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- Le meilleur twist que Shyamalan pourrait nous offrir : réussir à refaire un bon film…
Découvrez notre critique détaillée du film TRAP . TRAP ❤️ Le meilleur twist que Shyamalan pourrait nous offrir : réussir à refaire un bon film… Mais quel enfer, ce film ! Décidément, plus les années passent, plus il devient évident que Sixième Sens et Incassable étaient des coups de chance. Depuis, Shyamalan n’a cessé d’enchaîner, au mieux, des films moyens et, bien souvent, des purges comme PHÉNOMÈNES, LE DERNIER MAÎTRE DE L'AIR, AFTER EARTH, OLD, ou bien celui qui nous intéresse aujourd’hui : TRAP… Rien ne va dans ce film. Il est censé raconter la chute d’un psychopathe piégé par la police, mais c’est le spectateur qui se retrouve pris au piège pendant toute la durée du film… Bon, on passera vite fait sur un détail, mais dans le monde de Shyamalan, pendant un concert, il y a plus de monde qui se balade dans les couloirs à acheter des frites et des T-shirts que de gens qui regardent le show… Mais si seulement il n’y avait que ça… C’est un festival de scènes plus débiles les unes que les autres, d’incohérences, de facilités scénaristiques et de personnages secondaires au QI d’une huître. Tout n’est que prétextes stupides pour que notre protagoniste passe à travers les mailles du filet. On se demanderait presque si ce n’est pas un personnage caché de la trilogie du réalisateur sur les super-héros (son pouvoir : avoir une chance inouïe). On passe notre temps à être affligé par la débilité du scénario, ce qui a au moins eu le mérite de me faire rire tant ça va loin dans le n’importe quoi… Puis vient le moment où le film pourrait s’arrêter, mais NON !!! Il décide de lancer son fameux twist pour que le film parte dans une deuxième partie qui ferait passer la première pour du Godard… Et là, il n’y a même plus de mots pour décrire le naufrage. Et le film n’est même pas sauvé par l’acting, car entre Josh Hartnett qui réussit l’exploit d’avoir un jeu d’acteur à la hauteur de son charisme, et le réalisateur qui nous inflige sa fille… (Euh, on avait dit que depuis le flop AFTER EARTH, on arrêtait de faire jouer les gamins…). Alors, niveau mise en scène, ce n’est pas mauvais, mais par pitié, il faut qu’il arrête d’écrire ses films !!! Partager
- Cette promesse de rêve qui n’apporte finalement que le sommeil…
Découvrez notre critique détaillée du film A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY . A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY ❤️❤️ Cette promesse de rêve qui n’apporte finalement que le sommeil… Il y avait pourtant tout pour séduire : une idée originale, celle de deux âmes perdues traversant des portes pour revivre les souvenirs de leurs passés, et peut-être, se redécouvrir. Porté par une photographie soignée et une promesse de romance poétique, A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY avait tout pour séduire. Malheureusement, la magie n’opère jamais. Le film enchaîne de jolis tableaux et tente de mêler les genres, allant du mélo au fantastique, en passant par la comédie musicale. Mais derrière cette ambition esthétique se cache une œuvre trop artificielle, où l’émotion peine à se frayer un chemin. Le récit devient une succession de scènes censées exposer les traumatismes des protagonistes et expliquer leur incapacité à aimer, sans réelle progression ni profondeur. Le récit, désordonné, peine à développer ses personnages dont le cheminement émotionnel semble forcé, trop calculé pour émouvoir. Malgré le charisme indéniable de Margot Robbie et Colin Farrell, l’alchimie ne prend pas et on ne croit jamais en leur amour. Leurs échanges, alourdis par des dialogues trop écrits et d’une mièvrerie maladroite, peinent à convaincre. Tout est trop appuyé, comme cette musique, omniprésente, qui cherche désespérément à tirer des larmes… mais ne fait que bercer l’ennui. Le film, qui voulait être un voyage poétique et réconfortant, mais on est loin du merveilleux ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND . Il s’enlise finalement dans une guimauve sentimentale, où la beauté formelle ne suffit pas à masquer le vide émotionnel. Partager
