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- Critique MACHINE DE CIRQUE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle MACHINE DE CIRQUE MACHINE DE CIRQUE ❤️❤️❤️❤️💛 Parce que le Festival d'Avignon, ce n'est pas que du théâtre. MACHINE DE CIRQUE est un spectacle dont la démesure n'a d'égal que le monomental décor que seule l'impressionnante salle de 600 places du Scala pouvait accueillir. Quelle chance de pouvoir découvrir un show d'une telle ampleur au sein du OFF. Bluffant de la première à la dernière minute, on retrouve tous les standards d'un spectacle de cirque classique mais poussé à l'extrême. Chaque tableau est plus impressionnant que le précédent. Que ce soit les numéros de trapézistes, jongleurs, anneaux ou trampoline, la moindre séquence dépasse tout ce que j'avais pu voir en matière de cirque. La troupe Québécoise livre un spectacle où chaque performance est sidérante. Mais bien plus que ça... Il y a une véritable alchimie entre ces artistes dont la bonne humeur est communicative. Et là où le spectacle surprend, c'est par son humour. On rit énormément, aux larmes, comme lors de ce tableau avec des serviettes qui est clairement la plus grande barre de rire que j'ai eu lors de ce OFF. Et que dire de ce musicien, aux instruments improbables, qui accompagne les cinq acrobates en live. Sa musique et son habillage sonore sont omniprésents. Il s'offre même le luxe de se retrouver au centre de certains tableaux, comme lors de la scène où il joue de la batterie tout en jonglant avec ses camarades. Un spectacle qui en met plein les yeux, tout en réussissant à nous faire rire aux éclats. Pas étonnant que la salle entière se soit levée, d'un seul bloc pour ovationner cette performance inoubliable. Un ÉNORME coup de coeur. Partager
- Jusqu’où iriez-vous pour protéger un être cher ?
Découvrez notre critique détaillée du spectacle ORPHELINS ORPHELINS ❤️❤️❤️ Jusqu’où iriez-vous pour protéger un être cher ? Espace Roseau Teinturiers - 17h30 La pièce ORPHELINS nous plonge d’emblée dans une atmosphère étouffante : alors que Danny et Helen s’apprêtent à passer une soirée romantique, Liam, le frère de cette dernière, surgit, couvert de sang. Ce point de rupture marque le début d’une descente vertigineuse dans une quête de vérité aussi oppressante que bouleversante. Le récit, construit comme un huis clos haletant, s’articule autour d’un trio dont les liens familiaux vont être mis à rude épreuve. Liam, fragile et au discours décousu, semble aussi menaçant que vulnérable. Helen, sa sœur, cherche coûte que coûte à le protéger, quitte à se perdre elle-même. Quant à Danny, tiraillé entre l’amour qu’il porte à sa femme et ses convictions morales, il devient la voix lucide du drame, contraint de faire des choix déchirants. Les enjeux moraux se mêlent aux secrets enfouis, et chaque révélation ébranle un peu plus les repères du spectateur. À travers une tension croissante, la pièce nous interroge sur notre rapport à la loyauté, à la justice et à la violence. La mise en scène, avec ses lumières froides, accentue l’aspect claustrophobique de la situation, tandis que de brèves parenthèses oniriques viennent troubler notre perception du réel. Ce contraste participe à l’étrangeté du spectacle, à la fois ancré dans une réalité brute et teinté d’un certain vertige psychologique. Le trio de comédiens livre des performances d’une grande intensité, incarnant des personnages ambigus, pris au piège entre leurs sentiments et raison. Cependant, les dialogues volontairement hachés du personnage d’Helen ont nui à mon immersion. Un choix de mise en scène qui m’a perturbé, mais n’enlève rien à la qualité du jeu de la comédienne Julia Gratens qui livre une interprétation d’une puissance sidérante. Malgré cette réserve, ORPHELINS s’impose comme un thriller théâtral percutant, dérangeant, profondément humain, qui interroge sans relâche : que serions-nous capables de faire, par amour, par peur, ou par devoir ? Une pièce qui ne laisse clairement pas indemne. Partager
- Un interrogatoire banal qui vire au duel psychologique.
