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  • Critique de DISTRICT 9 – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film DISTRICT 9 . DISTRICT 9 ❤️❤️❤️❤️💛 Voici un petit bijou de science-fiction qui ne ressemble à aucun autre. Pourtant, si je vous dis « dans un futur proche, un vaisseau extra-terrestre vient s’immobiliser au-dessus d’une grande ville », ça semble être du déjà vu mille fois. Sauf que déjà il y a un petit détail qui change tout, l’action ne se situe pas chez les habituels « sauveurs du monde », mais à Johanesburg. De plus, contrairement à ce qu’on est habitués à voir dans ce genre de film, les extra-terrestres ne sont pas hostiles et le gouvernement a décidé de les parquer dans un bidon ville : le DISTRICT 9. Le choix de choisir l’Afrique du Sud comme lieu est loin d’être anodin et tout au long du film il y aura un parallèle évident avec l’Apartheid, faisant des humains les véritables monstres du film. Le film revêt donc une dimension sociale. Mais une des grandes forces du film est certainement sa mise en scène, faisant cohabiter deux styles complètement différents. Ça commence comme un faux documentaire misant tout sur le réalisme, puis basculera petit à petit vers quelque chose de plus cinématographique, tout en gardant une vraie homogénéité. Même si le film est spectaculaire, tout est fait pour garder authenticité et réalisme. Ce n’est jamais tape à l’œil et il ne cherche jamais à rendre les créatures extraordinaires dans sa façon de les filmer. Il n’y a aucun artifice, ce qui est l’opposé des codes du genre, mais renforce le réalisme. Et elles sont intégrées à l’image de façon extrêmement convaincante. Le film a bientôt 14 ans et c’est bluffant à quel point il n’a pas pris une ride. Malgré le design monstrueux des créatures, elles se montrent surprenamment attachantes et expressives. Le fait de choisir un inconnu comme héros, Sharlto Copley, renforce aussi la crédibilité. Durant tout le film, ses talents d’improvisation sont mis à contribution et le naturel de son jeu en est décuplé, comme le côté documentaire du film. Son parcours émotionnel le poussera à revoir son point de vue et renforce le côté social. Bref, un chef d’œuvre original, puissant, intelligent et spectaculaire… Partager

  • Une course sans fin… mais qui tourne en rond…

    Découvrez notre critique détaillée du film MARCHE OU CRÈVE . MARCHE OU CRÈVE ❤️❤️💛 Une course sans fin… mais qui tourne en rond… Pour moi, Stephen King a toujours été bien plus qu’un auteur d’horreur : c’est un observateur impitoyable de l’âme humaine. Dans les années 90, j’ai littéralement dévoré ses romans, dont j’avais particulièrement apprécié MARCHE OU CRÈVE. Le pitch est aussi simple qu’efficace : cinquante jeunes s’engagent dans une longue marche. S’ils passent sous les 5 km/h, ils reçoivent un avertissement ; au troisième, une balle dans la tête. J’attendais donc cette adaptation avec une curiosité mêlée d’appréhension. Dès les premières images, j’ai retrouvé l’atmosphère suffocante du livre. Cette Amérique dévastée, rongée par la violence et la fascination du spectacle, trouve aujourd’hui un écho encore plus glaçant. Quarante-cinq ans après la publication du roman, le film en devient presque une critique de l’Amérique contemporaine. Mais cette fidélité a aussi ses revers. Enchaîner les travellings et les dialogues introspectifs finit par créer une certaine monotonie. À force d’écouter ces personnages se raconter en marchant, le film perd parfois sa tension dramatique. Quelques ruptures de rythme (flashbacks, ellipses ou silences) auraient pu donner davantage de relief à ces destins. D’autant que la structure rend le récit prévisible : on sent presque l’ordre dans lequel les marcheurs vont tomber, comme si leur sort était écrit dès le départ. Cette fatalité, puissante sur le papier, devient à l’écran un peu mécanique, et le film finit un peu par tourner en rond. Heureusement, le casting permet de maintenir l’attention. Les comédiens réussissent à faire exister leurs personnages malgré leur peu de présence à l’écran, et à rendre palpable l’esprit de camaraderie qui s’installe entre eux. Aucun ne surjoue et ils trouvent la justesse nécessaire pour donner un visage à cette jeunesse sacrifiée. Francis Lawrence choisit également une brutalité frontale lors des exécutions, ce qui frappe et ne laisse personne indifférent. MARCHE OU CRÈVE est une adaptation fidèle et réussie sur le plan de l’atmosphère et du casting, mais elle souffre d’une certaine rigidité narrative dont mise en scène répétitive a fini par me lasser… Partager

  • Un thriller tendu au cœur du chaos.

