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- Critique de ANATOMIE D’UNE CHUTE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film ANATOMIE D’UNE CHUTE . ANATOMIE D’UNE CHUTE ❤️❤️❤️❤️ Voici donc la dernière Palme d’or, qui s’est vu entachée d’une polémique lors du discours de sa réalisatrice. Ce qui aura fait finalement de l’ombre à son film, en dissuadant certainement certains d’aller le découvrir. Et c’est regrettable, car c’est tout simplement un très bon film qui n’avait pas besoin de ça… Après, il faut dire aussi que je suis assez amateur des films de procès, mais ANATOMIE D’UNE CHUTE va bien plus loin que ce genre cinématographique. Alors oui, le procès y est central, avec cette écrivaine soupçonnée d’avoir tué son mari. Justine Triet prend d’ailleurs un malin plaisir à jouer avec la zone grise en faisant continuellement douter le spectateur sur la culpabilité de son héroïne. Mais même si le doute sur sa culpabilité est au cœur du film, là n’est pas vraiment la question. Plus que l’analyse de la chute mortelle de son mari, c’est bien celle de leur couple qui sera disséquée et prendra toute son ampleur lors du procès. Et pour ne rien gâcher, il y a de vrais partis pris de mise en scène de la part de Justine Triet, chose assez rare dans ce genre de film pour être noté. Et même si certains choix peuvent paraitre prétentieux, je dois avouer que bien souvent elle fait mouche, comme lors d’une scène de dispute magistrale. Clairement la qualité du jeu des acteurs est d’ailleurs une des grandes forces du film, aidée par une écriture des dialogues exemplaire qui rend les échanges au procès passionnants. L’accusée, à la fois mystérieuse et ambiguë, est interprétée par une Sandra Hüller glaçante, à l’image de l’atmosphère ambiante de l’œuvre. Je me demande comment elle n’a pas eu le prix d’interprétation au Festival… Swann Arlaud est comme à son habitude brillant, mais on notera aussi un Antoine Reinartz impressionnant qui vole parfois la vedette dans son rôle de procureur et réussit même à apporter certains rares moments de comédie. Mais surtout, je retiendrai Milo Marchado Graner, qui incarne le fils mal voyant du couple, et principal témoin de cette tragédie. Par la justesse de son jeu, il apporte les rares moments d’émotions du film. Bref un casting sans faute, jusqu’au chien qui marquera inévitablement les spectateurs. Mais comme je le précisais plus haut, le film est terriblement froid. C’est à la fois une de ses réussites, mais aussi une de ses limites. Car même si ça apporte une atmosphère pesante vraiment maitrisée, ça a pour effet de limiter les émotions qu’ils dégagent. D’autant plus que la plupart des personnages sont assez antipathiques, limitant l’identification des spectateurs et donc leur attachement aux protagonistes… Même si j’ai un doute sur le fait de lui avoir attribué la Palme d’or, il n’en reste pas moins un très bon film. Partager
- Critique de AFTERSUN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film AFTERSUN . AFTERSUN ❤️❤️ Alors oui, la relation père-fille fonctionne, ça joue même très bien (la gamine est fabuleuse), c'est plutôt bien filmé, avec sensibilité et il y a une vraie mélancolie qui se dégage de l'ensemble... Mais, faut bien admettre qu'il ne se passe pas grand chose, et que Charlotte Wells, même si elle a un vrai sens du cadre, se regarde parfois le nombril, en filmant de loooooooooong plans plus prétentieux qu'utiles... Même si le film a réussi à me chopper à de rares moments, je n'ai jamais réussi à réellement rentrer dedans et c'est souvent l'ennui qui aura pris le dessus... Partager
