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- Odyssée dans le labyrinthe des souvenirs
Découvrez notre critique détaillée du spectacle FILLES D’ARIANE FILLES D’ARIANE ❤️❤️❤️💛 Odyssée dans le labyrinthe des souvenirs Théâtre de l'Oriflamme - 17h15 Ariane est une adolescente qui n’a jamais connu sa mère. Un jour, elle frappe à la porte d’un homme qui semble l’avoir connue. Ensemble, ils vont se replonger dans le passé pour déterrer les secrets entourant sa naissance. Le personnage en quête de vérité sur son passé est un grand classique du théâtre. Il faut donc réussir à surprendre le public. Et s’il y a bien une qualité à reconnaître à ce spectacle, c’est l’ingéniosité de sa mise en scène, qui transforme cette quête en une véritable enquête, empruntant les codes du polar. Valentine Daruty et Thomas de Fouchécour nous entraînent ainsi dans le passé, en incarnant tour à tour les différents personnages. La scénographie repose sur un panneau lumineux où sont inscrits les prénoms : lorsque l’un des comédiens endosse un rôle, le prénom correspondant s’allume. Une idée brillante qui permet une identification immédiate et rend les changements de personnages fluides et dynamiques. Ce dispositif donne au récit un rythme soutenu, et permet de jouer habilement avec les allers-retours temporels. Le spectacle fourmille d’idées au service de ce rythme, comme le costume d’Ariane qui, en un geste, devient celui de sa fille. On notera également la place centrale qu’occupe la danse. Métier de la mère disparue, la danse devient ici un véritable fil d’Ariane : elle relie les époques, rythme les transitions, et révèle l’intériorité du personnage. Mais la pièce n’est pas qu’une prouesse scénographique. Le récit, conçu comme un puzzle, entremêle passé et présent pour mieux dévoiler son intrigue. L’écriture à tiroirs instaure un suspense captivant et nous entraîne au gré de ses rebondissements, tout en interrogeant le spectateur sur leurs choix. La découverte de ce spectacle a été, pour moi, une véritable surprise. Une pièce marquante, inventive, portée par des idées fortes et une poésie touchante. Partager
- Critique IPHIGENIE A SPLOTT – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle IPHIGENIE A SPLOTT IPHIGENIE A SPLOTT ❤️❤️❤️❤️❤️ Ce spectacle a été un véritable uppercut... dans tous les sens du terme... Un seule en scène (ou presque) d'une puissance phénoménale. Là scène est envahie par les instruments des trois musiciens qui accompagneront la comédienne. Une musique electro-rock omniprésente venant souligner parfaitement le parcours de notre heroine. Sur le plateau, un ring, délimité par une corde lumineuse. Un ring, sur lequel entrera Effie, une zonarde de Slott, un quartier délaissé de Cardiff, prête à en découdre avec nous... Un ring sur lequel elle déversera sa rage sur la société, nous prenant à partie sur notre façon de détourner le regard losqu'on la croise dans la rue. Un ring où elle encaissera les coups en nous racontant son histoire. Un ring sur lequel elle m'aura mit KO... La prestation de Gwendoline Gauthier est hallucinante. Elle est habitée par son personnage. 1h30 pendant laquelle elle déversera un flow incessant avec une énergie sidérante. Un texte à la fois drôle et brutal qui ne laisse pas indifférent. Elle envahie la scène, captive notre regard, on est suspendus à ses lèvres. Elle nous livre une revisite des temps modernes du mythe d'Iphigénie, ce personage Greque sacrifié, qui vient foudroyer le spectateur. Il y a un côté Ken Loach dans ce que ça raconte. Sans aucun misérabilisme, ni fioriture, avec son histoire, elle montre à quel point une partie de la population galère et est mise de côté. Au fur et à mesure que le spectacle avance, elle a régulièrement réussi à me faire rire, mais surtout, elle s'est emparée de mes tripes au point de me faire sortir de la salle tremblant par le choc émotionnel reçu. Le OFF a démarré aujourd'hui et me livre ce qui sera certainement un IMMENSE coup de coeur. Le genre de spectacle qui te touche si profondément qu'il laissera une cicatrice indélébile. MERCI EFFIE Partager
- Cinq femmes, une rencontre, un combat partagé.
