros que tout oppose est parfaite. Chacun se construisant par rapport à l’autre et créant ainsi ce lien indéfectible qui dirigera leurs vies. C’est d’une justesse et d’une authenticité impressionnante. Le fait d’enchainer les ellipses en concentrant le récit sur le lieu qui les réunit chaque été, renforce le côté introspectif de l’histoire et lui donne des airs de quête initiatique. Alors, oui, le film est peut-être un peu trop long, mais si comme moi vous êtes happé par l’histoire et les paysages, alors ce récit, à la fois intimiste et visuellement impressionnant, restera gravé en vous comme certains rêves… Partager
- Critique de TITANIC – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film TITANIC . TITANIC ❤️❤️❤️❤️❤️ Ce week-end, j’ai eu la chance de pouvoir faire découvrir ce grand classique du cinéma à ma nièce, qui, malgré ses 24 ans, avait trouvé le moyen de passer à côté. Et à en voir les étoiles dans ses yeux à la sortie de la salle, elle a bien fait d’attendre les meilleures conditions pour découvrir ce chef d’œuvre. Il y a certains films qui prennent toute leur ampleur dans une salle obscure, et c’est bien le cas de TITANIC. D’autant plus que le travail de restauration de James Cameron est assez impressionnant. L’image en 4K sublime l’œuvre et certains passages en 3D sont saisissants, alors qu’à l’époque le film n’avait pas été prévu pour ce format. Cameron, prouve une fois de plus qu’il est TELLEMENT en avance sur son époque car son film reste, 25 ans plus tard, visuellement époustouflant (mis à part les rares plans larges avec un bateau « numérique » naviguant sur les flots.). Il avait privilégié les effets « pratiques » aux effets « numériques » et c’est un pari gagnant car tout semble palpable et surtout ça permet au film de très bien vieillir et de ne rien avoir à envier en terme de spectacle aux blockbusters du moment. Il y a un énorme souci du détail, que ce soit au niveau des décors ou des costumes et on en prend plein les yeux, d’autant plus que Cameron a un sens du spectacle inouï et comme à son habitude, enchaine les scènes qui sont devenues cultes avec le temps. Que ce soit, la scène du naufrage en elle-même, les scènes de panique ou bien les scènes aquatiques, c’est d’une efficacité rare qui encore aujourd’hui cloue le spectateur au fauteuil… On notera aussi un soin particulier aux transitions entre les époques. Clairement, son film est, comme à son habitude, techniquement irréprochable. Alors, oui, l’écriture a rarement été son fort, et même si c’est encore le cas ici, ça reste beaucoup plus abouti dans ce domaine que le reste de sa filmographie… Et puis, son but reste de nous offrir des films familiaux à grand spectacle qui nous envoie des émotions en pleine face, et de ce côté-là, c’est une véritable réussite. Certains, lui reproche son côté réécriture de Roméo et Juliette, mais pourtant c’est pour moi la plus grande idée du film. Le fait d’intégrer la « petite » histoire à la « grande », lui permet de nous faire voyager sur ce navire de la première à la troisième classe en nous faisant passer par les salles des machines. Et puis, il faut dire qu’il a aussi été aidé par son casting impressionnant. Avec bien sur Leonaro Dicaprio et Kate Winslet, qui prouvaient déjà à l’époque leur immense talent qui en aura fait deux des comédiens les plus talentueux de leur époque. Car clairement, l’alchimie entre les deux fonctionne à merveille, et ce n’est pas étonnant que Sam Mendes ait aussi fait appel à eux pour son bijou LES NOCES REBELLES. Ils enchainent les scènes, souvent touchantes, mais aussi parfois extrêmement poétiques et plus surprenant, très drôles. Je ne vais pas m’étendre plus longtemps sur un film que la plupart a surement déjà vu, sauf que si vous n’avez pas vu ce film en salle, alors vous n’avez jamais réellement vu ce chef d’œuvre du cinéma… Et dans ce cas : FONCEZ !!! Partager