- Critique de THE FATHER – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film THE FATHER . THE FATHER ❤️❤️❤️❤️💛 Décidément, le cinéma n’aura pas mis longtemps pour me faire de nouveau vibrer. Car, THE FATHER a clairement été une ÉNORME baffe aussi bien émotionnelle que cinématographique. La prouesse est d’autant plus forte que Florian Zeller réalise ici son premier film, adapté d’une de ses pièces de théâtre. Émotionnelle, car il aborde un sujet tabou mais qui parlera au plus grand nombre : La fin de vie et la place que notre société laisse à ses aînés. Le film traite ça de façon très juste, sans jugement et forcément ça fait réfléchir. On y suit un homme de 80 ans, interprété par un Anthony Hopkins bluffant, dont la réalité se brise littéralement sous nos yeux et que sa fille essaie d’accompagner de son mieux. Mais avant tout, le film parlera d’une terrible maladie, Alzheimer, sans que le nom ne soit jamais prononcé. Et il le fait avec justesse et dignité, sans jamais être lourd dans ses propos et pourtant avec une redoutable efficacité. Car, la plus grande idée du film, est de faire vivre son histoire via le regard de son protagoniste et non de son entourage. Le film offre un scénario vraiment ingénieux qui est fait de telle sorte, qu’en tant que spectateur, on se sente perdu dans un labyrinthe psychologique. Grace à son écriture, Zeller nous fait vivre la situation plutôt que de nous la montrer. On est plongé dans la tête du héros et on finit par perdre pied avec lui, arrivant même parfois, nous aussi, à douter de ce qui se passe devant nos yeux. Au début, c’est assez troublant, mais finalement terriblement efficace. La mise en scène ingénieuse vient enfoncer le clou, avec un énorme travail sur les décors et les cadres, dont je ne peux parler sans trop en dévoiler. Zeller, malgré le huit clos, évite le cliché du théâtre filmé en utilisant le montage qui est au cœur de la construction de son œuvre. Le film empruntera souvent les codes du thriller paranoïaque intensifiant le sentiment de malaise ressenti par le spectateur. Clairement, pour un premier film, ça laisse admiratif. L’interprétation d’Anthony Hopkins est fabuleuse et prouve une nouvelle fois qu’il est un des plus grands acteurs que le 7e art ait connu. Le fait qu’on ait grandit avec lui, au fil de sa carrière, et que son personnage porte le même prénom qui lui, donne même un côté film testamentaire, le rendant encore plus touchant. Mais quelle palette d’émotion ! Souvent tendre et drôle, parfois exécrable, fragile et vulnérable la plupart du temps, il livre une prestation exemplaire jusqu’à un final qui laisse sans voix… Olivia Colman n’est pas en reste. Avec un jeu tout en retenue, elle est bouleversante dans son rôle de fille aimante, mais impuissante, qui voit sombrer son père dans une démence sénile. Plus qu’un film, c’est une expérience cinématographique que nous livre Zeller, qui grâce à un casting de haut vol vient toucher le spectateur de plein fouet. Partager
- Mais que fait la police ?
Découvrez notre critique détaillée du film SANTOSH . SANTOSH ❤️❤️❤️💛 Mais que fait la police ? Santosh suit l'histoire de Santosh, une jeune veuve de 27 ans, dont le mari policier est mort en service. En vertu d'une loi indienne surprenante appelée « le recrutement compassionnel », elle hérite de son poste au sein de la police. Le spectateur est donc propulsé avec elle dans le monde de la police indienne qu’elle va découvrir. Le jour où elle décide de mener l’enquête sur le viol et le meurtre d’une adolescente, elle est plongée dans les failles d’un système et d’une enquête bâclée… Le film démarre comme un drame social pour nous présenter un portrait de femme bouleversant. Puis, il glisse progressivement vers un polar sordide, où le spectateur découvre en même temps que Santosh cet univers dont elle ne connaissait rien. Elle est confrontée à la haine du peuple pour la fonction, mais aussi au machisme, à la puissance des castes, au racisme, à la corruption et à la violence qui gangrène le système… Elle n’a d’autre choix que de s’endurcir et de faire avec ces règles imposées pour pouvoir se faire une place et avancer. La réalisatrice, Sandhya Suri, vient du monde du documentaire, et son film s’en ressent, que ce soit par le côté naturaliste du film ou son absence de musique. Elle fait le choix judicieux de ne pas faire de Santosh une héroïne qui changera les choses, mais au contraire de révéler sa part d’ombre, apportant une ambiguïté fascinante à son personnage. Elle livre un polar glaçant et extrêmement sombre, où l’espoir n’a pas sa place, et surtout un constat sans appel sur l’incompétence de la police indienne et les dysfonctionnements d’un système... Le film souligne l'existence de deux catégories d'intouchables en Inde : ceux qu'on ne peut pas toucher et ceux qu'on ne veut pas toucher, mettant en lumière les divisions profondes et les injustices qui persistent. Partager