Découvrez notre critique détaillée du spectacle COMME ON BRÛLE ENCORE COMME ON BRÛLE ENCORE ❤️❤️❤️ Cinq femmes, une rencontre, un combat partagé. Le Grand Pavois - 18h45 Lors d’une soirée où l’une d’elles célèbre les 20 ans de sa séparation avec son mari, cinq femmes se rencontrent et sympathisent. Très vite, elles découvrent qu’elles partagent un point commun : toutes ont, à un moment ou à un autre de leur vie, été confrontées à la violence des hommes. De cette prise de conscience naît une idée : monter ensemble un spectacle pour raconter ce qu’elles ont vécu. La pièce dénonce le sexisme, le harcèlement, la violence conjugale, et même le viol. Mais le message ne se veut pas manichéen : il ne s’agit pas de dire que tous les hommes sont violents, mais de montrer que toutes les femmes, elles, sont confrontées à ces violences, sous une forme ou une autre. Les scènes s’enchaînent avec rythme et inventivité, mêlant théâtre, chant et danse. Le choix audacieux est fait d'aborder ces thèmes graves avec humour et légèreté. Un humour satirique, corrosif, dont le décalage devient une véritable arme contre le patriarcat. Certains moments fonctionnent peut-être moins bien (peut-être est-ce lié à mon regard d’homme), mais le spectacle devient particulièrement percutant lorsqu’il retourne les stéréotypes. Les chansons, aux paroles détournées avec intelligence, prolongent les scènes en soulignant l’absurdité du quotidien des femmes ou en renversant les clichés. Mais ce sont surtout les témoignages qui marquent durablement. Portés par des monologues puissants, joués avec une grande justesse, ils constituent la force émotionnelle du spectacle. Chaque récit est poignant, sincère, et se conclut souvent par une chorégraphie qui vient magnifier l’émotion exprimée. Partager
- Critique JE PIONCE DONC JE SUIS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle JE PIONCE DONC JE SUIS JE PIONCE DONC JE SUIS ❤️❤️❤️ Alors là, je suis bien emmerdé, parce que j'adore Michaël Hirsh que j'avais découvert avec son premier spectacle "Pourquoi?" Déjà le mec se donne à 200% sur scène et dans les rues d'Avignon. Puis il y a son univers plein de poésie et bien sûr ses jeux de mots subtils et qui font mouche à chaque fois. Attention, qu'on soit d'accord "Je pionce donc je suis" n'est pas un mauvais spectacle. J'admire le choix audacieux d'avoir prit le risque de ne pas rester dans sa zone de confort en créant un seul en scène avec une réelle histoire. Il y interprète une vingtaine de personnages en prouvant qu'il est un acteur de talent. Le gros problème que j'ai eu c'est avec le rythme et l'équilibre du spectacle. Il y a beaucoup plus de passage "théâtral" et force est de constater que Hirsh est plus à l'aise avec les jeux de mots ou bien les moments oniriques qui sont justes géniaux (parce que niveau poésie, le mec se place là haut) Alors, OUI, tenir avec un seul thème sur 1h20, c'est pas évident, mais voilà quand il ne joue pas avec la langue française, j'ai quand même souvent trouvé le temps long. Putain, c'est moche d'adorer un artiste et d'être déçu car il ne te propose un spectacle qui n'est QUE BON Parce que je vous l'ai dit, je l'aime le Hirsh, et d'ailleurs les 3 personnes à qui je l'ai fait découvrir on vraiment apprécié C'est juste qu'aujourd'hui je suis un fan déçu, un peu comme quand Depeche Mode ose ne pas sortir un album GÉNIAL Partager
- Netflix nous offre certainement la meilleure série de 2025