Découvrez notre critique détaillée du spectacle L’ÉTRANGE AFFAIRE ÉMILIE ARTOIS L’ÉTRANGE AFFAIRE ÉMILIE ARTOIS ❤️❤️❤️ Un interrogatoire banal qui vire au duel psychologique. Espace Roseau Teinturiers - 14h25 L’ÉTRANGE AFFAIRE ÉMILIE ARTOIS nous entraîne dans un univers qui, de prime abord, semble balisé : un interrogatoire autour d’un banal vol de carte bleue. Le décor est posé, sobre, presque anodin. Mais très vite, le spectacle déjoue les attentes. Ce qui semblait être un simple polar se mue en un thriller psychologique intense. Une des grandes qualités de la pièce réside dans la maîtrise de sa montée en tension. À mesure que l’échange entre les protagonistes se densifie, la joute verbale devient le cœur battant du récit. Chaque réplique est affûtée, chaque silence, pesant. Et si cette montée en puissance fonctionne si bien, c’est en grande partie grâce au personnage central : une Émilie Artois mystérieuse, troublante, insaisissable. La comédienne livre une performance saisissante, habitée par une ambivalence fascinante : provocatrice sans jamais être caricaturale, elle prend peu à peu le pouvoir, aussi bien sur la scène que sur l’intrigue. Elle manipule, séduit, dérange. Les rebondissements s’enchaînent sans jamais sembler forcés, tenant le public en haleine jusqu’à un final aussi déroutant que bien amené. Ce dénouement, à la fois inattendu et perturbant, clôt le récit avec une efficacité certaine. Toutefois, malgré ces grandes qualités, quelques réserves s’imposent. L’utilisation de la voix off, notamment, paraît superflue : elle rompt par moments l’immersion sans réellement enrichir la narration. De même, le dernier acte souffre d’un excès d’explication, là où le non-dit et l’ambiguïté auraient probablement eu davantage de force. Il n’en reste pas moins un thriller scénique réussi, à la tension parfaitement maîtrisée, dont le personnage central, aussi magnétique qu’insaisissable, ne vous laissera pas indifférent. Partager
- En quête d’une vérité enfouie
Découvrez notre critique détaillée du spectacle TRÉSOR NATIONAL TRÉSOR NATIONAL ❤️❤️❤️❤️ En quête d’une vérité enfouie Théâtre Actuel - 10h00 Adapté du roman de Sedef Ecer, TRÉSOR NATIONAL nous raconte l’histoire d’Esra, icône du cinéma turc. Le spectacle nous plonge dans la Turquie des années 60 à 80, une période sombre marquée par trois coups d’État, mais aussi par l’âge d’or du cinéma turc. L’histoire est portée par les souvenirs de sa fille, en quête de vérité sur la mystérieuse disparition de son père. Elle nous entraîne dans une fresque mêlant romance, secrets de famille, passion du cinéma et bouleversements historiques. Ajoutez à cela quelques chansons… et toutes les planètes se sont alignées pour que le spectacle m’emporte. La mise en scène de Victoire Berger-Perrin s’appuie sur une scénographie sobre et intimiste, sublimée par un travail remarquable sur les lumières et la vidéo, qui nous immerge pleinement dans la Turquie de l’époque. L’illusion est renforcée par les somptueux costumes des comédiens. Si la pièce captive autant, c’est aussi grâce à la justesse de son casting et à ce couple dont l’amour illumine la scène. Mais surtout, Julie Cavanna livre une prestation saisissante. Je gardais déjà un souvenir marquant de son rôle dans ADIEU MONSIEUR HAFFMANN , et elle signe ici une interprétation exemplaire d’un personnage aussi dense que complexe. Elle incarne cette diva flamboyante aux multiples facettes avec une palette de jeu impressionnante. À la fois magnétique, passionnée, provocante, engagée, détestable et touchante, son talent fait que nos sentiments envers Esra ne cessent d’évoluer tout au long du spectacle. TRÉSOR NATIONAL est à la fois un portrait de femme saisissant, mais aussi un vibrant hommage au cinéma et à la liberté… Partager
- Je rajouterai une chose à cette liste : la pièce