- Critique de DONNIE DARKO – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film DONNIE DARKO . DONNIE DARKO ❤️❤️❤️❤️❤️ Si je devais faire un classement de mes 20 films préférés, ça serait un vrai casse-tête, mais Donnie Darko en ferait clairement parti. Mais force est de constater que le film est finalement peu connu, même si après une sortie ciné très discrète il s’est au fil des années forgé une réputation de film culte. Et comme souvent avec les films cultes, soit on va adorer soit on va détester (Blade runner, Mulholland drive, Fight Club…). Car ce qui est sûr, c’est que le réalisateur ne prend pas son public par la main ou n’offre pas un monologue explicatif débile au spectateur qui aurait oublié son cerveau. On a affaire ici à un film puzzle complexe. Plus l’histoire avance, plus le spectateur va se retrouver face à des faits étranges qui vont s’enchainer, sans savoir où le film va l’emmener, jusqu’à un final bluffant. Et une des grandes forces du film est que, même si plein de scènes aident à recoller les morceaux, au final le spectateur est laissé à son propre jugement pour créer SA propre théorie, ce qui a surement aidé Donnie Darko à gagner son rang de film culte. Car le film peut perdre un spectateur trop rationnel qui chercherait à tout comprendre. En fait, c’est un peu un test de Rorschach ce film, chacun peut y voir ce qu’il souhaite. D’ailleurs, je vous déconseille de regarder la version director’s cut, qui essaie d’apporter un peu plus d’explications, ce qui, à mon goût, gâche un peu le plaisir. C’est un peu comme quand on nous explique un tour de magie, il perd son intérêt. Parce que, c’est ça, Donnie Darko est un vrai tour de magie cinématographique. Tout cela aidé par un des thèmes majeur du film, La folie, apportant un côté décalé à cette oeuvre. Ce film m’a d’ailleurs permis découvrir Jake Gyllenhaal qui depuis est devenu un de mes acteurs préférés. Ce mec est un génie, il est capable de tout jouer avec à chaque fois la même justesse. Un dernier détail, je ne suis pas un grand défenseur de la VOST (je ne vais pas me lancer dans ce débat, car ça serait un peu long…), mais là, la VF est affligeante. On est pas loin de la pub Kinder et ça peut très vite vous faire passer à côté du film. Bref, si vous n’avez jamais vu, je vous conseille de tenter cette expérience et au pire découvrez la BO avec sa version de « Mad World » de Gary Jules, qui est à l’image du film : GRANDIOSE Partager
- Critique de L’ÉVÉNEMENT – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film L’ÉVÉNEMENT . L’ÉVÉNEMENT ❤️❤️❤️❤️ Vu hier, le film aura été un véritable choc que je ne suis pas sûr d’avoir eu le temps de digérer. En 1963, Anne est une étudiante promise à un bel avenir universitaire. Malheureusement, elle va tomber enceinte d’un enfant non-désiré et va devoir se battre contre les lois pour disposer de son corps et de son avenir, à une époque où l’avortement est tabou et surtout condamnable. Si je vous en parle, c’est que le film a été un coup de cœur (ÉNORME coup de cœur). Mais clairement, ce qui fait pour moi la grande force du film risque de diviser. A savoir sa radicalité, que ce soit dans son scénario et sa mise en scène. Audrey Diwan prend le parti de se focaliser sur sa protagoniste et sa course contre la montre. Combat qu’elle devra vivre seule, dans la honte, tant le sujet est tabou, au pire engendrant la haine de certains, au mieux la peur ou le déni des autres. Rarement la solitude n’aura été aussi bien retranscrite sur un écran. Le film prenant même parfois des allures de film de résistance avec ses rencontres discrètes pour trouver une aide ou juste parler de l’innommable, avec cette peur incessante d’être surpris par la mauvaise personne. D’ailleurs, le mot avortement ne sera jamais directement prononcé… Ce sentiment de solitude est intensifié par une mise en scène exemplaire, sans fioriture ni artifice, mais d’une grande efficacité. Le format 4/3 enferme le personnage d’Anne, souvent filmée de dos, caméra à l’épaule, avec un énorme jeu sur