- Critique de BABYLON – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film BABYLON . BABYLON ❤️❤️❤️❤️❤️ 15 janvier 2023, et déjà la certitude d’avoir vu ce que le cinéma nous proposera de mieux cette année… Damien Chazelle, après m’avoir déjà bluffé avec WHIPLASH et LA LA LAND, livre pour moi avec BABYLON son meilleur film, et même un des films les plus fous de l’histoire du cinéma. Un film somme d’une puissance créatrice complètement démesurée. Mais quelle claque, quel spectacle !!! BABYLON, c’est un ovni fou. Un mélange entre LA LA LAND et LE LOUP DE WALL STREET. C’est grandiose, excentrique, drôle, provocateur, surprenant, complètement barré, profond … Mais c’est surtout un IMMENSE hommage au 7e art. Je pensais pourtant que c’était Spielberg qui allait nous offrir la plus belle déclaration d’amour au cinéma de l’année avec son THE FABELMANS, mais Chazelle vient de mettre la barre tellement haut !!! Le film dure plus de trois heures et pourtant on en redemanderait. Ca va à deux cent à l’heure. C’est une débauche de démesure, avec notamment une première demi-heure complètement folle dont on ressort épuisé lorsque le titre apparait. Et le rythme du film ne retombe que rarement, les scènes s’enchainent et nombreuses sont celles qui deviendront cultes. Chazelle livre une démonstration de la puissance de sa réalisation. Dans cette débauche d’images et de musique, tout est millimétré. La mise en scène est hallucinante et cumule les plans plus bluffants les uns que les autres, sublimés par une photographie qui en met plein les yeux. Chaque figurant a sa place, donnant souvent des airs de comédie musicale, un genre qu’il aime particulièrement et ça se sent… Ca mélange d’ailleurs les genres à outrance, passant du film musical, à la comédie (avec des scènes hilarantes), au film de gangsters, voir même au film d’horreur… On rit, on pleure, on tremble, on est choqué… On est constamment secoué et c’est un véritable plaisir de participer à ce festival d’émotions… Et même si le film pourra perdre une partie du public avec son côté provocateur, excentrique et bordélique, il y a bien un point qui mettra tout le monde d’accord : la fabuleuse musique de Justin Hurwitz, qui offre une BO incroyable. Son Jazz énergique est à l’image du film, et apporte un rythme endiablé d’autant plus qu’il colle parfaitement au montage frénétique du film. Car oui, on retrouve les thèmes chers au réalisateur, le Jazz justement (et pourtant je ne suis pas ce qu’on peut appeler un fan du genre…), la comédie musicale, l’aboutissement de ses rêves… Et forcément, un mot sur Margot Robbie. Elle est magistrale, sensuelle, enflamme la pellicule et livre de loin sa plus grande prestation. Mais attention, malgré son côté excentrique, le film ne brille pas que par la forme et il n’en oublie pas le fond. C’est très référencé et il se focalise sur l’évolution du cinéma, la place de ses stars et celle des spectateurs avec une sublime mise en abîme saisissante. Certains dialogues, comme celui de Brad Pitt, face à une journaliste, sont même extrêmement puissants. Il rend ainsi un vibrant hommage à tous ceux qui nous font vibrer dans les salles obscures et montre à quel point cet art peut nous faire vivre des émotions folles. Et que dire de cette scène finale, qui à elle seule est à l’image du film : un CHEF D’ŒUVRE, et m’aura fait dressé les poils et fondre en larme par sa puissance. Partager
- Une douleur douce-amère qui n’est pas forcément celle que l’on croit.