Découvrez notre critique détaillée du spectacle TOUTES LES CHOSES GÉNIALES TOUTES LES CHOSES GÉNIALES ❤️❤️❤️❤️ Je rajouterai une chose à cette liste : la pièce Condition des Soies - 10h10 C’est l’histoire d’un enfant de sept ans qui veut redonner le goût de vivre à sa mère dépressive et suicidaire. Pour cela, il commence une liste de toutes les choses géniales dans la vie. Celles qui valent la peine d’être vécues. Un sujet grave abordé avec tendresse, humour et délicatesse. Car malgré l’ombre, ce spectacle parle surtout de lumière, de résilience, et d’amour. Les glaces. Les batailles d’eau. Rester debout après l’heure habituelle… La liste grandit, s’étire sur des années. Et à l’écouter, on se surprend à vouloir écrire la nôtre. TOUTES LES CHOSES GÉNIALES est un seul en scène à part. Parce qu’il inclut le public. Parce qu’il se partage. Parce que les spectateurs deviennent personnages. Il y a une part d’improvisation, une fraîcheur qui rend chaque représentation unique. Le rôle de l’enfant est interprété, en alternance, par Stéphane Daurat ou Catherine Hauseux. Le jour de notre venue, c’était le petit garçon qui nous racontait. Sa justesse, sa sincérité, le lien qu’il crée avec nous… Tout cela instaure une intimité bouleversante. On rit, on est ému, on se reconnaît. Il se passe quelque chose de rare, comme dans un cercle de parole où l’on se sent en confiance. TOUTES LES CHOSES GÉNIALES, c’est le genre de spectacle qui fait un bien fou. Il y a une tendresse et une nostalgie dans le texte qui vient régulièrement résonner en nous. Cette liste qu’il commence à écrire pour sa mère, et prolonger des années durant, va finalement aussi avoir un impact sur sa vie, ses choix… mais laissera indéniablement une trace chez les spectateurs… Partager
- Cette grande scientifique dépouillée de sa gloire…
Découvrez notre critique détaillée du spectacle L’AFFAIRE ROSALIND FRANKLIN L’AFFAIRE ROSALIND FRANKLIN ❤️❤️❤️ Cette grande scientifique dépouillée de sa gloire… Avignon - Reine Blanche - 12h50 La pièce est un hommage à cette scientifique qui a littéralement donné sa vie pour découvrir la structure de l’ADN, avant de se faire voler son travail… Ce spectacle se distingue par son approche accessible en évitant de submerger le spectateur avec des détails scientifiques complexes. Il se concentre plutôt sur le portrait de Franklin et sur l'injustice qu'elle a subie, mettant en lumière son travail acharné dans un milieu dominé par les hommes. Les spectateurs découvrent comment ceux-ci ont tenté de s'approprier la gloire de ses découvertes. La pièce nous immerge dès le début dans les années 50, avec cette ouverture jazzy. Puis elle prend le ton du polar noir, enchaînant les scènes courtes et soutenues par une mise en scène ingénieuse. Au centre, un carré blanc représente le laboratoire de la scientifique. Tout autour du plateau, une estrade avec des chaises sur lesquelles seront assis les autres comédiens, face à la comédienne, traduit la surveillance constante de ses actions. En fond de scène, un écran est savamment utilisé à des moments précis de la narration. Cette pièce s'inscrit dans un triptyque intitulé "LES FABULEUSES", consacré à des femmes extraordinaires mais méconnues, dont les contributions ont pourtant profondément marqué le monde. Partager
- Critique A CES IDIOTS QUI OSENT RÊVER – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle A CES IDIOTS QUI OSENT RÊVER A CES IDIOTS QUI OSENT RÊVER ❤️❤️❤️ Dès l’ouverture de la pièce, sur le morceau "Can you catch a flame", on comprend qu’on a affaire ici à une comédie romantique. Dans la grande tradition du genre, les deux personnages vont d’abord se détester pour mieux s’apprivoiser, et s’aider mutuellement à penser leurs blessures. Les jeux de lumière et la bande musicale renforcent le coté cinématographique de la pièce. Elle est d’ailleurs très inspirée des films cultes « La La Land » et « Quand Harry rencontre Sally ». C’est avec plaisir qu’on retrouve certaines scènes de ces films, même si on peut d’un autre côté ressentir un manque d’originalité tellement on est en terrain connu. Forcément, chacun se retrouvera à un moment dans ces personnages, dont la complicité est évidente, les rendant un peu plus attachants. Nostalgie et tendresse se dégagent de ces scènes qui s’enchainent, et souvent nous font sourire. On se laisse emporter par cette histoire pleine de fraicheur, qui finalement nous fait passer un agréable moment, et dont on ressort avec le cœur léger. Partager