    Découvrez notre critique détaillée du film 13 JOURS 13 NUITS . 13 JOURS 13 NUITS ❤️❤️❤️💛 Un thriller tendu au cœur du chaos. Alors que les troupes américaines s’apprêtent à quitter Kaboul en août 2021, les Talibans prennent d’assaut la capitale. L’ambassade de France devient alors l’un des derniers refuges pour les Afghans souhaitant fuir le pays. Le film est basé sur le roman autobiographique de Mohamed Bida, le commandant à l’origine de cette opération d’exfiltration. Le film aurait pu pâtir du fait que l’on en connaisse l’issue, et pourtant, sa grande force réside dans la tension qui s’installe dès les premières minutes. L’angoisse est constante et atteint son paroxysme lors de certaines séquences, notamment une scène nocturne étouffante dans un tunnel de Kaboul, filmée avec une précision presque documentaire. On aurait pu craindre, de la part de Bourboudon, un penchant pour le spectaculaire, à l’image de ses TROIS MOUSQUETAIRES , avec une mise en scène épileptique. Mais c’est ici tout l’inverse. Ici, il choisit la sobriété : cadrages resserrés, lumières naturelles, silences éloquents… Le film repose sur les regards, la sueur, les corps tendus par l’urgence. La photographie, sobre mais travaillée, renforce cette impression de réalisme constant. Même si l’on aurait pu espérer un peu plus d’audace formelle, on ne peut qu’admirer l’efficacité du film, qui parvient à restituer toute la complexité de la mission tout en maintenant une tension palpable de bout en bout. On remarquera également le travail sur les décors et les scènes de foule saisissantes, notamment lorsque la caméra prend de la hauteur pour révéler l’ampleur du désespoir des réfugiés cherchant à fuir le régime taliban. En revanche, à trop se focaliser sur la retranscription des événements, le film néglige parfois ses personnages. Certains manquent d’un véritable arc narratif et sont réduits à de simples fonctions dramatiques, destinées à entretenir le suspense. Heureusement, ils sont tous incarnés avec justesse : Roschdy Zem irradie de charisme à chaque apparition, tandis que Lyna Khoudri nous bouleverse d’un seul regard, empreint de terreur et de détermination. Donc, même si le film assume peut-être un peu trop son côté didactique, il n’en demeure pas moins un thriller haletant, d’une grande efficacité, porté par une tension constante. Partager

  • Critique de DANS SES YEUX – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film DANS SES YEUX . DANS SES YEUX ❤️❤️❤️❤️ 1974, Buenos Aires. Benjamin est obsédé par une enquête dont il était en charge 25 ans plus tôt et décide d’écrire un roman sur cette histoire. DANS SES YEUX est un très grand polar Argentin, mais aussi une grande histoire d’amour. On naviguera continuellement entre les deux genres, sans que l’un ne prenne jamais le dessus. Dans sa première partie, le film prendra son temps pour poser les personnages et les liens qui les unissent, mais dans sa seconde moitié il prendra une tout autre dimension et proposera une intensité qui ne lâchera plus le spectateur. Le côté thriller est d’une grande efficacité, avec cette ambiance étouffante et des éclairs de génie au niveau de la mise en scène. Le film multiplie les scènes marquantes, comme ce plan séquence dans un stade qui est un modèle du genre. On notera aussi cette scène d’interrogatoire d’une tension extrême. La romance est subtilement déployée tout au long du film et est d’une sensibilité la rendant d’autant plus touchante. De nombreux plans silencieux s’attardent sur les regards des personnages qui en disent plus que le moindre dialogue : amour, colère, dégout, pitié… la moindre émotion en est décuplée. Et de l’émotion, le spectateur va en être submergé, tant le scénario se concentre sur les failles de ses protagonistes. D’autant plus qu’il y sera souvent question de thèmes universel, comme les regrets, la quête d’amour ou de vérité et comment le passé peut finir par nous empêcher de vivre… Seul petit bémol, les maquillages sur les vieillissements ne sont pas des plus aboutis, mais on pardonnera bien ce défaut, qui sera vite effacé par KO reçu par un final d’une puissance folle. Partager