Découvrez notre critique détaillée du film A REAL PAIN . A REAL PAIN ❤️❤️❤️ Une douleur douce-amère qui n’est pas forcément celle que l’on croit. Deux cousins aux caractères diamétralement opposés partent pour un voyage en Pologne sur les traces de leur grand-mère, survivante de la Shoah, récemment décédée. Même si ce périple retrace l’enfer vécu par les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, ce n’est finalement que le fil conducteur du film. Car la véritable douleur du titre est davantage celle que vivent les deux cousins, chacun à sa manière. La relation entre les deux personnages fonctionne à merveille et donne au film un air de buddy movie. Le duo est d’ailleurs la véritable force de ce long-métrage signé Jesse Eisenberg, d’autant plus que l’écriture leur confère une vraie profondeur. Le premier, interprété par le réalisateur lui-même, est anxieux et introverti, et voudrait être aimé des autres. Son cousin, à l’inverse, est un électron libre, à la limite de la bipolarité : à la fois drôle, excentrique et touchant, mais aussi particulièrement insupportable et malaisant par moments. Kieran Culkin vole d’ailleurs la vedette. Déjà impressionnant dans la fabuleuse série SUCCESSSION , il livre ici une prestation exemplaire, et il ne serait pas étonnant de le voir décrocher un Oscar ce week-end. Le film est également porté par des dialogues savoureux qui mettent en lumière le mal-être et la dépression des deux personnages. L’écriture oscille constamment entre comédie et drame, abordant des thèmes lourds avec un certain recul et sans jamais forcer, ce qui confère au récit une tonalité douce-amère. La mise en scène reste plutôt classique, mais propose quelques moments plus inspirés, comme la découverte du quartier juif, métamorphosé au fil des années, ou la bouleversante visite du camp de Majdanek. Cependant, le film ne m’a pas totalement transporté. La faute, peut-être, à des rôles secondaires assez stéréotypés ou à la musique de Chopin, omniprésente au point d’en devenir envahissante et de desservir l’émotion que le film aurait pu me transmettre. Mais même si j’ai parfois eu du mal à entrer pleinement dans le récit, le film vaut le détour, ne serait-ce que pour la performance remarquable de Kieran Culkin. Partager
- Un huis clos à hauteur d’enfant
Découvrez notre critique détaillée du film LA CHAMBRE DE MARIANA . LA CHAMBRE DE MARIANA ❤️❤️❤️ Un huis clos à hauteur d’enfant En 1942, en Ukraine, une mère juive confie son fils de 11 ans, Hugo, à son amie d’enfance Mariana, une prostituée vivant dans une maison close, afin de le sauver de la déportation. Hugo est caché dans le placard de la chambre de Mariana, où il vit reclus pour ne pas être découvert. C’est d’ailleurs là que le film prend toute sa force. La mise en scène appuie parfaitement le sentiment d’enfermement de l’enfant, notamment grâce à un format 4/3 qui renforce l’oppression. Le réalisateur joue habilement avec le hors-champ : le spectateur est suspendu aux bruits et aux voix qui traversent les murs, devinant ce qu’il se passe à l’extérieur du placard. Le film brille aussi par sa manière d’illustrer le monde intérieur d’Hugo. La façon dont le réalisateur nous plonge dans l’esprit de l’enfant est brillante. Il convoque régulièrement le passé, mêlant réalité et souvenirs dans ce qui constitue sans doute les meilleurs moments du film. Ces moments suspendus donnent au film une grande densité émotionnelle. L’imaginaire de l’enfant devient alors une forme de résistance à la barbarie. Et plus le danger se rapproche, plus le rêve s’intensifie, comme un dernier rempart contre l’horreur. Le récit se focalise aussi sur la relation complexe et bouleversante entre l’enfant et sa protectrice. Elle évolue au fil du temps, tissée de silences, de gestes maladroits, de tendresse inattendue. Comme à son habitude, Mélanie Thierry est remarquable, d’autant plus qu’elle joue ici en ukrainien. Mais si cette relation fonctionne aussi bien, c’est grâce à Artem Kyryk, dans son tout premier rôle, qui impressionne par une justesse rare à cet âge. Malheureusement, dès que la caméra sort de la chambre, le film perd de sa force et de son inspiration. C’est une faiblesse sans doute liée à l’adaptation du roman. C’est aussi le cas du dernier acte, choquant, qui divisera probablement le public. Partager