- Critique de CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGÈRE – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGÈRE . CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGÈRE ❤️❤️❤️❤️ En ce qui concerne les histoires d’amours au cinéma, tout semble avoir été raconté mille fois, et pourtant… Quand on tombe amoureux, il n’y a que toi et l’autre, le reste du monde semble ne plus exister, et Emmanuel Mouret a eu l’idée extrêmement judicieuse de focaliser son film sur les deux amants, littéralement… Il n’y aura, à une exception près, aucun second rôle, donnant véritablement l’impression de rentrer dans l’intimité de ces deux personnages, et ça fonctionne admirablement. Alors oui, un film qui ne se consacrera quasiment qu’aux dialogues entre ses deux protagonistes, ça peut clairement faire peur, mais c’est sans compter l’immense qualité de son écriture et de ses interprètes. Waouh, quelle classe !!! Sandrine Kiberlain est solaire comme jamais, Vincent Macaigne maladroit et extrêmement attachant (plus je le vois, plus je me dis que c’est un immense acteur : vous n’avez pas vu MÉDECIN DE NUIT ? foncez voir ce film !!!). L’alchimie fonctionne instantanément entre eux deux et on croit en leur histoire dès la première minute. On rit avec eux, on angoisse avec eux, on a des papillons dans le ventre avec eux, on a des doutes avec eux, on pleure avec eux. Ils jouent avec une justesse inouïe, leur passion est communicative. La mise en scène de Mouret y est aussi pour beaucoup. Il laisse souvent ses plans durer pour laisser ses comédiens faire le reste, et ils nous touchent continuellement. Mais lorsque nos héros n’arriveront pas à exprimer ce qu’ils ressentent par la parole, c’est sa caméra qui prendra le relais, par un traveling ou un cadre bourré de sens. Ça fait souvent penser aux heures de gloire de Woody Allen. Le film est d’une tendresse absolu, jamais mièvre, avec ces petits riens plein de poésie qui font la magie des nouveaux couples. Les dialogues sont savoureux, le film est souvent drôle mais aussi parfois très profond et arrivera à questionner régulièrement le spectateur, jusqu’à son dernier tiers qui m’a totalement emballé, mais que je préfère vous laisser découvrir. J’ai été suspendu à leurs lèvres, avec cette sensation d’être dans un songe. Un très beau moment de cinéma. Une parenthèse enchantée, un petit bonbon sucré, un moment de cinéma plein de sensibilité qui fait un bien fou… Partager
- Critiques passionné - Cinéma, théâtre, séries
Vous souhaitez faire un tour au Festival d’Avignon OFF mais il y a beaucoup trop de pièces de théâtre pour faire un choix ? Critiques d'un passionné est le bon endroit pour avoir un coup de main ! Ce site a été créé dans le but de partager avec vous des critiques rédigées par un amoureux du Festival, et un cinéphile certifié. N’hésitez pas à faire un tour dans sur les différentes pages, il y en a une par catégorie (Séries, Films, Théâtre). Éclairons les écr ans et les scènes Plongez dans l'univers des arts scéniques et visuels avec nos critiques passionnées. Découvrez des avis qui j'espère pourrons vous aider à vous guider à travers ma passion du 7e art et du spectacle vivant . Vous souhaitez faire un tour au Festival OFF d’Avignon mais il y a beaucoup trop de pièces de théâtre pour faire un choix ? Alors vous êtes au bon endroit pour avoir un coup de main ! Ce site a été créé dans le but de partager avec vous des critiques rédigées par un amoureux du Festival, mais aussi de cinéma. N’hésitez pas à faire un tour dans