- Critique LE VOYAGE DE MOLIÈRE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LE VOYAGE DE MOLIÈRE LE VOYAGE DE MOLIÈRE ❤️❤️❤️❤️ Léo un jeune homme d'aujourd'hui rêvant de devenir comédien se retrouve propulsé au XVIIe siècle au sein de la troupe de Molière. La pièce est une véritable déclaration d'amour au Théâtre, à Molière, à l'esprit de troupe, à la création d'une pièce et pour son public... Huit comédiens, mais aussi musiciens et chanteurs, nous proposent un spectacle virvoltant, avec une débauche d'énergie. Une nouvelle fois, Jean-philippe Daguerre propose une mise en scène ingénieuse. Dès le lever du rideau, il nous invite au Théâtre dans le Théâtre, avec une mise en abîme. Le décor roulant impressionne et apporte du rythme. On rit beaucoup, notamment avec les anachronismes liés à notre héros projeté dans le passé. De même, les moments consacrés à la création d'un spectacle sont un bonheur, et une ode au jeu d'acteur et aux textes de Molière. On a l'impression de vivre au milieu de cette troupe pleine de vie et de bonne humeur. Les comédiens nous donnent autant de plaisir qu'ils en prennent, avec une mention spéciale pour Tedy Melisse qui impressionne par son énergie en incarnant un Gros René qui marquera les esprits. Bref, une pièce de théâtre qui semble avoir été pensé comme un cadeau pour tout passionné de théâtre... Partager
- Critique BILAN AVIGNON OFF 2018 – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle BILAN AVIGNON OFF 2018 BILAN AVIGNON OFF 2018 Avignon OFF 2018 – Clap de fin C’est le moment du bilan de cette saison assez folle. 20 spectacles vus cette année, on peut clairement dire que c’est devenu une drogue. Je commence d’ailleurs déjà à sentir les effets de la dépendance et le sevrage de 11 mois risque d’être long. Encore une fois, je sors de ces trois semaines avec plein de souvenirs. Certains « habitués » ont manqué, mais j’ai aussi pu offrir la chance à d’autres personnes de découvrir ce Festival Alors, avant même les spectacles, le OFF c’est cette ambiance bien particulière qu’offre la ville pendant un mois. Ces rues recouvertes d’affiches, ces artistes qui flyent inlassablement pour attirer les spectateurs, ces terrasses de bars et de restaurants où l’on cherche un peu de repos et de fraicheur, ces spectacles de rue… Et puis ce sont surtout 1538 spectacles dans 133 lieux. Bien sûr il faut choisir, en espérant tomber sur la perle de l’année. On cherche ce que l’on va voir en discutant avec ses amis, d’autres festivaliers, les artistes, on lit des journaux, des blogs… Et puis on se lance… Alors, évidemment, tout ce que l’on peut découvrir n’est pas de qualité, et parfois on tombe sur quelque chose qui ressemble à un supplice où le temps semble s’éterniser, comme ça a été le cas pour moi cette année avec Laura Laune (Humour lourd, répétitif et gratuit…). Idem, avec « Aux deux Colombes » et « Meurtres mystérieux à Manhattan » qui prouvent qu’un texte ne vaut rien si il n’y a pas le jeu d’acteur, la mise en scène, les décors, la lumière, la musique… Mais, quand une troupe arrive à associer tous ces éléments on touche le graal et le public à la chance de vivre un truc énorme où la proximité des acteurs intensifie chaque émotion Et pour ce qui est des perles théâtrales, on peut dire que le OFF 2018 a été particulièrement généreux cette année (amis Parisiens, sortez vos agendas, car vous aurez surement la chance de pouvoir en découvrir certains cette année) LA MACHINE DE TURING : La grosse baffe de cette édition dont tout le monde parlait dans les files d’attente. On en entendra surement parler aux prochains Molières. Surtout ce Benoit Solès qui offre une prestation fabuleuse dans son incarnation de Turing. ADIEU MR HAFFMANN : Il aura fallu que j’attende sa 3e participation au festival pour le voir et comprendre qu’il mérite amplement le bien qu’on en dit et ses nominations (mention spéciale à une Julie Cavanna qui a fait chavirer mon cœur). Original, intelligent, mise en scène judicieuse, casting 4* et à ma grande surprise très drôle ET SI ON NE SE MENTAIT PLUS : J’y suis allé à reculons en pensant que ça allait être élitiste. Cinq