les focales et la profondeur de champs qui font qu’elle est souvent la seule chose net à l’écran. Ça et l’utilisation de nombreux plans séquences, font que le spectateur se retrouve en immersion avec elle, seul et oppressé avec cette peur du regard des autres. Alors, oui le film est dur, TRÈS DUR, et certaines scènes sont extrêmement éprouvantes, même si la réalisatrice a la dignité de ne jamais être dans le frontal et utilise énormément le hors champs (même si souvent ce qu'on ne voit pas est pire que ce que l'on voit). Et même si elle n’est pas graphique, l’horreur pour le spectateur est bien là. Même si la véritable horreur est de se dire que pour de nombreuses femmes c’était le quotidien. On pense à nos mères nos grands-mères qui forcément ont été un jour touchées de près ou de loin par ce fléau. Mais bien sûr, pour que le film fonctionne, il fallait une grande actrice, d’autant plus que le personnage d’Anne est de quasiment tous les plans. Et Anamaria Vartolomei est flamboyante, avec un jeu d’une justesse impressionnante, qui prend aux tripes, sans jamais être dans le patho. On a peur, on espère, on souffre avec elle. L’effet est au moins aussi saisissant que son interprétation. Elle est entourée de nombreux seconds rôles qui donneront une réelle épaisseur à l’histoire et sur le regard de la société de l’époque sur l’avortement. Le film à un côté intemporel dans ses décors ou bien ses costumes et on met un certain temps pour identifier réellement l’époque. Comme pour nous rappeler que cette histoire se passait, en France, il n’y a pas si longtemps que ça… Voir pire c’est toujours le vécu de nombreuses femmes dans le monde… Le film fait énormément écho avec une fabuleuse pièce de théâtre de Fanny Cabon, LES GARDIENNES, retraçant la vie de ses femmes de l’ombre et de leur combat. Un constat terrible de la situation des femmes de cette époque… Bref un TRÈS GRAND film qui perdrait énormément à être découvert sur une TV. Un film intense et bouleversant, dont je suis sorti groggy, les larmes aux yeux, des nœuds dans le ventre et qui va trotter longtemps dans ma tête. Un film essentiel, qui mériterai d’aller taquiner les Texans aux prochains Oscars… Partager
- Critique de L’INNOCENCE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film L’INNOCENCE . L’INNOCENCE ❤️❤️❤️💛 Kore-eda est un cinéaste japonais dont j’apprécie particulièrement le travail et sa façon de dépeindre l’humain, et c’est encore une fois le cas ici. Mais plus que tout, son dernier film brille par la qualité de son scénario, qui lui a valu une palme amplement mérité à Cannes. Suite à la mort de son père, Minato est élevé par sa mère qui se rend compte que son fils semble être harcelé à l’école… Le film va jouer avec différents points de vue, remettant à chaque fois en question l’avis du spectateur sur ce qui se passe à l’écran. Suivant le regard par lequel on vivra les scènes, elles prendront ainsi un tout autre sens qui aura tendance à déstabiliser le spectateur. D’autant plus qu’on est en pleine zone grise, cherchant continuellement à savoir qui est le « monstre » dans cette histoire. Le film basculera ainsi du thriller au drame social, tout en réussissant à proposer quelques moments oniriques, dont un final éblouissant. Mais il faut avouer que l’écriture, aussi intelligente soit-elle, fait aussi que l’on se sent un peu perdu, tant le film aborde des sujets différents : le harcèlement, le deuil, le mensonge, l’éducation, les non-dits, l’amitié, les faux-semblants, le regard des autres… Et même s’il le fait avec beaucoup de pertinence et de délicatesse, on a l’impression qu’il s’éparpille et on se demande parfois où veut vraiment aller le film. Mais c’est sans compter sur un dernier acte admirable où, sans prévenir, tout prendra un sens… Et c’est peut-être une limite que j’ai avec le film, car un deuxième visionnage s’impose presque afin tout remettre en ordre. Sans être son meilleur film, ce qui est sûr, c’est qu’il aura une nouvelle fois réussi à me marquer par certaines scènes et qu’il risque de murir en moi au fil du temps… Partager