sur les différentes pages, il y en a une par catégorie (Films, Théâtre et Séries). Bien sûr, les goûts et les couleurs sont différents pour tout le monde, alors si vous n’êtes pas d’accord par rapport à une critique, libre à vous de le notifier en commentaire sur notre page Facebook, mais je vous remercie par avance de rester courtois(e) et de ne pas dériver dans des propos injurieux/irrespectueux. N’hésitez pas à vous abonner si ce site vous a aidé ! Bonne lecture à vous ! Abonnez-vous à notre liste de diffusion E-mail S'abonner Merci de vous être abonné ! Zootopie 2 ❤️❤️❤️ Une suite aussi divertissante que fainéante… Il y a neuf ans sortait ZOOTOPIE, véritable surprise du côté de Disney : une claque visuelle, un univers bourré d’inventivité et un propos politique digne du meilleur Pixar. Alors, quand une suite a été annoncée, j’ai eu un peu peur. Disney a longtemps... Lire la suite Bugonia ❤️❤️❤️ Un délire complotiste à la fois absurde et fascinant. Deux cousins conspirationnistes kidnappent une grande cheffe d’entreprise pharmaceutique pour la convaincre qu’elle est en réalité une extraterrestre envoyée sur Terre afin de détruire l’humanité. Voilà le point de départ délirant de BUGONIA... Lire la suite Des preuves d'amour ❤️❤️❤️💛 Ella Rumpf ne porte pas le bébé… mais elle porte le film. Dans quelques mois, Céline va devenir mère pour la première fois, même si elle n’est pas enceinte : c’est sa femme, Nadia, qui porte leur enfant. Au fil des derniers mois de grossesse, Céline cherche sa place et... Lire la suite Wicked 2 ❤️❤️❤️ Ce tour de magie où le lapin refuse de sortir du chapeau L’année dernière, WICKED avait été une énorme surprise, au point d’être à deux doigts d’intégrer mon TOP 10 2024. J’attendais donc ce deuxième volet avec une vraie impatience, d’autant qu’il devait... Lire la suite Dossier 137 ❤️❤️❤️💛 Anatomie d’une violence systémique Avec DOSSIER 137, Dominik Moll s’aventure sur le terrain glissant des violences policières. Mais loin d’en faire un film à charge, il adopte un point de vue subtil en... Lire la suite Saison 2 - Épisode 3 Au programme aujourd’hui, disons le, on a du boulot, avec la grosse sortie « Chien 51 » et la maison pleine de dynamite de Bygelow sur Netflix, « Predator Badlands ». Et on vous parlera d’un ou deux autres films qui nous ont plu. Toujours la rubrique, kékicépacé durant ce dernier mois dans les actus ciné et kékonenpense ? Nous aurons aussi une nouvelle rubrique, le point box office avec Olivier et tous ses chiffres. Le film vintage nous a fait découvrir ou redécouvrir un film de guerre, même si c’était pas la sienne. Et enfin, nos recommandations en fin d’épisode. Avec moi, Christophe du site Critiques d’un passionné & Olivier. Et peut-être qu’un jour, on reverra Florian ! Je suis Lilian et on commence tout de suite après la virgule ! Lire la suite Conseils Paris 2025-2026 Le festival OFF est terminé, mais si vous passez par la capitale, c'est l'occasion de faire un rattrapage.. Voici la liste des pièces déjà chroniquées sur le site et que vous pouvez allez voir sur Paris. Lire la suite Nos dernières critiques Cinéma Théâtre Séries
- Critique de UN HÉROS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film UN HÉROS . UN HÉROS ❤️❤️❤️❤️ Il y a 10 ans, comme beaucoup, je découvrais le cinéma d’Asghar Farhadi avec son chef d’œuvre UNE SÉPARATION qui m’avait mis une baffe monumentale. Depuis, je suis ce réalisateur qui arrive bien souvent à m’emporter grâce à sa dramaturgie, et c’est une nouvelle fois le cas avec UN HÉROS qui est un pur bijou cinématographique. Et même si sur le papier, « cinéma Iranien » c’est un peu moins vendeur que « Disney », vous auriez tort de ne pas tenter l’expérience, d’autant plus que son cinéma est loin d’être élitiste. L’histoire est universelle et on retrouve les thèmes chers au réalisateur : la famille, l’honneur, le