auteurs du début des années 1900 qui se réunissent une fois par semaine pour un repas… N’étant pas très calé sur le sujet, je pensais passer à côté… Sauf, que finalement le sujet n’est qu’un prétexte pour nous offrir un hymne à l’amitié. Au final, c’est LA pièce feel-good, on en ressort avec la banane et une envie de faire une soirée entre potes. EST-CE QUE J’AI UNE GUEULE D’ARLETY : Les 4 acteurs nous offrent une débauche d’énergie pour offrir un spectacle des plus vivants nous relatant la vie d’Arlety (dont l’interprétation est d’un mimétisme assez hallucinant). Ca chante, ça danse, on rit, on pleure, on vibre… Un très grand moment de théâtre. VENISE N’EST PAS EN ITALIE : Un seul en scène porté par le talent d’un acteur qui nous raconte la première histoire d’amour d’un adolescent, en incarnant à la perfection une douzaine de personnages au point de nous faire oublier qu’il est seul sur scène. L’OISEAU VERT : Mon premier spectacle de Comedia Dell’arte. Et ce qui est sûr c’est que le petit groupe que nous étions hier soir sommes sortis avec des étoiles pleins les yeux. Un grand moment de poésie haut en couleurs. L’utilisation du décor est une prouesse. Ajoutez à cela l’humour, souvent burlesque, les chants oniriques, les costumes, la réflexion philosophique sur l’amour propre… on ne peut qu’être transporté par cette fable qui réveille l’enfant qui sommeille en vous PIANO FURIOSO : Tout simplement la barre de rire de ces trois semaines. Un pianiste virtuose nous fait découvrir le piano dans un spectacle inclassable bourré d’humour. Et puis il y a ces spectacles dont on ne ressort pas indemnes, qui font réfléchir et que j’affectionne tant lorsqu’ils arrivent à me transpercer TU SERAS UN HOMME PAPA : J’en avais fait la critique il y a un an. Forcément, vu le sujet, ce spectacle à une saveur particulière pour moi. Ma nièce voulait absolument le découvrir. C’est chose faite, et malgré son déluge de larmes à la sortie, ce sont le côté humain et la pudeur des propos qui l’emportent sur cette chronique d’une mort annoncée… VIVRE NE SUFFIT PAS : Choix de ma nièce pour finir ce festival. Et pour le coup, ça tombe bien, car à l’instar de « Tu seras un homme papa », il faut un certain temps pour se remettre de cette décharge émotionnelle. Comment un couple peut il survivre après avoir traversé une terrible épreuve (ici un cancer du sein…). Le texte est superbe, c’est bouleversant, ça sonne vrai, ça fait réfléchir… Et puis il y a eu tous ces autres spectacles qui étaient « seulement » bons (Je pense à Lobby : dont les danseurs Hip-Hop nous en ont mis plein les yeux. Pigments : Une comédie romantique qui nous a fait voyager entre rires et larmes. Chatons violents : Seul en scène drôle et intelligent qui fait réfléchir avec son humour militant envoyant valser les préjugés, Le potentiel érotique de ma femme : Avec son côté décalé et sa narration ultra-rythmée…) Bref encore une fois le OFF n’a jamais aussi bien porté son slogan MILLE SPECTACLES, MILLE EMOTIONS Partager
- Critique YÉ ! (L'EAU) – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle YÉ ! (L'EAU) YÉ ! (L'EAU) ❤️❤️❤️💛 Parce que le OFF, ce n'est pas uniquement du théâtre. La scène est couverte de bouteilles d'eau vide, un élément qui sera central et l'objet de toutes les convoitises dans ce spectacle à couper le souffle. Les douzes artistes Guinéens vont se battre devant nos yeux pour accéder à la moindre goutte. Acrobates et cascadeurs accomplis, ils vont enchaîner des tableaux tous plus fous les uns que les autres, sur le rythme d'une musique urbaine. Des chorégraphies à la précision d'orfèvre qui interdit la moindre erreur. Le Circus Baobab impressionne par son énergie et la virtuosité de leurs acrobaties. Le collectif y est continuellement mis en avant. Face à leurs prouesses, le temps est régulièrement suspendu un instant avant de recevoir des salves d'applaudissements plus que méritées. On a aussi le droit à quelques très beaux moments plus oniriques ou bien des séquences de contorsions saisissantes. Du TRÈS grand show, un spectacle époustouflant qui plaira au plus grand nombre Partager
- Un pas avant un Molière ?