- Critique de SOUND OF METAL – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film SOUND OF METAL . SOUND OF METAL ❤️❤️❤️❤️ Darius Marder signe ici son premier film et on peut dire que c’est un coup de maître. On y suit un jeune musicien qui va apprendre qu’il sera bientôt sourd. Plus qu’un film sur le handicap et la musique, c’est un film sur la résilience, l’addiction, la renaissance mais aussi une histoire d’amour poignante. Même, si dans sa structure le film est assez classique, en reprenant les étapes du deuil (ici celui d’un sens) c’est surtout dans la façon de raconter son histoire que le réalisateur nous surprend. Mais avant tout, c’est une expérience sensorielle folle, car plus qu’un film, c'est clairement une œuvre qui s’écoute. Au même titre que The father, il y a quelques semaines, certaines scènes mettent le spectateur en immersion totale dans le ressenti de son personnage et la façon dont il perçoit les sons ambiants. Là où le premier utilisait le montage et les décors, ici c’est surtout grâce à un énorme travail sur le son. Le film basculera souvent entre le point de vue du héros et de son entourage. Le spectateur a souvent l’impression de perdre lui aussi l’ouïe. L’effet est saisissant et redoutablement efficace. Le son a une importance rare et en fait un vrai film de cinéma qui gagnera ENORMEMENT à être vu en salle obscure. A défaut, je vous conseille vivement de découvrir le film avec un casque audio afin de vivre au mieux cette expérience. Comme souvent dans ce genre de film, le succès repose sur les épaules de son acteur. Et Riz Ahmed nous offre une interprétation de haut vol et confère une grande humanité et une empathie profonde à son personnage. Même si le son est au centre du film, le ressenti du héros est aussi souvent appuyé par la façon dont le réalisateur filme au plus proche son héros. Le film étant assez avare en matière de dialogues, c'est souvent à l'aide d'un simple regard ou d’une mimique qu'il arrive à nous faire ressentir les émotions de son personnage. Rarement des silences ont exprimé autant de choses. Les émotions sont dosées et justes, ne faisant jamais tomber le film dans le patho. Malgré le peu de scènes qu’ils ont ensemble, la relation entre le couple est vraiment bien travaillée et on y croit. Le film est aussi une plongée et une sensibilisation sur la communauté des sourds et malentendants, et ce avec énormément de respect. Le film va jusqu’à offrir une VOST pour malentendants, incluant la description des sons ambiants (intensifiant l’immersion) mais aussi, chose assez rare pour être notée, les sous-titres des passages en français, offrant ainsi une accessibilité au plus grand nombre. Bref, encore un joli coup de cœur, une œuvre originale, intense, déstabilisante et qui je l’espère vous marquera autant qu’elle l’a fait avec moi. Partager
- Critique de MON CRIME – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film MON CRIME . MON CRIME ❤️❤️💛 Dès le début du film, qui s’ouvre sur un levé de rideau, on comprend que le cinéma a rendez-vous avec le théâtre dans ce nouveau film d’Ozon. C’est une adaptation d’une pièce de 1934, mais même si on a affaire à une comédie populaire, elle se montre beaucoup plus maline qu’il n’y parait car elle met en miroir la société misogyne des années 30 avec notre époque, en résonnant avec l’air post-metoo. Les dialogues sont souvent savoureux, drôles et les comédiens prennent un plaisir communicatif à cabotiner avec un sur-jeu totalement assumé. Dans ce domaine, Isabelle Huppert est même assez exceptionnelle et arrive même à voler la vedette avec un second rôle jubilatoire. Après, je dois avouer que même si je n’ai pas passé un mauvais moment, le côté théâtre de boulevard caricatural et sur-joué au cinéma a tendance à me laisser un peu en dehors du film et de son propos… Partager