  • Critique de EN CORPS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film EN CORPS . EN CORPS ❤️❤️❤️❤️ Décidément Klapisch n'a pas son pareil pour ce qui est de filmer les relations humaines. Après une ouverture somptueuse, qui nous plonge au coeur des coulisses d'un ballet, il va faire passer son film du drame à un véritable feelgood movie. Toute sa troupe d'acteurs est dirigée à la perfection et on y croit. On a l'impression d'être une petite souris qui partage ces moments avec des personnages dont l'osmose semble tellement naturel. Tu sens que tout le monde prend plaisir et joue avec sincérité et ils transmettent ça au spectateur qui ressort de la salle le sourire au lèvres. Car oui, cette histoire de résilience et de persévérance est traversée par une vague de positivisme. Et c'est souvent drôle, certaines scènes sont même hilarantes (de ce côté là Marmaï et Civil nous régalent). Klapisch nous livre un sublime hymne à la danse, qui est au centre de son film, et prouve qu'il en a encore sous le capot. Partager

  • Critique de NOUS TROIS OU RIEN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film NOUS TROIS OU RIEN . NOUS TROIS OU RIEN ❤️❤️❤️❤️ Comme hier, on va rester en Iran, mais avec beaucoup plus de légèreté, parce que le cinéma, c’est aussi parfois juste prendre du plaisir… NOUS TROIS OU RIEN est loin d’être un chef d’œuvre, il est même plein de petits défauts, mais c’est le genre de film qui fait du bien et qui te fait ressortir de la séance avec le sourire aux lèvres. C’est un film de Keiron dans lequel il va nous raconter l’incroyable histoire de ses parents et de leur lutte contre la dictature Iranienne. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il le fait avec énormément de sincérité et l’amour qu’il porte à ses parents transparait à chaque plan. Il fait le choix gagnant d’apporter énormément d’humour et de décalage à l’histoire, sans jamais aller à l’encontre du propos. Ce qui fait que malgré le sujet lourd, on rit énormément. Il a un réel sens de la punchline et certains personnages, à l’instar d’un grand Darmon, sont hilarants. On alterne donc les moments de rire, de tension et d’autres d’une grande force émotionnelle. La mise en scène est soignée, proposant quelques bonnes idées et réussissant, malgré le décalage assumé, à garder une certaines justesse dans l’émotion transmise. Alors, oui, il y a tout de même quelques maladresses, comme dans la deuxième partie qui est moins aboutie, mais on lui pardonnera vu le bonheur que son film nous apporte. Partager

  • Critique de CIVIL WAR – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film CIVIL WAR . CIVIL WAR ❤️❤️❤️💛 Contrairement à ce que pourrait laisser penser l’affiche, on est loin d’un film à grand spectacle, même si le film propose un climax extrêmement impressionnant. On a affaire ici à un road movie dystopique, aussi froid que réaliste, nous faisant vivre le conflit à travers les yeux d’un petit groupe de reporters de guerre, dont les clichés seront au centre du montage d’Alex Garland. Il y a d’emblée un dilemme moral qui s’installe entre le spectateur et les protagonistes, qui n’est pas sans rappeler l’excellent NIGHT CALL. Leur obsession de cette chasse à la vérité, les poussant à risquer leur vie pour obtenir une photo, tout en faisant abstraction de ce qui ce passe devant leur yeux, préférant prendre un cliché d’une personne mourante plutôt que de lui venir en aide… Ce qui fait qu’un manque d’attachement s’installe envers les personnages et a tendance à nous laisser à distance. Pour autant, le film enchaine les scènes aussi marquantes que déstabilisantes, d’autant plus qu’il fait le choix de ne pas développer le côté politique du film. On est dépourvu de repère et l’horreur semble pouvoir surgir de chacune de leurs rencontres, quelque soit leur camp. Il s’en suit de terribles scènes anxiogènes, comme lors de la terrifiante rencontre avec le personnage de l’excellent James Plemons. Et même si le reste du casting n’est pas en reste, on retiendra surtout la jeune Cailee Spaeny qui vole la vedette, en proposant le personnage le plus intéressant… Alors, oui, j’ai eu du mal à m’impliquer dans l’histoire et ses personnages mais j’étais pourtant constamment fasciné par ce qui se déroulait devant mes yeux. Et puis, il y a ce final époustouflant où le film prend une tout autre envergure, aussi bien dans son propos que dans l’intensité et l’émotion… Partager