Découvrez notre critique détaillée de la série ADOLESCENCE ADOLESCENCE ❤️❤️❤️❤️💛 Netflix nous offre certainement la meilleure série de 2025 La police anglaise débarque, aux aurores et armes aux poings, dans une maison pour arrêter un individu suspecté de meurtre. Ça pourrait être le début d’un polar judiciaire classique, sauf que le suspect est un adolescent de treize ans. Mais plus que tout, ADOLESCENCE impressionne par sa forme. Jack Thorne et Stephen Graham nous livrent une mini-série anglaise de quatre épisodes d’une heure, réalisés en plans-séquences. Et il s’agit bien de véritables plans-séquences, sans aucun artifice pour masquer une coupe. Un procédé qu’ils avaient déjà utilisé pour plonger les spectateurs dans l’enfer des cuisines dans le fabuleux film THE CHEF. Chaque épisode aura nécessité trois semaines de répétitions et une semaine de tournage avec deux prises par jour. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est bluffant. Chaque épisode est une véritable chorégraphie où la caméra virevolte au milieu des décors, suit les personnages à travers les bâtiments, enchaîne avec des déplacements en véhicule et va jusqu’à l’utilisation impressionnante d’un drone. Même si le défi technique en met plein les yeux, ce n’est pas le seul atout de la série. ADOLESCENCE surprend aussi par son fond : elle choisit de prendre pour criminel un enfant, mais sans en faire le centre du récit, et encore moins la victime. Au fil des épisodes, la série accumule les points de vue, chaque personnage n’apparaissant finalement que dans un ou deux épisodes. Le récit s’attarde ainsi sur l’arrestation, l’enquête, mais aussi l’étude psychologique du suspect et l’impact de l’affaire sur son entourage. Chaque épisode possède ainsi sa propre identité, renouvelant constamment l’impact du plan-séquence sur le spectateur. Le côté polar est rapidement mis en retrait pour laisser place à des thématiques plus profondes, comme le harcèlement, la culture incel ou l’influence des réseaux sociaux. La série pousse aussi à la réflexion sur le fossé qui sépare parents et enfants, que ce soit dans leur rapport au numérique ou dans la question de la responsabilité des parents face aux actes de leurs enfants. Et elle le fait avec brio, sans être manichéenne ni moralisatrice. Et bien sûr, le casting est irréprochable, avec des personnages qui évitent les stéréotypes et dont le jeu renforce l’authenticité du propos. Mais c’est surtout le jeune Owen Cooper qui impressionne : il livre une performance saisissante, à la fois intense et troublante, maîtrisant avec brio toute l’ambivalence de son personnage. Netflix nous offre ici l’une des meilleures séries de son catalogue et prouve une nouvelle fois à quel point les Anglais excellent dans l’art de surprendre les spectateurs. ADOLESCENCE est une véritable claque audiovisuelle qui laisse le spectateur sans voix… Partager
- Critique NORMAL PEOPLE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée de la série NORMAL PEOPLE NORMAL PEOPLE ❤️❤️❤️❤️💛 Ca faisait plusieurs mois que je voulais rattraper cette série, aux critiques souvent dithyrambiques, mais il faut avouer que le sujet, rassemblant tous les stéréotypes du genre, ne me faisait pas rêver : une histoire d’amour entre la star de foot du lycée et l’intello moquée par les autres… Mais c’était sans compter sur une écriture exemplaire : que ce soit son scénario, ses dialogues millimétrés, mais avant tout ses personnages. Au final, comme le prouve à la perfection la série, ce qui est important, plus qu’une histoire, c’est la façon de la raconter. Mini-série Irlandaise de 12 épisodes de 30 minutes, vous auriez tort de passer à côté de ce succès plus que mérité qui trouve même l’audace de venir titiller l’excellente série « Le jeu de la dame » aux prochains Goldens Globes. On va donc suivre l’histoire d’amour entre ces personnages, du lycée à la fin de la fac, où rien ne sera simple. Ce sera une succession de passion, de ruptures, de retrouvailles où le lien qui uni nos héros sera même plus fort que l’amour