Découvrez notre critique détaillée du spectacle ARIANNE, UN PAS AVANT LA CHUTE ARIANNE, UN PAS AVANT LA CHUTE ❤️❤️❤️❤️❤️ Un pas avant un Molière ? Théâtre de l'Oulle - 20h25 J’aime quand le théâtre arrive encore à me surprendre, et ARIANNE, UN PAS AVANT LA CHUTE est sûrement le spectacle le plus mémorable que le festival m’aura offert cette année. La pièce mêle théâtre, concert, émission de télé et cinéma, créant un spectacle hybride unique. Cette fusion des genres intrigue et surprend le public, offrant une expérience théâtrale hors du commun. Le public est d’abord transporté dans le dernier concert de la tournée de cette immense star du rock au succès fulgurant. Puis on bascule régulièrement de ces scènes de concert à un talk-show où l’artiste se livre sur les événements de cette soirée qu’elle semble avoir oubliés. Au fil de l’interview, la fameuse soirée du dernier concert se rejoue sous nos yeux, plongeant le spectateur dans une enquête musicale. Les souvenirs de la chanteuse sont flous, on est un peu perdu dans un premier temps, mais le puzzle s’assemble assez vite et l’ensemble est surtout fascinant. La mise en scène impressionne, alternant les genres sans aucune coupure et avec une utilisation de la vidéo exemplaire. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais je ne serais pas étonné que la pièce ait le même destin que DENALI , qui avait aussi créé la surprise l’année dernière… Mais surtout, le spectacle brille par la qualité des morceaux musicaux. La bande originale est magistrale, les mélodies restent en tête et le public est en feu lors de ces scènes de concert, ce qui donne encore plus d’impact à l’ensemble. Tout s’enchaîne avec une osmose déconcertante au fur et à mesure que la tension s’installe et l’attention du spectateur ne retombe jamais. Mathilde-Edith Mennetrier livre une prestation magistrale. On est bluffé par l’intensité de son jeu, mais surtout par sa voix et la fougue qu’elle déploie sur scène. Elle brûle les planches avec un tourbillon d’énergie qui n’est pas sans rappeler Izia. Je connaissais Thomas Gendronneau pour son talent de comédien, qui lui a d’ailleurs valu un Molière en 2023, mais je découvre qu’il est aussi un compositeur et un metteur en scène de génie. Et même si j’ai deviné la fin assez rapidement, sur la forme ARIANNE est un chef-d’œuvre. Une pièce hors norme et surtout un IMMENSE coup de cœur qui marquera à jamais mon expérience de spectateur. Partager
- Comment vivre après l’impensable ?
Découvrez notre critique détaillée du spectacle APRÈS LE CHAOS APRÈS LE CHAOS ❤️❤️❤️💛 Comment vivre après l’impensable ? Comment vivre après la mort d'un enfant ? Comment vivre quand celui-ci s’est fait tuer dans une tuerie de masse ? Comment vivre quand on apprends que c'est lui l'assassin ? Je ne suis pas amateur des monologues, mais le spectacle m'a attiré par son sujet. Naturellement, on aurait tendance de s'intéresser à la mère des victimes plutôt qu'à celle de l'assassin. Mais ça serait oublier qu'elle est aussi une victime collatérale d'une telle tragédie. L'auteure a donc choisit de s'intéresser à cette femme qui apprend l'impensable. Le choc de l'annonce, son déni, cette vie qui s'arrête instantanément, les doutes, le besoin de comprendre, les insultes et cette sensation d'être responsable dans la création d'un monstre. Même si le texte est puissant, la pièce repose avant tout sur son interprète, Véronique Augereau. Et malgré ma réticence pour ce genre de spectacle, elle a réussi a capter mon attention, sans jamais la relâcher. Elle vise terriblement juste et la voir se décomposer est déchirant. Elle est habité par son texte qu’elle délivre avec une puissance rare, au point d’avoir à peine la force de remercier le public après de longs applaudissements plus que mérités… Clairement, on ne ressort pas indemne de cette pièce profondément humaine et surtout terriblement bouleversante. Partager