dilemme moral, les mensonges… Mais comme toujours dans son cinéma ce qui impressionne c’est la qualité de l’écriture. L’histoire démarre par un fait divers anodin qui fera de son protagoniste UN HÉROS, avant de l’entrainer dans une spirale infernale. Le film passe ainsi d’un drame classique à un thriller social implacable d’une tension folle. C’est au final un conte moral très malin sur le regard de la société, de la télévision et des réseaux sociaux. Le cinéaste semble passionné par la zone grise et le prouve une fois de plus. Ses films ne sont jamais manichéens et c’est encore le cas ici. En multipliant les points de vue, il arrive à nous faire douter de certains choix du protagoniste, mais aussi on comprend et on s’attache aux antagonistes. C’est très troublant et d’une grande efficacité. Ça sort le spectateur de sa zone de confort qui a le sentiment d’être pris en otage. Mais surtout, si ça fonctionne aussi bien c’est grâce à la direction d’acteurs de Farhadi et son casting sans fautes. Tout le monde joue avec un naturel effarant nous submergeant d’émotions. Sa réalisation est sans fioritures, mais arrive à nous immerger dans les échanges entre ses personnages, en jouant régulièrement sur les arrières plans et les jeux de regard. Jusqu’à ce plan final tout bonnement magnifique et tellement lourd de sens. Décidément, après LA LOI DE TÉHÉRAN, le cinéma Iranien nous aura offert de très belles œuvres cette année. Bref, un film à l’écriture exemplaire et passionnant de bout en bout que je vous invite vivement à découvrir, comme l’ensemble de l’œuvre de ce réalisateur. Partager
- Critique de OPPENHEIMER – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film OPPENHEIMER . OPPENHEIMER ❤️❤️❤️❤️ On va commencer par ce qui va mettre tout le monde d’accord : techniquement le film est grandiose. Bien sûr, visuellement, c’est à tomber par terre et même si on peut douter de l’utilité de l’IMAX pour un film finalement introspectif, cela rend justement les détails sur les visages ou les regards saisissants. Puis le film propose quand même des plans assez dingues. Sans compter que Nolan a vraiment un sens du cadre et même si c’est loin d’être son film le plus spectaculaire, ça reste un régal pour les yeux. Mais si le film demande ABSOLUMENT à être vu au cinéma pour l’apprécier à sa juste valeur, c’est surtout pour sa bande son qui est tout simplement exceptionnelle. En premier lieu la partition musicale de Ludwig Göransson, qui même si cette première visu ne m’a pas marquée par un thème précis, la musique est omniprésente et joue énormément sur le ressenti du spectateur et la tension qui s’installe. Mais surtout, c’est l’habillage sonore qui scotche au fauteuil. Le travail sur le son est formidable et fait que le film ressemble par moment à une expérience sensorielle. Au niveau de la narration, on retrouve l’obsession du réalisateur pour le temps. Nous avons donc des changements incessants de lieux et d’époques, sans aucun texte pour guider le spectateur. Mais la grande force de l’écriture est de ne jamais perdre le spectateur, qui réussira toujours à se repérer garce à un dialogue où un détail à l’image. Sans compter que le film balaye 40 ans d’histoire, et donc une foison de personnages. Mais là aussi le film est aidé par un casting monstre qui aide le spectateur à identifier les protagonistes grâce à des visages connus. Et il faut avouer que niveau acting, ça envoi du lourd et dans quelques mois il devrait y en avoir quelques-uns qui vont se battre pour une petite statuette dorée. Cillian Murphy, bien sûr, qui porte le film et se retrouve enfin dans un premier rôle au cinéma qui lui permet de montrer l’étendue de son talent. Je retiendrai aussi Emily Blunt qui, même si Nolan sous exploite toujours autant les rôles féminins, réussit à tirer son épingle du jeu, en trouvant le culot d’avoir