qu’ils se portent. Ce qui marque le plus dans la série c’est à quel point elle nous parle. Rarement une série n’aura aussi bien porté son nom. La série s’attardera sur la psychologie des héros, leurs choix, leurs traumatismes, leurs failles… Il sera beaucoup question de sujet universels comme les non-dits, le regard des autres, le consentement, les actes manqués, les rapports de classe, la difficulté à communiquer, la dépression ou même ce fameux "lâcher prise"… Autant de thèmes qui font que le spectateur arrivera d’autant plus facilement à s’identifier et donnant à l’ensemble un côté intemporel. Mais tout ceci n’est possible que grâce au jeu impressionnant des acteurs qui portent à eux seuls la série. L’alchimie entre les deux héros apporte à leur relation une complicité évidente. Couplé à une réalisation très soigné, le verdict est là : ON Y CROIT. La mise en scène utilise souvent des gros plans faisant la part belle aux émotions dégagées par les personnages. Le moindre regard ou sourire entre les personnages, ainsi que certains plans contemplatifs font que la complicité entre le couple transperce l’écran. Il y a une réelle pudeur et tendresse dans leur relation, jusque dans les nombreuses scènes de sexe, d’une grande sensualité mais loin du vulgaire et du voyeurisme. Au final, cette histoire d’amour aussi magnifique que cruelle restera comme une TRES grande série comme on en voit rarement, et une vague d’émotions intense. ENORME COUP DE COEUR Partager
- Critique LE QUATRIÈME MUR – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle LE QUATRIÈME MUR LE QUATRIÈME MUR ❤️❤️❤️ 1982 : Georges s'envole pour un Liban en guerre, où il décide de monter la pièce Antigone en rassemblant des comédiens issus de chaque camp, et créer ainsi une trêve. Dans cette adaptation du roman de Sorj Chalandon, la Compagnie des Asphodèles, nous livre une pièce qui est un hymne à la tolérance et au vivre ensemble, mais aussi un flagrant constat de l'absurdité des hommes et de leur violence... Chacun prendra tour à tour la narration proposant par moment une mise en abîme de la tragédie d'Antigone. La pièce brille par sa mise en scène très moderne. Les comédiens joueront la musique en live, façon beatbox, apportant un côté organique à l'œuvre. De même les changements continus du décor, composés d'éléments métalliques, se fait avec fluidité et sans apporter le moindre temps mort. Tout est parfaitement chorégraphié, donnant parfois des airs de ballet, comme lors d'interludes où la gestuelle apporte une certaine poésie. Je regretterai toutefois une mise en place un peu longue, car la pièce prend tellement d'ampleur quand les comédiens sont réunis, que j'aurais aimé qu'elle se focalise plus sur cette partie. Il n'en reste pas moins un spectacle original et engagé qui mérite de s'y attarder. Partager
- Critique CONCERTO POUR DEUX CLOWNS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle CONCERTO POUR DEUX CLOWNS CONCERTO POUR DEUX CLOWNS ❤️❤️❤️❤️ Le festival OFF, c’est aussi l’occasion de tomber sur des spectacles hors-normes. Les rois vagabonds, Julia Moa Caprez et Igor Sellem, incarnent deux clowns. Fidèle au genre, il y a Elle, clown blanc, digne et autoritaire, et Lui « L’auguste » avec ses bouffonneries, déstabilisant sa comparse. Mais même s'ils déploient énormément d’énergie pour faire rire le public, ces deux artistes sont avant tout des musiciens virtuoses, Elle armée d’un violon et Lui d’un tuba, mais aussi des grands acrobates. Les cascades impressionnantes, chutes et autres pitreries burlesques vont s’enchainer. Le tout en musique, jouée par nos deux artistes, souvent avec des postures totalement improbables. Le spectacle est quasiment muet, mais ils vont réussir à nous faire rire à gorge déployée, nous surprendre et nous émouvoir. Car cerise sur le gâteau, le spectacle finira même par prendre une dimension poétique et pleine de tendresse. Un spectacle grand public, porté de main de maitre par deux artistes complets. Utilisant le langage universel du rire, il réveillera l’enfant qui sommeille en vous. A découvrir. Partager