  • Critique de LE RÈGNE ANIMAL – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film LE RÈGNE ANIMAL . LE RÈGNE ANIMAL ❤️❤️❤️❤️ Dans un futur proche où une partie de la population se transforme en animaux, un père et son fils s’embarquent dans une quête qui bouleversera à jamais leurs existences. Voici donc un film de genre français, ce qui risque de faire peur à pas mal de spectateurs, mais vous auriez tort de passer à côté, car on a film fantastique qui n’a pas à rougir des productions hollywoodiennes tout en ayant sa propre personnalité. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant qu’il ait fait partie de la shortlist des cinq films présélectionnés pour représenter la France aux Oscars. Techniquement, le film est extrêmement maitrisé et vraiment généreux en termes de créatures, d’autant plus qu’il rentre directement dans le sujet. Le film s’est donné les moyens de ses ambitions (15 millions de budget est plutôt conséquent pour une production de genre Française) et si il est loin des budgets astronomiques des grosses productions américaines, il exploite le moindre euro pour rendre les « bestioles » bluffantes de réalisme. Il y a un énorme travail sur les maquillages et les prothèses rendant chaque apparition de créature saisissante, ou flirtant parfois avec le body horror. Un peu comme THE CREATOR, la semaine dernière, le rendu réaliste du film met à l’amende pas mal de grosses productions qui bâclent leurs effets spéciaux à base de FX douteux… D’autant plus que le film est aidé par une photographie et une mise en scène souvent très inspirées, donnant des plans qui marque la rétine. La scène d’ouverture est de ce point de vue exemplaire, flirtant avec les codes du film catastrophe, mais je pense aussi à cette scène dans un champ visuellement éblouissante. Mais le film ne brille pas uniquement par la forme, mais aussi par le fond. La relation entre le père et son fils, mais surtout l’évolution de leurs personnages, sont exemplaires. Romain Duris, comme toujours, impressionne par son talent d’acteur et apporte énormément d’émotion au film. Mais la vraie découverte, c’est Paul Kircher. Même, si j’étais dubitatif sur les premières minutes, plus le film avançait, plus il a réussi à m’emporter pour être finalement LE grand atout du film. Sans jamais en faire des caisses, le duo arrive à profondément toucher le spectateur. Après, le film n’est pas exempt de défauts, mais je les lui pardonne, tant la proposition du film est généreuse. On pourra regretter que l’excellente Adèle Exarchopoulos n’ait ici qu’un rôle anecdotique, un peu comme tous les seconds rôles, mais c’est surement ce qui permet de se concentrer sur la relation père-fils qui est au cœur du film. De même il y a quelques facilités scénaristiques, ou bien un côté un peu manichéen, avec « ces gentilles créatures confrontées à de méchants humains »… Je pense que le film aurait surement gagné à nuancer son propos, avec par exemple un drame impliquant les créatures qui expliquerait la haine de certains humains, car au final l’allégorie sur le racisme est un peu basique… Mais LE RÈGNE ANIMAL est incontestablement un des meilleurs films français de l’année. Souvent je dis qu’on a le cinéma que l’on mérite, donc je vous invite vivement à découvrir au cinéma pour que plus de productions de ce type puissent voir le jour. Partager