la scène qui m’aura le plus marquée. Mais plus que tout, c’est Robert Downey Jr qui m’aura bluffé. Quel bonheur de le voir dans un rôle aussi travaillé, loin des blockbusters dans lesquels il s’était retrouvé piégé (même si je ne vais pas vous mentir, c’était le pied de le voir camper Iron Man). Par contre, j’ai un souci avec le film, ou plutôt son genre, c’est que je ne suis pas un grand fan des biopics. Aussi maitrisé soient-ils (et ici on est clairement dans le haut du panier), c’est que le fait de connaitre les grandes lignes de l’histoire nuit à la dramaturgie. Et même si Nolan arrive à installer une tension assez dingue faisant flirter son film avec le thriller, on connait le destin d’Oppenheimer, et donc je trouve que ça perd en émotion car on s’inquiète assez peu pour le héros. Et puis, il faut reconnaitre que le film est long et décide d’aborder l’histoire via tous les prismes (science, politique, militaire, pénal…), ce qui en fait un film TRÈS dense. Et même si j’ai trouvé ça passionnant, ça demande un véritable investissement de la part du spectateur. D’autant plus que le film est extrêmement bavard, mais heureusement, le montage apporte un rythme impressionnant, le rendant passionnant. Même si je préfère quand Nolan s’attaque à une fiction, ça ne sera pas pour moi son plus grand film, mais paradoxalement surement le plus maitrisé. Partager
- Critique de RODRIGO SOROGOYEN – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film RODRIGO SOROGOYEN . RODRIGO SOROGOYEN Il y a quelques semaines, je suis allé voir le dernier film de Sorogoyen, AS BESTAS. Vu qu’il fera certainement parti de mon top 10, j’aurais certainement pu vous en parler ici, mais entre ma motivation souvent aléatoire pour écrire et le Festival d’Avignon, je ne l’ai pas fait. Mais vu que mon cinéma a décidé de faire une rétrospective sur ce cinéaste, pourquoi pas faire comme eux et vous inciter à découvrir toute sa filmographie. D’autant plus que je l’ai découvert grâce à la gérante de mon cinéma qui m’avait conseillé MADRE, qui aura été une véritable baffe et au point de devenir un de mes films préférés. QUE DIOS NOS PERDONE est un polar noir, EL REINO un film sur la corruption politique, MADRE un drame poignant et AS BESTAS un thriller malaisant. On pourrait aussi parler de sa série ANTISISTURBIOS suivant un groupe de CRS… (il me reste à rattraper STOCKHOLM) Mais même si les sujets de ses films sont extrêmement variés, ils se rejoignent en disséquant les travers de la société, tout en réinventant les genres grâce au talent fou de cet immense réalisateur. Sa mise en scène laisse admiratif et propose des plans millimétrés à la photographie léchée qui font qu’énormément d’images impriment la rétine. Des plans souvent magnifiés par l'utilisation récurrente du grand angle, offrant des plans extérieurs de toute beauté ou intensifiant souvent le sentiment d'isolement des ses protagonistes torturés. Car une force de son cinéma est certainement l'écriture de ses personnages qui est extrêmement travaillée. On aura souvent affaire à des anti-héros dont les choix mettront parfois un décalage entre eux et le spectateur mais dont la profondeur d'écriture fera souvent qu'ils arriveront à rester attachants. D'autant plus que Sorogoyen s'avère être un directeur d'acteurs d'exception. Alors oui, il sait s’entourer (Antonio de la Torre, Marina Fois, Denis Ménochet…), mais il en tire souvent le maximum. Et si ça fonctionne aussi bien, c’est aussi parce que ses personnages sont souvent proches du spectateur, l’aidant fortement à s’identifier à eux. Mais surtout, Sorogoyen s’impose comme un maître absolu du suspense. Il trouvera toujours le moyen de surprendre le spectateur (le changement de trajectoire de AS BESTAS est à ce titre exemplaire). Car même s'il explore des genres radicalement différents dans ses films, ils se rejoindront