- Critique de PARASITE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film PARASITE . PARASITE ❤️❤️❤️❤️❤️ Donc là, on a affaire à ce qu’on peut appeler une leçon de cinéma… Et quelle leçon de cinéma !!! Déjà, au niveau de l’écriture. Le film est clairement inclassable. Bong Joon Ho change régulièrement le registre de son film en le faisant passer de la comédie, au drame, à la critique de société, au thriller ou encore à d’autres genres plus improbables que je vous laisserai découvrir. Et ces changements il les fait avec une facilité déconcertante, tout en apportant réellement quelque chose à un scénario malin et plein de surprises. Il réussit par la même à nous offrir tout un panel d’émotions. Le rire, bien sûr, parce que le film est drôle, très drôle même, que ce soit par ses dialogues, son comique de situation ou parfois un humour noir jouissif. Mais il réussit aussi à nous stresser, nous révolter, venir essayer de nous tirer une larmichette… pour nous amener à un final… bluffant... Et réussir à nous faire ressentir autant d’émotions contradictoires en 2h, c’est vraiment la classe. Mais c’est aussi une leçon de mise en scène. Bong Joon Ho ne place jamais sa caméra au hasard et on a souvent le droit à des plans aussi magnifiques qu’ingénieux (je pense notamment à certains plans larges qui m’ont bluffé, qui ne sont pas là pas juste pour faire joli, mais permettent aux spectateurs de suivre plusieurs actions à la fois. Effet immersif garanti). Alors oui, c’est du cinéma coréen, et ça pourrait en rebuter certains. Vous auriez dû voir la tête de Gabriel quand il a compris que je l’emmenais voir un film coréen en VOST. Mais au final je pense ne pas mentir en disant qu’il a beaucoup aimé l’expérience. Parce que c’est clair qu’entre l’occident et l’Asie il y a un gouffre culturel, et entre notre cinéma et le leur c’est pareil. Dans le cinéma asiatique il y a souvent un côté outré et décalé. Il suffit de voir la différence entre un film d’animation des studios Ghibli (Le château ambulant, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké…) et un Disney, et pourtant la qualité des animés asiatiques n’est plus à démontrer. Et bien, pour ce qui est des films, c’est un peu pareil. Bref, si vous êtes déjà amateur du cinéma asiatique, FONCEZ, et si vous n’avez jamais découvert le cinéma asiatique quoi de mieux que de démarrer par un TRES grand film. Partager
- Critique de LA CITE DE DIEU – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film LA CITE DE DIEU . LA CITE DE DIEU ❤️❤️❤️❤️💛 C’est une plongée terrifiante dans le cercle vicieux de la violence qui a gangrené jusqu’aux plus jeunes de cette cité de Rio de Janeiro qui tombera sous la coupe de trafiquants de drogue. Un habile travail de flash-backs permet de développer une histoire sur trois décennies, présentant une multitude de personnages, mais sans jamais perdre le spectateur. Le film joue avec les styles et la photographie en fonction des époques. Il impose un rythme frénétique, sans aucun temps mort. La mise en scène multiplie les effets de style, avec une caméra continuellement en mouvement, qui peut en perturber certains mais apporte énormément de dynamisme. Il y a un traitement proche du documentaire qui apporte un réalisme glaçant, amplifié par le choix judicieux d’avoir pris des acteurs, pour la plupart amateurs, vivant dans la cité, mais surtout méconnus du grand public. Le narrateur de l’histoire est le seul personnage un peu en dehors de cette escalade de violence, ce qui en fait, au même titre que le spectateur, le témoin impuissant des événements. Ça démarre avec un ton assez comique pour sombrer dans la tragédie au fur et à mesure que la criminalité investira la favela. Le ton est parfois cynique et ce ballet de violence n’est pas sans rappeler les films de gangsters d’un certain Scorsese. Un véritable film coup de poing qui impressionne par son style et son réalisme. Partager