  • Un STAND BY ME à la sauce française

    Découvrez notre critique détaillée du film LES TROIS FANTASTIQUES . LES TROIS FANTASTIQUES ❤️❤️❤️ Un STAND BY ME à la sauce française Max, Vivian et Tom, sont trois ados inséparables qui cherchent à se faire un peu d’argent pour réussir à partir ensemble en colonie de vacances. Leurs petites combines et la sortie de prison de Seb, le frère de Max, vont les entrainer dans une terrible spirale… Sur fond de film social, avec la fermeture de son usine, le film commence comme un teen movie assez classique cochant toutes les cases du genre. De l’histoire d’amitié, aux vélos, en passant par la cabane dans les bois, le film ne cache pas son inspiration des classiques que sont LES GOONIES et STAND BY ME, et Il lorgnera d’ailleurs bien plus vers le deuxième. Le film démarre sous le signe de l’humour et la bonne humeur, avec cette histoire solaire d’amitié adolescente. Puis, il glissera vers la chronique sociale et surtout la tragédie pour dévoiler son thème principal : la perte de l’innocence, avec ces adolescents qui, chacun à sa façon, rentreront bien trop tôt dans le monde des adultes. Max, notre héros, se verra continuellement tiraillé entre son amour pour sa famille et celui qu’il porte à ses amis, ce qui entrainera la troupe dans un tourbillon sans fin… Le casting des ados est exemplaire, l’alchimie qu’il y a entre eux fonctionne parfaitement et y est pour beaucoup dans l’attachement que le spectateur a pour eux. Ils sont les vraies stars du film, malgré la présence d’Emmanuelle Bercot et Raphaël Quenard. Décidément ce dernier est partout, et même s’il n’a que peu de présence à l’écran, il prouve une fois de plus son talent et imprègne la pellicule à chaque apparition. Pour son premier film, Michaël Dichter, livre un récit initiatique plutôt réussit, naviguant entre comédie et drame. Il démontre même un certain talent de mise en scène, avec notamment quelques scènes de tension vraiment efficaces. Mais malgré tout, le film aurait gagné à ce que son propos social ne soit pas finalement qu’une toile de fond… Partager

  • Critique de LE PROCÈS GOLDMAN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film LE PROCÈS GOLDMAN . LE PROCÈS GOLDMAN ❤️❤️❤️💛 Ce film raconte une histoire qui défraya la chronique dans les années 70 : le deuxième procès de Pierre Goldman, condamné en première instance à perpétuité pour plusieurs braquages à main armée ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes, meurtres dont il clamera son innocence. Même si c'est le frère du célèbre chanteur, je n'avais jamais entendu parler de cette affaire, aussi fascinante et troublante que son protagoniste. Cédric Kahn fait le choix radical de nous raconter cette histoire sans fioritures, en proposant un quasi huit clos dans la salle d'audience. Le procès n'ayant jamais été filmé, il choisit le format 1.33 qui était le standard de l'époque, ce qui à l'avantage de focaliser les images sur les témoignages des personnages. Ça et le fait de l'absence totale de musique, donne au film des airs de documentaires. Une des forces du film est de ne pas être manichéen, en ne prenant jamais parti et se limitant à exposer les faits, sans chercher à développer les personnages, mettant le spectateur dans la peau d'un juré, avec cet inconfort du doute, d'autant plus que la procédure judiciaire multiplie les erreurs qui mettront continuellement le doute sur la culpabilité de ce suspect pourtant exécrable. Il dresse ainsi un portait troublant de l'homme, mais aussi de la justice et de la société de l'époque. Même si il est totalement antipathique, le personnage de l'accusé est fascinant de charisme et faisant de sa figure médiatique une force, en transcendant les foules avec son côté provocateur, allant jusqu'à injurier le système, les témoins et les avocats... Il est d'ailleurs incarné par un impressionnant Arieh Worthalter, dont l'éloquence prête même souvent à rire, réussissant à le rendre bizarrement sympathique et expliquant pourquoi autant de monde s'est ligué derrière le personnage... Mais, son choix de mise en scène, en étant aussi radical, est aussi la limite que j'ai avec le film. Même si les faits sont passionnants, cinématographiquement, ça manque de créativité à mon goût, comparé par exemple à ANATOMIE D'UNE CHUTE ou LES CHOSES HUMAINES qui redoublent d'ingéniosité de mise en scène. Le fait de filmé ça de façon très documentaire est certes immersif, mais pose un problème de rythme à mon sens, et même si on ne s’ennuie pas, j'ai trouvé que ça manquait malheureusement de "cinéma"... Partager