par la tension qu'il y apporte. Il la poussera même parfois à son paroxysme, jusqu’à être irrespirable. La scène d’ouverture de MADRE est un chef d’œuvre à elle seule, mais je pourrai aussi citer la partie de Trivial Poursuit d’ANTISISTURBIOS, ou la scène du bar dans AS BESTAS. Une autre de ses signatures est l'utilisation des plans séquences. Ils ne seront jamais accessoires, et tous plus bluffant les uns que les autres. Ne cherchant jamais à en mettre plein les yeux, on met parfois même du temps à réaliser qu'on est face à l'un d'eux. Mais leur choix sera toujours justifié, en intensifiant souvent la tension d'une scène, mais aussi en permettant à ses acteurs de délivrer tout leur potentiel. En quelques films Sorogoyen est devenu un de ces réalisateurs dont le simple nom suffit à me faire déplacer au cinéma, sans même connaître le synopsis. Et j'attends d'ailleurs avec impatience, dans un mois, sa nouvelle série Apagon. Bref, je vous invite fortement à découvrir son œuvre, et si possible au cinéma, tant ce sont des films d'ambiance qui prennent toute leur ampleur en salle obscure. Partager
- Il manque une émotion : celle ressentie par le spectateur…
Découvrez notre critique détaillée du film VICE VERSA 2 . VICE VERSA 2 ❤️❤️❤️ Il manque une émotion : celle ressentie par le spectateur… Bon, à l’annonce du projet, j’avais un peu peur, car après COCO (chef d’œuvre absolu), VICE VERSA est certainement mon Pixar préféré (et le studio a produit une palanquée de films que je considère comme de véritables pépites…). Alors visuellement, il n’y a rien à redire, c’est somptueux. Que ce soient les textures, les animations ou les détails, c’est du grand art. Et même si la surprise de l’univers n’est plus là, on en prend plein les yeux. Puis le film est toujours aussi dynamique et enchaine les blagues à chaque plan. Bref on ne s’ennuie pas, et il y a même de brillantes idées, comme la scène du coffre-fort. Alors, oui la grande idée du film, teasée à la fin du premier opus, est de faire entrer notre héroïne dans la puberté, et dans un premier temps, c’est efficace et très prometteur, mais le soufflet retombe très vite… Pour moi, il y a un véritable souci d’écriture, surtout venant d’un studio dont la grande force a souvent été la subtilité de ses scénarios. D’autant plus que dans les grandes lignes, ça reprend un peu le principe du film précédent… Déjà, au niveau des enjeux, on est loiiiiiiiiiiiin du premier épisode, l'histoire se limitant ici à un week-end de stage de hockey où Riley va espérer marquer des buts pour impressionner la coach (le pire c’est que j’exagère à peine…). Même si ça reste un film destiné avant tout aux enfants, le studio nous a habitué a tellement plus de profondeur, et l’adolescence aurait pu être un terrain de jeu assez dingue… Le film aborde pourtant de nouvelles thématiques, comme l’estime de soi et le fait d’accepter se défauts, mais le traitement reste assez superficiel à mon sens... Et pour ce qui concerne la gestion des émotions, ce n’est pas mieux. Même s’il y en a de nouvelles qui rentrent dans l’aventure, elles sont tellement mal exploitées… Bon, il y a quand même Anxiété qui vole presque la vedette en étant un antagoniste qui cherche à faire le bien, mais les autres se limitent quasiment à de la figuration. Et le film va finalement se consacrer principalement à notre bande des débuts, sans y apporter de réelles évolutions. De même , il y a beaucoup moins de connexions entre le monde extérieur et ce qui se passe dans le cerveau de l'adolescente, mis à part dans son final plutôt efficace, qui est certes un peu facile, mais vient chercher la petite larme… Encore une fois, même si la déception est clairement là, ça reste assez rythmé pour qu’on ne s’ennuie pas, mais je trouve que Pixar a joué la carte de la facilité… Partager
- Fabuleuse prestation de Saoirse Ronan.