- Critique de LE BLEU DU CAFTAN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film LE BLEU DU CAFTAN . LE BLEU DU CAFTAN ❤️❤️❤️❤️ Halim et Mina, gérants d’une boutique de Caftan au Maroc, vivent avec le secret du mari et de son homosexualité refoulée dans une société où elle est réprimée. Ils vont voir leurs vies chamboulées par l’arrivée d’un jeune apprenti et la maladie de Mina. Avec un pitch pareil, et son triangle amoureux, il y avait moyen que ça tombe dans la facilité, les clichés et le putassier, et pourtant c’est tout le contraire. Ici, tout est suggéré et souligné par un silence, un regard, un geste, un non-dit, qui vont laisser le temps aux émotions de s’installer pour mieux vous prendre aux tripes. C’est d’une subtilité et d’une pudeur qui laissent admiratif. L’amour qui se dégage de ce couple transperce l’écran, d’autant plus que leur personnalité et le jeu des acteurs rendent nos protagonistes extrêmement attachants. Un amour qui se verra renforcé au fil des événements. Il y a un travail minutieux sur les plans dont se dégagent une véritable sensualité. Tout comme le souci du détail en ce qui concerne les lumières, les textures des tissus et des peaux, ou bien les gestuelles… Et bien sûr, ce soin particulier quand il est question de filmer l’élaboration de ce caftan qui donne son nom au film, et qui est une ode à cet artisanat. Le film offre son lot de scènes fortes de sens et dont certains passages sont empreints de poésie, comme cette scène de danse… Un gros coup de cœur !!! Un film intimiste, bouleversant et d’une délicatesse infinie auquel je pardonnerai allègrement le fait que la fin se laisse deviner, sans pour autant nuire aux émotions, ni aux propos du film. Partager
- Un grand cru jurassien, à savourer sans modération.
Découvrez notre critique détaillée du film VINGT DIEUX . VINGT DIEUX ❤️❤️❤️❤️ Un grand cru jurassien, à savourer sans modération. Totone, 18 ans, passe son temps à boire des bières avec ses potes dans les bals du Jura. Mais lorsque le destin le rattrape, il doit trouver un moyen de gagner de l’argent pour s’occuper de sa petite sœur de 7 ans. Il se décide alors de se lancer dans la fabrication du comté, avec l’ambition de décrocher la médaille d’or et le prix qui va avec… Des histoires de grand frère contraint de grandir trop vite pour prendre soin de sa jeune sœur, on en a déjà vues. Mais comme on dit : « Toutes les histoires ont déjà été racontées, ce qui compte, c’est la façon de le faire. » Et c’est là que l’amour de Louise Courvoisier pour sa région du Jura fait toute la différence, car il transpire littéralement à travers le film. Cela donne une vraie authenticité à son œuvre, sans jamais tomber dans le drame social naturaliste. Au contraire, le format cinémascope et les couleurs éclatantes apportent un côté romanesque à l’ensemble. Louise Courvoisier filme sa région natale avec un regard amoureux, une sensibilité qui se ressent à chaque instant. Chaque geste de fabrication du comté est capté avec une précision presque chorégraphique, mais sans jamais sombrer dans le documentaire. On se retrouve donc à triple récit initiatique. Bien sûr, celui d’un jeune homme confronté à ses responsabilités d’adulte pour élever sa petite sœur. Il y a aussi un côté « film de pote », avec ces jeunes, en mode débrouille, essaient de fabriquer le fromage parfait malgré leur totale inexpérience. Mais il y a aussi cette romance délicate, où Totone découvre l’amour