- Critique ON NE VOYAIT QUE LE BONHEUR – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle ON NE VOYAIT QUE LE BONHEUR ON NE VOYAIT QUE LE BONHEUR ❤️❤️❤️❤️💛 Donc pour ma première journée au festival, j'ai commencé avec "On ne voyait que bonheur" et comment dire... ça fait bizarre cette sensation d'avoir vu ce que le festival pourra offrir de mieux cette année Dès l'ouverture de la pièce, sur une splendide chorégraphie, ponctuée de quelques mots qui résume parfaitement les grands et mauvais moment d'une vie, je me suis dit "Là il risque de se passer quelque chose de rare" Mais en fait, je n'imaginais pas le dixième de ce qui nous attendait Pendant 1h20 tout ce qui se passe sous nos yeux frise la perfection Les deux comédiens sont FABULEUX et à travers toute une palette de personnages viennent nous raconter cette histoire terriblement bouleversante, tout en étant parsemée de moment poésie rare et malgré le sujet très lourd on se surprend souvent à rire Le texte est puissant, profond, tout sonne vrai. L'évolution de ses personnages que la vie n'a pas épargné est parfaite Alors oui, j'ai a de nombreuses reprises eu les yeux en marée haute, j'en suis ressorti chamboulé, mais QUELLE leçon de vie sur l'espoir, la rédemption, le pardon Ce matin je disais que j'espérais qu'Avignon 2017 me fasse autant vibré que l'année dernière et en une seule pièce l'objectif est accompli Alors oui, mon festival commence à peine, mais j'ai déjà mon coup de coeur de l'année Et il y a de forte chances que j'y retourne d'ici la fin du festival Une dernière chose "Pourquoi il pleut?" Partager
- Critique BADINE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du spectacle BADINE BADINE ❤️❤️❤️ Badine est certainement un des plus grands classiques d’Alfred Musset. Une grande tragédie au texte magnifique sur un triangle amoureux. Salomé Villiers a eu la brillante idée de transposer la pièce dans les années 1950 et ça fonctionne à merveille. On est émerveillé par le décor, les costumes, ou les lumières. Cela amène un côté onirique à l’ensemble créant un contraste avec le côté profondément tragique de l’œuvre. Mais c’est surtout le choix d’incorporer des chansons qui ravi le spectateur intensifiant la fraicheur et la poésie qui survole le spectacle. Et si les chansons sont des standards des fifties, on y retrouvera bien des paroles tirées des œuvres de Musset, et on sera envouté par la voix de Milena Marinelli, dans le rôle de la naïve Rosette. Elle arrive ainsi, sans dénaturer les propos de la pièce, à offrir une modernité à la pièce la rendant accessible au plus grand nombre et permettant aux non-initiés de découvrir l’univers de Musset et la beauté de ses textes. Partager
- Ce qu’il me restera : cette émotion aussi foudroyante que sincère…
Découvrez notre critique détaillée du spectacle CEUX QUI RESTENT CEUX QUI RESTENT ❤️❤️❤️❤️ Ce qu’il me restera : cette émotion aussi foudroyante que sincère… Théâtre le Grand Pavois - 13h35 Etienne, un trentenaire accompagne sa mère malade en Suisse, où celle-ci a décidé de mettre fin à ses jours par suicide assisté... Alors oui, le sujet est lourd, et aurait très facilement pu tomber dans le pathos, mais c'était sans compter sur la finesse d'écriture et surtout sur une incroyable Anne De Peufeilhoux. La comédienne est d'une justesse inouïe qui vient transpercer le cœur du public à chaque réplique. Elle m'a submergé d’émotions par sa