Découvrez notre critique détaillée du film THE OUTRUN . THE OUTRUN ❤️❤️❤️💛 Fabuleuse prestation de Saoirse Ronan. Rona, une jeune Londonienne qui a détruit son couple en sombrant dans l’alcool, décide de trouver refuge dans les Orcades, ces îles perdues au nord de l’Écosse où elle a grandi. C’est ici, dans cette nature sauvage, qu’elle cherchera à lutter contre ses démons intérieurs pour trouver un nouveau sens à sa vie. Il y a quatre ans, Nora Fingscheidt m’avait bouleversé avec son très prometteur Benni, que je vous invite vivement à découvrir. J’étais donc assez curieux de découvrir son nouveau film, d’autant plus qu’en tête d’affiche, on y retrouve la grandiose Saoirse Ronan. THE OUTRUN est donc un drame intime sur une femme qui cherche à se reconstruire en luttant contre le fléau qui la ronge : l’alcoolisme. Dès la scène d’ouverture, on est bluffé par ce qui sera l’un des atouts du film : la beauté des images. On y voit un plan qui raccorde un baiser dans une boîte de nuit à une séquence sous-marine, symbolisant l’alcool qui détruit la vie de Rona. Le film est constamment enveloppé d’un souffle onirique du plus bel effet, créant une ambiance presque hypnotique, entre rêve et réalité. Un vent qui s’abat sur cette région d’Écosse tout comme sur ces plans caméra à l’épaule, donnant régulièrement ce sentiment d’ébriété qui hante notre personnage… La beauté des images est aussi sublimée par les majestueux paysages des îles du nord de l’Écosse, qui en mettent plein les yeux et intensifient ce sentiment de solitude. Le film adopte d’ailleurs un rythme très lent et contemplatif, qui pourra en rebuter certains, mais il est totalement justifié par le combat que mène Rona et son besoin d’isolement pour réussir à se retrouver. On notera aussi la qualité de l’écriture, qui nous fait constamment voyager entre le passé et le présent, sans jamais nous perdre. Au contraire, ces deux temporalités se répondent et développent de manière très habile la psychologie du personnage. Mais surtout, le grand atout du film est clairement son actrice, Saoirse Ronan, qui prouve une fois de plus que ses quatre nominations aux Oscars sont totalement justifiées. Elle livre probablement ici sa plus belle prestation. Elle est présente dans chaque scène et porte littéralement le film sur ses épaules. Son jeu est d’un naturel saisissant, en osmose avec son personnage. Sans jamais forcer, et souvent sans prononcer le moindre mot, elle parvient à transmettre des émotions puissantes aux spectateurs. Cela dit, même si j’ai passé un bon moment, j’ai tout de même un bémol à émettre : l’utilisation de la voix-off. Même si elle apporte une certaine poésie, j’ai toujours du mal quand le cinéma privilégie le texte à l’image pour transmettre un message ou susciter une émotion. Cela vient sûrement du fait qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman introspectif (j’ai d’ailleurs rencontré le même problème après avoir lu le fabuleux roman THE WILD et en découvrant son adaptation cinématographique, qui abuse de la voix-off). Sans ces scènes, le film aurait probablement gagné en efficacité, notamment en étant plus court. Il n’en reste pas moins un film à la fois mélancolique et lumineux, mais surtout une très belle leçon de vie. Partager
- Critique de BROTHERS – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film BROTHERS . BROTHERS ❤️❤️❤️❤️ Alors que son frère sort de prison, Sam doit laisser sa femme et ses deux filles pour partir combattre en Afghanistan. Laissé pour mort au combat, son frère va prendre soin de sa famille. Lorsque Sam revient du front, tout aura changé, terriblement… BROTHERS est une tragédie, mais même si l’affiche laisse penser à un nouveau mélo, c’est bien plus un terrible constat sur les conséquences de la guerre au sein d’une famille. Mais le film préférera se concentrer sur l’intime plutôt que le spectaculaire, ne montrant par exemple aucune scène de guerre. L’intérêt du film n’est pas vraiment le scénario, on devine où ça va aller et ça y va… Mais même si le spectateur comprend d’emblée que Sam finira par revenir du front, l’essentiel n’est pas là, mais plutôt dans l’évolution des personnages. Avec une question qui sera