et le sexe grâce à une jeune fermière. L’écriture est d’ailleurs assez maline et souvent, on semble deviner où veut aller le film, mais la réalisatrice arrive à nous surprendre en nous emmenant dans une direction inattendue. Mais surtout, il faut parler du gros atout du film : ses acteurs. Le choix d’un casting non-professionnel est un pari risqué, mais ici, il s’avère être un coup de maître. Les acteurs jouent avec un naturel déconcertant, rendant chaque situation crédible et poignante. Clément Faveau est clairement LA révélation du film. Il illumine l’écran par son naturel et son charisme brut. Il devrait sans difficulté se retrouver parmi les prétendants au César du meilleur espoir masculin. On espère que cette reconnaissance le poussera à mettre de côté sa carrière d’éleveur de poules pour se consacrer au cinéma, qui semble lui ouvrir un avenir des plus prometteurs. À ses côtés, Maïwène Barthelemy incarne un personnage féminin fort dans cet univers d’hommes. Elle campe son rôle avec une assurance rare, et son duo avec Faveau fonctionne à merveille. Ensemble, ils offrent une relation à la fois touchante, drôle et pleine de maladresse. Et enfin, il y a Luna Garret, la cerise sur le gâteau. Cette petite fille crève littéralement l’écran. Bien que son rôle soit secondaire, il est rare de voir une enfant jouer avec une telle justesse. Que ce soit à travers ses rares dialogues ou son regard, elle touche toujours juste et emporte le spectateur qui tombe instantanément sous son charme. Avec cette ode à la jeunesse jurassienne, Louise Courvoisier signe une véritable surprise en cette fin d’année, à la fois tendre et sincère… Partager
- Une friandise de Noël qui manque de goût…
Découvrez notre critique détaillée du film JOLI JOLI . JOLI JOLI ❤️❤️💛 Une friandise de Noël qui manque de goût… Cette comédie musicale de Diastème témoigne d'un amour sincère pour les classiques du genre, avec des références marquées à des chefs-d'œuvre comme LES PARAPLUIES DE CHERBOURG ou bien CHANTONS SOUS LA PLUIE. Le film se pare d’un côté « bonbon de Noël » grâce à son travail sur les lumières colorées, qui lui confère une fantaisie joyeuse et festive. Il assume pleinement son côté artificiel et kitsch, un choix audacieux qui aurait pu en faire une œuvre idéale pour cette période de fêtes. Les chansons d’Alex Beaupain offrent de jolis moments, avec quelques morceaux mémorables qui résonnent longtemps après le générique. Évidemment, Clara Luciani excelle au chant, même si on aurait aimé la voir interpréter davantage de morceaux. En effet, il s’agit d’un film choral, multipliant les seconds rôles. William Lebghil est impeccable : déjà remarquable dans LA VIE DE MA MÈRE cette année, il est une nouvelle fois extrêmement juste dans son jeu. Mais c’est Laura Felpin qui est la vraie surprise du film. Elle s’impose comme le personnage le plus intéressant et se démarque par son jeu nuancé. Elle mêle habilement humour, émotion et une voix impressionnante. Malgré ces qualités indéniables, je suis malheureusement passé à côté du film. Même si la beauté des chansons et le côté feel-good qui imprègnent le film, l’histoire ne parvient pas à captiver émotionnellement. Son écriture reste assez simpliste, et je n’ai jamais réussi à m’impliquer dans ce tourbillon amoureux. La légèreté du film et le surjeu des personnages apportent un côté caricatural totalement voulu, mais cela dessert la dramaturgie et m’a laissé en dehors de l’histoire. La mise en scène, bien que servie par une magnifique photographie, manque d’imagination et de folie. Même si quelques chorégraphies fonctionnent, l’ensemble reste assez mou. De plus, le film est long : certaines chansons étirent inutilement l’histoire, laissant parfois l’ennui s’installer… En conclusion, même si je retiendrai certainement certaines chansons, le film lui risque de bien vite s’effacer de ma mémoire… Partager