façon de nous évoquer ses souvenirs et de nous dire à quel point elle a aimé la vie. Car si le spectacle traite bien du suicide assisté, il le fait avec une grande sensibilité, et au contraire, il célèbre la vie dans tout ce qu’elle a de plus beau… Pour ne pas tomber dans le sentimentalisme gratuit, le spectacle fait le choix judicieux de mettre en parallèle cette histoire avec la rencontre entre Etienne et sa Juliette. Il y sera donc beaucoup question d'amour, avec d'un côté les premiers "je t'aime" et de l'autre ceux qui sonnent comme un adieu. Plusieurs fois, la pièce frôle la ligne du mélodrame sans jamais la franchir et évite bien souvent les discours larmoyants. La pièce transpire de tendresse et de nostalgie, mais aussi d'humour et elle le fait avec un équilibre délicat et parfaitement maitrisé. Car bizarrement, on rit beaucoup, sans que cela aille à l'encontre du propos de la pièce. Ce spectacle a réussi à jouer à la perfection avec mes émotions, essuyant souvent d'un rire les larmes que je ne pouvais retenir. Et si on m'avait dit que j'allais fondre en écoutant du Sardou ! Mais surtout, cette pièce m'a donné une envie furieuse de courir dire à ma mère à quel point je l'aime... Partager
- Une comédie d'entreprise qui déraille avec panache
Découvrez notre critique détaillée du spectacle GAGNANT GAGNANT GAGNANT GAGNANT ❤️❤️❤️💛 Une comédie d'entreprise qui déraille avec panache Condition des Soies - 18h50 Avec GAGNANT GAGNANT, Gilles Dyrek signe une comédie d’entreprise aussi hilarante que redoutablement lucide. On assiste à une convention professionnelle, a priori anodine, où vont s’enchainer une succession de dérapages, couacs techniques, et autres tensions internes… Mais derrière cette comédie se cache une mécanique bien huilée de satire sociale. Dyrek critique ainsi les travers du monde du travail et sa communication de façade occultant les réels problèmes des entreprises. La pièce sent le vécu. Même si les situations sont souvent absurdes et poussées à l’extrême, chaque spectateur qui a travaillé pour un grand groupe s’y retrouvera. Le comique de situation, maîtrisé de bout en bout, provoque l’hilarité générale, sans jamais tomber dans la facilité. Gilles Dyrek ne se contente pas d’écrire et de mettre en scène : il interprète également Stéphane, un infographiste aussi maladroit qu’attachant, véritable révélateur des tensions qui plombe ce meeting. Il y a du Chaplin dans ce personnage, dont les bourdes involontaires font avancer l’intrigue autant qu’elles déclenchent les rires. Autour de lui, une distribution énergique et parfaitement rodée: Séverine Debels, Benjamin Alazraki, Jean-Gilles Barbier, Xavier Martel… Tous campent avec justesse des figures familières du monde du travail : PDG dépassé, directeur commercial aux élans sportifs, DRH zélée… Les stéréotypes sont là, mais souvent traités avec finesse et second degré. La mise en scène rythmée détourne avec malice les codes de meetings : micro en panne, PowerPoint capricieux, discours improvisés... Chaque incident devient prétexte à un gag parfaitement orchestré. Et même si certains passages fonctionnent moins bien, la pièce trouve un équilibre entre efficacité comique et regard social. Le spectacle ne cherche pas à donner de leçon, mais il interroge subtilement sur la communication d’entreprise, le pouvoir hiérarchique, l’absurdité des process… On rit beaucoup, souvent à gorge déployée, mais on en ressort aussi avec cette petite sensation d’avoir été mis face à un miroir. GAGNANT GAGNANT réussit son pari : faire d’un séminaire raté une heure vingt de théâtre à la fois jubilatoireet intelligent. Une comédie à recommander autant aux amateurs de théâtre qu’aux salariés en quête de défoulement… Partager