centrale pour chacun des trois protagonistes : « Un retour en arrière est-il possible passé une certaine limite ? ». Et le film prend toute son ampleur grâce à un trio d’acteurs exemplaire. Concernant Natalie Portman et Jake Gyllenhall, c’est presque devenu une habitude, mais celui qui impressionne le plus, c’est Tobbey Maguire qui se montre même parfois terrifiant. Le film offre plusieurs moments d’une extrême tension, comme les scènes de repas. Grâce à la sobriété de sa mise en scène et à la justesse des acteurs (jusqu’au gamines qui sont bluffantes), le film évite les écueils qu’on retrouve généralement dans les mélodrames Hollywoodiens et la baffe est d’autant plus forte. Partager
- Critique de YOUR NAME – Avis & analyse par Critiques d'un passionné
Découvrez notre critique détaillée du film YOUR NAME . YOUR NAME ❤️❤️❤️❤️💛 Parce que le cinéma, c’est aussi l’animation. Et alors que les standards d’aujourd’hui sont devenus les œuvres en image de synthèse, je vais plutôt m’attarder sur un film d’animation traditionnel. Et dans ce domaine, les japonais ont toujours été les rois. J’aurais pu choisir la facilité et vous parler de n’importe quel film de Miyazaki, qui reste le maître incontesté, mais même si il a pris sa retraite, je vais vous montrer que la relève est bien là. Je ne vais pas m’étendre sur l’histoire, qui est une des grandes forces de YOUR NAME, pour vous laisser la surprise. Sachez juste que c’est une histoire d’amour dont le romantisme n’a d’égal que l’originalité. Le scénario va prendre son temps pour poser ses bases et va même sembler assez classique dans sa première partie, mais quand il prendra son envol ça sera pour aller loin… très loin… Il s’avèrera même assez profond et complexe à suivre, mais quelle originalité, quelle fraicheur !!! Ça joue continuellement avec les ruptures de ton : le rire, la tension, les larmes… Très loin des standards occidentaux, ce qui rendra l’histoire encore plus magique. Et formellement, rien à dire. L’animation, comme les décors, sont un enchantement pour les yeux, le tout souligné par une BO somptueuse. Le souci du détail et une mise en scène très cinématographique enfonce le clou et font parfois oublier qu’on est devant un simple manga. La découverte de cet animé avait été un véritable enchantement pour moi, d’autant plus que je ne l’avais pas vu venir. Partager
- Le cinéma comme acte de résistance
Découvrez notre critique détaillée du film UN SIMPLE ACCIDENT . UN SIMPLE ACCIDENT ❤️❤️❤️💛 Le cinéma comme acte de résistance Tourné clandestinement après son incarcération, UN SIMPLE ACCIDENT s’impose comme un film à la fois brûlot politique et réflexion morale. Jafar Panahi y dénonce la violence du régime iranien et la corruption systémique qui broie son pays. Mais il ne filme pas frontalement la répression : ce sont les voix brisées de ses personnages, leurs récits fragmentés et leurs silences qui en deviennent les témoins. Le récit, entre thriller et road movie teinté d’humour satirique, se déploie dans un quasi huis clos. L’action se concentre autour d’un van où se croisent des victimes en quête de vérité. C’est là que s’installe la tension dramatique, nourrie par un dilemme moral central : les protagonistes ont-ils réellement retrouvé leur bourreau, ou projettent-ils leurs traumas sur un innocent ? Panahi questionne ainsi la justice, la légitimité de la vengeance et la fragilité de la mémoire quand le doute demeure. Le réalisateur insuffle par moments un humour noir, presque burlesque, qui sert autant de respiration que de contrepoint à la gravité du propos. La mise en scène, d’une sobriété maîtrisée, fait un usage admirable du plan-séquence et du hors-champ, et conférent à l’ensemble une intensité dramatique constante. Le film monte en puissance jusqu’à un plan final glaçant, qui restera un des plus marquants de l’année. Et si son efficacité ne fait aucun doute, je reste dubitatif sur sa palme d'or. Là où l'année dernière le bijou LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE aurait d'autant plus mérité le sacre ultime. Mais, par son existence même, UN SIMPLE ACCIDENT est un acte de résistance qui mérite amplement d'être découvert. Partager