- Critique de BARBIE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film BARBIE . BARBIE ❤️❤️❤️💛 A l'annonce du projet, je n'attendais vraiment rien d'un film sur la poupée Mattel. Sauf, qu'entre les mains de Greta Gerwing, ça ne pouvait pas être aussi débile que les animés issus de la licence. Je me suis donc lancé, sans rien avoir vu ou lu sur le film, le trio Gerwing-Robbie-Gosling suffisant largement à attiser ma curiosité. Et le résultat est plutôt pas mal du tout. Alors, visuellement, il y a un vrai travail. L'univers rose bonbon, très naïf, où tout le monde est gentil est vraiment bien retranscrit. Et c'est bourré de références, au jouet, bien sûr, mais surtout cinématographique, comme avec cette scène d'ouverture assez géniale. Le film est gavé d'humour, et là j'ai une première limite, c'est que même si certains passages sont vraiment très drôle, c'est souvent un peu lourd et certaines blagues m'ont laissé de marbre. Mais bizarrement, le film ne s'adresse pas aux gamins. En effet, même s'ils seront sûrement ravis par l'univers coloré, les chansons et les blagues un peu débiles, ils risquent de passer à côté de pas mal de choses et de trouver le temps long. Parce que BARBIE va bien plus loin que la grosse blague, en abordant des thèmes comme le féminisme, le patriarcat, la place de l'homme et la femme dans la société ou encore le capitalisme. Et même si c'est un peu facile par moment, c'est assez bien écrit pour que le discours passe et ça arrive même parfois à être surprenant. Puis, il y a un côté meta assez bien foutu, sans compter que Margot Robbie et Ryan Gosling en font des caisses et sont irrésistibles. Au final, même si c'est loin d'être un chef d'œuvre, j'ai passé un bon moment. Même si passé la surprise, j'ai tout de même trouvé que le film s'essouffle dans la dernière partie, sauvé par un final assez touchant. Partager
- Critique de MATRIX RESURRECTIONS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film MATRIX RESURRECTIONS . MATRIX RESURRECTIONS ❤️💛 Clairement le film va diviser, et ce n'est pas la dizaine de personnes qui a quitté la salle hier qui dira le contraire... Moi même je suis très mitigé. Je n'ai toujours pas vu la BA, donc je ne vais rien dire sur l'histoire pour être sûr de ne pas spoiler. A l'inverse d'un Ghostbuster ou d'un Spider man, le film ne brosse pas son public dans le sens du poil. Même si il y a quand même énormément de fan service. Une bonne partie des spectateurs va déjà rejeter la première heure. C'est bête, car à mon sens est la grande réussite du film. J'ai vraiment beaucoup aimé, c'est surprenant, intelligent et complètement méta. C'est fun, plutôt bien foutu et même assez drôle. Malheureusement, ça retourne dans les travers des épisodes 2 et 3, en essayant inutilement de tout expliquer et rendant le tout complexe et chiant pour pas grand chose. Passé la 1ère heure, je me suis doucement ennuyé. Et pire, là où tu attends d'un Matrix des scènes d'action qui en mettre plein la gueule, c'est vraiment pauvre. Au mieux, c'est du déjà vu (et dans la matrice, c'est pas bon signe ^^), mais surtout c'est sans inventivité et "sur-cuté" (comme cette scène dans un train illisible). C'est encore plus flagrant, quand le film utilise de flashbacks des premiers (qui cumulent des plans devenus cultes, alors que là... pas sûr de garder une image en tête d'ici quelques mois...) Tu as même parfois l'impression que c'est voulu tant le film semble être un pied de nez à toutes les grosses productions actuelles. Après, je suis un peu méchant, car le climax est pas trop mal foutu, mais ne sauve pas l'ensemble. Alors si il y a un truc qui n'a pas changé : dans la trilogie, l'histoire Néo-Trinity je m'en battait le steack... c'est toujours le cas... Bref, même si ça démarrait bien, comme pour Spidey, sans être fondamentalement mauvais, je suis ressorti clairement déçu. Pour moi c'était vraiment dispensable et pas sûr de le revoir un jour. Partager