  • Critique de THE WHALE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné

    Découvrez notre critique détaillée du film THE WHALE . THE WHALE ❤️❤️❤️ Après six ans d’absence, Darren Aronofsky signe son retour et surtout celui de celui de Brendan Fraser en lui offrant un immense rôle, où il incarne un homme souffrant d’une obésité morbide, qui cherche à renouer le contact avec sa fille. Le film est l’adaptation d’une pièce de théâtre, et ça se ressent un peu avec ces longs dialogues et dont les personnages rentrent et sortent du cadre. De même, le fait qu’il ne soit pas écrit par le réalisateur, on perd un peu la patte du cinéaste (mis à part peut-être dans le dernier tiers). Alors même si c’est loin d’être mauvais (c’est même un mélo plutôt efficace), j’aurais aimé retrouver un peu plus ce qui me fait vibrer dans son cinéma. La mise est scène de ce huit clos est assez classique, mais il arrive tout de même à y installer une sensation d’oppression et de malaise, en jouant avec les décors, les sons et les cadres. La quasi-totalité du film se déroulant dans le salon, le format 4/3 amplifie le sentiment d’enfermement ressenti par le héros. Mais si le film est moins impressionnant que ce à quoi nous a habitué Aronofsky, ça lui permet de se concentrer sur la grande qualité du film : son jeu d’acteur. La prestation de Brendan est bouleversante, mais il est aidé par le reste du casting d’une justesse impressionnante. La relation père-fille qui s’installe entre les deux est très forte et aborde des thèmes assez durs. Mais là encore, globalement ça fonctionne très bien, il faut tout de même avouer que certains moments d’émotions manquent de finesse, à l’image du « BOULEVERSANT » sur l’affiche qui est écrit plus gros que le nom du film… Partager

  • Une suite aussi divertissante que fainéante…

    Découvrez notre critique détaillée du film ZOOTOPIE 2 . ZOOTOPIE 2 ❤️❤️❤️ Une suite aussi divertissante que fainéante… Il y a neuf ans sortait ZOOTOPIE, véritable surprise du côté de Disney : une claque visuelle, un univers bourré d’inventivité et un propos politique digne du meilleur Pixar. Alors, quand une suite a été annoncée, j’ai eu un peu peur. Disney a longtemps réservé ses suites à des direct-to-DVD, avant d’accoucher d’un LA REINE DES NEIGES 2 assez moyen, ou de bricoler ce qui aurait dû être une série pour en faire un VAIANA 2 mal ficelé mais forcément rentable… (Et oui, je mets de côté Pixar, qui reste malgré son rachat un studio à part entière.) Mais ce qui est certain avec ZOOTOPIE 2, c’est qu’on ne s’ennuie pas. Enfin… ils ne nous laissent pas le temps de nous ennuyer. Visuellement, c’est une dinguerie. On en prend plein les yeux, le travail sur les fourrures est bluffant, et surtout le film possède un sens du rythme impressionnant. Ça n’arrête pas une seconde : tout s’enchaîne avec une énergie folle, les séquences débordent de détails et d’easter eggs – allant des animés à… Kubrick ! Sur cet aspect, c’est une réussite totale. On passe son temps à scruter l’écran pour attraper les références au vol. Le film est également toujours aussi drôle, jouant avec les clichés de ses animaux pour en tirer des gags bien sentis. Mais si je disais plus haut que Disney ne nous laissait pas respirer, c’est aussi pour masquer le fait que ça sent clairement le réchauffé. La première évidence est le scénario : une enquête sur fond de discrimination et de racisme, exactement comme dans le premier film, avec un twist qu’on voit venir à des kilomètres. Remplacer les prédateurs par les reptiles ? Pourquoi pas. Mais encore aurait-il fallu les exploiter un minimum. Mis à part une scène très sympa dans un bar, ils restent aussi anecdotiques que le personnage de Gary. Ce qui est d’ailleurs le cas de la plupart des personnages secondaires, car là aussi le film souffre de la comparaison au premier film. Et c’est d’autant plus flagrant quand les anciens personnages font une apparition (souvent pour recycler d’anciens gags…). Quant au duo principal, même si c’est un plaisir de les retrouver, ils en sont toujours au même point : apprendre à accepter leurs différences pour mieux travailler ensemble… et s’aimer. Même si cela nous offre au passage une scène mémorable chez le psy, sans doute l’un des meilleurs moments du film. Alors, oui, j’ai vraiment pris du plaisir devant cette nouvelle aventure : c’est rythmé, drôle, visuellement somptueux, et sa morale sur le « vivre ensemble » fait toujours du bien. Mais je ne peux m’empêcher de penser que Disney a choisi la carte de la facilité pour nous offrir un film agréable mais que ne restera pas dans les annales. Le troisième opus est clairement annoncé dans la scène post-générique, avec l’introduction d’une nouvelle catégorie d’animaux. Reste à espérer que Disney ne se reposera pas encore une fois sur ses lauriers… Partager

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